Chapitre 17 : Pour l'amour d'une mère.
Il va me le payer. Oh, ça il va me le payer cher. Potter, je te jures que ce que tu viens de me faire, tu le paiera jour. Vas-y regarde-moi comme un navet pendant que je suis paralysée Weasley, je te promets que tu vas y avoir droit aussi.
- Rogue a vraiment une fille ? Impossible. Comment peut-il avoir fait une fille, une erreur de la nature pareille ?
Erreur de la nature, tu ne t'es pas vu Weasley !
- Oui et apparemment, il y en a un qui est tombé sous le charme et à présent elle est en danger.
- Bah vu le goût de Malefoy elle doit pas être très intelligente, ni belle non plus...
Ce Weasley, il va vraiment le payer. Attend que je retrouve mon état normal...
- Ron... Si je comprend bien Harry, nous devons t'aider à mettre le plan de Dumbledore en action, c'est bien ça ?
Ouh, mais c'est qu'elle a un cerveau la petite Sang de Bourbe !
- Oui.
- Et quel est ce plan ?
Oui, quel est ce plan cher Potter ? Après tout, il ne s'agit que de tuer Ana... Eh ! Mais pourquoi il leur parle à l'oreille ? Je veux savoir ce qu'il va se passer ! Et pourquoi ils me regardent maintenant ? Redonnez-moi mon corps maintenant ! Je veux partir !
- Et il ne sait rien ?
- Dumbledore ne veut pas le lui dire.
- C'est bizarre.
- C'est ce que je lui ai dit et il m'a dit qu'il finirait par comprendre.
- Ouais bah en attendant, pourquoi est-ce qu'on irait aider cette fouine ?
La ferme la belette...
- Tout simplement parce que le monde sorcier est en danger car Voldemort va utiliser la fille de Rogue contre nous et tous ceux qui voudront l'en empêcher.
C'est bon, je connais l'histoire par cœur, maintenant enlevez-moi ce sort !!!
- Tu crois qu'on peut le libérer ?
- Je pense, de toute façon il le faudra bien.
- Quel dommage, moi qui voulait m'en servir comme portemanteaux.
- Ron !
- Ok. Finite incantatem.
- Un portemanteau, hein ? Attends de voir ce qu'il va te faire le portemanteau Weasley...
- Malefoy, non ! Si tu veux qu'on t'aide, il faut déjà que tu te calmes !
Il m'agace Saint Potter avec ses sermons à la noix !
- Je n'ai pas besoin de votre stupide aide ! Laissez-moi régler ça tout seul, de toute façon ça ne vous regarde pas.
- Tu crois ça ? Ta petite amie va servir d'arme à Voldemort et ça ne nous regarde pas ? On se moque pas mal de savoir que tu veuilles la sauver tout seul, Dumbledore a demandé notre aide et on va le faire !
- Erreur, il t'a contacté toi, pas les deux autres toutous de ton club ! tu crois que tu me fais peur Weasley ? Range tes poings, tu va te faire mal.
Ouch. Je l'ai pas vu venir celui-là ! La poigne qu'il a ce Weasley, je le crois pas. Il va voir un peu...
- Non ! Malefoy, arrête ! Ca ne t'aidera pas à la ramener en te battant contre tout le monde ! On peut t'aider et tu sais qu'on est les seuls à pouvoir le faire. Alors arrête un peu ton cirque et laisse-nous t'aider !
- Toi Potter, tu ne sais pas ce que ça fait de sentir que personne ne te fais confiance, qu'on veuille t'écarter de la seule chose que tu as envie de faire. Tu ne la connais pas, personne ne la connaît comme moi je la connais. Ils ne comprennent pas que ce n'est pas en la tuant que vous la libérerez.
- Laisse faire Dumbledore, il sait ce qu'il fait.
- Il ne sait rien du tout ! Il est aussi fou que Rogue d'avoir laissé sa fille seule pendant toutes ces années !
Là, je n'en peux plus. Toute ma colère se déverse sur eux. J'en ai assez entendu et assez vu. J'irai sauver Ana tout seul, puisqu'ils ont décidé de son arrêt de mort.
- Faites ce que vous voulez mais ça sera sans moi, moi je vais la chercher. Sans chercher à la tuer.
Je m'en vais ; ils ne me retiennent même pas. Il ne vaut mieux pas d'ailleurs. Plus vite je l'aurai retrouvée et plus vite tout ceci sera terminé. Voyons voir, comment retrouver le domaine de Voldemort ? Il a sûrement un coin privé où il se cache avec sa bande. Lucius y compris. Je ne vois qu'un seul moyen...
