Auteur : Sterenn

Rating :PG-13

Spoilers : Les 5 livres de JK. Rowling

Titre de l'Histoire : Broken Soul

Résumé : Le passé nous rattrape toujours. Et une jeune femme, qui se pensait anonyme pour toujours, en fait la douloureuse expérience.

Disclaimer : Le monde d'Harry Potter ne m'appartient pas et je ne gagne rien du tout en écrivant cette histoire.

Bonjour tout le monde ! Après plusieurs jours d'hésitation, j'ai décidé de me lancer dans cette fic, qui, je le pense, n'est pas vraiment une fic classique. Il y aura probablement un peu de romance, mais je ne vous donne pas le pairing tout de suite, ça gâcherait tout le chapitre ! Et ne vous inquiétez pas : les identités seront rapidement dévoilées !

Broken Soul
Prologue

La jeune adulte poussa la porte de l'appartement, et la referma avec lassitude. Elle posa les clés sur le guéridon, et s'effondra sur son canapé, fermant les yeux quelques minutes. De repos, elle avait besoin de repos... Elle posa ses deux mains sur son ventre amaigri, s'enfonçant un peu plus dans ce canapé éventré. Au loin, une porte claqua, des éclats de voix lui parvinrent, un téléphone sonna...

Elle se leva, et se dirigea vers la minuscule cuisine. La jeune femme ouvrit l'un des placards, et sortit un fond de paquet de pâtes. Puis, d'un geste précis, elle en versa une infime partie dans la casserole. Le paquet devait faire la semaine, elle n'avait pas assez d'argent pour s'acheter autre chose qu'un paquet de pâtes. Elle rajouta un peu d'eau dans le récipient, craqua une allumette, alluma le réchaud, et posa la casserole dessus.

Puis elle retourna dans le salon, s'asseyant sur ce même sofa miteux, repliant ses jambes sur son menton. Les murs délabrés étaient recouverts de photos de ses anciens amis, illuminés de sourires, de photos de famille. Elle sourit. D'être dans cette pièce, après une rude journée de travail, était à la fois un bonheur et une torture. Un bonheur car elle revoyait des visages aimés, une torture car une certaine culpabilité l'envahissait.

La jeune femme ouvrit l'un des seuls livres de l'appartement, Les Brumes d'Avalon, et s'allongea à plat ventre sur ce qui lui servait à la fois de lit, de canapé, de chaise pour manger.... Elle s'interrompit lorsqu'elle entendit le bruit familier de l'eau bouillonnante, posa son livre à même le sol, et récupéra la casserole. Elle versa son contenu dans une assiette, et commença à manger. Debout. Seule, dans sa cuisine, à 23h30.

Cela apaisa partiellement les cris de son estomac, et elle retourna sur le canapé, se saisissant au passage d'une petite boîte, poussant le livre du pied. Elle sortit de la boîte un morceau de papier blanc rempli de rêve... L'allumant d'un geste expert, elle le porta à ses lèvres, expirant la fumée. Un court instant plus tard, elle voguait vers des hallucinations dorées, seules échappatoires à son quotidien.

Réprimant un bâillement, elle ferma la porte de l'appartement, et descendit les escaliers, fixant le sol, ne prononçant pas un mot lorsqu'elle croisait ces jeunes voisins. Depuis 5 ans qu'elle habitait ici, elle ne connaissait personne, travaillant toute la journée pour s'acheter ses éphémères moments de bonheur. Elle sortit dans la cour, ajustant son manteau autour de sa taille, le froid s'emparant d'elle.

Elle se frotta les mains, accélérant le pas. Bob allait la tuer si elle n'était pas à l'heure au travail. Il lui permettait de fumer, par ailleurs il était en réalité son fournisseur, sachant parfaitement que c'était le seul moyen de retenir à lui cette jeune employée sous-payée. Ceci lui semblait une motivation suffisante pour exploiter pleinement la jeune femme, la privant de son bonheur si elle n'était pas régulière dans ses horaires.

Elle regarda autour d'elle. Les mêmes appartements miteux, les mêmes jeunes jouant au grands, fumant sans arrêt et traînant toute la journée. Ce quartier devait être le plus mal fréquenté de Londres, mais c'était aussi le moins cher.... Celui qu'elle habitait depuis cinq ans.

15 minutes plus tard, la jeune femme avait enfilé son uniforme, une cigarette au coin des lèvres, essuyant distraitement quelques verres. Tout le quartier venait dans ce petit restaurant miteux, qui était réputé pour rendre les gens malades plus qu'autre chose.... Mais il avait l'énorme avantage d'être le moins cher...

Sa journée de travail était déjà bien avancée lorsqu'un homme, un 'nouveau', entra dans le bar-restaurant. Il s'assit en face d'elle, et elle le détailla discrètement. Il était entièrement vêtu de noir, le visage masqué par une capuche de la même couleur. Elle ne pouvait déterminer son âge, et se contenta de lui demander ce qu'il voulait.

'Un double whisky, s'il vous plaît...'demanda t'il d'une voix étrange, qui lui semblait légèrement familière. A cette pensée, elle haussa les épaules, et lui donna ce qu'il demandait. La jeune femme n'avait pas remarqué que l'homme l'observait lui aussi, mais à la dérobée, plus discrètement que ce qu'elle avait fait.

'Vous venez d'où ?'demanda calmement l'adulte, tentant d'engager une conversation avec l'homme. Il haussa les épaules, murmurant que c'était sans importance, qu'il devait y aller, que quelqu'un l'attendait quelque part. Il vida son verre d'un trait, et laissa sur le comptoir une somme largement supérieure à celle qu'elle aurait exigée. La jeune femme vérifia que personne ne la voyait, et s'empressa de fourrer l'excédent dans l'une de ses poches.

L'homme murmura quelques mots, et rentra dans une maison à l'air décrépi. Il sourit. Si seulement les gens se doutaient de ce qu'il y avait à l'intérieur... Il posa son manteau dans le vestibule, et se dirigea vers la cuisine d'où s'élevait des rires. Tout le monde se figea à son apparition, attendant avec anxiété une réponse. 'Je l'ai retrouvé....'murmura t'il avant d'éclater d'un rire cynique. Il l'avait retrouvé, oui.... Mais dans quel état....