Chapitre 21 : Réconcilliation

La nuit était maintenant tombée et Maève se trouvait à l'infirmerie. Elle dormait d'un sommeil paisible après l'effort incroyable qu'elle avait produit quelques heures auparavant. Un jeune homme l'observait, dans tous les angles qu'il pouvait, chaque parcelles du visage de Maève avait été scrutées. La personne qui était aux côtés de cette dernière avait alors conclu que son visage était d'une telle beauté que même les anges ne pouvaient être aussi beau à ses yeux.

*~*~*

Un jour complet avait passé Maève était maintenant réveillée après presque vingt-quatre heures de sommeil consécutives. Elle mangeait tranquillement une soupe qu'un elfe de maison était venu lui porter sous l'ordre de Dumbledore. Ses pensées de promenaient vaguement entre ses problèmes avec Voldemort, Drago, Harry et Dumbledore et le bouquet de fleurs qui se trouvait à sa gauche. À vrai dire, elle se souciait beaucoup moins du bouquet tout près d'elle que tous ses problèmes. Cela faisant maintenant une heure qu'elle était réveillée et elle avait souvent repensé à ce qui s'était passé. De longues oreilles qui étaient maintenant disparues, des vêtements qui sortaient d'une époque tout autre que la sienne et ses pouvoirs qui étaient en quelque sorte quintuplés. De plus, elle avait découvert que Voldemort et Dumbledore étaient au courant de tout sur sa vie passée, sur la vie de sa mère. Drago en savait déjà beaucoup la dernière fois qu'ils s'étaient adressés la parole. Harry…lui pour Maève, s'était une tout autre histoire. Sachant qu'ils ne se connaissaient que depuis une journée, Harry avait essayé de beaucoup trop se rapprocher de Maève et elle l'avait repoussé. Elle ne voulait pas qu'avec lui tout aille trop vite. Elle voulait apprendre à le connaître de jour en jour et qu'ils deviennent amis le temps venu. Maève arrêta alors le mouvement de va-et-vient qu'elle produisait avec sa cuillère à soupe. Elle avait entendu des bruits de pas tout près de la porte de l'infirmerie. Elle dégagea alors la couverture qui lui recouvrait les jambes et descendit lentement de son petit lit pour aller vérifier de qui il s'agissait. Ses pieds découverts de bas, touchèrent alors le marbre froid du plancher et avancèrent lentement, mais sûrement en direction de la sortie. Ses yeux bleus scrutèrent alors la salle sombre étant donnée l'heure et se posèrent alors sur un jeune homme qui se tenait là, dans le cadre de la porte, ses doigts de la main droite grattant son crâne d'une grosseur parfaite. Il regarda alors Maève qui se tenait à une trentaine centimètres devant son lit d'infirmerie. Ils se fixèrent alors pendant près de deux minutes, un froid terrible s'était installé entre les deux jeunes gens, puis le jeune homme s'approcha alors de Maève qui le fixait intensément.

-Est-ce que tu vas…mieux ? Lui demanda-t-il lentement.

Maève l'écouta, mais ne lui répondit pas et retourna alors à son lit, mais s'arrêta tout juste devant sa table de chevet en apercevant le bouquet de fleurs.

-S'est toi qui est venu me porter ces fleurs ? Lui demanda-t-elle.

-Oui, répondit le jeune homme.

-Bien entendu, pourquoi est-ce que ça aurait été Drago ? Pourquoi diable ça aurait été lui ? Se murmura Maève sèchement.

-Tu as dit quelque chose ? Demanda Harry en tendant l'oreille vers Maève.

-Non, non, je n'ai rien dit.

Maève s'assit donc tranquillement sur son lit et posa son regard sur le plancher. Elle était encore mal-à-l'aise face à Harry. Non seulement il venait prendre de ses nouvelles, mais il lui avait apporté des fleurs. Elle n'avait pas besoin de ses fleurs pour devenir heureuse, ça ne serrait pas de cette manière que tout s'arrangerait et qu'elle sourirait à nouveau, mais à bien y penser, Harry pouvait être utile à Maève…il pouvait partager les peines ensemble, les deux ayant vécu des expériences à peu près semblable.

-Harry ? Demanda timidement Maève.

-Oui.

-Tu voudrais, me raconter ce qui t'est arrivé à toi. Depuis que tu es né, jusqu'à maintenant, je veux tout savoir. Maève fit alors une pause et le regarda enfin. D'une manière, nous allons apprendre à plus nous connaître et ça me fera un grand bien de savoir que tu dois accomplir beaucoup de choses comme moi…

Harry la regarda un instant perplexe et l'autre instant il la regarda avec bonne humeur.

