Ramène-moi à la vie
Cette histoire commençait sérieusement à m'envahir l'esprit et il fallait absolument que je l'écrive.
Que je vous explique l'histoire. Pour une fois, Séverus ne sera pas mon personnage principal, bien qu'il aura une place importante ici. Non, cette fois, c'est au tour de mon autre perso que j'affectionne particulièrement qui n'est autre que Drago. Le Serpentard, entrant dans l'année de ses dix-sept ans, va trouver l'attitude de son professeur de potions bien étrange soudainement, se faisant encore plus mystérieux que d'habitude. Drago va mener son enquête et va découvrir quelque chose qui risque de changer sa vie à jamais… (PS : Ce n'est pas un slash ! J'aime bien ces deux persos mais je ne vais qd même pas les mettre ensemble ! mdr).
Cette fic risque d'être un peu plus sombre que les autres et je vais faire une nouveauté –à la fois pour moi et pour les lecteurs qui me connaissent- car je vais narrer par le biais de Drago. C'est donc lui qui parlera et non le narrateur. Cela sera plus dans le contexte de la fic car l'on pourra mieux ressentir ses émotions. Voici donc le début de Ramène-moi à la vie…
Chapitre 1 : Les troubles d'une âme
Encore cette vieille folle pendant deux heures. Quand arrêtera-t-elle de nous harceler avec ses transformations à deux mornilles ? On sait parfaitement comment changer une souris en gomme, alors pourquoi nous le ressasser à chaque fois ? Comme si le sujet pour nos ASPICS allait porter là-dessus !
- Monsieur Malefoy vous qui semblez assez observateur du paysage extérieur, je me demande si vous pourrez exécuter ce que je viens de démontrer à l'ensemble de vos camarades.
Camarades ? Cette bande d'écervelés complètement ignares et lèche-bottes de ce vieux fou de Dumbledore, des camarades ? Pour qui me prend-elle ? Le mot camarade a été banni de mon vocabulaire depuis longtemps.
- Monsieur Malefoy, si vous voulez bien transformer cette souris en gomme, puis en rat…
Et allez, regardez bien, Drago Malefoy va faire son numéro afin de clouer le bec à Weasley qui n'est même pas capable de changer une rose en tabouret sans mettre la classe sans dessus dessous de McGonagall, parce qu'il a transformé sa fleur en plante carnivore géante !
- Esortis !
Et voilà ! Une belle gomme que j'enverrais bien dans la petite gueule d'amour de Potty.
- Ersaie !
Tiens, Weasley, tu veux un rat ? Il m'avait pourtant bien semblé que celui que tu avais t'avais pleinement satisfait !
- Eh ! Wesley, tu le veux ?
- Monsieur Malefoy ! Redonnez à ce rat sa forme originale !
Deux minutes, je n'ai pas fini de jouer avec Weasley. Oh ! L'aurais-je touché ? On dirait bien que Potter aussi ! Quelle bande d'idiots ! Qu'est-ce qui a Granger ? Ca ne te plaît pas que je te fixe ?
- Monsieur Malefoy, dois-je vous enlever des points pour que vous redonniez à cet animal la forme qu'il avait au début ?
Ca va… trois coups de baguettes sur la bestiole et revoilà la souris ! T'es contente ? Tiens, on va la laisser gambader…
- Monsieur Malefoy ! Rapportez cette souris dans sa cage !
Une de plus ou une de moins, il y en a déjà partout dans ce château, alors ! Trop tard, la vieille l'a rattrapée. Dommage…
- Vous viendrez me voir à la fin du cours Malefoy. Et j'enlève cinq points à Serpentard pour votre acte !
Enlève-moi autant de points que tu veux, je les reprendrai avec Rogue alors…
- Eh Drago !
- Quoi encore ?
Pourquoi est-ce qu'ils n'ont pas été enfermés avec leurs pères ceux-là ?
- Tu vas voir ton père demain ?
- Non.
