Deuxième chapitre (si l'on peut dire ...)

Je ne donne pas de titre, désolée, je pense même ne jamais en mettre !!!

Bref, vous verrez !!!

Disclamer : voir page 2

Encore aujourd'hui ton image me hante. Ta chute à travers ce fichu voile ... Ta descente aux enfer peut être ... ou au paradis ... Qui sait ?

Si tu es au paradis, ou dans un quelconque endroit tout aussi merveilleux, je suis heureuse pour toi mais je suis également triste que tu n'ai pas l'envie de revenir !

Je suis, en ce moment, en train de rédiger un article sur une conférence où je me suis rendue en charmante compagnie, mais ne t'inquiète pas, les détails arrivent. Malheureusement, j'ai grande peine à trouver les mots. Mon esprit étant ombragé par ton image... Je ne pense qu'à toi... Toi qui m'a quitté sans me connaître !

Bref, laisse moi te raconter ce que j'ai fait cette semaine :

J'ai bien réfléchie, et, sachant que je ne pourrai rencontrer ni Harry, ni Rémus, le premier étant surprotégé et le second plus que méfiant à l'égard des étrangers trop curieux ; j'ai décidé de tenter de rencontrer Hermione. Bien sur, vous n'étiez pas si proches mais je n'ai qu'elle...

Pour ce faire, je me suis rendu au cabinet dentaire de ses parents pour une révision annuelle. Au cas où tu ne t'en souviendrais pas, ses parents sont dentistes, ils soignent les maux de dents. C'est monsieur Granger qui s'est occupé de mon cas. Il s'est bien évidement, et comme je l'avais imaginé, charmant !

Je devais les revoirs ! C'est pourquoi j'eu l'idée de les inviter à la conférence scientifique dont je te parlai plus haut. Ils étaient très intéressés. Je leur ai donné trois entrées pour qu'ils proposent à leur fille de les accompagner.

Le jour J, je retrouve M. et Mme Granger à l'entrée du palais où se déroulait la conférence. Malheureusement, Hermione n'était pas là. D'après sa mère, elle avait des devoirs à faire pour préparer la très prochaine rentrée scolaire. J'ai tout de suite reconnue Hermione là dedans !

Elle n'était donc pas là, mais j'avais prévu cette éventualité et avais donc d'autres cordes à mon arc !

C'est ainsi qu'à vingt heures, après la conférence, je proposai aux Granger de dîner au restaurant. Bien entendu, ils refusèrent à cause d'Hermione qu'ils avaient laissée seule chez eux. Je leur dis qu'il n'y avais pas de problème et que cela me ferait plaisir de faire enfin sa connaissance. Ils avaient l'air embarrassés mais lui téléphonèrent tout de même pour lui proposer de passer la soirée avec nous. Elle accepta... C'était gagné ! J'étais fier de moi, tu n'imagine pas à quel point Sirius ! Tu me crois folle ? Je pense que tu as en partie raison ! Mais dis toi que je n'ai plus que toi pour survivre ! Je n'ai plus que ton image pour me consoler, pour m'épauler, pour vivre ! Je t'aime tant Sirius ! Je ne rêve que de toi, je ne rêve que de mort, que de te rejoindre enfin. Mais ne sachant pas si nous nous retrouverions dans la mort je préfère te rejoindre par d'autres moyen pour le moment...

Nous sommes donc passé la chercher. Elle était égale à elle même. En habits moldu bien entendu. Elle portait un jean usé et un débardeur. Sa mère lui demanda d'aller chercher un pull pour se couvrir au cas où le temps se rafraîchirait, elle se hâta d'aller en chercher un sans protester. C'était agréable de la voir, de renouer avec le monde de la magie... Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas eu de contact avec le monde de la magie... Comme j'aurai été contente si à mes onze ans la lettre de Poudlard m'avait été destinée plutôt qu'à mon frère jumeau... Mais laissons cela de coté pour le moment...

Arrivé au restaurant, Hermione se dirigea vers moi d'un pas décidé. Elle me remercia de l'avoir conviée au restaurant mais surtout d'avoir permis à ses parents d'assister à une de ses « fabuleuses » conférences scientifiques.

Le restaurant où je les emmenai était un restaurant Thaïlandais. Les Granger étaient impressionnés par le monde que je leur faisais découvrir ! De mon coté, j'étais ravie de leur faire plaisir. Bien sur, je comptai leur offrir le repas, même si je savais qu'ils avaient largement les moyens...

