Hello ! Je suis vraiment désolée pour le retard… Mais j'ai une bonne excuse ! Je suis restée deux bonnes semaines sans ordi (qui nous faisait encore une petite crise !)

Aussi, je vous informe que vous n'aurez pas le 4ème chapitre avant les vacances de Noel parce que là j'ai un bac blanc de français (j'ai peur !!!) et faut également que je boucle tous les articles pour le journal de mon lycée !

Voilà !!! Bonne lecture !!!

Chapitre 3 : Un malheur n'arrive jamais seul.

Elle se leva et quitta la Grande Salle. Alors qu'elle arrivait dans le hall, ce qu'elle vit la cloua sur place. Il était là. A quelques mètres d'elle. Les mots rouges sang de la lettre s'inscrivirent dans sa tête. Le peu de joie que lui avait insufflé Lily s'envola et son cœur se glaça.

« Non ! Pas lui… Pas ici… » pensa-t-elle, effaré.

Il s'aperçut qu'elle l'avait vu et, devant sa mine déconfite, son visage s'éclaira et ses lèvres se fendirent en un petit sourire narquois.

- Alors, tu ne viens même pas embrasser ton père ?

- Non, merci, répondit-elle d'une voix cassante. Je tiens à rester propre (et elle insista lourdement sur le mot) aussi longtemps que possible.

- Voyons, voyons… Ma chérie, est-ce une façon de parler à ton vieux père ? la reprit-il sur un ton doucereux.

Oh ! Qu'elle le détestait, lui, et sa façon de parler ! Elle serra ses poings.

- Bien que ce rôle ait particulièrement l'air de te tenir à cœur, je suis dans le regret de t'annoncer que je ne te considère nullement comme mon père, répliqua-t-elle en maîtrisant sa colère avec une perfection qui l'étonna.

- Ma pauvre Adela, ricana-t-il, tu ne peux rien contre les liens du sang. Tu auras beau les renier et faire tout ce qui est en ton pouvoir pour les oublier, ils ne s'effaceront pas, ils resteront à jamais gravés dans ton âme.

- Hum… Ce couplet me dit vaguement quelque chose… Ah ! Oui ! Pas la peine de te fatiguer Alina me l'a déjà servit tout à l'heure. Je vais donc devoir répéter ma réponse. Premièrement, je ne suis pas une Previs mais une Lingard. Deuxièmement, ce n'est pas parce que je suis une descendante de la majestueuse et extraordinaire famille Previs que je suis comme vous. Au contraire, je suis différente et même si je le voulais je ne pourrais jamais être aussi pédante, cruelle et lèche cul que vous. Tu n'arrive pas à me modeler comme tu l'as fait avec Alina et ça te rends complètement malade que j'échappe à ton contrôle…

- Tais-toi petite conne ! vociféra-t-il en l'attrapant brutalement par le bras.

- Et cette simple réaction prouve que j'ai vu juste, papa (elle dit ce mot avec un brin d'ironie)…

Il commença à la secouer violemment.

- Ce n'est qu'un tissu de mensonges. Tu m'entends ?

- Etant donné que tu es en train de me hurler dans les oreilles à m'en éclater les tympans, je crois que, oui, j'entends parfaitement…

- Rien et encore moins une petite merdeuse comme toi ne peut effrayer ceux qui servent la cause du Seigneur des Ténèbres.

- Vraiment rien ? Alors le simple fait que tu n'oses pas prononcer son nom ne signifie ,bien sûr, aucunement que tu es effrayé à en mouiller ta jolie robe noire ?

Et paf ! Une gifle retentissante en pleine figure. La douleur fut bien présente mais elle ne bougea pas d'un poil, histoire de lui montrer l'inefficacité totale de cette claque. Encore pire, elle lui sourit d'un air moqueur. Il n'avait pas gagné la joute verbale. Ils s'affrontèrent un instant du regard.

- Vous désirez peut-être quelque chose, Mr Previs ? les interrompit une voix sévère derrière eux.

La pression sur son bras se relâcha aussitôt. Elle réprima un soupir de soulagement. Le professeur McGonagall venait de lui sauver la vie sans le savoir.

- Je suis venu voir le professeur Dumbledore, dit le père Previs d'un ton impérieux.

