Chapitre 19 : La preuve de l'amour.

- Reculez ! Je ne vous laisserais pas la tuer !

- Drago ! Donne-nous Anaëlle !

- Non ! Vous êtes comme lui, vous voulez la tuer !

- Drago, nous n'avons pas le choix !

- Si ! Moi j'ai le choix ! Je veux qu'elle vive !

- Malefoy ! Donne-moi ma fille !

- Vous êtes comme eux ! Vous voulez la sacrifier pour que Voldemort n'obtienne pas son arme !

Pourquoi se regardent-ils avec Dumbledore avec cet encouragement de la tête de ce vieux fou ?

- Drago, tu n'es qu'un gamin, donne-moi ma fille ! Tu ne la mérites pas !

- Si ! Je la mérites plus que vous pour ne pas l'avoir abandonnée pendant toutes ces années !

Il semble vouloir me sauter à la gorge mais Dumbledore le retient.

- Malefoy, elle ne doit pas rester en vie pour le bien de la communauté des sorciers, son sacrifice sauvera la vie de la population !

- Je me fiche de la population !

- Attrapez-la !

Voldemort a réussi à sortir après le coup qu'il a reçu. Qu'allons-nous faire Anaëlle ? Ils veulent tous ta mort... Je veux que tu vives ! Que se passe-t-il ? Non ! Ils me la prennent !

- Laissez-la ! Elle n'a rien fait !

- Drago ! Voldemort approche ! Il faut partir !

- Laissez-moi ! Laissez-la moi !

- Elle est perdue !

Ils m'énervent à me dire qu'elle est perdue ! Elle est vivante et je vais la sortir d'ici !

- Non, elle n'est pas perdue !

- La fille ! Donnez-moi la fille !

- Voldemort est proche. Harry vas-y !

- Non ! Ne la tuez pas !

Je me dirige vers ce prétentieux de Potter qui pointe sa baguette sur Anaëlle, pourquoi vouloir la faire mourir ? Elle est innocente !

- Tu ne la touchera pas Potter !

Je le retiens en arrière, voulant le faire reculer d'Anaëlle, et je la tiens de l'autre main pour la repousser un maximum. C'est alors que je sens les picotements me parcourir la main.

- Harry, vas-y ! Maintenant !

Ils ne comprennent pas ? Potter pointe sa baguette, les picotement se font plus intenses et me brûlent presque le bras à présent. Je ferme les yeux, il veut la tuer ? Il devra me tuer d'abord. Je n'ai pas peur de mourir. Pas si ça peut la sauver elle.

- Albus...

- Patience Séverus.

- Ca va la tuer !

J'ouvre les yeux. Il ne savait pas qu'ils avaient prévu de tuer sa fille ? Qu'est-ce qu'il croyait ? Je voix juste le regard de Potter dans le mien et l'entend prononcer son sort mortel, alors que je le retiens toujours par le bras. Il ne semble même pas se défendre.

- Avada Kedavra !

Qu'est-ce qu'il se passe ? Une lumière plus éblouissante nous éclaire et nous enveloppe Potter, Anaëlle et moi. Le rayon de sa baguette passe au travers de cette lueur et je ne vois plus rien à présent. Je suis même projeté en arrière. Mon cœur me tiraille, j'ai l'impression qu'il va exploser. Je relève la tête et voit Potter encore debout. Pourquoi tiens-t-il debout ?

- Qu'est-ce que c'est ?

C'est Rogue, je le vois à l'écart en train de se protéger les yeux. Je regarde dans la direction d'Anaëlle et la voit en train de souffrir. Lâche-la Potter ! Tu es en train de la faire mourir ! En face d'elle et de Potter se trouve Voldemort qui a reçu le sortilège de plein fouet et aussi un rayon provenant de la lueur qu'Anaëlle a créée. Quelle est cette fumée qui se dégage de lui ?

- Attrapez-les ! Tuez-les !

Il a dit ça d'une voix déjà caverneuse. Lucius. Que fait-il encore ici ?

- Non !

- Avada Kedavra !

Non ! Ce n'est pas... possible !

- Anaëlle !

Ce rire qui raisonne. Dumbledore s'approche du groupe de Mangemorts encore vivants et d'une voix les envois valser à l'autre bout de la clairière. Rogue et lui se dirigent vers eux, mais...

- Anaëlle !

