Auteur : Darkness Call

Rating : PG-13 (ATTENTION, violence /suicide et pensées noires dans le premier chapitre)

Spoilers : Tous les bouquins écrits jusqu'à maintenant.

Disclaimer : L'univers de Harry Potter ne m'appartient pas, et je ne gagne pas d'argent avec cette histoire. De plus, cette fic est une réponse au défi de Cerendy Potter.

Et bien, finalement j'ai bouclé ce chapitre beaucoup plus vite que prévu, et je le mets à votre disposition ! Pour les amateurs de l'époque des Maraudeurs, il y a un Flash-Back !

Chapitre 3 : La colère du loup-garou

Remus rentra dans le bureau du Directeur, les yeux rongés par l'inquiétude. Bien que Poudlard soit le nouveau siège de l'Ordre, il était rare qu'Albus appelle un des membres à une heure aussi tardive. Le loup-garou s'assit dans un siège, en attendant la venue de son ancien mentor. Ses yeux marron-gris étaient encore plus cernés que d'habitude, et la pâleur de son visage défiait toute concurrence. Il se tordit les mains sur une robe plus que crasseuse, son inquiétude grandissant au fur et à mesure que les minutes passaient.

Albus s'assit dans sa chaise, l'air soucieux. L'habituel pétillement de ses yeux bleus avait disparu, et il semblait qu'il avait vieilli de 100 ans d'un coup. Il paraissait si fragile, si épuisé que c'en était effrayant. Toute chaleur en lui avait disparu... Petit à petit, d'autres membres de l'Ordre apparurent, s'asseyant dans des chaises. Il fit un sourire à Fred, George et Ginny, qui en savait maintenant tellement, et qui de toute façon était très exposé à la menace de Voldemort, rentré dans l'Ordre. De plus, d'avoir été habité par le Seigneur des Ténèbres pendant un an lui permettait de beaucoup mieux analyser son comportement que les autres, et donc de contre-attaquer de façon plus exacte.

Severus s'assit à côté de lui, épuisé. Remus lui sourit. Depuis la mort de Sirius, les deux hommes, le temps d'une après-midi, c'étaient violemment disputé, avaient pour ainsi dire régler leurs comptes, et c'étaient découvert des points communs. Le fossé c'était comblé pour laisser place à une belle amitié. Aussi, à l'œil inquiet de Remus, Severus comprit aussitôt que son ami s'inquiétait. 'Hermione ? Draco ?' murmura le loup-garou. Le Mangemort sourit. 'Ils ont été marqués... Pour le moment, ils se reposent....'répondit-il calmement.

Severus avait été surpris du calme avec lequel Remus avait accueilli la nouvelle. Il semblait complètement indifférent au fait que ces deux adolescents deviennent Mangemort pour le bien de la communauté. 'Je crains la réaction des amis d'Hermione... On ne leur a toujours pas dit....'dit Remus tout en souriant. 'Weasley aura une crise cardiaque, et Potter.... Potter va rentrer dans une de ces colères égoïstes, en voulant probablement à Granger pour s'être rendu au Seigneur des Ténèbres au lieu d'être tuée !'grogna le Mangemort 'S'il vit encore....'rajouta t'il ensuite, beaucoup plus bas, de façon à ce que Remus ne l'entende.

Albus se leva. 'Mes chers amis.... J'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncez. Harry Potter est... en train de.... Mourir....' Sur le visage du Directeur, on pouvait lire toute la peine qu'il ressentait, tout la peur qu'il éprouvait, la déception de ne pas avoir su protéger ce jeune homme... Remus s'arrêta de respirer, se sentant soudainement très mal.

Flash-Back

James était assis dans le salon, un verre de whisky complètement vide à la main. Il fixait le feu d'un œil vitreux, malheureux. A côté de lui était allongé un chien au somptueux pelage noir, et en face, il y avait Remus. Le loup-garou lui souriait d'un air malheureux, ses pensées tournées vers autre chose, vers des soucis personnels. Sa propre femme était en train d'accoucher, avec Lily. Les deux futurs pères étaient donc sur les nerfs, sans rien ni personne pour les calmer. Une Médicomage apparut enfin dans l'encadrure de la porte, avec, dans les bras, un magnifique bébé. 'Mr Lupin ?'dit-elle d'une voix douce, lui tendant le nourrisson.

Sous le demi-sourire de James et les aboiements de Sirius, il se leva brusquement, et prit le bébé dans les bras. Il la contempla de longues minutes, regardant son enfant dormir. Elle avait les cheveux noirs, comme ceux de sa mère, mais ses yeux lui venaient de sa mère. Le Loup-Garou attendit que la jeune infirmière fut partie avant de vérifier quelque chose. Avec précaution, il enleva le linge qui l'emmaillotait, et regarda son épaule droite. Là, bien visible, on pouvait voir une empreinte de dents. La marque des Loups-Garous... Il regarda ses amis, accablé.'Elle aussi....'parvint-il à murmurer, malgré les larmes qui lui montaient aux yeux, lui étranglant la gorge. James se leva d'un bond, et se précipita vers son ami. 'Mais... Je croyais qu'elle n'apparaissait que lorsque l'on était mordu...'murmura James, ne comprenant pas vraiment ce qui ce passait.

