Disclaimer : Les personnages appartiennent à JKR, sauf Joachim Delacour qui est mon fantasme...euh...je veux dire qui est à moi.../rougit/

N/a : Réponse aux reviews du chapitre 7 à la fin (merci à ceux qui ont reviewé le chap8 ayant des caractères chinois, je leur répondrais la semaine prochaine ; p) Le titre latin signifie à peu de choses prêts : « Profite de l'heure, elle ne reviendra pas... » (Phrase tirée d'un lexique de maximes sur les cadrans solaires... Mes sources sont parfois bizarres...) Un grand Merci à Dod d'avoir rectifiée mes fautes et ma mise en page piteuse... (Mairelain, kel à u du boullau...)

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Chapitre 8 : Uter non reditura

Le vent soufflait toujours autant sur la lande de Cornouaille quand Hermione débarqua devant le cottage de Remus. Elle respira un grand coup et frappa à la porte. Celle-ci s'ouvrit au bout de quelques secondes qui parurent une éternité pour Hermione. Dès le premier coup d'œil, Hermione comprit que Remus ne dormait pas assez. Puis devant la mine effarée de ce dernier, elle lança d'un ton claironnant :

- Vous ne vous imaginiez pas vous débarrasser de moi comme ça, j'espère?

Sur ce, elle rentra d'un pas décidé obligeant un Remus toujours ahuri à laisser le passage.

- Que... que fais-tu là? finit-il par dire en la regardant poser ses bagages.

- Et bien, je viens finir mon entraînement sur le combat avec magie interne et baguette.

- Hermione, fit Remus excédé. Je t'avais dit de ne pas revenir.

- Ah oui ? Et pourquoi ?

Remus poussa un profond soupir semblant chercher de quoi se dominer.

- Tu maîtrises suffisamment les rudiments de combat pour ne plus avoir besoin d'un professeur.

Hermione qui venait de libérer son chat, releva la tête vers le lycanthrope. « Accroche-toi ma grande » commenta la part Gryffondor.

- Je n'en suis pas si sûre, votre expérience est toujours bénéfique quand bien même ma technique serait parfaite.

Remus serra les mâchoires puis lâcha de plus en plus exaspéré:

- Tu n'es pas restée en France avec tes parents ? Tu ne les verras plus avant Noël.

- Je sais, répondit calmement Hermione. Mais j'ai l'habitude et eux aussi.

- Tu dois retourner à Poudlard, contre-attaqua Remus. Tu as, paraît-il, un stage en occlumancie à faire.

- C'est fait, répondit-elle laconiquement

- Comment ?! Mais combien de temps cela t'a-t-il pris ?

- Deux heures environ, répondit la jeune fille d'un geste vague.

Remus écarquilla les yeux, effaré. Il se frotta machinalement l'arrière du crâne cherchant visiblement quelque chose à dire.

- Tu ne dois pas rester là, Hermione.

- Pourquoi ? répondit-elle implacablement.

« Elle sait être horripilante, quand elle veut. Tu ferais bien de laisser tomber mon loup, » intervint à son tour la part Studieuse qui savait de quoi elle parlait.

- Parce que… parce que tu me déranges, voilà pourquoi, lâcha finalement Remus.

Puis il commença à s'agiter nerveusement comme s'il regrettait déjà ses paroles. « Ouch ! Ca c'est méchant, » analysèrent toutes les parts du cerveau d'Hermione. Celle-ci eut une subite inspiration. Elle envoya une prière muette pour que cela marche :

- Je sais très bien que je ne vous dérangerais pas ! Si vous ne voulez pas m'entraîner, tant pis je le ferais toute seule. Mais maintenant que j'y suis, j'y reste !!

La colère s'était volontairement infiltrée dans chacun de ses mots. Puis portant une main à sa poitrine en une fausse grimace de douleur, Hermione balança :

- Et puis, ne m'énervez pas ! D'après Mme Pomfresh, ce n'est pas bon pour ma santé!

Remus pâlit sensiblement et son visage afficha la plus vive inquiétude. « Bingo ! » jubila intérieurement Hermione. Elle savait qu'en faisant appel à la bonté naturelle du lycanthrope, elle ferait cesser toute réticence à son retour. « Mais pourquoi, pourquoi, pourquoi n'est-elle pas à Serpentard ? » se lamentait la part de cette Maison en se tapant les pensées contre la boîte crânienne. Hermione reprit cependant d'une voix douce comme pour atténuer ses paroles en s'approchant de Remus :

- Je ne vous dérangerais pas, Remus, je vous le promets.

Les pupilles de l'homme s'agrandirent aussitôt.

- Je suis tombée amoureuse…

Le souffle de son professeur s'arrêta brutalement.

- …de cette région. Laissez-moi y passer le restant de mes vacances, je vous en prie.

La respiration de Remus reprit un cours normal mais il sembla un instant déboussolé. Hermione prenant cela à tord pour des restes d'hésitation, lança sa dernière carte sans grande conviction :

- Si le professeur Dumbledore m'a fourni le Portoloin, c'est bien qu'il estimait que je ne vous gênerais pas, non ?

Remus ne répondit rien mais contracta les mâchoires. Hermione crut cependant l'entendre marmonner un « Jauraisdeuxmotsàluidireàceluilà ». Puis dans un affaissement d'épaules, Remus s'avoua vaincu :

- D'accord, tu as gagné. Tu peux rester ici mais à une seule condition.

Hermione ouvrit grand ses yeux noisette, attentive à la moindre remarque. Remus la regarda un instant, contemplant ses traits d'un air pénétré.

- Il n'y aura plus aucun exercice de combat.

- Bien chef ! À vos ordres, chef !

Hermione planta un bisou sur la joue de Remus et partit emmener ses affaires. Si elle avait patienté un petit peu, elle aurait vu que ce simple bisou avait fait énormément d'effets à son professeur. Celui-ci passait par toutes les teintes de rouges et semblait tétanisé sur place. Puis il partit rejoindre ses parchemins sur le bureau du salon en maugréant :

- Mais dans quelle galère, je me suis encore fourré?

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Hermione rayonnait littéralement de bonheur. Être de retour dans ce cottage en présence de Remus la laissait quasiment euphorique. Remus resta bougon tout le reste de l'après-midi mais Hermione ne s'en formalisa pas pour autant. Elle partit faire un tour sous sa forme Animagus et revint à temps le soir, pour mitonner un petit plat à son loup adoré. Son imagination en matière de gastronomie n'étant pas très développée, Remus vint à son secours et ce fut dans une relative bonne humeur qu'ils s'attablèrent. Hermione apprit que Remus continuait toujours ses recherches pour l'Ordre. Elle se retint de poser plus de questions mais elle avait fini par comprendre le sujet de sa mission. Remus avait en effet laissé traîner un jour un livre sur Les monstres mutants des résurrections maléfiques. Le titre à lui seul faisait peur et Hermione avait compris que l'Ordre s'intéressait aux adorables bestioles qui composaient l'armée de Voldemort, créatures dont avait parlé Harry dans son interview l'année d'avant.

Ils reprirent tous les deux leurs habitudes en fin de soirée en s'installant dans le salon pour lire chacun de leur côté. Hermione ne fut pas très attentive à sa lecture, elle fixait souvent son regard sur le profil de Remus. Son euphorie était redescendue pour une raison fort simple : elle n'était pas sûre de ne pas résister à l'attrait de la peau douce de l'homme assit non loin d'elle. Et si par malheur (ou bonheur) elle cédait à la tentation, leur bonne entente serait bonne à jeter aux orties. Remus était bien trop honnête pour accepter ses avances s'il n'éprouvait rien pour elle. Elle s'imaginait dans un délire malsain qu'il lui avouait un pseudo amour pour elle et qu'il l'emportait là-haut dans sa chambre et que STOP ! Hermione sentit une bouffée de chaleur envahir son visage. « Par les furoncles d'Agrippa, j'ai intérêt à me calmer ! Oh non ! Il m'a regardé! Vite ! Plongeons-nous dans ce livre ! »

- Hermione, tu vas bien ?

- Oui, oui. Vous ne trouvez pas qu'il fait un peu chaud ? Je vais aller ouvrir les fenêtres.

Soulagée d'échapper à un regard inquisiteur, elle aéra la pièce et ses joues avant de venir se rasseoir.

- C'est vrai qu'il fait chaud. Dit distraitement Remus en feuilletant un grimoire aux pages jaunis. La Gazette prévoit des orages pour notre région dans le courant de la semaine.

- Dans ce cas, je ne suis pas mécontente de ne plus faire de combat d'entraînement.

Remus lui jeta un coup d'œil en biais avant de reprendre sa lecture.

- Par temps lourd, la magie intérieure a beaucoup plus de mal à s'extérioriser, confirma-t-il. Nous nous serions fatigués pour pas grand-chose.

- En parlant de combat, savez-vous que j'ai appris à manipuler une épée magique ?

Surpris, Remus releva la tête et interrogea Hermione du regard.

- Pendant le séjour avec mes parents, un escrimeur de la Garde des bretteurs français m'a initié.

Remus resta incrédule pendant quelques secondes.

- Tu as reçu un entraînement d'un sorcier appartenant à la Garde ? ! Mais de qui s'agit-il ?

- Joachim Delacour, le cousin de Fleur.

- Delacour ?!

- C'était également mon correspondant pour le dernier de mes Portoloins.

Remus fronçait les sourcils en proie à une vive concentration.

- Il me semble l'avoir déjà vu. Ne serait-ce pas un grand brun au sang de Vélane ?

- Ah ça pour avoir du sang de Vélane, il en avait ! Et pas qu'un peu ! lâcha Hermione spontanément.

Trop plongée dans ses pensées, elle ne vit pas la pâleur qu'affichait soudain le visage de Remus. Celui-ci au prix d'un immense effort parut se ressaisir et demanda d'une voix neutre :

- Alors comment le trouves-tu ?

- C'est un bon instructeur. Mais, ajouta-t-elle en envoyant un charmant sourire à Remus, si cela peut vous rassurer, sa méthode d'enseignement est loin d'égaler la vôtre.

Remus continua à la fixer sans mot dire.

- En fait, pour être sincère avec vous, vous êtes le professeur idéal.

- Je te remercie, répondit-il dans un petit sourire.