« Et tu voudrais peut-être aussi qu'on te le serve sur un plateau !» pensa Adela devant l'impolitesse évidente de son très cher géniteur.

- Et pour quelle raison devrais-je déranger le directeur ? s'enquit McGonagall, aucunement impressionnée par le grand homme sec.

Adela jubilait. McGo ou comment se faire remettre à sa place ?

- C'est à propos de ma fille, je voudrais qu'elle soit répartie une seconde fois.

L'ébauche de sourire de la jeune fille se fana instantanément.

- La décision du choixpeau est irrévocable, Adela est à Gryffondor et elle y restera jusqu'à la fin de sa scolarité.

- Et moi je vous dit que je ne le tolérerais pas !

Il lâcha ces mots et une multitude de postillons avec. Le professeur eut juste le temps de faire un pas sur le côté pour en éviter une bonne partie.

« Toujours penser à se munir d'un parapluie, ça peut s'avérer utile. » nota mentalement Adela.

- Je crois pourtant que Minerva a été on ne peut plus claire à ce sujet, intervint d'une voix inhabituellement sèche Dumbledore, qui venait d'arriver. Je vous demanderez de partir maintenant.

C'était une fin de non-recevoir plutôt explicite.

- Je…

- Au revoir Mr Previs, et bonne journée !

- Nous n'en resteront pas là Dumbledore, croyez-moi ! proféra la voix furieuse et méprisante de Martin Previs.

- J'ai bien peur que si.

Un dernier regard meurtrier à sa fille et il quitta le château. Dumbledore se tourna vers Adela.

- Veuillez me suivre Melle Lingard.

Il l'emmena dans une pièce à l'écart dont il ferma soigneusement la porte.

- Je tenais à vous prévenir qu'une nouvelle requête à était déposée pour vous retirer de la garde de votre père.

Son cœur se gonfla d'espoir. Elle allait peut-être quitter ce vieux tyran qu'on considérait comme son père.

- Malheureusement, je crains que nous n'ayons peu de chance, votre grand-mère restant introuvable…

L'espoir se transforma en désespoir, puis en colère.

- Professeur, avez-vous seulement vu la manière dont il m'a traité il y a à peine deux minutes ? Je refuse de retourner là-haut !

- Je suis vraiment navré mais vous devez y retourner.

- Je m'en moque ! Si vous m'obligez à les revoir je…

Elle laissa sa phrase en suspend.

- N'y pensez même pas jeune demoiselle.

Puis, il reprit plus calmement et doucement.

- Adela, je sais que cela a été très dur pour vous mais vous verrez que tout finira par s'arranger et…

- Est-ce vous ou moi que vous essayez de convaincre ? Soyez réaliste, rien ne finira par s'arranger alors épargnez moi ce genre de discours, surtout quand vous savez que c'est faux !

- Je maintiens pourtant ce que j'ai dis. Quant à la lettre, sachez que ce n'est que de l'intimidation, rien de plus. Lord Voldemort prend un certain plaisir à effrayer les gens…

- Comment savez-vous pour la lettre ?

- Je suis au courant d'un peu près tout ce qui se passe dans cette école mademoiselle.

- Très rassurant…, marmonna Adela pour elle-même.

- Je sais aussi que vous seriez bien avisée de prendre régulièrement votre traitement faute de quoi vous auriez la joie de vous rendre chaque soir à l'infirmerie afin que Mme Pomfresh vous mette elle-même ces fameux cachets dans la bouche !

- Vous n'oseriez pas ? s'offusqua la jeune fille avec une petite moue.

Le directeur lui sourit, amusé.

- J'ai l'impression de revenir quinze ans en arrière, à l'époque où…

- Je dois y aller, je crois… Bonne journée !

Elle se leva précipitamment mais, avant qu'elle sorte, elle entendit la voix bienveillante du directeur lui dire :

- C'est en apprenant à vivre avec ton passé que tu guérira.

Elle se retourna et lui répondit sèchement :

- Merci pour le conseil mais pour le moment je vais plutôt essayer de l'oublier.

- Sirius, rappelle-moi au juste pourquoi on poirote ici depuis une heure ?

- Je suis sûr et certain d'avoir lu quelque chose sur elle ! s'exclama pour la troisième fois Sirius en guise de réponse.

Et il replongea la tête dans les dossiers poussiéreux qui s'étalaient devant lui.