La lueur a cessé et tout est redevenu calme. Trop calme. JE me dirige vers elle alors qu'elle est étendue sur le sol, inconsciente. Mes pas titubent, j'ai du mal à avancer mais je me jette par terre quand je suis à ses côtés. Je prend sa tête entre mes mains et essaie de la réveiller.

- Anaëlle ! Réveille-toi ! Je t'en prie, ouvre les yeux ! S'il te plaît !

Aucune réponse de sa part. Pas le moindre signe de vie. Non ! Il l'a tuée. IL l'a tuée ! JE vais le tuer...

- Drago...

- Lâche-moi toi ! C'est de ta faute ce qui lui est arrivé !

Potter essaie d'être compatissant ? Dites-moi que je rêve ! Il l'a poussée à la mort et il veut se faire pardonner ? Mon poing vient frapper sa petite gueule d'amour et il s'étale de tout son long sur le sol. J'en profite pour prendre sa baguette. La rage m'a envahie et je me relève, me dirigeant à l'endroit où Rogue et Dumbledore retiennent les Mangemorts. Je passe à côté du tas de cendres qu'était Voldemort quelques secondes auparavant. Je donne un violent coup de pied dedans, faisant s'envoler la poussière tout autour. Qu'il disparaisse sans laisser de trace, cela m'ira. Il l'a faite tuer, je vais tuer son bourreau...

La baguette de Potter dans les mains, je me dirige vers le tas de sorciers partisans de Voldemort. Dumbledore me voit arriver et m'empêche de faire ce que j'ai prévu.

- Drago, tu n'arrangera rien en le tuant.

- Il l'a tuée ! Il va me le payer.

- Quoi ?

Rogue me regarda et regarde ensuite Dumbledore.

- Comment ça tuée ?

- Séverus...

- Albus ! Vous m'aviez dit qu'elle ne serait pas tuée ! Vous m'aviez promis qu'elle ne risquait rien si l'on s'en tenait à votre plan !

- Séverus, je vous assure qu'il n'y a...

- Anaëlle !

Rogue vient de réaliser que sa fille a perdu la vie et il se précipite vers le corps inerte. Comment pouvait-il penser qu'elle serait encore en vie alors qu'ils avaient prévu de raccourcir sa vie ce soir ? Dumbledore s'en va, il veut parler avec Rogue ? Tant mieux. Ca me laisse le champs libre. Je sens la raison s'enfuir de mon corps et la folie a pris sa place. Il est là. Simplement là. Pitoyable. Il sourit. Sourit tant que tu peux. C'est moi qui sourirait ensuite.

- Alors mon... fils.

On a du mal à parler ? Comme c'est dommage.

- Tu es content de toi ? Notre Maître est mort et ta petite copine aussi.

Je suis au-delà de la rage explosive. Je n'ai même plus envie d'argumenter avec celui qui m'a créé. Je le hais, je me dégoûte.

- Que vas-tu faire ?

- Faire ce que j'aurai du faire depuis longtemps.

J'entends des murmures derrière moi.

- Ma baguette, je n'ai plus ma baguette !

Oui Potter, tu ne l'as plus. Puisque c'est moi qui l'ai. Et elle est pointée sur Lucius, celui qui fut autrefois mon père. Mon cher père que tout le monde pensait être mon idéal. Alors que je le craignais. Je le craignais et le haïssais. Il n'a jamais cessé de me rabaisser en privé alors qu'il jouait son jeu devant les autres disant qu'il avait un fils digne des Malefoy. Je ne suis plus un Malefoy et je ne l'ai jamais été. Tu as tué les seules qui ont compté dans ma vie. Et pour ça, tu vas connaître le même sort qu'elle, mais j'espère surtout une chose.

- Va brûler en enfer. Avada Kedavra !

La lueur verte a jailli de la baguette et est venue le frapper en pleine poitrine. Dumbledore arrive trop tard pour m'en empêcher.

- Drago, il ne voulait que ça. Faire de toi un assassin, tu n'as pas fait le bon choix.

- Oh si, croyez-moi. J'ai fait le bon. Je l'ai envoyé dans le seul endroit où il aura sa place. En enfer...

Je m'éloigne et vois Rogue portant Anaëlle dans ses bras. Mon cœur se serre en voyant ce spectacle.

- Drago...

- Laissez-moi ! Je ne veux plus vous voir, aucun de vous ! Gardez son corps ! C'est tout ce que vous pouvez faire maintenant qu'elle est morte !