Le sourire d'Hermione s'élargit et elle reprit sa lecture. Mais visiblement Remus n'en avait pas encore fini avec son séjour en France.

- Et en dehors de tes cours d'escrime, à quoi occupais-tu ton temps ?

Les parts d'Hermione s'activèrent soudain à l'insu du plein gré d'Hermione. « Ah ! Il s'intéresse à ce qu'elle a fait, c'est bon signe ! » fit Gryffondor. « Restons, prudent, il essaye peut-être simplement d'être poli ! » conseilla Serdaigle. « Je pense qu'en tant que professeur, il voudrait savoir si elle a travaillé un peu ses cours particuliers ! » intervint Studieuse-et-Chieuse. « Vous n'y êtes pas du tout ! balança Serpentard. Ce loup-garou est un rusé! Il essaye de savoir s'il y a eu quelque chose entre Joachim et elle ! » Les autres parts restèrent ébahies. On pouvait faire confiance à Serpentard pour dénicher des explications alambiquées et hasardeuses.

- Et bien, rougit Hermione, je… (Remus eut de nouveau une respiration bloquée)…j'ai appris le contenu de mes livres de métamorphose et de sortilège.

Remus expira profondément, il parut même légèrement amusé de par le petit sourire en coin qu'il affichait.

- Oh ! Mais je me suis promenée également ! reprit Hermione agacée en sachant que sa boulimie de travail amusait toujours son professeur. Avec Joachim qui plus est, ajouta-t-elle.

Le sourire en coin s'effaça aussitôt. « Ah ! Ah ! Je vous l'avais dit ! » jubila la part Serpentard.

- Et vous avez parlé de la théorie du combat d'escrime ? demanda-t-il un peu trop sèchement.

- Non ! Bien sûr que non ! s'indigna Hermione. Nous n'avons pas parlé d'enseignements ! Je sais me détendre quand il le faut !

- Même pas des cours de langues ? questionna Remus mine de rien sans pour autant manquer une miette de la réaction d'Hermione. (1)

- Il a voulu m'apprendre mais j'ai refusé.

- Ah oui ? Pourtant il paraît qu'il est très difficile de résister à un Vélane.

Hermione resta perplexe, elle ne voyait pas où Remus voulait en venir avec ses questions.

- Il est vrai qu'il est dur de résister quand un Vélane met son charme en action. Je l'ai assez remarqué avec la réaction de Ron et Harry quand Fleur était dans les parages… Mais en tout cas, Joachim a toujours été courtois et charmant.

Remus parut sceptique un instant puis son regard s'assombrit. Hermione le vit se renfrogner et se refermer comme une huître. Elle haussa les épaules. Elle ne comprendrait décidément jamais le caractère de Remus. De par ses réactions étranges, il était une perpétuelle énigme pour son cerveau habitué à trouver des comportements logiques. Le sien n'avait pas de sens. Mais Hermione décida de ne pas ou plus y accorder d'attention. Elle profiterait de ses derniers jours avec Remus qu'il soit amical ou ronchon.

Elle ferma son bouquin et s'approcha de Remus. Celui-ci paraissait songeur. Elle appuya avec son doigt sur son épaule, Remus sursauta.

- Vous êtes complètement noué, Remus. C'est le surmenage qui vous met dans cet état-là.

Elle se pencha inconsciemment vers lui et ajouta dans un murmure de sollicitude :

- Il faut apprendre à vous détendre.

Les pupilles de Remus s'élargirent démesurément. Hermione se redressa en laissant traîner sa main sur son épaule.

- Une grande marche à l'air libre vous ferait le plus grand bien. Vous pourriez également prendre un bain, ça vous relaxerait à coup sûr.

« Pourquoi je fais des allusions stupides à ce qui s'est passé après la chasse au lutin ? » se réprimanda-t-elle mentalement. Elle baissa les yeux gênée. Elle aurait bien aimé lui faire un massage mais elle ne voulait pas essuyer un refus. Elle dit d'une voix éteinte :

- Bien, je vais me coucher. Bonne nuit, Remus.

- Bonne nuit, Hermione, répondit Remus d'une voix calme.

Hermione ne se retourna pas et monta les escaliers la tête basse. Elle ne remarqua donc pas que Remus n'avait que sa voix de calme… Tout le corps de ce dernier tremblait. Il étouffa un grognement de frustration et murmura pour lui-même :

- Je dois me contrôler, je dois absolument me contrôler...

§XXXXXXX§

Il n'y avait pas que la météo Moldu qui se trompait, la Gazette du sorcier avait annoncé de l'orage, et bien c'était loupé. Pas une once de nuage gris à l'horizon. En revanche, l'air était toujours aussi lourd et cela s'en ressentait dans les habitudes de Remus et d'Hermione. Ils aéraient déjà au maximum la maison et Remus utilisa un sortilège pour faire un courant d'air. Coupée par un sortilège coupe-vent, restauré par Remus au début des vacances, la maison avait bien besoin d'un petit coup de pouce pour ventiler ses murs. Aux dires de Remus, la région avait rarement connu une période aussi chaude. L'atmosphère était lourde et chargée d'humidité. Les vêtements collaient vite à la peau, ce qui amenait à un autre changement dans les habitudes. Remus ne portait plus sa robe de sorcier et Hermione optait pour des robes d'été sans manches.

- Pourquoi les sorciers portent-ils toujours des robes ? Ils ne changent donc jamais de mode vestimentaire ? avait-elle demandé un soir en se ventilant avec sa baguette enclenchée sur le mode Aeria.

- C'est une longue tradition et puis c'est un vêtement assez pratique quand même.

- Même par temps chaud ?

- On peut appliquer certains sorts de refroidissement sur des vêtements, tu ne le savais pas ?

- Non, dans ce cas pourquoi vous ne le faites pas ?

- Avec cette humidité ambiante, le sort perd vite de son effet, ce n'est pas très fonctionnel.

Et ce n'était pas Hermione qui aurait incité Remus à reprendre ses vieilles robes rapiécées. Il était beaucoup plus agréable d'avoir une vue sur le postérieur de son professeur. « Comment ose-t-elle, l'impudente !! » s'écriait choquée la part Studieuse-blabla. Enfin, bref, Hermione se rinçait bien l'œil. Elle n'était pas la seule, d'ailleurs. (Mais comme l'avait très judicieusement remarqué la part Gryffondor, Hermione avait de la bouse de dragon norvégien dans les yeux.) Elle ne voyait absolument pas que Remus zieutait régulièrement et ce avec insistance sur sa tenue. Avoir un temps chaud et humide avait du bon, finalement...

§XXXXXXX§

Mis à part les recherches pour l'un et les révisions pour l'autre, le professeur et l'élève passaient leur temps dans des discutions passionnantes concernant la DCFM. Remus était intarissable sur le sujet et Hermione l'écoutait avec ferveur. Toute activité physique, exigeant ne serait-ce que la mise en marche d'un doigt de pied, était beaucoup trop fatigante avec cette atmosphère moite et lourde. Aussi se contentaient-ils de rester dans le salon la plupart du temps. Ce n'était que le soir, quand le soleil se couchait laissant un semblant de fraîcheur tomber dans la vallée, qu'ils se décidaient à sortir pour faire un tour. Hermione eut au bout de quelques jours des piques de remords, surtout quand elle forçait Remus à sortir de ses livres pour le 'bien de ses neurones'. Elle trouvait que finalement elle le dérangeait peut-être. Pour être sûre, elle lui posa la question un soir alors qu'ils évoluaient côte à côte dans la lande.

- Je ne veux pas vous forcer à vous promener, Remus. Vous me le diriez si cela vous embêtait n'est-ce pas ?

Le Maraudeur se tourna vers elle, un sourire amusé flottant sur ses lèvres.

- 'Il faut parfois forcer le loup à sortir de sa tanière', cita-t-il d'un air mystérieux.

Hermione le regarda avec surprise.

- C'est une des phrases de la lettre qu'Albus m'a envoyée, reprit Remus. Vois-tu, Hermione, tu n'es pas la seule à penser que m'aérer les méninges est bon pour ma santé.

Hermione ne répondit rien mais elle affichait son petit air habituel de satisfaction. Ils arrivèrent bientôt en haut de la colline et purent admirer les tous derniers rayons du soleil se couchant au loin sur la mer. Le ciel se déclinait sur les tons mauves et derrière eux, le bleu de la nuit avait envahi l'espace laissant clignoter ici et là quelques étoiles. Leur situation en hauteur leur procurait une légère brise qui se fit aussi douce qu'une caresse. Les odeurs qu'elle apportait et les bruits de la faune nocturne s'éveillant suffirent à faire de ce moment un instant magique. Hermione ferma les yeux et se laissa porter par ses sens. Elle décida que le bonheur était là, dans cet instant, auprès de celui qu'elle aimait. La brève caresse d'une main sur sa joue lui fit ouvrir les yeux brusquement.

- À quoi penses-tu ? Demanda Remus d'une voix étrangement tendre.

- Au bonheur, répondit-elle sincèrement.

- L'as-tu trouvé?

- Oui.

Remus la dévisagea avec une gravité qui n'était pas coutumière. Ses yeux, assombris par la nuit, ne laissaient rien deviner des tourments de son esprit. Hermione était sûre que quelque chose le tracassait. Il se tourna vers la mer et dit d'une voix paisible :

- Albus m'a parlé de toi dans sa lettre.

Hermione fronça les sourcils. Que venait faire Dumby en cet instant dans la conversation ?

- Il s'inquiétait pour toi, il voulait savoir si tu avais réussi à faire la paix avec toi-même.

Hermione eut la vision fugitive de sa petite sœur riant aux éclats.

- Pas encore, murmura Hermione.

Une main douce et chaude prit la sienne.

- Laisse-moi t'aider alors.

Hermione redressa la tête pour croiser le regard de Remus. Il était franc et tellement accueillant... La jeune fille décida alors qu'il était temps de parler des sombres doutes qui l'assaillaient depuis les circonstances de la mort de sa sœur.

- Harry m'a raconté un jour quelques anecdotes sur ses pouvoirs de sorcier lorsqu'il était enfant. Saviez-vous par exemple qu'il avait transplané sans le vouloir pour échapper à son cousin ?

Remus secoua négativement la tête et resta silencieux.