Les Maraudeurs se trouvaient dans la bibliothèque, fait plutôt inhabituel, plus précisément dans le rayon des archives de la Gazette du Sorcier.

- C'était forcément là-dedans, continuait distraitement le jeune homme.

James regardait son ami d'un œil inquiet, Remus s'occupait de remettre en place les exemplaires déjà visionnés et Peter ne cessait d'éternuer à cause de son allergie à la poussière.

- Comment est-il po… po… atchoum ! Possible que ces journaux qui da… da… atchoum ! Datent à peine d'un mois aient déjà pri… atchoum ! Pris la poussière ?

- Tout est une question d'emplacement, je dirais, observa Remus.

James poussa un long soupir.

- Sirius ?

Pas de réaction du côté de l'intéressé.

- Sirius ? insista James.

- Ouais ?

- Pourquoi voudrais-tu qu'un quotidien anglais parle d'une fille tout droit sortie d'un coin paumé du fin fond de la France ?

- Comment sais-tu qu'elle est française ? demanda Remus.

- T'as pas remarqué le petit accent qu'elle a ? Je mettrais ma main à couper qu'elle est française, elle peine à prononcer les « th » et ça, c'est typiquement français, affirma James.

- Je ne savais pas que tu avais autant de culture mon petit James ! se moqua Sirius.

- Et bien, vois-tu, je ne dirais pas vraiment « culture ». « Intelligence hors du commun » conviendrait mieux, à mon humble avis…

- Humble ? Désolé de te décevoir mais je ne crois pas que ce soit le mot approprié, railla Remus.

- Pour en revenir à nos moutons, ça me dis quelque chose ce nom, « Lingard », pas vous ? interrogea Sirius.

Ses amis hochèrent négativement la tête.

- Je rêve ?!

Les quatre garçons se retournèrent simultanément. Lily Evans les contemplait, la bouche ouverte.

- Et non, tu ne rêve pas, l'homme de ta vie se trouve réellement devant toi ! fit James avec un petit sourire qui se voulait séducteur.

La jeune fille ferma un instant les yeux puis les rouvrit.

- Je ne crois pas qu'elle parlait exactement de ça, James, glissa Hestia en approchant, suivie de Marlène. Mais plutôt du fait que vous soyez dans une bibliothèque, par exemple…

- Je paris que, bientôt, le lapin rose d'Alice au pays des merveilles va me passer sous le nez ! s'exclama la rousse.

- T'exagères pas un peu là, Lily ? fit Remus.

Elle lui fit un grand sourire.

- Probablement un peu, oui. Mais admettez au moins que cela fait une éternité que vous n'avez pas mit les pieds dans une bibliothèque !

Grand silence.

- C'est bien ce qui me semblait…

- Peut-on savoir le nom de l'extraordinaire chose qui vous a persuadé de venir ici ? demanda Marlène.

- Sirius nous a… atchoum ! Traîné de force ici pour trou… trou… atchoum ! Trouver un truc sur la nouvelle dans la Gazette du sor… sor… atchoum ! Sorcier.

- J'ai bien cru que tu n'y arriverais jamais Pete ! lui lança Hestia.

Lily jeta un rapide coup d'œil sur la table jonchée de coupures de presse.

- Sirius ? Juste une question : tu crois vraiment que tu as la moindre chance de mettre la main sur cet article ?

Le concerné releva brusquement la tête.

- Minute papillon, comment sais-tu qu'il s'agit d'un article, Lily ?

- Euh… Vu que tu cherches parmi plein de journaux, je ne vois pas ce que ça pourrais être d'autre.

Sirius la regarda d'un air suspicieux.

- Bon, ben… C'est pas tout mais je vais y aller, dit Lily.

En deux secondes chronos, elle avait atteint la porte. Une fois qu'elle l'eut passée, elle soupira de soulagement.

- Dis-moi Lily, je ne savais pas que tu mentais si bien, tu t'es améliorée apparemment…

Elle sursauta.

- Oh ! James… Tu m'as fait une de ses peurs ! Et je ne vois pas de quoi tu parles…

- Bien sûr… J'ai une tête de guignol a qui on fait tout avaler !

- Non, je dirais plutôt un tête de guignol qu'on a envi de baffer, par moment !

