Je suis désolée de ne pas faire de réponses aux reviews aujourd'hui, mais il est tard, et j'aimerai bien publier ce chapitre le plus vite possible. J'estime que vous avez été bien assez patient
Pour ce qui est des Nâga, j'ai eu toutes sortes de définitions, dont certaines très surprenantes, mais toutes se rapprochant plus ou moins de ce que j'attendais. Quant au nom que ce mot a inspiré, c'est Nagini ;) Alors, pour la photo de Snape dans son bain, voyez dans mon profil, j'ai mis un lien vers celle-ci. Quant aux poutoux baveux de Sevi, et bien… euh… on va dire qu'il est parti en voyage de noces avec Riry, donc il est pas disponible. Lol
Bonne lecture, et ne faites surtout pas attention aux fautes, j'ai pas relut.
Chapitre dédié à BeNaNe et à Pathy33 avec de gros poutoux ;-)
CHAPITRE VIISeul le grattement des plumes sur les parchemins venait troubler le parfait silence qui régnait dans les cachots. Snape observait sereinement les élèves plongés dans leur copie. Son regard s'attarda un instant sur Harry. Au cours de la semaine passé, il avait très peu vu le jeune homme en dehors de ses cours, comme s'il voulait l'éviter à tout prix.
- Il vous reste cinq minutes.
Il y eut quelques gémissements désespérés et Snape sut qu'il allait pouvoir battre son record du plus grand nombre de zéro infligé pour un devoir.
Face à sa copie, Harry ne montra pas la moindre réaction. Il pouvait sentir le regard brûlant de son enseignant posé sur lui. Impossible de se concentrer. Il finit par abandonner le combat et posa sa plume alors qu'il n'avait fait que la moitié de son devoir.
La cloche sonna, annonçant dans un ricanement la fin du temps imparti. Les élèves commencèrent à ranger leurs affaires en silence, sachant pour en avoir déjà fait la douloureuse expérience lors de leur première année que le moindre chuchotement au voisin leur vaudrait les foudres de Snape.
Harry hissa son sac sur ses épaules et s'approcha du bureau afin d'y déposer son parchemin avant de sortir. Il prenait soin de regarder partout sauf en direction de Snape. Il avait l'impression que s'il croisait ce regard glacé, il lui serait impossible de résister à l'envie de lui arracher les yeux.
Snape comprit parfaitement son manège et il en ressentit une grande déception. Accentué, peut-être, d'un peu de peine…
Obstiné à fixer le sol, Harry arriva devant son bureau et tendit son parchemin. Snape l'attrapa d'un geste désinvolte, en frôlant délibérément la main de son élève.
Harry, qui avait gardé la plus grande rancœur, ne comptait pas se laisser faire. Il décocha à son professeur son regard le plus noir et le plus haineux avant de quitter précipitamment les cachots.
Snape garda le visage impassible. Il n'en avait pas moins l'impression que quelque chose de lourd venait de lui tomber dans l'estomac, comme s'il venait d'avaler un rocher. Se ressaisissant, il balaya du regard le cachot.
- Dépêchez-vous ! Je n'ai pas toute ma journée.
Les retardataires se précipitèrent vers la sortie comme si leur vie en dépendait. Lorsque le dernier eut quitté le cachot, il sortit à son tour, verrouillant magiquement la porte derrière lui. Puis il regagna son bureau d'un pas vif, les copies de ses élèves sous le bras.
Certes, il avait été très cruel envers Harry. Mais c'était pour la bonne cause. Il avait tout calculé, dans les moindres détails, et il n'avait vu aucune autre solution qui soit aussi « discrète ».
Il claqua la porte si violemment que les bocaux sur les étagères en tremblèrent. Il s'approcha de son bureau et y déposa le tas de parchemins. Puis il se tourna vers un coin sombre où un gros chaudron frémissait, dégageant de légères volutes de fumée. La potion qui se trouvait à l'intérieur était aussi claire que de l'eau, mais beaucoup plus dense.
Snape sourit. Si Potter connaissait la définition du mot « Pardon », tout marcherait bien. Surtout s'il lui donnait un petit coup de main.
Le Maître des Potions alla chercher une petite fiole qu'il remplit de potion. Rebouchant soigneusement le récipient, il alla le déposer sur l'étagère où il stockait le Véritasérum. Ces deux potions avaient le même aspect, personne n'aurait de soupçons s'il ne les regardait pas de trop près.
Bien. Maintenant, il restait plus qu'à patienter jusqu'aux vacances de Noël.
