Chapitre 16:

Apprendre à aimer,
Aimer sans attendre,
Aimer à tout prendre.

Pré-Au-Lard sous la neige est magnifique. Les toitures sont recouvertes d'épaisses couches diaphane poudreuses. Les enseignes ploient sous le poid des flocons ammasés et des stalgtites par milliers pendent sur les bords des toits. Un véritable paysage de carte postale.

Et pour rendre ce paysage encore plus enchanteur, de mon point de vue, il y a Sirius avec moi, qui me tient la main. Pensée sentant à vingt kilomètres à la ronde la guimauve et l'eau de rose, mais super agréable dans ce genre de moment.

Tu veux aller où? me demande t-il.

Pourquoi pas boire une Bierraubeure chaude. J'ai les doigts transis!

Avec un petit sourire qui me fait m'enfoncer dans mon écharpe verte et argent pour éviter qu'il me voit rougir, je le suis vers le bar de Mademoiselle Rosmerta, ses doigts se resserant autour des miens.

Nous entrons dans l'échope, la porte claquant derrière nous et laissant pénétrer un vent glacial accompagné d'une grande gerbe de neige éclatante. Je tape mes bottes crantées contre le sol pour faire tomber la neige des fermetures en argent (qu'il faudrait d'ailleurs que je pense à changer, vu ma toute récente condition).

C'est pas elles qui sont le plus à craindre. Je les ai jamais changées. Pas eu le temps...

Sirius me prends par la taille et m'ammène, lui derrière, devant le comptoir. On s'assied sur deux grands tabourets de bois de chêne et profitons du feu ronronnant à quelques mètres de là. Lentement, mes doigts gourds, j'enlève mes gants et souffle sur l'extrémité de mes mains pour les réchauffer.

Je sens alors deux mains douces s'emparer des miennes et un souffle chaud leur redonner vie. Sirius me sourit tout en soufflant sur mes doigts entre les siens. Spectacle Ô combien tartignole de deux amoureux transis (dans tous les sens du terme) mais Ô combien agréable pour les protagonistes. Il termine le réchauffage par un petit baise main, me faisant rire.

Galant avec ça! Je pensais pas que les hommes possédaient tant d'options. Tu as la fonction ménage aussi?!

Il me tire la langue et j'ai la folle envie de l'embrasser. Seulement, voilà Mademoiselle Rosmerta qui se pointe. Elle doti avoir deux ans de plus que moi et se promène pratiquement à poil. Non mais, son décoletté, un peu plus bas et tu vois tout! Et puis ces gants, là, ça fait... non mais je serais pas jalouse, moi?... Parce que Sirius est ami avec elle depuis des lustres, moi je m'énerve, possessive que je suis.

Je vous jure... je suis un sacré cas dans mon genre. Entre ça et ma débilité chronique...

Je vous sert quoi? Nous demande Rosmerta avec un sourire à faire fondre le bloc de glace le plus glacé de l'Univers tout entier et même plus.

Deux bierraubeurres chaudes.

Avec une lichée de miel pour moi, s'il vous plait.

Sirius me regarde bizarrement et j'ajoute.

Mettez en dans les deux. Elle aqcuièçe et s'en va nous chercher nos commandes. C'est super bon, tu vas voir. Ca vient de Russie ce petit stratagème. Ca sucre la bierraubeurre, c'est trop bon!

J'te fais confiance. Il me sourit. Putain ce qu'il est beau. Et j'ai pas l'écharpe pour me cacher cette fois-ci. Je rougit comme une écrevisse trop cuite dans une marmitte d'eau brûlante.

Charmante comparaison qui montre la haute estime que j'ai de moi et de mon physique. Mademoiselle Rosmerta me sauve la mise en apportant les boissons et en demandant 14 noises.

Je vais pour sortir les 7 noises de mon porte monnaie quand Sirius dit:

Tss tss tss! Dans tout bon roman tartignolle, c'est l'homme qui paie, range ça!

Encore plus rougissante (si c'était possible) devant le regard équivoque de Mademoiselle Rosmerta, je range mon écrin noir et tripote le manche de la chope d'un air absent.

A la tienne... dis je en tendant ma chope.

A nous... on s'embrasse comme dans un feuilleton bidon. Merlin que c'est bon, je vais de plus en plus souvent dans mon appart' au 7ème ciel (oui oui, j'ai finit par louer).

Et on boit en se regardant droit dans les yeux, mes jambes timidement contre les siennes, ma main droite enlacé dans un étroit noeud avec la sienne. J'savais pas que Sirius Black pouvait être aussi romantique. Quoique ça m'arrange, quand même!

Après avoir bu en un silence équivoque, durant lequel on s'est regardé droit dans les yeux (je me suis sentie toute chose!), nous sortons et nous nous promenons de-ci de-là dans le village. Sirius m'emmène vers la cabane hurlante. Mes yeux s'assombrissent un peu quand je vois l'hôte de certaines de mes prochaines nuits.