-Oui à moi aussi ça me ferait du bien d'en parler a quelqu'un, de dire tout ce que j'ai sur le cœur, mais pourquoi toi tu ne me parlerais pas aussi, de tout ce qui t'est arrivé. De cette manière de serais encore plus soulagée.

-Nous allons voir quand tu auras terminé ton récit, allez va te prendre une chaise et installe toi près de moi. Dit-elle en montrant du doigt les chaises toutes alignées contre le mur.

Harry se tourna, s'avança, pris une chaise et l'amena à côté de Maève. Il débuta alors à la mort de ses parents. Puis il décrivit à Maève la vie qu'il avait avec les Dursley, qui était presque de l'esclavage et Harry en vint alors au récit de ses années scolaires à Poudlard, où tous les rebondissements étaient possibles. Harry ne manqua pas au passage de lui dire, ou dénoncer, tout ce que Malfoy lui avait fait. En fait, il voulait faire changer d'avis Maève, il voulait qu'elle n'aime plus Drago et qu'elle se rapproche de lui. Maève était une jeune femme très attirante et Harry était en quelque sorte tombé sous son charme, il se buttait à dire qu'elle était quelqu'un de bien au fond, ce qui s'avérait vrai. Il continua alors son récit, jusqu'à maintenant. Il soupira un bon coup, ayant eu l'impression de parler seul.

Maève lui jeta un coup d'œil en biais et soupira elle aussi.

-Oui, hé bien, je ne savais pas du tout que tu avais vécu tant choses…tant d'expériences semblables au miennes, mais ce qui m'échappe, s'est le fait que Ron et Hermione ne te parle presque plus. Aussi, en voyant comment tu parlais de Drago, j'ai cru comprendre que tu persistes à penser qu'il est un vrai salop et qu'il n'a aucun côté bon, qu'il est déjà un Mangemort et qu'il soutient Voldemort comme aucun autre Mangemort. Je vais t'informer de quelques petites choses sur lui, que tu n'aurais probablement j'aimais cru qu'il aurait été capable de faire. Drago n'est pas un Mangemort, JE suis une Mangemort…à contre gré bien entendu, mais j'en suis une. En fait, Drago n'a jamais voulu être un serviteur de Voldemort et tout ceci a mené à des conséquences assez graves. Maève fit alors une courte pause et repris aussitôt. Nous nous sommes échappés de son manoir et s'il n'avait pas été là, je crois que je serais morte dans un endroit perdu dans la forêt qui se prolonge derrière son manoir.

Maève regarda alors Harry directement dans les yeux. Ce jeune homme avait quelque chose de spécial en lui qui attirait Maève, non pas sa grande beauté, mais plutôt un recoin de sa personnalité qu'il tentait de cacher. Maève se leva alors et se plaça devant lui.

-Tout ce que je sais sur moi, tu l'as découvert hier soir quand tu m'as vu avant que j'aille attaquer Voldemort et que je le fasse disparaître. Lors d'une lune rouge, je me transforme en quelque chose d'assez bizarre et mes pouvoirs déjà au dessus de la normale sont quintuplés, peut-être parce que je sais mieux les contrôler à ce moment là, je n'en ai aucune idée.

Maève lui jeta alors un dernier regard et s'éloigna pour aller près de la fenêtre. Harry resta donc assis sur sa chaise et regarda droit devant lui.

-Harry, dit Maève en se retournant vers lui. Peut-être que nous sommes amis maintenant…Lui dit-elle doucement.

Harry qui ne s'était pas retourné et qui avait attentivement écouté ce que Maève avait à lui dire, se tourna d'un coup et regarda Maève, étonné. Il finit alors par lui sourire. Le gryffondor se leva et alla se placer à côté de Maève et regardèrent ensemble la lune qui éclairait faiblement le paysage qui s'offrait à leurs yeux. Soudain, Maève entendit un bruit à l'entrée de l'infirmerie. Elle se tourna et y vit Drago, qui se tenait dans le cadre de la porte et qui regardait Maève avec un regard dégoûté.

-Oui, je vois que tu es tombée bien bas pour être amis avec le balafré. Dit mauvaisement Drago à l'adresse de Maève.

Harry allait se tourner pour répliquer à Drago, mais Maève le retint par la manche de son chandail.

-Ce n'est pas à toi de régler ça, ce sont de mes affaires et il n'y a que moi qui peux lui répliquer. Dit-elle d'un ton qui essayait d'être calme.