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En quittant les cachots, Harry rejoignit directement la tour de Gryffondor sans faire attention au froncement de sourcils d'Hermione et aux chuchotements désagréables qui le poursuivirent jusqu'au portrait de la grosse Dame. Il monta au dortoir des garçons et enfila son pyjama avant de se coucher. L'ennui, c'est qu'il était bien trop tôt pour sombrer dans le sommeil. De sombres pensées se mirent à tourbillonner dans sa tête sans qu'il ne parvienne à les chasser.
Tout était confus dans sa tête. Il était convaincu de haïr Snape et pourtant… pourtant…
Non. Il n'y avait pas de pourtant ! Il haïssait Snape, point ! Et ce qu'il l'avait obligé à faire méritait la plus cruelle des vengeances.
Peut-être le pendre par les pieds dans les cachots et le laisser se dessécher ? Ou le plonger dans un bain d'huile bouillante ? Le fouetter jusqu'au sang et mettre une bonne couche de sel sur ses plaies ? Non, mieux ! Le noyer dans son propre chaudron !
Si seulement il pouvait récupérer les photos ! Mais comment savoir où Snape les cachait ?
Une idée lumineuse lui traversa soudain l'esprit. Mais bien sûr, c'était tellement évident ! Oui, oui, oui…
Il avait potion le lendemain en première heure. Ce qui impliquait d'agir la nuit-même. Se redressant dans son lit, il consulta sa montre posée sur la table de chevet. Il était encore beaucoup trop tôt. Pour être discret, il devait attendre que le château soit endormi.
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- Alohomora !
La porte s'ouvrit lentement dans un grincement sinistre. Le bureau était plongé dans l'obscurité la plus totale. Levant sa baguette devant lui, Harry put discerner dans le faible halo les étagères qui rassemblaient des centaines de bocaux remplis de substances plus ou moins douteuses. Il mit un moment avant de trouver l'étagère où Snape stockait son Veritaserum – du moins espérait-il que ce soit du Véritaserum… Quoique si Snape s'empoisonnait, cela n'avait pas grande importance !
Harry attrapa l'une des fioles et sortit précipitamment en referment soigneusement la porte derrière lui. Réajustant sa cape d'invisibilité, il prit alors la direction des cuisines. Après avoir chatouillé la poire, une poignée apparut et il put entrer.
Les elfes avaient en quasi-totalité désertés la cuisine, probablement pour faire le ménage dans le reste du château. Harry dévisagea ceux qui étaient présents à la recherche de…
- Harry Potter, Monsieur !
Quelque chose lui fonça dessus si violemment qu'il en eut le souffle coupé.
- Dobby ! Articula péniblement le jeune sorcier. Heu… heureux de… te revoir… Si… tu pouvais… me lâcher… J'étouffe !
L'elfe desserra son étreinte et Harry, le visage violacé, put enfin respirer un peu. Il remarqua alors le tas de laine vissé sur la tête de l'elfe – apparemment des chapeaux empilés les uns sur les autres – qui faisaient trois fois la taille de la minuscule créature. Les sourcils froncés, il se demanda vaguement comment Dobby pouvait arriver à marcher sans tomber en arrière…
- Hermione serait folle de rage si elle voyait ça… Dis-moi, Dobby, pourrais-tu me rendre un service ?
- Oh oui, Harry Potter, Monsieur ! Dobby serait très heureux d'aider Harry Potter !
Harry sortit la fiole qu'il avait prit dans le bureau de Snape.
- Voilà, dit-il, il faudrait que tu glisses un peu de ça dans le thé de Snape demain matin, au petit-déjeuner.
Devant l'air déconcerté de l'elfe, il ajouta avec une certaine impatience :
- Ce n'est pas du poison !
'Et c'est bien dommage !' Ajouta-t-il pour lui-même.
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Il était tellement nerveux le lendemain qu'il ne put rien avaler. Hermione, qui, contrairement à Ron avait à plusieurs reprises tenté de se réconcilier avec Harry, essaya timidement de le convaincre d'avaler quelque chose. Il l'ignora royalement, jetant un coup d'œil incertain en direction de la table des professeurs.
En arrivant devant la porte du cachot où devait se dérouler le cours de Potion, il ne fit même pas attention aux quolibets des Serpentards, menés comme toujours par Malfoy. D'ailleurs, celui-ci lança une remarque tonitruante que Harry n'entendit même pas, trop occupé à repenser à cette photo où Lucius Malfoy roulait un patin magistral à Snape. Une terrible envie de vomir lui saisit l'estomac.
D'après les photos qu'il avait vues, Snape avait une sacrée expérience derrière lui. Alors qu'est-ce qu'un homme aussi bien fichu était-il allé faire dans les bras d'un crétin comme Malfoy ? Quel gâchis !