Jamais je n'y pénètrerais...

T'inquiète pas. On sera là. Je serais là... me murmure t-il à l'oreille. Je ferme les yeux et m'appuie contre son torse, dos à lui. Je me cambre et dépose un petit bisou sur son menton. Les yeux toujours fermés, je murmure:

Je t'aime... Je sens ses lèvres glisser lentement le long de mon cou et remonter vers mes lèvres qu'il embrasse tout doucement. Hmm... Je soupire longuement, je me sens vraiment bien. Il prends mes mains dans les siennes et m'entoure avec ses bras et les miens. Je me sens comme dans une couette, au chaud, en sécurité, tout simplement bien. Comme dans mon lit au creux de l'hiver.

Sauf que ce lit là à un coeur, une âme, et que je le sens battre au travers des vêtements avec une intensité rare.

Soudain, je sens quelque chose de froid sur ma gorge découverte. Il s'est remis à neiger. J'ouvre lentement les yeux et observe les flocons nous tomber dessus un par un. Un silence agréable s'installe autour de nous. On entends plus que la neige qui tombe et les bruissements de feuilles dans le vent.

Je frissons, j'ai froid. Des flocons ont fondu dans mon col et les gouttes s'insinuent sous ma cape, tout contre ma peau.

Il n'a pas répondu à ma 'déclaration d'amour'. Je le comprends parfaitement. Je sais que c'est dur de dire je t'aime. Je ne sais moi même même pas si c'est vraiment de l'amour ou un attachement amical très, voir trop, fort. De plus, les garçons ont du mal à dire ces simples mots: "Je t'aime" quand ils sont véritables. S'il n'a rien dit alors, c'est qu'il m'aime, peut être?...

Je n'ai pas envie d'en douter. Je me sens bien dans le moment présent et je me laisse aller dans ses bras, c'est tout ce qui m'importe. Les questions exsitencielle, ce sera pour plus tard. Exit les problèmes de toutes sortes.

Soudain, je le sens qui me soulève et m'emporte sur le banc à côté. Doucement, comme s'il avait peur de me casser, il m'assied en ayant prit soin d'écarter la fine couche de neige qui s'y était déposée. Il s'asseoit, moi sur ses genoux, ma tête au creux de son cou. Merlin qu'il sent bon. C'est à la fois chaud et épicé, fort et suave, et pourtant léger et agréable comme odeur. Un parfum dont je profite intensément à l'instant.

Je sais pas combien de temps on a passé comme ça, lui mordillant mes lèvres de temps en temps, réclamant un baiser dont je le satisfaisait avec voluptée, moi, tout contre lui, écoutant battre son coeur à la carotide.

James, Remus et Lily nous ont trouvé ainsi, Peter passant l'après midi avec une Poufssoufle.

Alors les amoureux, on se bécote?

James, on dérange, là... murmura Lily en le tirant par la manche.

Meuh nonnnnnnnn!

Si!!

Toujours ma tête au creux du cou de mon prince Charmant, je les invite à s'asseoir avec nous, Sirius tirant la langue à son meilleur ami, et lançant un regard très parlant vers la belle Lily. Remus ricane et s'asseoit près de nous.

Ils sont inssuportable. Marrions les avant qu'ils ne s'en apperçoivent! Les scènes de ménage commençent déjà!

Les deux intéressés se tournent vers nous avec des regards d'horreur et Sirius se mets à chanter l'air au clavecin habituel qu'il est joué pendant les cérémonie nuptiales.

Et là, sans avoir pourquoi, je me mets à nous imaginer Sirius et moi devant l'autel. Je sursaute. C'est quoi ces visions, là?! Hey, ho, mon cerveau est détraqué mais à ce point là... ça fait pas une semaine qu'on est ensemble!

Comme s'il avait eu la même vision que moi, il me sert un peu plus dans ses bras.

Je vous avait déjà dit que j'étais amoureuse? voui? Ben je le répète: Je suis amoureuse! Et accessoirement aux anges.

Mais fallait que...

Quelque chose trouble ma joie. Une explosion, et des cris, et des hurlements et...

Et la marque des ténèbres au dessus de Pré-Au-Lard...

Et voilàààà! Plus qu'un chapitre et l'épilogue, et cette fic touchera à sa fin :'(

Et je sais, la fin de ce chapitre est sadique maiiiiis... j'ai pas pu m'en empêcher. lol

R&R now!

PsychoticMarshmellow:merci bcp pour les compliments! moi aussi la phrase avec l'appart au septième ciel me plaît bcp! j'étais toute contente de l'avoir pondue celle là et shhh, réveille pas sarcastique qui dodote ;) Bzou!!

Ambre: arch, c'est embêtant ça! moi aussi j'en ai logiquement, mais je mets des lentilles ( pratique) et oui, ils sont ensemble! ce chapitre est un petit coin de paradis ;) Bzou!!