- Nous on va voir les nôtres. T'aurais pu venir avec nous.
- Allez à Azkaban si vous voulez, il est hors de question que j'y mette les pieds.
- Mais pourquoi ?
Bon sang, ce qu'il peut être lourd !
- Ton père aussi il y est ! Ca fait longtemps que t'as pas été le voir !
- Ca me fait une belle jambe. C'est de sa faute s'il y est.
- Quand vous aurez terminé votre discussion, vous pourrez peut-être vous intéresser aux notes sur le tableau !
Encore fâchée parce que tu as failli perdre ton en-cas ? Dis donc ça à Crabbe et Goyle et explique-leur que je ne veux plus aucun contact avec celui que j'appelais « père ». Auraient-ils compris ces deux idiots ? Autant écrire ce qu'elle nous demande ou il va falloir que je demande les notes à Pansy. Hors de question que j'aille la voir celle-là ! Décidément, je ne suis entouré que d'incapables.
Enfin ! Depuis le temps que je l'attendais cette sonnerie ! Il était temps ! Vite avant que ces deux crétins ne me suivent.
- Malefoy ! Vous oubliez que nous devons parler.
Elle va me lâcher ? Enfin, je n'aurais pas à me coltiner ces deux lourdauds.
- On t'attend dehors.
- Pas la peine, je vous rejoins à la salle commune.
- T'es sûr ?
- Oui !
Crabbe et Goyle s'en vont et je me retrouve –encore- avec McGonagall.
- Nous en avons déjà discuté mais cela n'a, apparemment, pas fonctionné. Vous savez qu'agir de la sorte n'arrangera en rien la situation de votre père. Il a été accusé coupable…
- De trahison envers le Ministère et partisan du Seigneur des Ténèbres ! Je sais ! Mais qui vous dit que j'ai envie d'arranger sa situation ?
- Il a peut-être été parfois dur mais il est tout de même votre père !
- Un père ne vendrait pas son fils à son Maître ! Je ne suis pas Son jouet !
- Malefoy…
- Arrêtez de vouloir jouer les saintes et laissez-moi !
Elle avait besoin de m'énerver encore plus celle-là ! Qu'elle retourne faire des ronds de lumière avec sa baguette et qu'elle me laisse tranquille !
- Monsieur Malefoy ! Revenez !
Qu'elle aille au diable !
- Drago !
- Lâchez-moi vous deux ! Je vous avais dit de partir !
- On t'attendait quand même !
Ces deux idiots ne comprendront jamais rien ma parole !
- Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?
- Rien qui ne vous concerne.
- Ah bon…
- Soyez rassurez, vous pourrez aller à votre réunion sans problème. Bien que je me demande ce qu'Il peut bien vous trouver pour faire partie de son clan.
- Notre Maître veut qu'on remplace nos pères jusqu'à leur libération. Et il t'attend toujours. On ne sait plus quoi lui dire à force. Quand est-ce que tu vas nous accompagner ?
- Quand je n'aurais plus le Ministère qui surveille mes faits et gestes.
Quand les poules auront des dents surtout. Je ne suis pas Son objet. Qu'il se venge sur Lucius s'il n'est pas content, je m'en fiche. Je ne suis pas à vendre.
- Il a dit qu'il ferait quelque chose pour que tu puisses venir le retrouver.
- Et il veut que ses nouveaux membres se réunissent le mois prochain pour organiser la libération des anciens…
- Je verrai…
C'est étrange comme je ne me sens pas avancer en direction de la Grande salle. J'ai l'impression que mon corps avance mais ma tête –mon âme- n'avance pas, elle. Toujours au même point. Mon esprit reste dans le brouillard. Je m'assois à côté de Crabbe et me sers un peu du plat qu'il y a devant moi. Ces deux goinfres ont déjà empiffré une cuisse de poulet et se servent copieusement en frites et autres viandes qu'on nous sert ce midi. Je lève la tête et ce que je vois me donne envie de vomir. Pourquoi sont-ils en train de rire, eux ? Pourquoi est-ce que ce ne sont pas eux qui ont hérité de ces deux idiots qui se goinfrent en attendant impatiemment d'aller rejoindre celui qu'ils appellent Maître ? Comment peut-on être le serviteur de quelqu'un ? Il est hors de question que j'obéisse à qui que ce soit. JE suis mon propre Maître. Et on ne m'échange pas.