- Tous les étranges évènements, concernant mes pouvoirs de sorcière, m'empêchaient d'avoir des amis. Mais cela m'était égal car j'avais ma sœur. J'ai toujours été une enfant renfermée, plongée dans mes bouquins. Shari. était la seule personne qui arrivait à m'en sortir. Nous n'avions qu'un an d'écart et nous nous considérions comme des sœurs jumelles. Je crois bien qu'elle seule arrivait à me comprendre.

Hermione marqua une pose mais la main de Remus, toujours présente dans la sienne, l'incita à continuer.

- Elle comprenait que j'étais ...différente et elle l'a peut-être complètement réalisé le jour de sa mort.... Nous... nous étions en vacances ma famille et moi à York, quand cela est arrivé. ... J'avais neuf ans. Mes parents avaient loué une maison au bord d'un lac et d'une forêt. C'était le rêve pour moi et ma sœur. Nous passions nos journées à construire des cabanes, nous baigner, jouer à cache-cache...

Hermione respira un grand coup et sa voix se mit à trembler. La main de Remus se resserra un peu plus.

- Quand... quand nous jouions à cache-cache, nous... nous avions l'habitude de mettre un bandeau sur les yeux de celle qui comptait pendant que l'autre irait se cacher.

Dans un pitoyable sourire, Hermione ajouta :

- C'est moi qui en avais eu l'idée, je n'avais pas confiance en Shari. Elle trichait tout le temps quand c'était son tour de compter. Pour... pour se venger ce jour-là, elle me l'avait serré. ... beaucoup trop serré. ...

La voix d'Hermione se cassa. Incapable de continuer, elle leva les yeux vers le ciel étoilé et se força à respirer profondément. Qu'est-ce que Remus allait penser d'elle après cela ? Dans un dernier effort, elle poursuivit :

- Je... je n'ai pas réussi à ôter le bandeau. Je... je me suis mise à appeler Shari en la maudissant comme jamais je n'avais maudit ma soeur. Mais... elle ne venait toujours pas. C'est... c'est alors que j'ai entendu des cris... ses cris. J'ai couru... je jure, par Merlin, avoir couru le plus vite possible en direction de ses cris. Je heurtais des branches et trébuchais sur des racines tout en essayant d'enlever ce maudit bandeau. Je...j'étais affolée par les cris que j'entendais et quand... quand j'ai pu déchirer le tissu, les cris avaient cessé... J'ai continué à courir et je l'ai vu. Elle... elle était allongée par terre et ne respirait plus... Son visage était si pâle...

Hermione se tut et ferma les yeux. La main de Remus irradiait de chaleur, permettant à Hermione d'avouer dans un souffle :

- Je l'ai maudite et elle est morte...

La main de Remus se détacha alors de la sienne et Hermione ouvrit les yeux pour plonger son regard douloureux dans celui du lycanthrope. Il la prit par les épaules et approcha tout près son visage du sien.

- Tu ne l'as pas tuée, Hermione, dit-il en appuyant sur chaque mot. Quand bien même tu l'aurais souhaité, et ce n'est pas le cas, il faudrait le pouvoir combiné de plusieurs sorciers initiés pour pouvoir envoyer une malédiction à quelqu'un situé à plusieurs mètres sans la voir.

- Mais... mais j'ai pratiqué de la magie, je le sais ! Quand plus tard, j'ai revu le bandeau, il y avait des traces de brûlure à l'endroit de la déchirure !

- Il est tout à fait possible voir logique, que tu te sois servi de tes pouvoirs pour voir où était ta sœur mais cela ne fait de toi, en aucun cas, une meurtrière.

- Remus... balbutia la jeune fille, je... je m'en veux tellement...

- Je sais, je comprends.

À travers la semi-obscurité, Hermione chercha du regard son professeur. Elle n'en eut pas le temps, ce dernier la serra dans ses bras doucement et Hermione put enfin goûter à l'étreinte dont elle rêvait toutes les nuits. Son odeur, sa chaleur, sa force, tout contribua lui faire perdre ses moyens. Elle se blottit un peu plus étroitement et ses lèvres se retrouvèrent très près de son cou. Dans un effort pour rester lucide, elle murmura 'un merci'. Elle sentit Remus trembler légèrement, ou bien était-ce elle qui réagissait ainsi ? Cela aurait bien été possible si on considérait que la coordination entre son corps et son cerveau lui faisait, dans l'instant même, défaut. Avouer ce qu'elle avait si soigneusement caché du fond de sa mémoire la laisser comme étrangement vide. C'était maintenant la chaleur de Remus qui remplissait petit à petit ce vide. Le lycanthrope s'écarta d'elle doucement, sans la lâcher pour autant, et demanda d'une voix sourde :

- Qu'ont dit les Moldus pour expliquer sa mort ?

- Ils ont parlé d'une rupture d'anévrisme. Les médecins de l'époque, chargés de... de l'autopsie, nous ont assuré que... qu'elle n'avait pas souffert mais pourquoi aurait-elle crié alors ?

- Hermione... je crois que ta sœur est morte dans des conditions spéciales impliquant une créature magique...

- Magique... ?

- Je devrais plutôt dire maléfique...

- Un... un Détraqueur ?! demanda incrédule Hermione. « Mais les Détraqueurs ne tuent pas directement ! » pensa-t-elle confusément.

Remus secoua la tête, songeur.

- Le décès de Shari remonte à sept ans, si j'ai bien compris. Il se trouve qu'à cette époque dans la région de York, certains sorciers ont dit avoir vu à plusieurs reprises un Fangatom...

- Qu'est-ce que c'est ? déglutit avec peine Hermione.

Remus respira profondément avant de poursuivre.

- Voldemort a pu s'en servir pour fonder son armée de créatures maléfiques mais c'est une bestiole assez rare.

- Remus. Quels sont ses pouvoirs ? insista Hermione qui cette fois-ci, sut que les tremblements venaient d'elle.

Remus resserra son étreinte.

- C'est une sorte de lézard noir qui endort ses victimes avec son regard hypnotique. C'est son aspect assez repoussant qui a du faire peur à ta sœur. Mais elle n'a pas souffert, je peux te l'assurer.

- Que...que lui a-t-elle fait, une fois endormie ?

Elle sentit Remus se contracter.

- Elle... elle aspire le sang de ses victimes en insufflant à la place des bulles d'air à l'aide de ses pampholux, sortes de tentacules qu'elle a sur le dos.

Hermione assimila lentement ce que venait de lui dire Remus. Tous les indices concordaient pour expliquer désormais le meurtre de Shari par cette... créature. Elle s'écarta complètement de Remus et fit quelques pas pour réfléchir aux conséquences de ces révélations. Elle avait besoin d'un peu de temps pour enlever le poids de sa culpabilité qui était logée si profondément en elle. Elle se tourna vers Remus. Il n'avait pas bougé mais il la regardait. Elle ne voyait pas les traits de son visage dans l'obscurité ; cependant elle le devinait inquiet. Avec ses sens infaillibles de louve, elle s'approcha de lui en un éclair et sur la pointe des pieds, elle l'embrassa sur la joue. Elle voulut son baiser éternel pour cet homme à qui elle ne pourrait jamais avouer son amour mais il ne dura qu'une fraction de seconde.

- Merci pour votre aide, Remus. Je vais pouvoir faire la paix avec moi-même et ce grâce à vous.

Elle se recula et décida de prendre sa forme Animagus pour aller courir à travers la lande. Elle fit volte-face et galopait l'instant d'après vers la vallée et la rivière. (2)

§XXXXXXX§

Les jours s'égrenèrent un à un et Hermione se sentait revivre d'instant en instant. Il faisait aussi de plus en plus chaud mais Hermione s'en moquait. Elle était avec Remus et c'est tout ce qui comptait. « Oui, bon, faudrait peut-être pas oublier les révisions non plus ! » s'énervait la part Définitiment-Chieuse-avant-d'être-Studieuse. Mais de toute façon, personne ne l'écoutait. Hermione et Remus continuaient leur ballade quotidienne. Avoir parler de Shari les avait rapprochés, ils se confiaient plus volontiers leurs doutes et les incertitudes quant à l'avenir. Ils causaient beaucoup du passé aussi, surtout Remus. « C'est qu'il a du vécu le vieux louloup » balançait narquoisement la part Serpentard qui déjantait vite fait quand la part Animagus montrait ses dents. Celle-ci ne parlait pas : elle grognait ou hurlait à la rigueur. Mais ce qu'elle faisait de mieux, c'était de défendre son Remus...

Le Maraudeur parla beaucoup de ses amis, surtout de Sirius. Hermione comprit que Remus était quelqu'un de pudique dans ses sentiments et qu'il avait du faire seul son deuil du parrain d'Harry. « Ce n'est pas avec Rogue qu'il aurait pu en parler, ça c'est sûr... » pensait-elle amèrement. Il raconta ses souvenirs avec eux, des anecdotes, des instants parfois graves mais le plus souvent joyeux. Il parla de Peter aussi et Hermione fut surprise de voir que Remus, sans pardonner les actions de Queudver, en expliquait la plupart.

§XXXXXXX§

La chaleur aidant, Hermione se décida un jour à aller patauger dans la mer. Le hic, c'est que la mer, mine de rien, était à quinze bornes. Et crapahuter par cette chaleur n'était pas ce qu'Hermione appelait le 'top du must' pour se rafraîchir. Elle dut donc se contenter de barboter dans la rivière.

Hermione, depuis ses conversations avec Remus, se sentait en confiance. Elle savait avec un indéfectible instinct que si 'par mégarde' Remus était amené à la regarder comme une 'femme', il ne replongerait pas dans cette attitude froide et distante qu'il avait eu, il y a quelques semaines. Hermione avait fini par adhérer à l'explication d'Harry : Remus était quelqu'un de droit et réservé qui était beaucoup trop honnête pour profiter de la situation. Hermione, à une époque, aurait loué son attitude noble et blablabla mais maintenant, elle ne désirait qu'une chose... qu'il se jette sur elle comme une bête affamée... « C'est la chaleur qui lui monte à la tête. Ne vous inquiétez pas » commenta la part Serdaigle « Mouais, ba vivement qu'elle aille se baigner alors... » maugréa la part Studieuse.