Remus le regarda, serrant le petit corps dans ses bras. 'La maladie et la Marque peuvent se transmettre... Je n'aurais pas vais-je l'expliquer à Kate ?'répondit d'un ton malheureux le loup-garou. Sirius se transforma de nouveau, préoccupé.'T'es dans la merde, vieux... Deux loups dans la famille... Vous êtes sur que vous aurez assez de chair fraîche ?'dit il insouciamment. James et Remus lui lancèrent immédiatement un regard lourd de reproches. 'Il faut donner un parrain à cette petite, Rem.'dit Sirius d'un ton maintenant sérieux.

'Je sais... Etant donné que Sirius est déjà le parrain d'Harry, je suggère que ce soit toi, James. Et non, tu sais très bien que je ne t'en veux pas d'avoir choisi Sirius comme parrain du p'tit.'ajouta t'il devant son ami qui ouvrait la bouche. James le regarda d'un air sérieux. 'Rem, écoute. Tu sais que je te fais entièrement confiance, n'est ce pas ? Je veux donc te demander quelque chose. Il faut que tu assumes le rôle de Parrain à la place de Sirius.... Au cas où il lui arriverait quelque chose....' Le loup acquiesça, regardant James dans les yeux. 'Je le protégerai quoi qu'il arrive, James....Quoi qu'il arrive.... '

Ces mots résonnèrent dans la tête de Remus, le mordant à chaque fois un peu plus. Il avait promis. Il avait promis à James de protéger Harry quoi qu'il arrive, et il avait failli..... Il avait échoué de manière spectaculaire. Comme de coutume, il avait été trop lâche pour agir, de peur de perdre les quelques amis qu'il lui restait. Et c'était Harry qui en payait les pots cassés. 'Il va falloir quelqu'un pour aller chercher le jeune Potter, et....' Ces mots atteignirent l'esprit embrumé de Remus, et il se leva d'un bond. 'J'irai !'dit-il au moment où Molly allait se proposer. Dumbledore, un peu surpris de cette réaction un peu violente, le regarda, puis sourit.

3 jours plus tard

Le poing de Vernon s'abattit sur le dos de l'adolescent, qui se plia en deux sous la douleur. Il s'affala sur le sol, tentant vainement de reprendre son souffle. Un deuxième coup s'abattit sur sa nuque, et il eut l'impression que sa tête allait se scinder en deux. Il la prit dans ses mains, essayant de chasser la douleur qui l'habitait. Depuis quelques jours, tout allait de pis en pis. Les cauchemars et les coups le projetait dans un gouffre sans fond, l'amenant chaque jour plus près des portes noires....

Il restait souvent de longues heures, affalé sur le plancher, sans connaissance. Son visage était de plus en plus pâle, et on pouvait désormais lui compter les côtes... Son corps n'était plus qu'une plaie sanguinolente, il semblait si fragile ! Un troisième coup allait s'abattre sur lui lorsque la sonnette de la porte d'entrée retentit. L'Oncle, dans un mouvement d'humeur, le jeta dans le placard, et sa tête heurta le mur, y laissant une trace de sang. Puis il alla ouvrir. La personne qu'il vit sur son palier manqua de le faire hurler d'horreur.

'Laissez-moi passer, Dursley !'dit Remus d'une voix qui avait perdue toute gentillesse. Il le poussa, et rentra dans la maison. Pétunia sortit de la cuisine, et lâcha le plat de petits fours qu'elle tenait à la main. 'Re...Re....Remus....' Les yeux froids du loup-garou se posèrent sur elle. 'Pétunia... Aurais-tu l'obligeance de me dire où es ton neveu ?'dit il d'un ton rempli de colère et de rage. D'une main tremblante, elle désigna le placard. Remus, incrédule, s'en approcha. La porte avait été verrouillé avec une multitude de cadenas. La colère montant en lui, il sortit sa baguette.'Alohomora!'

La porte s'ouvrit, et Remus entra. Une odeur écoeurante, un mélange d'urine, de sang et de bile le prit à la gorge. Il découvrit vite le corps sans connaissance de Harry. Les larmes lui montèrent aux yeux lorsqu'il vit les dégâts visibles dans le noir. Doucement, avec d'infinies précautions, il sortit le corps. Ce qu'il vit grâce à la lumière manqua de le faire vomir. Il caressa doucement les cheveux noirs de son filleul, et le posa doucement sur le sol. Il s'agenouilla auprès de lui.

'Harry, s'il te plaît, ne pars pas... Je veux te voir sourire, rire, je veux pouvoir toucher ton visage, je veux pouvoir te montrer toutes les belles choses qu'ils ne t'ont jamais montrées. Je veux te faire voir à quel point la vie vaut d'être vécu, je veux entendre de nouveau ta voix.... S'il te plaît, ne pars pas, reste avec moi...' Remus se releva, se retourna vers les Dursley, et saisit Pétunia à la gorge. Il approcha sa bouche de son oreille de façon à ce qu'elle soit la seule à l'entendre. 'Ecoute moi bien.... Je ne sais pas ce que je devrais te faire pour avoir fait ça à Harry. Tu me dégoûtes, Pétunia, le fils de ta propre sœur !! Je t'ai pardonné beaucoup de choses, j'ai pardonné tout le mal que tu as fait à Lily, mais ça, je ne te le pardonnerai pas !' Puis il la relâcha, la faisant tomber par terre. Pétunia, blême, chercha de l'air. D'un coup de baguette, Remus transforma une chaise en une civière, et y allongea le corps de l'adolescent. Il la fit léviter, et, la touchant, activa son portoloin, disparaissant de la maison des Dursley.