Comment a-t-il pu oser dire ça ? Moi comme monnaie d'échange. Merci père. Je t'en serais éternellement reconnaissant. Prendre ta place au sein du groupe de Voldemort, qui n'en n'aurait pas rêvé ? Tu espères que je te libères de l'endroit où tu es enfermé ? Après m'avoir fait ça, je crois que ton temps d'attente sera long.
- Eh Drago ! Tu me passes le plat de purée ?
C'est dans ta tête que je la mettrais bien moi la purée.
- Merci.
Enfin, après on a Rogue et je vais enfin pouvoir me détendre un peu. Au moins, lui, il est peut-être du côté de Voldemort, il ne me harcèle pas. Et je l'en suis reconnaissant. Bien qu'en ce moment il a l'air d'être aussi en forme que moi. C'est drôle qu'il me pose des questions sur Lucius. Est-ce qu'il aurait peur de retourner faire un tour à Azkaban pour visiter un vieil ami ? Tiens, en parlant du loup… Il m'a l'air bien pressé ce midi –encore une fois. Il a l'air aussi heureux que moi de se tenir à côté d'un parfait imbécile –sauf que le sien sait au moins lancer des sortilèges correctement. Mais qu'est-ce qui leur a prit de mettre cet idiot comme prof ? Vas-y ! Sourit à ton filleul, petit Potter a besoin d'être bercé d'illusions. Il n'est pas plongé dans la réalité lui. On le protège, on l'adore, on l'idolâtre !
On ne l'échange pas…
- Drayyyyy ! Est-ce que tu veux être mon cavalier ?
Pourquoi est-ce qu'il n'y a jamais de pluie de météorites qui tombe quant on le veut, sur qui on veut ?
- Il n'y a pas de bal avant Noël Pansy.
- Justement, il faut bien que je prévoie ! Tu sais, je risque de ne pas être libre dans peu de temps.
- Pourquoi, Goyle veux t'inviter ?
Je crois que mon sourire ironique n'a pas plu à cette petite égocentrique ! Ni ma remarque d'ailleurs.
- Qui c'est que j'invite ?
Là, c'est trop drôle ! Surtout la tête de Pansy et l'air hagard de ce pauvre Goyle ! Je ne peux pas m'empêcher de rire ! Je crois que c'est les nerfs en fait… Oh ! On est surprit de me voir rire Granger et Weasley ? C'est sûr que vous ne vous attendiez pas à ça ! Encore merci d'avoir aidé à faire de ma vie un cauchemar !
- C'est non alors ?
- Quoi ?
- Tu ne veux pas être mon cavalier ?
- Non. Trouve-toi quelqu'un d'autre.
- Mppffff ! Tu mourras de jalousie Drago Malefoy quand tu verras au bras de qui j'irai au bal.
- Si tu le dis.
Si je pouvais mourir tout court.
Tiens, Rogue s'en va déjà ? Qu'est-ce que c'était que ce hibou ? Je pensais que Voldemort appelait ses serviteurs avec la Marque ? Remarque, ça fait au moins la dixième fois qu'il nous fait ça en l'espace de deux semaines qu'on est ici.
- Tu ne manges plus ?
- Bonne observation Crabbe.
- On y va ?
- A mon avis, on n'aura pas Rogue cet après-midi.
- Qu'est-ce qui te fais penser ça ?
- Vu à la vitesse où il est partit, il est sûrement allé retrouver notre Maître.
- Tu ne penses pas que vous auriez été appelés aussi ?