Je m'enfuis, la rage revenant dans mon cœur, la détresse et la folie étant mes seules alliées à présent. Je ne veux plus voir ce visage si paisible qui me hante l'esprit, ce visage que je ne verrais plus jamais sourire en étant à mes côtés. Elle est morte, ils l'ont tuée ! Ils nous ont tué !

- Drago ! Reviens !

Non, je ne reviendrais pas. Je n'ai plus d'avenir ; plus rien qui me retiens ici. C'est fini.

- Séverus, c'est inutile d'aller le chercher, il ne nous écoutera pas et ne comprendrai pas. Je sais que c'est une épreuve douloureuse pour lui mais cela devait se dérouler de cette manière.

- Comment pouvez-vous dire que c'est une épreuve difficile pour lui et non pour moi ? J'ai perdu ma fille ce soir et vous m'aviez promis qu'elle vivrait !

- Elle vit.

- Comment pouvez-vous dire ça ? Avez-vous senti son pouls ? Il n'est plus là ! Elle est partit !

- Non, croyez-moi, elle est toujours là. Il va juste falloir être patient.

- Je ne vous crois pas.

Rogue était désemparé –bien qu'il ne le montrait pas autant que Drago, avoir sa fille morte contre lui lui arrachait le cœur- et ne voulait pas croire aux sornettes d'un vieux fou.

- Une période sera nécessaire pour qu'elle revienne parmi nous. Il suffit d'être patient.

- C'est impossible. Elle a usé la plus grande partie de ses pouvoirs et a reçu un sortilège mortel ! Comment voulez-vous qu'elle ait survécu ?

- Simplement par amour et grâce à la merveilleuse chose qui l'a sauvée et qu'elle porte en elle...

Rogue ne comprenait pas un traître mot de ce que venait de lui dire Dumbledore. Comment pouvait-on survivre uniquement par amour ?

- Nous ferions mieux de rentrer au château. Je vais m'occuper de Drago d'ici peu. Mais pour le moment, il faut mettre Anaëlle dans un endroit sûr.

- Albus...

- Faite-moi confiance et je vous montrerai peut-être ce qui a changé dans la prophétie que nous avions consultée au sujet de votre fille.

- La prophétie s'est accomplie ! C'est tout ce que je vois !

- Vous pourriez être surpris. Comme quoi, j'ai bien fait de vous le dissimuler.

- Arrêtez de parler en énigmes nom d'un chien et dites moi ce qu'il se passe !

- Plus tard Séverus. Plus tard. Pour l'instant, je préfère que nous rentrions. Je dois informer le Ministère de la disparition de Voldemort. Je pense que ça les intéressera.

Pour un combat rapide, Harry n'en croyait pas ses yeux. Cela avait été aussi simple qu'une partie d'échec. Il avait fallu monter un plan simple qui s'était déroulé comme sur des roulettes. Pourquoi donc Dumbledore n'avait pas pris sa place pour tuer Voldemort ? Il devait être plus fort que lui ! Et pourquoi finalement, la fille de Rogue venait de se faire tuer ? Car avec tout le respect que Harry avait pour le vieil homme, il avait du mal à croire que l'on puisse réchapper du sortilège mortel. L'espoir fait vivre comme on dit...

Plus rien à faire dans cette vie. Pourquoi est-ce que je resterai ici ? Elle est partie, je suis seul à nouveau. La seule que j'ai jamais aimée est partie. Je n'en peux plus, mes pas ne me portent plus et je m'écroule sur le sol. Les larmes envahissent bientôt mon visage. Jamais je n'ai pleuré de la sorte pour quoi que ce soit. Des larmes de rage, de haine, de peine.

Il n'y a plus personne dans ce village ? Suis-je tout seul à présent ? Je me suis perdu, je veux m'enfuir d'ici et partir à jamais, ne plus avoir aucun souvenir pour elle. Je ne veux plus souffrir. Je veux la rejoindre !

- Et ben mon gamin ! Qu'est-ce que tu fais dehors à cette heure là ? Tu étais à la fête là-haut ? On a vu des lumières tout en haut sur la colline ! Qu'est-ce qu'il se passe ?

Qui est ce paysan qui vient me fatiguer ?

- Laissez-moi !

- Tu vas bien ? T'as l'air tout chiffonné ! Vient donc à l'intérieur, au moins pour te réchauffer...

- Je ne veux rien ! Laissez-moi tranquille !

Je veux me relever mais mes jambes ne peuvent plus avancer. Je suis désespéré. Qui pourra m'aider à faire le geste fatal ?

- Allez gamin, viens avec moi...

