L'ombre de soit-même

Chapitre second

Métamorphose

Un homme nommé Dumbledore va venir me chercher. On me dit qu'avec lui je serais en sécurité. Mais je ne veux pas aller le rejoindre.

Tout à l'heure, j'ai aperçu avec une morbide satisfaction le corps de mon précepteur étendu au sol, sans aucune trace de vie. Un sourire s'étire sur mon visage rien qu'à cette pensée. Il a payé pour avoir tué. Justice est faite.

On va m'emmener bientôt. Mais je ne veux pas. Bien sûr, je ne suis encore qu'une enfant. je n'ai que 17 ans. Et selon eux, je n'ai pas l'âge de décider.

Je finis par céder quand on me dit qu'en Angleterre, lieu où réside ledit Dumbledore, la majorité est à 17 ans. Cela pourrait être utile. J'ai maintenant envie d'abandonner le monde magique. Car c'est la magie, chose innoffenssive au premier abord, qui a détruit la seule famille que j'avais.

On me dit de me préparer pour le voyage. J'acquiece docilement avant de monter. Ma chambre est au deuxième, troisième porte à droite. Seulement, je ne vais pas dans ma chambre. Je vais dans celle de Gin.

J'ouvre la porte. Les murs sont d'un blanc éclatant et démunis de toute affiche ou poster, pas même une tâche dans un coin. En fait, pour tout vous dire, cette chambre est aussi personelle qu'une chambre d'hôtel le serait.

Je fait fit de toutes les breloques, prend la valise noire qui traîne dans un coin et l'ouvre d'un coup de pied. J'ouvre l'armoire en grand et y découvre des vêtements dont l'assemblage fait un superbe ensemble gothique.

Gin était gothique. Enfin, pas tout à fait. Elle avait un style sombre bien à elle. Pas gothique. Non. C'était SON style.J'ai toujours aimé ce style mais... je n'ai jamais essayé. Pourquoi pas aujourd'hui? Soeurette, si tu m'entends, sache que je vais accomplir l'un de nos paris. Tu te rapelles? Quand on avait parié que chacune s'habillerait à la manière de l'autre? Et bien je vais remplir ma part du marché. Tu rempliras la tienne quand je te rejoindrais tout là-haut.

Je suis toute de noir vêtue. Cela me donne une allure sombre qui fait parfaitement ressortir mon état d'esprit. J'ajoute autour de mon cou un de ces colliers que je m'amusais à appeller "colliers pour chiens enragés". Ces colliers que tu aimais tant, avec de longs pics de 10 centimètres.

Je prends mes cheveux châtains et les raidis d'un coup de baguette magique. Je suis sorcière de second cycle. je peux donc faire usage de la magie seule.

D'un autre coup de baguette, je range et plie tout mes nouveaux vêtements dans la valise. Puis je la fais léviter jusqu'à ma chambre où je m'empare de mon balai. Je prends aussi une robe de soirée, comme c'est marqué sur la liste que m'a envoyée Dumbledore. Il est marqué que je suis en 7ème année et que les étudiants de cette année ci ont le droit d'organiser des bals.

Mais je prends la robe car c'est obligatoire. Sinon, je ne la prendais pas. Je me décide pour une robe toute simple, noire, classique. Cela suffira.

Je me retourne soudain, baguette en main, et me retrouve face à un sorcier à la longue barbe et aux yeux bleus ciels, cachés derrière des lunettes en demi lune. Je cache ma surprise sous une expression impassible, vive l'occlumancie!

Leene Almariél, je présume? demande l'homme. Je suis Albus Dumbledore, le directeur de Poudlard.

Zdracvouïlltié. dis-je.

A partir de ce moment là, je ne parle plus qu'en Russe. Une envie d'ailleurs. Une envie d'être différente des autres...

Bonjour à vous aussi, Miss. ajoute Dumbledore pôliment.

Tient, il comprend le Russe? bah...Normal pour un aussi éminent sorcier. mais avec les autres je vais bien m'amuser... Surtout qu'il n'existe aucun sortilège de traduction. ça promet d'être drôle!

Suivez moi, je vous prie. En disant cela, le directeur fait léviter ma valise.

Da.

Je le suis. En bas m'attendent une escorte de cinq personnes qui se présentent comme étant Aurors.

Zdracvouïlltié.

Les aurors ne savent quoi répondre. je garde mon air froid et distant comme le faisait si souvent Gin mais intérieurement, je suis morte de rire rien qu'à leurs têtes.

On attend pas plus longtemps et l'on m'apporte un portoloin qui est censé me conduire au chemin de traverse, dans le chaudron baveur, chambre 61.

Je saisis la cravate que l'on me tend et je me sens tiraillée au niveau du nombril. Puis ça tourne autour de moi. je me sens projetée dans un tourbillon de sons et de couleurs...

... Pour finalement attérir sur un matelas moelleux. J'entends des corps tomber autour de moi. je relève ma tête qui était face contre le sommier et vois avec soulagement que ce ne sont que les personnes qui m'accompagnent qui sont avec moi.