C'est donc fort 'innocemment' qu'Hermione descendit les escaliers, un après-midi, en maillot de bain (deux pièces, en coton blanc sur peau bronzée, ...héhé). Elle ne trouva pas Remus dans le salon. Avec une serviette dans la main et un bouquin dans l'autre (« Ne perdons pas les bonnes habitudes » dixit part Studieuse), elle entra dans la cuisine. Remus, occupé à boire un verre de thé glacé ne la remarqua pas tout de suite. Il se retourna d'un bloc quand il l'entendit parler :

- Je vais me baigner dans la rivière, Remus. Si vous voulez venir, je serais à l'endroit où elle forme un coude avec le rocher tout plat. À tout à l'heure peut-être.

Ayant fini sa petite annonce, elle sortit gracieusement de la maison en se retenant le plus possible de ne pas rouler des hanches « Je ne m'appelle pas Aguicheuse Premium » se corrigeait-elle mentalement.

Une fois sortie, elle ne put s'empêcher de sourire en coin. Il aurait été bien inutile de 'rouler des hanches' si on considérait la réaction de Remus. Et Hermione, pour une fois, n'en avait pas manqué une miette. « Elle est passée chez l'opticien ? » s'enquit poliment la part Gryffondor. « Nan, simple décrottage de pupilles, » répondit la part Serpentard. Un bruit de verre brisé provenant de la cuisine fit sourire encore plus la jeune fille. Remus avait tellement écarquillé les yeux en la voyant rentrer dans la cuisine qu'Hermione avait cru, l'espace d'un instant, qu'il ne ressemble définitivement à Luna. La main qui tenait son verre s'était légèrement mise à trembler et une rougeur était apparue dans le cou du lycanthrope.

« Je lui fais donc un peu d'effet ? » se demanda-t-elle en s'éloignant, un sourire canaille sur les lèvres. Arrivée à la rivière, elle se jeta à l'eau comme une assoiffée. L'eau était claire et fraîche. Hermione se sentit comme un poisson dans l'eau en batifolant un bon bout de temps dans le courant. Elle se hissa finalement sur le rocher plat et ne se sécha même pas, la chaleur le faisant à sa place. Elle somnola bientôt, bercée par le grondement sourd de l'eau.

- Ce n'est pas raisonnable de s'exposer ainsi aux rayons du soleil, tu vas cramer, fit une voix moqueuse derrière elle.

La jeune fille se redressa brusquement, l'air un peu sonné.

- Je n'ai pas envie d'être raisonnable toute ma vie, Remus, dit-elle, un air énigmatique flottant sur ses lèvres.

Elle avait fait exprès de répéter la même phrase que celle sortie juste après son combat 'au corps-à-corps' avec lui. Le lycanthrope afficha une moue perplexe et se laissa tomber à côté d'elle en poussant un soupir d'exaspération.

- Conseiller les jeunes et voilà comment ils vous remercient.

Hermione sourit. Elle pensa fortement en détaillant discrètement le maillot de bain de son professeur « Je vous remercierais bien à ma manière mais je doute que vous soyez d'accord ».

- Merci de prendre soin de ma peau. Je vais d'ailleurs de ce pas ne plus l'exposer au danger en allant nager, vous venez ?

Remus releva un sourcil dubitatif.

- Elle est bonne au moins ?

- Vous ne seriez pas un peu frileux sur les bords ? dit-elle taquine.

Il secoua la tête, faussement désolé.

- J'avoue, je suis la pire espèce de lâche que la terre est portée.

Hermione se mit à rire.

- Le seul remède est... le traitement de choc !

Sur ces mots, la Gryffondor glissa dans l'eau et se mit à asperger copieusement son professeur resté sur le rocher. Ce dernier n'eut que le plongeon comme seul recours. Il ne revint à la surface que quelques mètres plus loin, à l'abri des tirs. Hermione rigolait toujours en regardant la mine revancharde du lycanthrope. Elle stoppa brusquement quand il plongea sous l'eau. Le soleil se reflétait sur la surface miroitante et elle était incapable de voir par où il arrivait. Car elle en était sûre, Remus n'étant pas un Maraudeur pour rien, il allait chercher à rendre la monnaie de sa pièce à la jeune fille. Elle sentit trop tard une main agripper sa cheville et la faire basculer sous l'eau. Elle eut juste le temps de prendre sa respiration. Elle se sortit agilement de l'emprise sur sa cheville et parvint à nager en apnée jusqu'à plusieurs mètres. Elle refit surface le souffle court quand elle sentit une présence derrière elle. Elle poussa un cri de surprise et s'élança aussitôt dans un crawl désespéré vers le rocher. Elle voulut y grimper mais des mains l'agrippèrent à la taille et la firent revenir dans l'eau. À moitié étouffée par l'eau et par son rire, elle se débattit sans grande conviction. Elle n'en pouvait tout simplement plus. Jouer au loup avec cet homme lui enlevait toute énergie combative. Dans un éclair de génie, elle décida de jouer à 'qui me cherche, me trouve'. Elle posa ses mains, toujours 'fort innocemment', bien évidement, sur celles qui enserraient sa taille et se tortilla avec une légère 'sensualité' pour échapper à son ravisseur. Elle continuait de rire bien malgré elle et les mains de Remus cessèrent soudain de la toucher. Hermione se retourna alors pour voir son professeur. Une lueur farouche se logeait dans les yeux de ce dernier. Ils avaient de l'eau jusqu'à la taille et Hermione pouvait voir son torse se soulever de façon précipitée.

- Alors elle est bonne une fois qu'on y est, non ?

Remus acquiesça sans mot dire. Elle avança doucement vers lui en fixant son épaule gauche d'un air concentré. Tendant la main vers la cicatrice laissée par le loup-garou qui avait mordu Remus enfant, elle ne se rendit pas compte que le lycanthrope était tendu comme une corde de Stradivarius. Elle effleura du bout des doigts la marque.

- J'avais lu quelque part que la douleur de la morsure ne s'estompait qu'au bout de quelques années. Elle ne vous fait plus mal, n'est-ce pas ?

- Non, souffla d'une voix rauque son professeur.

Le trouble de ce dernier n'échappa guère à la Gryffondor. « Mais, dites donc qu'est-ce qu'elle a à tout remarquer comme ça ? Elle a bu une potion de clairvoyance ou quoi ? » lâcha effarée la part Gryffondor. La part Serpentard haussa les pensées, trop absorbée par la caresse déguisée du doigt d'Hermione sur le torse de Remus. « L'amour rend aveugle pourtant » fit la part Serdaigle sagement. « Peut-être que c'est justement l'amour qui la rend plus attentive ? » proposa timidement la part Poufsouffle. Toutes les parts se tournèrent vers elle et pour une fois qu'elle osait prendre la parole en public, elle se sentit rougir jusqu'à la racine des idées...

Hermione, que la tension de Remus, électrisa croisa le regard de ce dernier. Le temps sembla se figer pour l'éternité puis inexorablement et fatalement, le présent reprit ses droits. Hermione réalisa alors combien le temps est éphémère. « N'attends pas, avoue-lui ce que tu ressens ! » se fâcha la part Gryffondor. « J'ai mieux ! Saute-lui dessus ! » lâcha la part Serpentard avec emphase. Mais Hermione, bien trop conditionnée par sa raison et son éducation, retira sa main, sourit amicalement et s'élança à la nage vers le rocher. Quand elle se retourna, une fois sortie, elle vit que Remus s'amusait à faire la planche et à dériver avec le courant. Dans un dernier sourire, elle repartit vers la maison essayant d'oublier ce que son instinct lui dictait : Remus la désirait.

§XXXXXXXX§

La veille de son départ à Poudlard, Hermione repensait encore à la scène de la rivière. « Ai-je rêver ? » se demandait-elle sans cesse. « Mais même si mon cerveau n'était pas en mode veille à ce moment-là, la réaction de Remus ne voulait absolument rien dire. Il me désire peut-être et alors ? Il n'a pas du voir une fille en maillot de bain depuis des lustres... Je suis la seule fille à des kilomètres à la ronde... Il aurait regardé Tonks avec la même lueur... C'est un homme : sa réaction est normale... Je l'ai cherché après tout. Il va me prendre pour une... gourgandine comme dirait mon rouquin préféré... Et puis... me désirer n'est pas aimer... »

Dans un profond soupir, elle décida de sortir de son fauteuil dans lequel elle était vautrée depuis le début de la matinée. Elle sentit des gouttes de sueur descendre le long de sa colonne vertébrale. Le temps n'avait jamais été aussi chaud depuis son retour au cottage et l'air était chargé d'une tension qui la mettait mal à l'aise depuis son réveil. L'atmosphère était remplie de cette odeur métallique si particulière. À travers la fenêtre ouverte, elle voyait au loin des nuages lourds et noirs se regrouper en une masse compacte et inquiétante. L'orage couvait et Hermione attendait avec impatience qu'il éclate pour pouvoir faire disparaître toute cette électricité ambiante et cette moiteur oppressante.

Elle déambula une bonne partie de la matinée dans la maison à préparer ses affaires pour son départ. Elle ramassa ses livres qu'elle avait laissé traîner un peu partout, rangea ce qu'elle pouvait par la même occasion et entreprit finalement de faire le ménage. « Il faut être folle pour s'activer ainsi par cette chaleur, pensa-t-elle amusée, mais toute cette tension m'empêche de me tenir tranquille... » Elle profitait également de l'absence de Remus pour nettoyer de fond en comble la maison. Le lycanthrope était parti tôt dans la matinée pour se rendre au QG de l'Ordre. Elle savait aussi qu'il devait passer à Poudlard pour récupérer sa potion Tueloup car la pleine lune serait là dans six jours.