Pendant le repas, Hermione m'interrogea sur mes études, ma vie. Je lui répondis que je prenais quelques cours de journalisme, qu'en parallèle, je faisais de la photo pour pouvoir me payer mes études, mais que depuis un an, j'avais quelque peu perdu le goût d'écrire. Elle me demanda pourquoi et je lui répondis que j'avais perdu un être cher. Elle me confia qu'il en était de même pour elle. Je lui fis mes plus sincères condoléances, sachant pertinemment qu'elle me parlait de toi mon tendre Sirius...

Curieusement, elle insiste pour savoir quelles sont mes passions secrètes. Ses parents étant, à ce moment précis, en grande conversation, je lui avouai à voix basse que je cherchai à rencontrer les proches de l'homme que j'aimais. Puis à voix haute, je lui confiai que mon rêve serait de devenir reporter cinématographique. A ma grande surprise, elle me fit un sourire radieux, me disant qu'en fait, d'après elle, je cherchai à fuir la réalité en m'enfermant dans tous les mondes imaginaires que je pouvais trouver. J'acquiesçai bien évidement, elle avait on ne peut plus raison. Elle m'avait ciblé facilement.

Le repas arrivant à sa fin, nous quittons le restaurant la joie au cœur... Enfin autant que ce soit possible dans de telles circonstances... Nous nous dirigeons donc vers nos voitures respectives, et là, elle me demande si elle peut monter en voiture avec moi car elle a d'autres choses plus personnelles à me demander. Ses parents acceptent, moi aussi...

Je démarre et la plus qu'étonnante Hermione m'étonne... Elle me demande comment s'appelait l'homme que j'aimai. Je lui dis, les larmes aux yeux, que je ne suis pas encore prête à prononcer son nom à voix haute... Que même si cela fait un an que tu es parti, j'ai encore beaucoup de mal à l'accepter ! Elle m'a alors parlé de la personne qu'elle même a perdu ! En d'autre terme : toi ! Elle m'a fait ton éloge, elle m'a raconté quelques unes de vos aventures. Sans bien sur dévoiler le monde magique. Malgré son trouble, elle n'a fait aucune erreur sur ce qu'elle disait. Tu dois être fier de ton Hermione... C'est vrai que c'est un plaisir de discuter avec elle ... Elle a changé tu sais ! C'est une jeune femme vraiment très belle maintenant ! Elle s'est assagie avec le temps. Elle m'a dit que même si tu étais plus vieux qu'elle, tu étais encore un enfant dans ton cœur... Comme je le disais plus haut, elle sais cibler les gens... Cela me fait encore sourire... La petite Hermione a bien grandie. Je t'ai reconnu dans tout ce qu'elle m'a dit.

Nous étions presque arrivées devant chez elle quand elle s'est mise à pleurer. Cela m'a soulevé le cœur. Je l'ai consolé du mieux que j'ai pu mais j'étais moi même bouleversée par ton souvenir. C'était la première fois que je parlais de toi avec quelqu'un, enfin plutôt que quelqu'un me parlait de toi. Je reportai mon chagrin sur la pauvre Hermione. Je ne pensai pas qu'elle serait autant attristé par ton décès.

Je l'accompagne jusqu'à la porte d'entrée de sa maison et lui donne toutes mes coordonnées, elle me donne les siennes mais je lui avoue que je préfère que ce soit elle qui me joigne en premier. Elle sourit entre quelques larmes. Ses parents ne tardent pas à arriver à leur tour. Je les salues, leur souhaite une bonne nuit et m'en vais.

Une fois dans ma voiture, je pleure. Un flot d'émotions sans noms m'envahissent. Une tornade de douleur s'empare de moi... Je ne sais pas combien de temps je suis restée dans la voiture avant de rentrer machinalement chez moi.

Maintenant, j'attends que la douce Hermione m'appelle. J'ai vingt deux ans... Elle en a dix-sept... Et toi, Sirius Black, tu en avais trente sept... Nous étions tous trop jeunes pour nous perdre dans le gouffre de la solitude... Hermione m'a l'air si seul, si coupable de sa tristesse... Maintenant, j'ai un but, la soutenir, être là pour elle... Cela pourra-t-il peut être m'aider également, qui sait ? Pas à te retrouver mais à apprendre à partager mon chagrin.

Une seule chose m'interloque : Hermione parle de toi comme je parle de toi, comme d'un amour perdu...