Maève se tourna alors vers Drago et s'avança lentement, d'un pas de mannequin, seulement que pour faire baver Drago, ce qui semblait marcher à merveille.

-Oui, tu vois bien Drago. Je suis avec Harry dans cette salle d'infirmerie et je viens de lui dire qu'on pouvait être amis. Tu sais quoi ? Lui au moins il est venu me voir pour me réconforter, par contre toi, tu n'es jamais venu.

Drago laissa alors échapper un grognement.

-Et si j'étais venu pendant que tu dormais ? Comment fais-tu pour le savoir si je ne suis pas venu ? Lui demanda-t-il mauvaisement.

-Pourquoi pilerais-tu sur ton orgueil pour venir me voir ? Qui me prouve que tu es réellement venu me voir ? Tu es tellement entêté que cela me surprendrait grandement si tu étais venu me voir !!! Lui dit Maève sèchement.

Drago croisa alors les bras et ferma les yeux.

-Tu demanderas à Me Pomfresh combien de temps je suis rester au près de toi. Tu lui demanderas si Drago était resté toute la nuit dernière avec toi et que cet imbécile de Potter n'est venu que ce matin te porter des fleurs pour revenir il y a à peu près une heure de ça. J'ai attendu que tu te réveilles pendant près de 10 heures, mais malheureusement tu dormais tellement bien que personne n'a osé te réveillé…et tu étais tellement…belle, encore mieux que… Drago s'arrêta alors de parler, les émotions l'envahissaient maintenant beaucoup trop.

Il sorti alors de l'infirmerie en courrant. Harry riait en éclats et Maève restait figée au centre de la pièce, bouleversée elle aussi par les émotions. Elle commença alors à courir, elle voulait rejoindre Drago, s'excuser de lui avoir dit toutes ses choses qu'elle lui avait dit. Ignorant les appelle qu'Harry lui lançait, Maève sortie de l'infirmerie et couru jusqu'à la tour d'astronomie. Drago était là et elle en était certaine. Quelques larmes commencèrent alors à couler de ses joues, elle ne voulait pas perdre la seule personne qui la respectait réellement, la seule personne qui l'avait vraiment soutenu…Maève repensa alors au premier, tout premier baiser d'elle et Drago au manoir Malfoy et sur cette pensée et entra dans la tour et vit Drago assis sur le rebord de la fenêtre. Elle pleurait maintenant à chaudes larmes.

-J'étais plus belle q-que qui ? demanda-t-elle entre deux sanglots.

Drago la regarda un instant, ses yeux étaient mouillés de larmes et ses joues ruisselaient d'eau salée.

-Tu étais plus belle que les anges même et tu l'es toujours…Lui murmura-t-il doucement.

En entendant ses mots, Maève tomba à genoux au sol, éclatant en un sanglot terrible. La douce chaleur de Drago lui manquait énormément, et ce qu'il venait de lui dire était tout simplement trop. Elle en avait trop à supporter, elle avait besoin de Drago pour la soutenir, lui qui avait été là depuis le début. Tous les souvenirs qu'elle avait eus avec Drago lui passèrent alors par l'esprit. Son sanglot ne faisait qu'augmenter à chaque seconde et à chaque souvenir auquel elle repensait. Elle pu alors marmonner une phrase que Drago compris très bien, malgré les sanglots qui coupait la phrase à presque chaque mots.

-Drago, t-tu me manque, j-je t'aime, et j-je m-m'excuse…Dit-elle en recommençant son sanglot.

Drago ressenti alors un énorme mal. Il détestait voir Maève pleurer et à ce moment, il ne l'avait jamais entendu autant pleurer. Il descendit alors de la fenêtre et s'assit au sol et s'accotant sur le mur circulaire de la tour. Il pris Maève dans ses bras et commença lui aussi à pleurer doucement. Maève leva alors le regard vers lui et ses lèvres qu'elle adorait tant embrasser. Drago eu aussi les même pensées que Maève et leurs lèvres se rapprochèrent jusqu'à se toucher. Ils s'embrassèrent alors passionnément, comme si cela faisait plus d'un an qu'ils ne s'étaient pas embrasser. Après un certains temps, il se séparèrent, les sanglots étaient terminés.

-Je t'aime Maève…et je te promets de tout te révéler ce que je sais…lui dit-il lentement et doucement.

Maève lui sourit et se blotti dans ses bras, et s'y endormie. Drago aussi s'assoupie avec Maève dans les bras, tous les deux heureux d'avoir retrouver son amour pour l'autre.