Personne. Parfait. J'arriverai bien à communiquer avec elle par ici. La poudre, où est-elle ? Ah, la voilà, Rogue en laisse toujours un peu traîner par là. Je jette la poudre dans la cheminée et prononce le mot que je n'ai pas dit depuis longtemps.
- Mère ? Mère ?
Pas de réponse encore.
- Maman !
Il me faut bien attendre cinq minutes en l'appelant avant qu'elle ne vienne.
- Drago ? C'est bien toi ? Où étais-tu passé ? Cela fait plusieurs semaines que je n'ai pas de nouvelles de toi, j'ai cru qu'il était venu te... chercher.
C'est fou ce qu'elle est devenue plus chaleureuse et inquiète pour moi depuis que Lucius a été enfermé à Azkaban.
- Mère, je n'ai pas beaucoup de temps. Sais-tu où se cache Lucius ?
- Lucius ?
- Oui.
- Non... A vrai dire, je n'ai pas eu ... de nouvelles de sa part.
Sa voix est étrangement tremblante. Comme si elle ne voulait pas en parler.
- Je dois absolument le retrouver, c'est une question de vie ou de mort.
- Drago, je t'en conjure, ne va pas le retrouver. Si jamais
il...
- Mère ? Qu'est-ce qu'il y a ?
Elle regarde de chaque côté, comme paniquée.
- Mère ! Qu'est-ce qu'il y a ?
- Drago, je t'en prie ne viens pas ! Il...
L'image a disparu !
- Maman ! Maman !
Rien à faire, son visage n'apparaît plus dans la cheminée.
- Drago ? Que faites-vous dans mon bureau ?
Rogue. Que lui dire ? Et après tout...
- Ma mère... il lui est arrivé quelque chose, je lui parlais et elle vient de disparaître de la cheminée ! Il faut aller au Manoir, je suis sûr qu'il lui est arrivé quelque chose.
- Narcissa ? Comment se fait-il que vous lui parliez et dans mon bureau qui plus est ?
- Je voulais savoir où se trouvait Lucius, elle le sait j'en suis certain, on doit aller là-bas.
- Nous n'irons nulle part, je vais simplement m'assurer qu'elle est toujours là.
Rogue ne comprend rien, ma mère a des ennuis et je sais que j'ai raison. La rappeler par la cheminée n'arrangera rien. Une image apparaît.
- Espèce de...
- Du calme mon fils ! Voyons, est-ce que c'est une façon de parler à son cher père ?
- Lucius ! Que fais-tu ? Relâche-la !
- Tu n'es qu'un traître Séverus, nous avions déjà tant de soupçons sur toi à cette époque... Tu me déçois.
- Relâche ma mère !
- Drago, je ne vais pas relâcher ta mère vu qu'elle est ma femme et qu'elle me doit obéissance et respect.
Il l'a giflée !
- Arrête !
- Lucius, je t'en prie, arrête ! Laisse notre fils en dehors de tout ça !
Elle est anéantie, tout ça par sa faute. Toujours sa faute. J'en ai assez vu comme ça. Je me lève.
- Drago ! Où allez-vous ?
- J'en ai assez vu et entendu.
- Non ! Drago, ne viens pas, je t'en supplie !
- Oui mon fils, vient sauver ta mère, qui sait, ça pourra peut-être l'aider...
Je me fiche de ce qu'ils peuvent penser, je ne vais pas le laisser en plus la tuer elle. C'est la seule qui me reste de ma famille, il est un étranger pour moi. D'abord Ana et ensuite elle. Non, pas elle aussi !
- Drago ! Reviens !
Rogue commence à me suivre. Non, lui aussi c'est un étranger, je ne veux pas de son aide ni de sa pitié ! Il a laissé sa propre fille se faire attaquer depuis son plus jeune âge et voilà le résultat !
- Drago, tu ne la sauvera pas ! C'est un piège !
- Restez ici si vous le voulez, moi je vais tuer mon père !
J'ai hurler ces mots comme jamais je n'aurai cru pouvoir le faire. Toute cette rage et cette haine enfouies au fond de moi sont ressortis sans crier garde et Rogue en est surpris.
- Ecoute ce qu'a dit ta mère, tu ne dois pas y aller !
- Comment pouvez-vous rester insensible alors que votre propre fille est en danger de mort ? Hein ? Comment ? Vous êtes comme eux, comme Dumbledore ! Il faut la sacrifier comme ça tout rentrera dans l'ordre ! Je vous hais tous !
- Quoi ?
- Allez donc demander à Potter et ses copains ce que Dumbledore a prévu de faire avec votre fille. Vous aurez des surprises. Maintenant, laissez-moi partir !
- Je ne vous laisserai rien faire du tout ! Vous revenez avec moi.