- C'est une mission privée…
Pour une fois, je dois dire que je n'avais pas réfléchi et je fus surpris par la simplicité que venait d'user Goyle pour me dire une chose aussi évidente. Leur stupidité déteint sur moi, j'en ai peur…
Pourquoi a-t-il fallu que ce crétin de Black remplace Rogue ? Pourquoi lui ? Quelle journée ! Entre McGonagall et lui, je n'ai plus qu'à me jeter du haut de la tour d'astronomie. Il s'est bien amusé à me lancer ses remarques au sujet de Lucius ! Oh oui ! Profite bien qu'il ait prit ta place à Azkaban mais ne me met pas dans le même panier que lui. Je ne suis PAS Lucius.
Je ne peux pas dormir. C'est impossible. Tout me hante. Et Son visage me hante. Je ne pourrais plus jamais aller le voir là-bas. Pas après ce qu'il m'a dit.
***
- Vous avez une demi-heure. Pas une minute de plus.
- Vous avez peur que je le sorte d'ici en trente minutes ?
Il n'a pas le sens de l'humour ce garde-là. Même en ouvrant la porte, il me fusille sur place. Quelle odeur ! On se croirait dans une étable ! Qui c'est ce clochard ? Il s'est trompé de cellule ma parole !
- Eh ! Vous m'avez emmené dans la mauvaise cellule ! Ce n'est pas mon père !
- Détrompe-toi Drago. C'est moi.
Non. Tout sauf… ça ! Pas cette espèce de mendiant ! Lui qui ne supportait pas d'avoir un grain de poussière sur lui, comment peut-il ressembler à ça ?
- Tu n'es pas heureux de me voir ?
- Je ne m'attendais pas à te voir dans… cet état.
- Etre emprisonné n'est pas des plus agréables, tu peux me croire. Comment va la vie au manoir ? Comment va ta mère ?
- Nous nous en sortons ? Et toi ?
- Oh… Je compte les jours qui me séparent de l'heure de ma libération.
- Ils ont dit qu'ils allaient te laisser sortir ?
- Drago, crois-tu réellement que je vais attendre qu'on me juge ? Notre Maître va me faire sortir d'ici.
- Comment ? Je sais bien qu'il a déjà réussi à faire sortir tous ses serviteurs auparavant, mais le Ministère ne va pas se faire avoir une deuxième fois.
- C'est très simple. Tu vas l'y aider.
Je crois que j'ai un problème d'audition. Il a dit TU vas l'aider ?
- Moi ? Mais…
- Exact. Il est hors de question que je reste ici. Et tu vas aller trouver notre Maître pour qu'il te fasse entrer dans le cercle de notre communauté. Il m'a contacté il y a deux nuits pour me faire part de son plan.
- C'est quoi ce plan ?
- Tu vas te faire passer pour moi et prendre ma place pour que je sorte d'ici.
- QUOI ?
- Calme-toi ! Je ne vais pas te laisser ici ! Je reviens te chercher ! Ca a fonctionné pour Croupton, mais ils l'ont échangé avec sa mère. Mais je ne vais pas te laisser ici ! Je ne laisserai jamais un membre prometteur pour notre cercle.
Est-ce que c'est moi ou je n'ai pas entendu le mot « fils » se répercuter dans cette cellule sordide ?
- Un Membre de ta communauté hein ?
- Drago ? Pourquoi es-tu aussi peu assuré ? Ta voix est inhabituelle.
- C'est parce que je suis un membre potentiel que tu vas venir me rechercher ?
- Comment ?
- Ce n'est pas parce que je suis ton fils que tu t'arrangerai pour me sortir d'ici ?
- Quoi ? Bien sûr que je te sortirai d'ici parce que tu es mon fils ! Et mon fils va m'aider à sortir d'ici. Tu seras juste ici pendant deux nuits, le temps qu'on se prépare pour te sortir d'ici.
- Tu échangerai ton fils pour sortir d'ici ?