La porte du cachot s'ouvrit sur le maître des potions qui ordonna sèchement aux élèves d'entrer.
Le cours se déroula sans encombres apparents. Snape leur rendit leurs copies en leur ordonnant de faire deux rouleaux de parchemins sur l'utilisation de la corne de bicorne en poudre dans les potions et Harry put, bien sûr, ajouter un nouveau D à la jolie collection qu'il avait déjà. Puis ils commencèrent à préparer la potion du jour. Mais Snape ne passa pas dans les rangées pour déverser une avalanche de sarcasmes sur ses malheureux élèves. Au contraire, il semblait vouloir se terrer dans un coin sombre et ne plus vouloir en sortir.
Une fois de plus, Harry fut extrêmement distrait, bien que ce ne soit, contrairement à ses habitudes, pas dût à la crainte de se voir ridiculiser devant tout le monde. Il s'imaginait simplement – non sans un certain sadisme - tout ce que Snape pourrait avouer devant toute la classe s'il se mettait à poser d'innocentes questions… Malheureusement, il ne serait pas judicieux de faire une telle chose devant témoins. Même si ce serait sans aucun doute désopilant, il pourrait s'attirer des questions gênantes. Il lui faudrait attendre la fin du cours pour interroger Snape et savoir enfin où il avait caché l'album.
Trop absorbé par ses pensées mesquines, il ne s'aperçut même pas qu'il avait fait tomber sa baguette par terre. Il la chercha durant deux bonnes minutes avant de la voir au pied de sa chaise. En se penchant pour le ramasser, il ne put voir que Snape devenir plus pâle encore.
Lorsqu'il vit le fessier de son élève, tous les muscles de Snape se crispèrent au point qu'il lui fut presque impossible de respirer. Et il dût faire appel à tout son self-contrôle pour penser à autre chose qu'à la douloureuse érection qui ne demandait qu'à être soulagée…
Harry se redressa et leur regard se croisèrent. Harry baisa aussitôt les yeux.
'Cette fois tu ne m'échapperas pas !' Pensa Snape avec un sourire prédateur.
La cloche sonna. Harry ramassa ses affaires le plus lentement possible, bien que ce fut inutile car la voix de Snape ne tarda pas à claquer.
- Potter ! J'ai à vous parler !
Harry paniqua. Etait-il possible que Snape ait sut qu'il lui avait fait ingurgiter du Véritaserum.
'Il ne peut pas être au courent ! Même s'il sait qu'il en a avalé, il ne peut pas savoir que…'
Le dernier élève quitta le cachot. Snape claqua la lourde porte d'un coup de baguette et se précipita vers son élève pétrifié. Il l'attrapa par le col et le plaqua contre le bureau.
- Alors, Potter, dit-il d'une voix sifflante, vous vous êtes bien amusé ? Vous ne savez donc pas qu'on n'allume pas les gens sans en payer les conséquences ?
Il captura les lèvres de son étudiant avec avidité. Harry, surprit et légèrement choqué, fut incapable de réagir. Snape en profita pour forcer de sa langue chaude et affamée le barrage des lèvres et de la mâchoire et pour venir caresser avec fougue celle de son étudiant. Dans le même temps, il glissa une main souple dans son dos et remonta jusqu'à sa nuque.
Harry se sentit littéralement fondre sur place. Le cœur battant, il réalisa avec bonheur qu'il ne s'était pas trompé : Snape savait ce que voulait dire embrasser et il lui donnait la plus belle définition qu'il puisse imaginer. Perdant tout contact avec la réalité, il commença à répondre avec ferveur aux sollicitations de son Maître des Potions.
Snape délaissa cette bouche si savoureuse pour parcourir avec passion la mâchoire de Harry avant de s'attarder sur le lobe de son oreille.
Harry dût se mordre la lèvre inférieure pour ne pas gémir sous cette douce torture. Mi-debout, mi-assis sur le bureau, il écarta légèrement les jambes pour permettre à son professeur de se rapprocher un peu plus de lui.
Snape vint coller son torse contre celui de Harry, permettant du même coup à son érection d'entrer en contact avec la virilité de son élève. Mais Harry, au lieu de s'en trouver plus excité, fut brutalement ramené à la réalité.
- NON ! Cria-t-il en repoussant violemment son professeur.
Se redressant, il se précipita vers la porte comme si sa vie en dépendait, laissant derrière lui un Maître des Potions surprit et déjà rongé de remords…
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A suivre…
Je sais, c'est cruel d'avoir mis autant de temps pour au final vous laisser sur une fin pareille… Une petite review avant de partir ?