Compte là-dessus.
- Malefoy !
Un grand coup dans le tibia, ça ne fait jamais vraiment de bien, hein Rogue ? La prochaine fois, ne m'empêche pas de passer, tu le regrettera autrement. Plus une minute à perdre maintenant, je dois aller sauver ma mère des griffes de ce cinglé. La salle commune, vite ! Il n'y a personne, heureusement. Ils sont encore à Pré au Lard j'ai l'impression. Il doit me rester de la poudre de cheminette là-haut, il m'en faut. Je me précipite dans l'escalier qui monte aux dortoirs et entre dans ma chambre. Parfait, rein n'a bougé et mes affaires sont toujours intactes. La poudre est dans ma commode. Là, elle m'attend. Je la prend et redescend aussi vite que je suis monté.
- Drago ?
Non, pas eux.
- Drago ? Ca alors, on te croyais à Ste Mangouste, Rogue n'a pas arrêté de nous dire que ton état empirait et qu'il ne fallait pas que tu aies de visite !
- Ecoutez les gars, je vais bien mais j'ai une urgence à régler.
C'est pas possible que ces deux-là soient encore là.
- C'est drôle, ton père est venu il n'y a pas longtemps pour te trouver et on lui a dit d'aller voir Rogue. C'est marrant, il savait même pas que tu étais à l'hôpital.
- Ecoute Crabbe, je parlerai de ça une autre fois. Maintenant, allez à Pré au Lard, je dois y aller.
- Tu vas où ?
- Quelque part.
Ils m'énervent. Je préfère trouver une autre cheminée. Je sors dehors mais j'entends bien qu'ils me suivent. Ils sont au courant, j'en suis sûr. Courir, c'est le seul moyen. Ils se mettent également à courir, mais je vais bien plus vite qu'eux, lourds comme ils sont. Vite Drago, dépêche-toi ! Ils sont derrière toi ! J'arrive dans le hall, il y a une cheminée dans la grande salle, j'y arriverai bien ! La voilà !
- Drago ! Attends !
- Allez au diable !
J'arrive devant la cheminée et y entre. Juste le temps de lancer la poudre et de prononcer le nom de destination sans que ces crétins l'entendent.
- Manoir Malefoy.
J'arrive dans la salle à manger, là où ma mère communiquait avec moi juste avant que Lucius n'arrive.
- Ah ! Quand même ! Je me demandais quand tu allais arriver. Un peu plus long que ce que j'imaginais tout de même. Tu me déçois un peu mon fils.
Il est là, juste devant moi. Il s'approche avec un sourire mauvais sur les lèvres. Quelles sont ces tâches rouges sur sa chemise blanche ?
- Où est-elle ? Où est ma mère ?
- Narcissa ? Oh, elle avait une petite chose à faire. La cuisine, tu sais comment sont les femmes, il faut toujours qu'elles se trouvent une occupation pour nous laisser parler entre... hommes.
Il tend la main vers moi. Je recule.
- Ne me touche pas ! Maman ! Où es-tu ?
- Allons Drago. Ca ne sert à rien. Elle ne viendra pas.
- Qu'est-ce que tu lui a fait ? Où est-elle ? Où est Anaëlle ?
- Cesse de parler de cette petite mijaurée !
Il prend un air hystérique en parlant d'Anaëlle. Il est fou, il est devenu complètement fou.
- Où l'as-tu emmenée ? Et où est maman ?
- Oh, ne t'en fais pas, tu vas bientôt retrouver ta petite amie.
- Dis-moi où elle est !
Je hurle mais cela ne suffit pas. Il m'attrape par les cheveux.
- Lâche-moi !
- Viens dire au revoir à ta mère, nous partons.
Il me traîne jusque dans la cuisine par les cheveux et me force à regarder. Oh mon dieu ! Que lui a –t-il fait ?
- Non ! Maman ! Tu l'as tuée ! Tu l'as tuée ! Tu as tué ta femme ! Regarde ce que tu as fait !
Il m'assène une gifle monumentale et je tombe au sol.
- Cette garce me trahissait ! Elle nous trahissais tous ! Toute notre famille ! Elle te trahissais, toi qui est un sang pur !
- Je vais te tuer !
Je me relève d'un bond, aveuglé par la rage et me jette sur lui. Le corps de ma mère gît sur le sol, la gorge tranchée par l'un des couteaux posés sur le plan de travail. Mon père tombe en arrière, sa chevelure immaculée venant baigner dans la flaque de sang et rendant sa couleur blanche d'un rouge profond.
- Tu l'auras voulu sale petit fouineur !
Je reçois un violent coup dans la nuque et sent ma tête basculer vers l'avant, juste avant de perdre connaissance...