Quand elle se fut bien escrimée à tout rendre propre et beau, elle mangea rapidement son déjeuner puis elle partit se baigner pour se rafraîchir. Elle laissa un parchemin à Remus lui disant où elle était puis elle trottina jusqu'à la rivière. Le ciel se couvrait petit à petit et Hermione s'empressa de plonger dans l'eau délicieusement fraîche. « Je ferais bien de me dépêcher de prendre mon dernier bain des vacances avant d'aller me mettre à l'abri. » pensa-t-elle paresseusement en se laissant bercer dans le courant comme Remus quelques jours auparavant. Lorsqu'elle regarda la berge, elle vit qu'elle avait dérivé assez loin. Elle partit rejoindre son point d'attache en nageant à contre-courant. Elle arriva complètement exténuée sur le bord du rivage et se laissa choire sur les galets en haletant. « La chaleur et le ménage m'ont épuisée » eut-elle juste le temps de penser avant d'entendre un grondement sourd et puissant dans le ciel obscur. Elle jeta un coup d'œil inquiet sur la masse nuageuse qui avait assombri rapidement le paysage. Quelques éclairs zébrèrent alors le ciel et Hermione entendit dans la seconde qui suivit les coups de tonnerre. Aussitôt après, une pluie diluvienne s'abattit sur la lande. La jeune fille se dépêcha d'aller ramasser ses affaires et courut se mettre à l'abri en direction du cottage en souriant malgré les éléments naturels qui se déchaînaient au-dessus de sa tête. Sentir la pluie battre son visage avait cette indéfinissable sensation de pureté et de renouveau.

§XXXXXXX§

Quand la maison fut en vue du haut de la colline, Hermione vit une silhouette sortir de la porte de la cuisine dans le jardin. Elle reconnut Remus et dévala avec agilité la pente pour se retrouver bientôt nez à nez avec lui. Il avait l'air inquiet derrière ses mèches de cheveux mouillés qui lui cachaient à moitié les yeux. Il lui prit la main sans mot dire pour l'entraîner vers la maison. Hermione se sentit fondre sous la pression de cette main si ferme et douce. Elle remarqua alors qu'elle avait laissée tomber sa serviette et sa baguette. Elle s'arracha avec regret à l'étreinte de sa main et retourna vivement sur ses pas pour se saisir de ses affaires. La pluie abattait des torrents d'eau qui n'avaient pas pu se déverser depuis des jours sur la lande, le tonnerre redoublait d'intensité et les éclairs illuminaient le ciel en un bal ininterrompu. Hermione fut en un instant subjuguée par ce spectacle. Elle n'entendit pas Remus lui crier de revenir. Elle ferma les yeux sous la tourmente et se laissa porter par ses sens. Remus avait raison quand il disait que l'orage causait des réactions étranges aux sorciers et à la magie. Les Moldus eux-mêmes, en général, se sentaient bizarres avec toute cette électricité qui courait dans les airs. Alors que dire des sorciers ? Hermione, un sourire étrange sur les lèvres, leva la tête pour recevoir directement sur le visage toute cette eau rafraîchissante. Elle ne comprit pas tout de suite pourquoi elle se retrouva en une fraction de seconde la tête en bas et les jambes ballottant dans le vide. Un bras l'enserrait à la taille et elle devina alors qu'elle était sur l'épaule de Remus, bringuebalée comme un vulgaire paquet de linges.

- Mais lâchez-moi, Remus ! Je prends seulement une douche ! Laissez-moi descendre !!

Elle eut beau hurler de toute la force de ses petites alvéoles pulmonaires, rien n'y fit. Remus avait décidé de l'emmener dans cette maison qu'elle le veuille ou non. Arrivés dans la cuisine assombrie par l'orage, Hermione put enfin reposer sur ses pieds nus sur le carrelage. Dégoulinante d'eau, elle tremblait non pas de froid mais de fureur. Remus l'ignora superbement et agita la baguette pour faire apparaître un feu réconfortant dans la cheminée. Le temps s'était assombri et la température avait chuté par la même occasion. Remus fit du thé et des tasses apparurent sur la table. Il se tourna vers Hermione à temps pour l'empêcher de s'élancer de nouveau dehors, dans la tempête. Il l'agrippa par la taille en la retenant fermement. Au même moment un craquement sinistre et raisonnant dans toute la maison se fit entendre. Hermione se raidit dans les bras de son professeur.

- Que... qu'est-ce que c'était ? balbutia-t-elle.

- C'est la foudre qui vient de tomber tout près de la maison, répondit calmement Remus. Cette vieille bicoque avait une barrière Foudros reversus, mais tu imagines dans quel état je t'aurais retrouvée si tu étais sortie de cette cuisine ?

La jeune fille blêmit. Elle se cacha la tête entre les mains et murmura :

- Je ne suis qu'une petite écervelée. Je... je suis désolée Remus, je ne sais pas ce qu'il m'a pris.

Le lycanthrope lui retira les mains du visage.

- Tu n'as jamais eu à subir un orage de cette ampleur depuis que tu as développé tes pouvoirs. L'électricité ambiante perturbe énormément les sorciers. Tu n'as pas à t'en vouloir, cela arrive à n'importe qui.

- Mais vous, vous n'avez pas été perturbé par la tempête ? demanda étonnée Hermione.

- Non. Je...je suis perturbé par autre chose, murmura Remus le regard détourné.

Hermione retint les mains de Remus dans les siennes.

- Par la pleine lune ? demanda-t-elle doucement.

- Oui...entre autre, lâcha-t-il à regret.

Hermione resserra alors inconsciemment ces mains tant aimées dans les siennes. Elle recherchait avec avidité la chaleur qu'elles diffusaient. Remus lui jeta un coup d'œil furtif, soudain très mal à l'aise. Hermione était toujours dégoulinante. Des rigoles d'eau s'échappaient de mèches de cheveux plaqués contre son cou et ses épaules. Elle était en maillot de bain et la lumière chaude de la cheminée dessinait des arabesques fascinantes sur sa peau. Hermione ne sut jamais ce qui la poussa ce soir-là à se rapprocher un peu plus de son professeur. Elle vit celui-ci se mettre à trembler mais ses mains restaient dans les siennes. Elle aussi frissonnait et tout doucement, comme si elle ne voulait pas l'effaroucher, elle se blottit contre son torse en laissant échapper de longs frissons d'extase et de peur. Elle était tellement pétrifiée à l'idée qu'il la rejette. Elle lâcha ses mains pour venir poser les siennes sur sa chemise mouillée. Elle recherchait un peu de chaleur et Remus était le seul à pouvoir la lui fournir. Elle chuchota comme pour s'excuser de son audace :

- J'ai un peu froid.

Des bras aussitôt l'encerclèrent. Hermione sut alors qu'elle pouvait mourir dans l'instant, ça lui était complètement égale : elle était au paradis... Elle se pressa un peu plus contre lui et une tension parcourut le corps de l'homme, la réchauffant d'un bloc. Elle se sentit bientôt les joues rouges et enfouit son visage dans le tissu de la chemise. Par Viviane, qu'elle aimait son odeur...

- Hermione ? dit Remus d'une voix trouble.

Elle redressa la tête pour le regarder droit dans ses magnifiques yeux dorés.

- Il vaudrait mieux que tu ailles te changer, sinon tu vas...

La fin de sa phrase mourut sur ses lèvres quand il croisa son regard. De nouveau le temps se suspendit. Hermione inconsciemment caressa du bout des doigts le visage de Remus, ce visage qu'elle ne verrait bientôt plus. L'homme restait pétrifié et la dévorait littéralement du regard. Si Hermione avait eu quelques doutes sur son désir à son égard, elle pouvait maintenant être rassurée... Leurs regards restèrent soudés durant ce temps infiniment court. Alors tout doucement, leurs têtes se rapprochèrent et Hermione affolée par ses sens, ferma les yeux. Jamais elle n'aurait soupçonné cet instant si doux et si... enchanteur. Remus posa ses lèvres sur les siennes avec tellement de tendresse qu'elle se sentit sur le bord des larmes. Elle avait tellement rêvé de ce moment...

Prenant un peu plus d'assurance, Hermione voulut continuer l'exploration... Elle accentua la pression de ses lèvres et elle entendit Remus pousser un faible gémissement. Il entrouvrit la bouche et commença à caresser ses lèvres mouillées au goût d'orage avec sa langue. Hermione trouva cela tout bonnement délicieux, elle imita alors son professeur et bientôt ses sens furent tellement éveillés qu'elle aurait été bien en peine de décrire tout ce qui lui arrivait, l'expérience étant au-delà des mots.

Ils étaient étroitement enlacés et Hermione n'avait plus froid. Elle enfouissait instinctivement ses mains dans les cheveux châtains dorés et bénéficiait du traitement affolant qu'infligeaient les mains de Remus à son dos. Leurs lèvres, leurs langues se cherchaient encore et encore dans un ballet subtil et passionné. Reprenant leur souffle par saccade, ils ne cessaient de caresser et de goûter la bouche de l'autre. Leur étreinte devint vite un échauffement insoutenable pour leurs sens et leurs corps...

Remus l'agrippa soudain par la taille et la souleva pour l'asseoir sur la table de la cuisine sans cesser d'embrasser la jeune fille. Les mains de l'homme s'attardèrent alors sur sa taille puis vinrent caresser avec une infinie tendresse son ventre et enfin sa poitrine. Hermione avait abandonné les cheveux de Remus pour descendre ses doigts fins sur son torse. Elle déboutonna subtilement un bouton puis deux et finit par glisser sa main vers la peau chaude et encore mouillée. Quand Remus effleura ses seins à travers le tissu de son maillot de bain, elle sentit un courant électrique lui parcourir tout le corps. Elle laissa échapper une plainte de sa bouche prisonnière. Elle ne savait pas son corps capable de telles réactions. Elle voulut se plaquer un peu plus contre lui et s'aperçut confusément qu'elle encerclait avec ses jambes la taille de Remus. Ce dernier laissait exprimer clairement son envie de la faire sienne... Et Hermione, en tout innocence, déshabilla complètement le torse de cet homme qu'elle sentait étrangement à sa merci...

Sentir leurs peaux collées l'une à l'autre leur laissèrent échapper simultanément des soupirs de satisfaction. Le besoin de l'un comme de l'autre était pressant et Hermione crut arriver sa dernière heure quand Remus détacha sa bouche de la sienne pour venir embrasser son front, ses paupières, le lobe de son oreille, son cou. Il descendait toujours plus bas et ce fut quand elle sentit la bouche du lycanthrope sur ses seins qu'Hermione s'aperçut que son haut de maillot de bain avait été détaché. Elle se demanda vaguement quand avait-il trouvé le temps de l'enlever.