- Drago, veux-tu me laisser moisir dans ce trou ou m'aider à m'en sortir ?
- Pourquoi ne demandes-tu pas à ce rat qui sert le Seigneur des Ténèbres ?
- Queudver est à son service et tu es le seul qui pourra faire ça.
- Et pourquoi ? Le polynectar peut être prit par n'importe qui.
- Tu vas venir prendre ma place.
- C'est un ordre ?
- Prend-le comme tu veux mais tu vas venir ici.
- Qu'as-tu promis à ton Maître ?
Je le vois à son regard qu'il n'est pas rassuré.
- Père, qu'as-tu promis à ton Maître ?
- Je n'avais pas le choix Drago. Je dois aller le retrouver.
- Qu'as-tu promis ?
Ma voix s'emporte et les murs tremblent presque.
- Je t'ai échangé contre moi.
- Quoi ?
- Il me laissera la vie sauve si tu prends ma place ici. Mais je te jures que je reviendrai te chercher.
Je n'en crois pas mes oreilles. A-t-il dit que j'allais prendre sa place à Azkaban pour purger sa peine alors que lui irait librement avec Voldemort, sa peine de mort abdiquée par celui-ci car il aurait échangé le fils de son serviteur contre celle de ce dernier ?
- Qu'est-ce que ça t'apportes, dis-moi de t'échanger contre moi ? Toi, tu auras la vie sauve et moi ? Moi, je serais enfermé ici alors que c'est toi qui est accusé !
- Je t'ai dis que je reviendrai te chercher.
- Quand ça ? Quand le Seigneur des Ténèbres sera arrivé au pouvoir ? Comment peux-tu me demander de faire ça ?
- Parce que tu es un Malefoy et que les Malefoy savent servir leur Maître !
- Je n'ai pas de Maître et je n'en n'aurai jamais ! Tu peux lécher les bottes de Voldemort, je ne serais jamais comme toi !
Il frémit à l'entente du nom et j'ai à peine eu du mal à le prononcer.
- Comment oses-tu trahir ta famille ? Tu es né pour servir le Seigneur des ténèbres et tu vas le faire ! Tu vas venir ici et prendre ma place pour que j'aide notre Maître à avoir la place qu'il mérite ! Il doit gouverner sur ces sorciers incapables et amoureux des Sangs de bourbe !
- Tu peux t'accrocher à ta folie. Je ne ferais jamais ça. Tu veux le servir, fais-le de ta cellule. Evite de lui dire que j'ai refusé d'aller à ses côtés, il pourrait te tuer ! Après tout, c'est toi le responsable ! Tu es mon père ! Pardon, tu étais mon père. Mais je ne veux pas d'un père qui m'échange contre sa propre vie !
Je frappe à la porte, mais que fait cet idiot de garde ?
- La demi-heure n'est pas passée.
- Laissez-moi sortir ! J'ai terminé !
La porte s'ouvre et avant que je ne sorte, cet homme que j'appelais père me retient par le bras.
- Tu regretteras d'avoir refusé de le servir. Je te le ferais payer cruellement… Fils.
- Ne m'appelle plus comme ça.
Je sors et l'entend hurler sa démence à travers le couloir.
- Tu le rejoindras ! De gré ou de force ! Je t'arracherais ce qui t'es le plus cher !
Je n'ai rien de plus cher que ma propre vie et si tu l'enlèves, tu perds… tout comme si tu dis à ton cher Maître que je ne suis pas des vôtres, c'est lui qui prendras ta vie…
***
Cet homme que j'appelais père est mort. Il est mort dans ma tête et mort dans ce que l'on appelle normalement le cœur. Mais je n'en n'ai plus non plus. Mon cœur n'a jamais eu une once de chaleur et je n'ai jamais entendu ses battements. Et je ne le laisserais plus jamais s'ouvrir pour une personne que je croyais être mon modèle.