On me soulève mais je ne vois rien. Mon esprit est déjà ailleurs.

- Ana...

Elle est là ! Elle est avec moi !

- Drago ?

Je dois être mort.

- Que fais-tu là ?

- Anaëlle, je suis désolé, je n'ai pas réussi à te sauver, je n'ai pas tenu ma promesse et je les ai laissé te tuer ! Je veux tellement te rejoindre...

- Tu n'as rien à te reprocher. Je fais confiance à Dumbledore. Oui tu vas me rejoindre... bientôt.

Elle me sourit. Elle me voit comme dans ses rêves.

- Je t'aime tant. Pourquoi a-t-il fallu te sacrifier ?

- Tu auras bientôt les réponses à ta question. Ecoute Dumbledore.

Que se passe-t-il ?

- Anaëlle ! Où es-tu ?

Non, elle a disparue ! Je l'ai perdue ! Je l'ai encore perdue ! Laissez-moi la retrouver !

- Et ben gamin !

J'ouvre les yeux en entendant cette voix de paysan. Je me réveille en sursaut dans un lit inconnu.

- T'as fait un cauchemar ? Honorine ! Ramène-moi donc a boire pour le gosse !

- Qui êtes-vous ? Qu'est-ce que je fais ici ?

- Tu t'rappelles pas ? T'es tombé dans les pommes hier soir alors je t'ai emmené ici pour dormir. T'as l'air d'avoir fait une sacré fête hier soir ! Qu'est-ce que vous fêtiez là-haut ?

Une fête ? Quelle fête ? La mort de celle que j'aime ? Une fête ? Je sens mes yeux me piquer à nouveau et je ne peux pas empêcher ces nouvelles larmes de couler.

- Et ben gamin ?

- Laissez-moi partir ! Je dois la retrouver...

Je me lève, sentant mes membres trembler sous mon poids. Je suis faible. Si faible. Un lâche...

- Tu vas pas aller bien loin dans cet état.

Que me veut-il ce vieux ?

- Pierrot ! Y'a un drôle de bonhomme qui voudrait voir le p'tit !

Qui c'est elle ? Je suis chez les fous...

- Pour le voir ? Bah amène-le alors !

Qui veut me voir ? Qui ?

- Dumbledore...

- Qui ?

Tu vas vite le vite le voir, ne t'inquiète pas.

- Ah ! Je vois que vous avez trouvé mon jeune protégé !

J'en étais sûr. Il m'aurait retrouvé n'importe où.

- Pardon monsieur, mais vous le connaissez ?

- Bien évidemment il est élève dans mon école. Je vous suis reconnaissant de l'avoir recueilli chez vous cette nuit.

- Il avait l'air de sortir d'une fête donnée en haut, près de chez les Jedusor !

- Une fête ? Oui, certainement, il arrive que nous organisions de petites fêtes dans cet endroit. Pourrais-je lui parler s'il vous plaît ?

- Bah bien sûr ! Mais faites le pas pleurer encore, il a l'air malheureux ce pauvre gosse !

- Je sais. Merci beaucoup.

Il sort le paysan. Et me revoilà avec Dumbledore ; pourrait-on m'achever maintenant ? Je n'ai pas envie d'entendre les raisons qu'il l'ont poussé à la tuer. Ma rage ne m'a pas quittée et il le voit.

- Comment te sens-tu ?

- A votre avis ?

- Je sais ce que tu ressens et...

- Non vous ne savez pas ! Vous ne savez pas ce que ça fait de perdre celle qu'on aime et qui s'est faite sacrifier par vous !

- Et tu ne serais pas dans cet état si tu avais voulu m'écouter hier soir. Séverus a accepté l'évidence, j'espère que tu y arrivera.

- L'évidence qu'elle est morte ? Bravo professeur Rogue, vous avez mis le temps.

- Il n'était pas mieux que toi hier soir avant que je lui annonce qu'Anaëlle n'était pas morte.

Pardon ?

- Vous vous foutez de moi ? Vous croyez que je vais avaler vos histoires ?

- Tu ferais bien de m'écouter plutôt. JE pourrai t'expliquer la raison qui m'a poussée à vouloir sacrifier Anaëlle.

- Vous avouez ?

- J'avoues que j'ai dit à Harry et Séverus que j'allais la sacrifier.

- Merci de votre franchise...

Mes yeux me piquent à nouveau.

- Mais je ne l'aurais pas fait si je n'avais pas eu la preuve qu'elle en reviendrait.