Pendant un moment j'avais cru que...

Ouf! Je me relève complètement et les aurors, ayant finit leur escorte, assez simpliste avouons-le, sortent. Dumbledore reste avec moi et me regarde, une lueur d'amusement dans le regard.

Je soulève un sourcil et il sourit.

Vous ne me demandez même pas pourquoi les mangemorts ne vous ont pas tuée tout de suite?

Bien sûr que si, viellard décrêpit! Allez, envoie! Même si je me doute que c'était parce que...

Da!

Et bien sachez que c'était pour la simple raison que vous êtes une sorcière.

Bingo! J'ai gagné 10 gallions wéééé! Bon...

Je suis réellement coupable de leurs morts alors... mais je ne m'en rends pas encore compte...

Dumbledore me sourit encore, compatissant. Il ne sait pas faire autre chose avec sa bouche? Je sais pas moi! Une grimace! Non?

Trève de plaisanteries. Il vient de m'anoncer que la rentrée allait avoir lieu le lendemain. J'acquièce doucement. Puis le directeur s'en va me disant que le réveil matin est un portoloin qui m'amènera directement dans la gare moldue de Londres. pas de problème.

Une fois qu'il est sortit, je me déshabille et me mets en pyjama avant de sombrer dans l'oubli du sommeil...

... Et de me réveiller quelques heures plus tard.

REVEIL DE MALHEUR!!! MAUDIT SOIS-TU!!!

Je me lève donc, d'excellente humeur comme vous le constatez et vais me laver. Après cela, j'enfile une longue robe noire en satin noir avec nombres de replis qui donnent un bel effet. Avec cela j'ajoute les bottes à cran avec des talon hauts de 10 cm et en argent. Un haut noir, manches longues, simple, avec un proverbe russe argenté vient compléter mon ensemble.

Gin s'habillait souvent ainsi...

Je jette pêle mêle mes affaires de la veille dans la valise puis je m'aperçoie qu'on a déposé un paquet à l'entrée de ma chambre. je le prends en main et...

Et si c'était un piège?

Je lâche soudain le paquet qui s'ouvre sous le choc révélant ainsi une lettre que je n'avais pas vue.

J'ouvre ladite lettre:

Miss Almariél;

Veuillez prendre note que la rentrée à poudlard s'effectuera le 1er septembre, en voie du poudlard express, voie 9 3/4.

Ci-joint le ticket necéssaire à votre entrée dans le train.

Toutes les affaires dont vous avez besoin pour votre scolarité vous serons données une fois votre répartition faite. Vous les trouverez dans votre dortoir.

Veuillez agréer, Miss, Mes sentiments les plus distingués.

A. Dumbledore.

Bon, aucun problème de ce côté là, donc. Je me disais aussi... Et puis la réputation de Dumbledore n'est pas fondée sur des légendes et des faits inventés. On dit qu'il pense à tout. Et bien c'est bien le cas. Il pense à tout et pour tout le monde...

... il pense à lui au moins?

Sur cette formidable question, je me saisis de ma valise et regarde l'heure. Il est 10heures 30. Parfait, je vais prendre mon réveil en main.

Et c'est ce que je fais.

La même sensation que la veille s'empare de moi. Quelques secondes plus tard, me voilà dans les toilettes de gare moldue avec un réveil dans les mains, coincée dans une cabine avec ma valise qui m'empêche de bouger. Et en plus j'ai les piquants de cet imbécile de collier qui me rentrent dans le poignet vu que ma main droite est actuellement collée à mon cou.

Note pour moi-même: Dumbledore pense presque à tout. Ou alors c'était voulu que j'attérisse ainsi les fesses sur une cuvette et ma valise qui m'écrase. Si c'est le cas, je ne voit pas quel est son humour mais bon...

Sur ces pensées philosophiques (hum) je me lève enfin et sort de ma cabine sous les yeux ébahis d'une dame qui doit avoir la trentaine. Je lui souris avec un air sarcastique. J'ai du lui faire peur car elle s'en va tout de suite, arrêtant ainsi son maquillage à la moitié de son visage. C'est étrange. Nouvelle mode?

Je sors donc et me rends compte du pourquoi du comment.

Et bien la femme a eu peur d'une fille légèrement sombre et pâle avec des pics autour du cou et, qui plus est, sortait d'une cabine de toilettes ouverte avec sa valise et un réveil, venant de nul part. Quoi de plus normal pour une moldue qu'un tel spectacle hum?

Tient voilà que je fais de l'humour moi...

Un moyen comme un autre d'oublier ses peines... avant qu'elles ne reviennent au galop.

Je sors donc des toilettes pour dames avec mon énorme valise et balance au passage le réveil dans la plus proche poubelle.

Je regarde, dubitative, mon billet: voie 9 3/4...

Bizarre... mais bon... la sorcellerie est toujours étrange, non? c'est bien son propre.