Il faut que je marche. Que je marche pour m'aérer l'esprit. Il faut que je quitte cette chambre. Bien que je sois seul dans cette chambre pour être le préfet en chef, je dois sortir. J'entends encore ses cris de démence et ils hantent cette chambre. Le calme dans le couloir des cachots me calme. J'aime le silence et la pénombre, les murs à peine éclairés par les flammes des torches accrochées dessus. Je me dirige vers les escaliers qui mènent au hall d'entrée. Rusard vient d'entrer dans la grande salle, suivit de Miss Teigne. Il faut que je m'aère l'esprit… Il n'y a pas de meilleur endroit que la tour d'astronomie pour profiter de la fraîcheur de la nuit .
Encore quelques marches et j'y suis. Mais je n'atteindrai jamais ces quelques marches qu'il me reste à gravir. Un cri me glace le sang. Je me retourne, le sang pulsant dans mes veines et animant mon cœur, que je croyais éteint, de battements incontrôlables. A nouveau ce cri. Qui peut hurler ainsi ? Dans cette partie du château ? Je redescend les marches et me retrouve dans le couloir. Est-ce des bruits de pas que j'entends alors que je me dirige vers la droite, là où personne ne va jamais…
Les pas se rapprochent et je décide qu'il vaut mieux pour moi de rester caché, au cas où… Je trouve une cachette derrière une statue en forme de griffon. Quelle horreur. Qu'est-ce que je fais derrière ça moi ? Mais j'ai au moins le mérite d'être dissimulé et de ne pas être vu par la personne qui passe juste à côté.
Rogue.
Il court. Je sors un peu de ma cachette pour passer la tête à côté de la statue. Il se dirige vers le fond du couloir et je l'entend murmurer quelque chose devant un mur.
Un passage secret. Il entre dans le mur et disparaît. Je sors complètement de la cachette et me dirige vers l'endroit où se trouvait mon directeur de maison quelques secondes avant. Je passe la main sur les pierres du mur et pose la tête contre celui-ci. Je n'entends rien.
Qu'est-ce qu'il y a derrière ce mur ? Ou plutôt, QUI est derrière ce mur ? Je sens la panique me gagner quand les pierres se mettent à trembler pour s'écarter légèrement. Je recule et me dirige à nouveau vers la statue en courant et plonge derrière celle-ci pour me réfugier dans un coin. Des voix résonnent dans le couloir à présent en même temps que les pas de ces personnes qui discutent.
- Il n'a tout de même pas eu une vie simple.
- Je sais Pompom. Et cela ne va en rien s'arranger pour lui. Il va devoir redoubler de vigilance…
- J'aurais pu lui venir en aide ! Il n'y connaît rien dans le traitement de ce genre de mal…
- Il a déjà été à son chevet à Ste Mangouste assez longtemps pour savoir comment s'en occuper. Il va lui donner la potion et tout reviendra dans l'ordre… comme à chaque fois…
- Mais pour combien de temps Albus ?
- Jusqu'à sa prochaine crise…
- Quelle tragique histoire… Je comprends que Séverus l'ait caché…
- Je sais Pompom, je sais…
Ils s'en vont. Dommage que je n'entende plus ce qu'ils disent. Qui Rogue est-il en train de cacher à Poudlard ? Pourquoi est-ce que je n'ai pas entendu le mot de passe moi aussi ? J'aurais été faire un tour autrement… Il faut que je sache. Il faut que je vois QUI est derrière ce mur. Mais je n'aurais rien de nouveau ce soir. Il faudra que je suive Rogue ces jours-ci pour en savoir un peu plus…
Voilà ! Fin du premier chapitre ! J'espère que ça vous a plu, parce que je ne sais pas trop comment je m'en sors en utilisant Drago à la première personne ! Je préfère lancer l'intrigue maintenant, c'est tout de même moins pénible que de l'attendre aux prochains chapitres ! Enfin, si vous voulez la suite, vous savez ce qu'il vous reste à faire… reviews !!!!!