Elle poussa soudain un petit cri rauque au moment même où un éclair illuminait intensément la pièce. Il venait d'utiliser sa bouche à des fins pas très honnêtes pour ses nerfs déjà à fleur de peau... Elle voulait tellement lui rendre au centuple les sensations qu'il lui procurait qu'elle se laissa guider par son instinct. Ses caresses sages sur le torse de l'homme se firent plus osées, elle descendit ses mains lentement vers le bas de son ventre pendant que Remus revenait prendre possession de ses lèvres. Elle retint son souffle et Remus aussi, par la même occasion, quand, par ses caresses appuyées à travers le tissu du pantalon, elle comprit à quel point il la désirait... Il poussa alors un soupir saccadé en détachant ses lèvres par l'effet de la surprise. Il la regarda intensément avec ce feu qui vrillait le ventre de la jeune fille et reprit avec avidité sa bouche. Emportés par leur sens et leur précipitation, Remus fit basculer Hermione, le dos sur la table...

Ce fut un bruit de chute de vaisselle sur le carrelage qui les fit se redresser. Les deux tasses pour le thé étaient tombées et la théière avec. Hermione soudain affolée par le bruit se couvrit la poitrine avec les bras. Elle détourna son regard pour croiser celui voilé par le désir de Remus. Réalisant alors soudain où elle était, ce qu'elle faisait et avec qui, elle se sentit rougir de la pointe de l'ongle du petit doigt de pied jusqu'à la pointe du cheveu le plus fourchu... « Par Merlin, mais qu'allions-nous faire ? » pensa-t-elle affolée. « Ba ça parait évident ! lâcha la part Serpentard, excédée d'avoir été interrompu dans sa quête de voyeurisme-libidinage-concupiscense-etc-etc. Vous alliez B-humhum » Les autres parts s'étaient toutes soudées pour boucler avec toutes leurs pensées disponibles la suite de la phrase. « Il y a des limites à la décence ! Non mais ! » lança outrée la part on-l'aurait-deviné : Chieuse-et-un-brin-pudibonde.

§XXXXXXX§

Hermione s'écarta souplement de la table et de Remus. Elle prit ses affaires en vitesse et sortit de la cuisine en courant. « Oh c'est pas vrai ! Mais que va-t-il penser de moi ? Je me suis comportée comme une moins que rien... » Etouffant un sanglot, elle s'enferma dans sa chambre. Agitée de tremblements, contre-choc des émotions qui avaient déferlé en elle depuis le début de l'orage, elle s'effondra sur son lit en enfouissant la tête dans son oreiller. Le craquement du tonnerre succédant aux éclairs réduisit au silence son envie de pleurer. Savoir que la tempête se déchaînait à l'extérieur lui permettait bizarrement de calmer celle qui menaçait d'éclater dans son cœur. Le bon sens de la jeune fille reprit le dessus. Elle se calma et fit le constat de ce qui s'était passé dans la cuisine. Il ne servait à rien de nier qu'ils s'étaient mutuellement désirés avec tellement de force que cela aurait pu aller beaucoup plus loin qu'Hermione n'aurait pu imaginer... Tout en se séchant les cheveux et en s'habillant, Hermione tenta de comprendre pourquoi elle s'était jetée littéralement dans ses bras. L'orage fut la première explication qui lui vint à l'esprit mais elle savait pertinemment que ce n'était qu'un prétexte. Elle mourait d'envie, depuis qu'elle était rentrée en Cornouaille, de l'embrasser. Et lui ? Pourquoi avait-il décidé de répondre à ses avances ? Était-ce la Pleine Lune qui le laissait vulnérable face à ses pulsions ? La jeune fille se doutait bien que l'explication était un peu simpliste. Ne l'avait-elle pas provoqué, peut-être inconsciemment, mais provoqué quand même, depuis qu'elle était revenue ? Pouvait-elle s'imaginer jouer ainsi avec les réactions naturelles de son professeur sans en subir les conséquences ?

- Hermione, fit soudain Remus derrière sa porte. Je peux entrer ?

Sa voix était calme mais Hermione devina une légère impatience. Elle ouvrit sa porte et sortit dans le couloir. Elle ne préférait pas qu'il rentre dans sa chambre pour une raison qu'elle ne chercha même pas à comprendre, étant sûre de voir son thermomètre des joues battre des records... Dans le couloir éclairé par des chandelles magiques, ils se contemplèrent un instant sans mot dire. Remus la regardait toujours avec ce feu lui vrillant le bas du ventre et Hermione n'était pas sûre de pouvoir résister à ses yeux mordorés. Le lycanthrope se passa nerveusement la main dans les cheveux et finit par dire :

- Mon attitude est inqualifiable, Hermione.

- Laisse-moi finir, dit-il quand il vit qu'Hermione voulait répliquer. Je n'ai pas d'explications à t'offrir sur mon comportement si ce n'est un profond désir à ton égard.

- Mais c'est l'arrivée de la Pleine Lune qui a suscité cela chez vous ! réussit à dire Hermione à toute vitesse.

- La Pleine Lune est encore loin et il serait trop pratique de tout mettre sur son compte. Hermione, je t'ai désirée et je te désire depuis longtemps déjà...

Hermione, pour le coup, ne dit rien. Remus poursuivit en marchant de long en large dans l'étroit couloir.

- Quand je t'ai soigné suite à ta chasse au lutin, j'ai compris à quel point il serait dur de rester ton professeur... Pour éviter tout comportement excessif à ton égard, j'ai adopté cette attitude distante. Tu comprends, je n'étais pas sûr de mes réactions, je devais absolument nous protéger... Je n'ai pas réussi car le jour de ton entraînement aux combats magiques, lors de nos derniers échanges où tu avais perdu la mémoire, je n'ai pas pu m'empêcher de... laisser ressurgir ce contre quoi je m'étais battu tout au loin de ces semaines…

Remus s'arrêta de marcher pour mieux la dévisager.

- Je t'ai fait souffrir, dit-il dans un souffle.

Hermione hocha doucement la tête. Remus fit un pas vers elle mais se força à s'arrêter aussitôt, les traits crispés par la souffrance morale qu'il s'infligeait.

- J'avais compris que vous m'aviez à un moment considérée comme quelqu'un de désirable, murmura-t-elle. Mais j'ai tellement voulu que vous me voyiez à nouveau comme une amie ou du moins une élève...

Remus la scrutait toujours avec ce mélange de passion et de douleur, attentif aux paroles de la jeune fille.

- Cela n'a pas marché... souffla-t-elle. « Et pour cause, pensa-t-elle amèrement, j'ai tout gâché en jouant littéralement les allumeuses... »

- J'ai essayé, Hermione, répliqua cependant Remus avec vigueur. Je jure par tous les Grands Mages que j'ai essayé de te voir autrement mais ta présence à elle seule suffit à m'affoler...

Sur ces derniers mots la voix de Remus se cassa. Hermione sentit son cœur se serrer en le voyant aussi malheureux. Était-il possible qu'il ... ?

- Remus ! Même si ce n'est pas l'arrivée de la Pleine Lune qui vous met dans cet état, vous n'avez pas à en avoir honte ! Ce que vous ressentez pour moi est réciproque !

Remus eut un faible sourire.

- Tu ne sais pas ce que tu dis, Hermione. L'orage te fait croire n'importe quoi...

Hermione sentit son sang bouillonner. Elle savait qu'elle allait perdre définitivement l'amitié de son professeur avec ce qu'elle s'apprêtait à dire mais elle ne voulait pas le laisser endosser seul une situation qu'ils avaient tous deux provoquée...

- L'orage n'a rien à voir là dedans, Remus ! Croyez-vous que c'est l'orage qui me fait désirer chaque parcelle de votre corps ?! Êtes-vous sûr que ce soit le tonnerre qui fait battre mon cœur à toute vitesse quand vous êtes près de moi ? Croyez-vous que ce soient les éclairs qui me font fondre à chaque fois que je croise votre regard ? Non, je ne pense pas ! Je vous désire depuis longtemps, Remus ! Et que vous vouliez ou non, je ne regrette rien de ce qui c'est passé dans la cuisine !

Quand elle eut vidé son sac et ses poumons par la même occasion, Hermione put admirer à loisir la réaction de Remus à ses paroles. Celui-ci avait considérablement pâli et à la lueur des chandelles, il avait l'air malade. Son regard fiévreux aurait pu immédiatement le faire envoyer à Sainte Mangouste. Mais les Médicomages auraient été bien en peine pour pouvoir guérir cette fièvre particulière... Il s'avança doucement vers Hermione. Celle-ci pétrifiée, ne bougeait plus. Il arriva si près d'elle que son souffle court balaya des mèches brunes du front de la jeune fille. Ses yeux ambrés et hypnotiques brillaient comme jamais.

- Il ne faut pas dire ça, chuchota-t-il. Je pourrais te prendre au sérieux...

Il la prit si soudainement dans les bras qu'Hermione en aurait sursauté si son corps n'avait pas été attiré vers celui de Remus. La Gryffondor se sentit aussitôt bien. Elle tendit ses bras pour enlacer la nuque de son lycanthrope. Arquant son corps contre le sien, elle se mit à picorer du bout des lèvres la peau de son cou. Elle se surprit elle-même par tant de hardiesse. L'odeur et le goût de son épiderme, tout en lui, affolaient ses sens. Elle sentit Remus trembler et la serrer encore plus fort contre lui. Hermione décida en un éclair qu'elle voulait passer sa dernière nuit avec lui... Elle ne savait pas si Remus l'aimait vraiment mais il la respectait sinon, il n'aurait pas tenté de réfréner ses pulsions à son égard depuis tout ce temps... Et puis, s'il désirait son corps, c'était un bon début pour lui faire désirer son cœur...

Hermione s'écarta de lui et lui prit la main. Elle le guida avec une facilité déconcertante jusqu'à sa chambre à lui. Il la regarda avec un air d'interrogation mêlé à de l'inquiétude. Pour le rassurer, elle se mit sur la pointe des pieds et avec une douceur désarmante effleura ses lèvres avec les siennes.

- Apprends-moi une dernière chose, lui murmura-t-elle à l'oreille.

Remus la regarda alors avec une telle gravité qu'elle pensa aussitôt qu'il allait refuser. Le regard tourmenté, Remus caressa avec une infinie douceur son visage.

- Hermione, répondit-il d'une voix cassée par l'émotion. Tu le regretteras plus tard... si tu me laisses...