Bon, commençons pas chercher la voie 9, puis on avisera.

Je commence à marcher pour mieux m'arrêter, me demandant la direction à prendre quand soudain je vois une adolescente brune avec une valise toute aussi énorme que la mienne et un hibou grand duc.

Sorcière... me sussurre mon esprit.

Alors, je suis la fille et là, je ne la vois soudain plus.

Elle est passée où? par merlin!

Puis je me rends compte que je suis entre les voies 9 et 10.

9 3/4...

Hum... je regarde l'endroit où je l'ai perdue de vue alors qu'un moldu passait devant mes yeux. C'est la barrière du quai 10 avec le numéro marqué au dessus. Je dois foncer la dedans?

Et si ce n'est pas le bon mur, je fais quoi une fois que je me suis étalée?

Tu te relèves, patate, me dit sournoisement ma conscience, rebelle, ces derniers temps.

Merci ma conscience. mais, pour mieux dire: c'est par où?

Oh et puis zut! J'essaie et on verra bien!

Je me saisis de ma valise et m'apprête à foncer droit dans le mur. Quand une voix m'interpelle, froide et traînante:

Pff! désolant!

Et là, je vois un jeune homme de mon âge, blond platine, passer au travers de la barrière.

Je sourit: j'aurais aimé qu'il s'étale, les quatre fers en l'air. Voir s'il fait toujours le fier et prétentieux du bas de la terre.

Finalement, je traverse à mon tour la barrière et arrive sur un quai de gare bondé.

Je regarde l'heure et je voit 11 heures moins 5. Il était temps que j'arrive!

Je réduis ma valise pour plus de facilité puis entre dans le train. Je fais tous les wagons ou presque avant d'en trouver un de libre. Et je m'installe en mettant ma valise en face de moi. Je lui rends sa taille normale puis m'empare de mon balladeur où je mets mon CD de rock avant de plonger dans la contemplation du quai.

Mon regard s'arrête sur quatre compagnons en grande discussion avec une jeune fille aux cheveux d'un roux éclatant. Elle a aussi de grands yeux verts et une peau de porcelaine. Elle est belle, très belle.

D'ailleurs, l'un des jeunes hommes, le cheveux noir, en bataille avec des lunettes rondes, le corps musclé et moyennement grand la regarde avec interêt. Il est beau lui aussi, très beau.

A côté de lui se trouve un garçon encore plus grand mais encore plus beau. Il est magnifique, ses cheveux noirs mi-longs lui tombant d'un air désinvolte sur ses yeux bleux clairs, presque transparents. Il a un corps d'apollon mais une moue prétentieuse vient salir le beau tableau qu'il peint.

A côté de l'apollon prétentieux se trouve un autre garçon encore, plus petit que les autres. beaucoup plus petit. Il a les cheveux châtains et des yeux noirs, humides. Il a une carrure un peu moins sportive que les autres mais possède une beauté tout aussi agréable à voir, cependant moins remarquable. Plus cachée, discrète.

Le dernier est dans le top 3 des plus canons. Il a des beaux cheveux caramel et possède une tenue impressionante malgré ses vêtements usés. Il a des mouvements précis et rapides, mais lents... étrange... c'est comme avec... il a des mouvements félins... animaux... Il se relève et je peux constater qu'il a une taille moyenne et qu'il a un air doux comme tout.

Je sors de ma contemplation quand j'entends la porte du wagon s'ouvrir. Un jeune homme au cheveu gras et au nez crochu entre. Pas même bonjour, ni merde ni rien, il s'installe sans un regard pour moi.

De toutes les manières je n'ai pas envie de parler. La voix de la chanteuse qui crie dans mon baladeur me suffit largement.

Je reporte mon regard sur le quai mais je ne vois plus le groupe de jeunes. J'entends soudain le train siffler et je le sens qui démarre. On entend alors des voix et le jeune homme à côté de moi dans le compartiment semble soudain crispé et tendu.

Raaahlala! chaque année c'est pareil! Aucun wagon de libre! grogne une voix masculine.

En espérant que celui là soit libre ou qu'il y ai un peu de place pour nous. Sinon on est bon pour voyager dans le couloir! ajoute une seconde voix en riant, déclenchant les rires de ses amis.

La porte s'ouvre soudain et je vois mon voisin se lever soudain et prendre ses affaires, comme pour partir. je le regarde avec suspicion.

Dans l'embrasure de la porte se tient le bel apollon prétentieux de tout à l'heure. Un sourire carnassier et satisfait s'étale sur ses lèvres quand il voit mon compagnon, si l'on peut dire, de compartiment.

Servilus...

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Et voilààààààààà! héhéhé finiiiiiit!

Et merci pour vos reviews! je n'y répond pas mais elles me vont droit au coeur! et pour quelquues un qui se posent des questions je ne dit rien! :-# surprise Vous découvrirez tout en temps voulu!

Encore merci à Maëlle pour la correction et aussi pour son amitié!

Bzou!