- Ah oui ? Elle est revenue ? C'est drôle, je n'ai pas eu cette impression moi !

- Et pourtant elle est revenue,crois-moi. Pomfresh pourrait même te le confirmer si nous étions à Poudlard.

- Que...

- C'est bien vrai, elle n'est pas morte. Elle n'est pas morte pour une bonne raison. L'amour que vous vous portez a fait en sorte de renforcer sa protection et ainsi permettre à Harry de décupler la force de son sortilège sur Voldemort. Te souviens-tu de la lueur qui vous a entourée Harry et toi ?

- Oui, je ne voyais rien.

- Te souviens-tu également que tu touchais Anaëlle en même temps que Harry ?

- Bien sûr !

- Une seule preuve d'amour de la sorte pouvait produire un tel effet.

- Quoi ?

- En voulant la protéger de Harry, tu as fait ressortir tout l'amour que tu avais pour elle.

- Et ça l'a sauvé ?

Ca je ne peux pas y croire, ça se saurait si on pouvait éviter l'Avada Kedavra en étant amoureux de quelqu'un.

- Il y a cela et autre chose. Mais ça, je te laisserai le découvrir lorsque nous serons à Poudlard aux côtés d'Anaëlle. Et c'est principalement ce qui l'a sauvé. Une grande preuve d'amour. Elle a pu associer une plus grande puissance au sort de Harry et il a pu terrasser Voldemort de cette façon. As-tu ressenti cette force en étant à côté de Voldemort avant que vous ne sortiez ?

- Oui, elle l'a repoussé quand elle m'a touché.

- Tu vois, et en faisant le lien entre Harry et elle, tu as joué une sorte de conducteur. Il fallait pour cela que tu penses que nous lui voulions du mal.

- Comment ?

- En te faisant croire que je voulais que Harry la tue directement pour éviter que Voldemort ne se serve de son pouvoir, tu as ressenti une telle rage que tu as voulu à tout prix la sauver, quitte à nous tuer tous pour la sauver elle. Mais tu as fait la plus belle chose qui soit : tu as fait bouclier entre Harry et elle. Tu l'as sauvée ainsi et a pu faire disparaître Voldemort.

- Vous voulez dire que depuis le début vous me faites... marcher ?

Il me regarde avec son éternel regard malicieux et agaçant.

- Exactement. Et maintenant, que diras-tu d'aller voir ta chère Anaëlle ?

- Pourquoi n'est-elle pas ici si elle est vraiment en vie ?

- Drago, penses-tu que les épreuves qu'elle a subis ont été sans dommage pour elle ? Elle est allongée à l'infirmerie.

- A-t-elle dit quelque chose ?

Mon cœur se remet à battre, il avait cessé de se manifester depuis qu'elle était allongée sur le sol la veille.

- Drago, elle est dans un profond coma...

- Le coma ? Mais comment savez-vous qu'elle reviendra parmi nous ? Vous savez que le coma est souvent signe que la personne ne se réveillera jamais !

- Oh, je suis certain qu'elle va se réveiller, mais il faudra attendre un petit peu.

- Vous allez me dire que vous savez la date aussi ?

Il m'énerve à présent. Il me donnait de bonnes nouvelles qui me poussaient à rentrer à Poudlard mais à présent j'apprends qu'Anaëlle est entre la vie et la mort, dans le coma. Que veut-il de plus ? Que je souffre encore plus en la sachant devant moi et inaccessible, inerte ?

- Je dirais qu'environ neuf mois devraient suffire...

Quoi ? Neuf mois ? Vous voulez me faire subir un véritable calvaire pendant cette période en ne sachant pas si elle va se réveiller un jour ?

- C'est ce qu'elle porte en elle qui la sauvera à présent et il va falloir être patient à présent.

Ce qu'elle porte ? Mais de quoi parle-t-il à la fin ?

- Vous pourriez être plus clair ?

Il sourit à nouveau. J'ai les nerfs à fleur de peau.

- Et bien disons que tu ne vois pas aussi bien que Séverus ce dont je veux te parler et qu'il faut que je te le dise autrement. Que dirais-tu si dans neuf mois Anaëlle se réveillait en t'offrant la plus belle chose qu'il soit ?

- Je ne comprends rien !

- La preuve de votre amour... Qui aura grandit pendant neuf mois.

Il s'éloigne vers la sortie sans m'en dire plus !

- Attendez ! Qu'est-ce que je suis sensé comprendre ?

Une chose qui aura grandit en elle pendant neuf mois...

- Non...