Mais Hermione était bien décidée à exercer l'étrange pouvoir qu'elle avait sur cet homme. Avec une fougue toute innocente, elle plaqua ses lèvres sur celles de Remus. Ce dernier, devant tant de passion, ne put que laisser échapper la sienne... La porte de la chambre se referma sur leur deux corps enlacés...

§XXXXXXX§

« Bon qu'est-ce qu'on fait ? » fit la part Gryffondor « On regarde ou pas ? » « Non, fit catégoriquement Serdaigle, Laissons-les tranquilles, cela ne nous concerne plus ! » « Ahouou ! » approuva Animagus qui faisait le guet devant les portes du cerveau hermionesque empêchant toute tentative des autres parts de venir zieuter dans les sensations de la jeune fille. « HumhummmmMMM !! » fit Serpentard bâillonnée et ligotée dans un coin. « Qu'est-ce qu'elle dit, la couleuvre ? » demanda goguenarde Gryffondor. « Je crois qu'elle aimerait voir si Remus est un bon coup, » commenta timidement Poufsouffle. Toutes les autres parts l'observèrent brusquement avec incrédulité et inquiétude. « Je comprends sa curiosité, depuis le temps qu'on attend ce moment, » réussit à articuler Poufsouffle qui sentait poindre dans ses pauvres idées une formidable bouffée de chaleur. S'ensuivit un brouhaha incroyable parmi les parts, chacune se permettant d'émettre leurs opinions, tous plus ou moins divergents mais se rejoignant sur un point : la curiosité était l'apanage de toutes les parts…

« Oh Merlin ! laissa échapper Gryffondor, rouge de confusion après que les parts se soient connectées à l'environnement extérieur. Euh, finalement laissons-les tout seuls ! » Toutes les autres parts acquiescèrent vigoureusement, estimant que finalement la curiosité était un vilain défaut… « Euh, qu'est-ce qu'il lui fait, là? » voulut savoir Studieuse qui avait décidé de comprendre tous les enseignements du lycanthrope.« Sûrement un truc pas intéressant » fit Menteuse-à-elle-même. « Intéressant ou pas, commenta Serdaigle, ça a l'air de drôlement bien marcher sur … » « Ohhhhhhhhhh ! » firent soudain en cœur toutes les parts, certaines se cachant même derrière les autres. « Vous croyez qu'elle va s'en remettre ? » s'enquit inquiète Poufsouffle. « Je pense que oui d'après ce qu'ils se disent… » répondit complètement estomaquée Serdaigle. De nouvelles exclamations des autres parts vinrent ponctuer le commentaire de Serdaigle « Oh ! Qu'est-ce que c'est mignon » murmura Poufsouffle avec attendrissement. « Quoi ? quoi ? Je vois rien, poussez-vous ! » s'écria Studieuse qui joua des coudes pour se trouver aux premières loges « Pfffiuou, il cache bien son jeu, le loulou, » en conclut cette part avec admiration. Des Ah et des Merlin continuèrent à fuser parmi les différentes portions encéphaliques d'Hermione.

Bientôt, un paquet d'Hormones s'invita à la fête et les parts firent enfin connaissance avec leurs ennemies depuis deux mois. Ils en étaient encore aux petits fours quand l'entrée arriva rapidement. « Dites donc, faut nous laisser le temps de déguster ! s'offusqua Menteuse-à-elle-même. « Oh, faut les comprendre ils ont les crocs depuis le temps. » intervint Gryffondor. « À leur place, je serais déjà passer au plat de résistance » fit Serpentard avec un regard gourmand. « Ahouuuuuou ! » s'impatienta Animagus qui ne demandait qu'une seule chose : le plat de viande… « Il faut éviter la précipitation au risque de frôler l'indigestion » dit sagement Serdaigle. Sa remarque fut accueillie par une clameur de protestations bien vite interrompue par le 'spectacle' extérieur. « Ah ! Ça devient sérieux ! » fit Serpentard en se frottant les pensées d'impatience… Toutes les parts affichèrent soudain la gamme complète de la couleur rouge, Poufsouffle eut même quelques bouffées de vapeurs. « Arrg… » commenta Studieuse qui vira au rouge brique.

« Allez courage ! Faisons leur confiance et allons-nous-en ! » se convainquit Gryffondor qui fermait ses pensées-fantasmes avec beaucoup de difficulté « Mais-euh ! grommela Serpentard qui ne manquait pas une miette de ce qui se passait dans la chambre de Remus. Pourquoi on n'aurait pas le droit d'en profiter aussi, d'abord ?! » « Parce qu'après ça, répliqua sèchement Gryffondor, on ne pourra plus jamais regarder cet homme dans les yeux sans brouiller l'esprit de notre Mione ! Alors maintenant, on dégage ! » « Greu ! » conclut positivement Animagus qui pensait en l'instant que sa qualité d'animal ne lui permettait fort heureusement pas de comprendre toutes les étendues possibles du savoir humain dans le domaine des ébats de dessous-couette…

Seule Serpentard tenta de se désarticuler le port de ses pensées pour mieux profiter du 'spectacle' mais elle fut emportée bien malgré elle en dehors de toute captation potentielle de sensations hermionesques par les autres parts qui décidèrent à l'unanimité (enfin presque) de se boucher les idées jusqu'au petit matin…

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Le lendemain, Remus créa un Portoloin pour la jeune fille et ils tourbillonnèrent ensemble jusqu'à la gare. Ils étaient en avance mais Remus devait repartir rapidement au QG. Ils restèrent sans mot dire à se regarder l'un et l'autre. Puis dans un même mouvement, ils s'enlacèrent intensément pour aussitôt desserrer leur étreinte. Sur la joue d'Hermione roula une larme qui fut aussitôt rattrapée par la main de Remus.

- Sois forte, ils auront besoin de toi et de ton tempérament explosif...

Remus ponctua sa phrase par un sourire plein de malice et un regard plein de sous-entendus. Hermione rougit puis se mit à rire bêtement.

- Et toi, fais attention à toi, répliqua-t-elle ironiquement. Montre à tes ennemis la bête qui sommeille en toi...

Ils échangèrent un sourire en coin puis le regard du Maraudeur se fit plus profond, plus chaud... Hermione, une fois de plus, fut subjuguée par ses yeux. Elle se mordit la lèvre inférieure pour ne pas se jeter sur celles de son professeur. Ce dernier avait désormais le regard assombri par ce qu'Hermione avait appris à reconnaître la nuit précédente. L'appel de son prénom quelque part sur le quai la fit tourner la tête. Elle reporta alors son regard vers Remus. Ce dernier hocha la tête discrètement puis dans un dernier sourire transplana...

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Ils ne s'étaient pas avoués leurs sentiments mais les gestes et le reste l'avaient fait à leur place. Il n'y avait de toute façon rien à dire. L'un comme l'autre savait qu'ils ne pouvaient rien dire, qu'ils ne devaient rien dire... Ils s'aimaient. Mais leur avenir incertain leur interdisait toute tentative de bonheur...

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(1) Ok, le coup des cours de langue, j'avoue...c'est un peu gros...- - ;

(2) Quelques explications en bonus : le terme Fangatom vient du germanique Fanga signifiant la fange : boue épaisse ou vie de débauche (au choix...- - ;), le terme Pampholux signifie en grec : bulle d'air. Une remarque en passant : fanfreluche vient de ce terme... tout un symbole...

N/a : L'épilogue est très très court. C'est en l'écrivant que je me suis rendu compte à quel point je pouvais être débile et atteinte de neuneusite aiguë : je me suis mise à chialer comme une madeleine devant les mots que j'écrivais... Mon internement à Ombre-et-folie est parfaitement justifié.

RDV la semaine prochaine

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RAR :

Lunard03 (x2) : kikou, je voulais te remercier pour les reviews que tu as laissé sur mes autres fics, je suis contente que ça te plaise ! Bon, t'inquiètes je publierais toujours la suite d'une histoire que je commence à poster car je ne mets des fics en ligne que si j'ai déjà écris la fic en son entier : ) C'est d'ailleurs pour ça, qu'après Un été pour s'apprivoiser', je ne publierais pas mon autre fic avant le milieu de l'année prochaine (avec les cours et tout et tout, mon emploi du temps est chargé. Bon d'accord, je suis aussi extrêmement tatillonne et ne supporte pas un travail bâclé) Voilà. Sinon pour MSN, c'est loupé j'ai pas Internet chez moi. (Vive la fac et ses ordi !) Mon adresse n'est donc pas Loufoca lovegood, désolée...Encore merci d'apprécier ce que je fais (c'est dingue comme les reviews comme les tiennes peuvent remonter le moral). Kissoux !

Le Saut de l'Ange (x2): : D tu n'as pas à te faire pardonner pour avoir oublier de reviewer, lol. Ça arrive à tout le monde ! (moi la première... ; p) Ah ! Chui contente que tu trouvais Joa craquant. J'imagine très bien cet homme, bon d'accord il n'a été crée que pour rendre Rem jaloux et alors, rien n'empêche de se rincer l'œil au passage, non ? lol Sinon, pour Harry et Hermione... J'ai un grand sourire de débile qui se reflète sur mon écran.... Je n'en dis pas plus mais j'ai un projet...(un GRAND projet...héhé) Bon, OK, c'est bête ce que j'écris vu que cela ne verra le jour qu'au milieu de l'année prochaine... J'en reparlerais dans ma bio dans une mise à jour. Pour l'histoire de la mort de Shari, j'espère que mon explication était assez crédible. J'avais l'idée en tête depuis un bout de temps mais le mettre avec des mots, c'est une autre paire de manche... Ce chapitre était le dernier mais il y aura un (court) épilogue la semaine prochaine... En espérant qu'il te plaira...humhum...

Et toi, sinon, This time around, ça avance ? C'est pas trop dur à traduire ? Tu fais comment point de vue méthode ? Tu traduis ce que tu comprends d'abord et tu prends le dico pour les détails ou tu t'arrêtes point après point en vérifiant chaque expression ? Perso c'est comme ça que je ferais mais je prendrais des heures rien que pour un paragraphe : c'est pas possible d'être aussi nulle que moi en traduction anglaise. Rien que pour traduire un paragraphe scientifique (vu que je fais des études de bio), j'en bave pendant 15 jours... Grogiga poutoux ma grande ! ! !

Jo : Désolée pour l'attente...mdr...Merci de trouver ça génial, c'est pas mon cas mais mon avis importe peu, n'est-ce pas ? lol ; p Bisous !

Séléné : Kikou ma petite puce ! J'étais aux anges quand j'ai lu que t'avais gratté 3 pages sur RASM ! ! ! Perso, je préfère les elfes ! Peut-être parce que les personnages elfiques de Tolkien m'ont marqué (et pas qu'au ciné, comprends bien ; p) Enfin, le seul vampire que je peux supporter c'est Spike dans Buffy. Quant au loup-garou, no comment...lol. Vivement qu'on puisse revoir Alex et Bon courage pour toutes tes fics ! ! ! Et puis, 22 ans, c'est l'âge où on a pu envie d'être grand et où on aimerait bien revenir à l'époque des 16 ans, lol ! Plein de bisounours ma petite !

Calimera : Coucou choupette ! Ca va t-y ? Merci de penser que ma fic est bien. Tu ne me feras hélas pas changer d'avis (de toute façon, le jour où je serais contente de ce que j'écris, il tomberas de la M.....) mais l'essentielle c'est que ça te plaise! Je suis d'accord que Joa est le pure fantasme féminin et qu'un mec comme lui n'existera JAMAIS sur Terre (tu peux me croire, j'ai beau cherché, ya pas...lol). Quant à ta prétendue 'mocheté', que te dire sinon que le commun des mortels se trouvent dans un état physique déplorable ? Tout est une question de point de vue, tiens, regarde (bon, tu peux pas mais imagine), moi par exemple, je réponds très bien aux canons de la beauté du néolithique (tu sais, les femmes bien épanouies partout), du moins pour le bas...mdr Donc, en gros, ne perdons pas espoir ! ! /le cri de guerre retentit dans la salle informatique de la fac remplit de pauvres petits internautes qui n'ont rien demandé et Harana brandit le poing avec hargne et colère/ « A mort le célibat ! Mecs ! nous voilà! » Hum.... Bref, après cette interlude quelque peu déplacée (« Non, les gens ! Partez pas ! Moi y'en pas être folle ! Non ! Reveneeeeeeeeez ! »... TT ), retournons à cette fic. Je sais bien qu'Hermione est une surdouée mais là encore, la faire 'apprendre' l'occlumencie en 2 heures top chrono, je trouve ça un peu raide mais bon, j'avais pas le temps pour la faire rester à Poudlard, mdr. Ah tiens ? toi aussi, il y a certaines images qui te reviennent dans le coin de la figure ?(ça fait même 'Paf' sur la joue, c'est que c'est traître, ces machins là) Perso, pour les oublier (du moins pour un moment), je vais me défouler en tapant dans un ballon de volley... Je suis contente que tu te sois attachée à Hermione : ) et Harry : D. Veinarde, ne pas avoir cours d'info, pff, y'en a qu'ont de la chance quand même, moi j'ai un oral à passer et ça me gonfle déjà rien que de le taper sur ordi...lol Enormes bisous pour ma Cali-chou !

Sandra-chan : C'est rigolo ça. Tu voulais commettre un meurtre sur la personne de Joachim ? Tu es bien la seule ! Tu ne serais pas copine avec la part Animagus d'Hermione par hasard ? lol Il est vrai que j'ai pris un plaisir purement sadique à envoyer valdinguer Rogue à travers la pièce...niark, niark....C'est pour venger mon petit Harry chéri..../rougit/... Merci beaucoup de me décrire tes réactions, je trouve cela génial ! Sérieux, c'est sympa de pouvoir lire la réaction des gens ! En tout, j'espère que cette suite t'a plu ! Gros bisous !

Gedauphin : Merci d'adorer ! ! Désolée mais la fin est proche, plus qu'un épilogue de deux pages sous Word... Bisous !

U.$. Hermy (x2) : Je pense sincèrement qu'Harry s'est retrouvé dans le corps de Voldemort, tranformé en serpent. Mais bon, faudrait que je relise le 5ième tome pour être complètement sûre. La voilà la suiteeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeu ! mdr. Bisous et merci d'avoir reviewé!

Eithelin : Pff, t'as vu la longueur de ta review ? ! C'est génial ! Merci ! /regard ému/ Bon, reprenons point par point. Joachim. Ah, Joachim ! Quel homme ! /bave discrètement puis se ressaisit en se secouant la tête, éclaboussant au passage tout son écran, Beethoven dans le film.../mdr... Personnellement ma part préférée est sans contexte la part Serpentard, j'ai également un petit faible pour la part Poufsouffle qui apparaît dans ce chapitre... Sinon, Harry, je l'ai voulu adorable (on en a assez bavé dans le 5ième tome avec son caractère de cochon) pour redorer son blason. Maintenant, le cas Mumus comme tu dis, alors celui-là, je ne le comprends personnellement pas ; bon courage si tu arrives à capter son caractère vu que c'est moi qui l'ai décrit...lol J'ai trouvé ta dernière remarque intéressante (sur le faite que je me 'lâche' de plus en plus au fil des chapitres) : tant mieux si tu as bien rigolé mais je crois que l'humour est tellement différent selon les personnes que je ne cherche même plus à comprendre. Généralement, j'aime bien faire des blagues pipi-popo mais je fais Extrêmement attention à ne pas heurter la sensibilité des plus jeunes (lol) Par exemple, dans le chapitre sept, au lieu d'écrire sur Rogue, comme je l'ai publié : 'Immonde tas de graisse capillaire' je voulais à la base écrire 'tas de crottes'............- - ; l'effet, tu noteras, est nettement plus direct et très 'imagé' mais il y a des limites à ne pas franchir dans certains genres de fics, en l'occurrence, une fic classée Romance... Sinon, /toussote un peu, se lève de sa chaise, regarde dans la salle les internautes affolés (cf. RAR de Caliméra) et hurle de sa douce voix:/ JOAAAYEUZAAAANIIIIVERSAIRRRE Eithelin, JOAYEUZANIVERSAIAIAIAIAIAIRE, JOAYEUUUUUUZAAAANIIIVERRRRRSAIAIAIAIAR-reueueuue ! ! ! / « Non, les gens ! Revenez ! ! ! Revenez ! ! ! » Sort en courant du bâtiment sous une pluie diluvienne qui bizarrement n'était pas là il y a quelques minutes. « Ba, sont passés où, les gens ? ! ! » /Ronchonne en revenant se poster devant l'ordinateur/ Bon ba désolée pour cette pause, mais Les Gens sont pas gentils ! Sont plus là! Méchants Gens ! /Harana se tape la tête contre la table/ Euh, non, ça c'est Dobby qui fait ça, désolée... Bref, tout ça pour dire, félicitations pour ce nouvel âge ! Au fait, ça te fait combien ? (et pas de calcul difficile s'te plait, je te rapelle que je suis une bique en calcul, merci...lol) Sinon, désolée pour le retard d'un jour, j'avais techniquement pas le temps de poster le 22 (d'où ma précision quant au postage du 23) Tu m'en veux pas, dis ? Comme dirait Chaipuki : Mieux vaut tard que jamais ! lol Et pour répondre à la dernière phrase de ta review : MERCI de m'avoir enquiquinée, tu recommences quand tu veux ; ) Gros bisous ma puce ! (pour la taille du précédent, j'ai imaginé la taille de trois Hagrid, ça va ?)

Loufoca : J'avoue, j'ai pris un plaisir sadique à écrire la fin du chapitre 6,...niarkniark... Tu vois question boulot, puisque tu en parles, j'ai eu un gros problème ce WE, je devais 'techniquement' travaillé et résultat, j'ai bossé sur une toute nouvelle fic fraîchement sorti de ma tête (pas plus tard que vendredi dernier)... Bref, t'imagine le sérieux ? merci pour ta review ma grande ! Bisous !

Diabella : Roh, c'est gentil ce que t'as écrit pour Remus...grâce à toi, je comprends un peu mieux ce personnage ! Merci d'apprécier ce que je fais ! Bisous !

Inwie Lupin : Merci d'avoir aimé ce chapitre, je me disais que des purs fans comme toi seraient obligatoirement déçus ! Et ba, non ! tant mieux ! Ravi que Joachim te plaise mais je suis d'accord avec toi : il ne fera JAMAIS le poids face à Mumus, déjà parce que Remus est plus gros...mdr (nan, en faite, i la plus de muscles on va dire, oK ?) et qu'en suite il est le chéri d'Hermione et toc ! (Bon d'accord, on va rectifier et mettre le chéri d'Inwie, ça te va ?) Sinon, je réfléchis pour faire la suite de ton histoire avec lui mais pour le moment j'ai d'autres histoires en tête alors c'est au point mort ! Désolée pour ma réponse courte ! mais pour te consoler, mieux vaut la qualité que la quantité, non ? /Comment ça, mes réponses ne sont pas de qualité ? ! ! ! lol/ Au risque de répéter après les gens : oui, j'avoue, tu es gentille, je dirais même A-D-O-R-A-B-L-E ; ) Et les gens adorables comme toi, on est obligé de les aimer ! lol Contente que tu ais apprécié Harry ! Mégakissoux ma puce !

Dumbledore : Nan c'est re-moi qui te remercie ! Merci de reviewer déjà ! Et ensuite merci d'écrire des choses aussi gentilles (malgré un doigt tordu, aïe..). J'aime beaucoup ton commentaire sur les différents point de ce chapitre. Tu es la seule à avoir apprécier le fait qu'Hermione ne se laisse pas faire avec Joachim (pourtant c'était pas facile de résister à ce bonhomme !) Ensuite pour Rogue, j'ai été flattée. Tu trouve que j'ai voulu le faire coller le plus possible au Rogue de JKR, et bien bingo, c'est exactement ce que je voulais faire et à vrai dire, j'appréhendais un peu le passage où il fallait le décrire, je le trouve tellement mystérieux comme perso... As-tu vu et aimé le film Un long dimanche de f..... ?(on va dire de futur mariage lol : toi, tu repère peut-être tes erreurs d'orthographes moi je les réinventes...mdr) Gros bisous miss !

Gaia666 : Merci ! Voilà la suite ! Bisous !