- Ok. T'as de la chance, je passe outre cette remarque…

- Je devrais peut-être t'en remercier ?

- C'est une possibilité, effectivement…

- Tu rêve en grand…

- Tu n'essaierais pas de détourner le sujet, par hasard ?

- Qui ? Moi ? Non, bien sûr que non. Pourquoi je le ferais ? s'exclama Lily avec un air un peu trop innocent.

- Peut-être pour éviter de me dire que c'est toi qui a l'article que cherche Sirius ?

Lily rougit violemment.

- Non !

- Vraiment ?

- Oui…

- Dans ce cas… Mais si tu as envie d'en reparler un de ces jours, je suis à ta disposition…

- C'est trop gentil à toi ! A tout à l'heure !

Elle s'éloigna rapidement. Après tout, elle n'avait que partiellement mentie, pas de quoi en faire un fromage… Par contre, il est vrai, qu'elle savait où se trouvait l'article.

Adela marchait tranquillement dans un des couloirs de Poudlard quand…

- STUPEFIX ! cria une voix derrière elle.

- Protego ! lança-t-elle en même tant.

Son agresseur resta quelques instants surpris par sa rapidité. Adela l'identifia aussitôt Mark Avery.

- EXPELLIARMUS ! tenta une deuxième fois le garçon sans plu se succès.

- Je pensais que Voldemort savait mieux s'entourer, railla-t-elle avec une fausse moue déçue, mais je constate qu'il ne met à son service qu'une bande d'incapable. Tu vas me faire croire que t'as que ça dans le ventre ?

- SILENCIO ! hurla-t-il d'une voix rageuse.

Je sort ne sembla pas atteindre Adela.

- Vraiment décevant…

- Serpensortia, grogna-t-il.

Elle se figea une fraction de secondes mais se repris très vite.

- Flambios !

Des flammes sortirent de sa baguettes et encerclèrent le serpent qui s'évanouit presque aussitôt.

- Wingardium Leviosa.

Elle eut un hoquet de surprise. Qui avait lancé ce sort puisque Mark n'avait pas bougé ? D'ailleurs le jeune homme fut soulevé du sol et il lévitait à présent en l'air.

- Qu'est-ce que…

Adela voulut se retourner mais Mark en profita pour lui lancer un sort qui la fit tomber.

- Rictusempra, lui envoya-t-elle en retour.

Il s'écroula par terre riant aux larmes sans pouvoir s'arrêter. Mais, comme une minute avant cela il était suspendu dans les airs, il fit une chute de plusieurs bons mètres et il émit une sorte de « ouille » qui se perdit, de façon plutôt étrange, dans son rire.

On lui tendit une main pour l'aider à se relever qu'elle ignora. Et devinait qui se trouvait là ? Black et sa bande, bien sûr. Elle aurait du s'y attendre.

- On peur savoir pourquoi l'un d'entre vous est intervenu ? demanda-t-elle sèchement.

- Mais pour te sauver des griffes de cette affreux Serpentard, lui expliqua Sirius d'un ton théâtral.

L'affreux Serpentard en question émit un petit son qui ressemblait vaguement à un « tu me le payeras Black » mais cela restait à vérifier.

- Et je devrais t'en être éternellement reconnaissante, peut-être ?

Il fit un grand sourire.

- On peut s'arranger autrement, éventuellement…

« Reste calme, reste calme. » pensa Adela en essayant de se contenir, « surtout garde ta main dans ta poche, garde ta main dans ta poche sinon elle va aller s'écraser dans la figure de Black ! »

Elle respira un grand coup et se lança :

- Je vais essayer d'être la plus explicite possible… Je maîtrisait la situation alors tu me laisses régler mes affaires comme une grande, OK ? Il n'y avait pas de princesse en détresse à sauver du méchant magicien, il n'y avait strictement rien, nada, niet, que dalle ! C'est clair ?

Et avant que le malheureux jeune homme ait eu le temps d'enregistrer l'avalanche de mots, elle traça droit devant pour leur échapper. Ce qu'elle n'avait hélas ! pas prévu, c'était le fait que, pour se rendre en métamorphose, elle devait empreinter le chemin inverse de celui qu'elle avait pris. D'ailleurs, Remus ne se priva pas de lui faire gentiment remarquer :

- Euh… Adela ? La métamorphose c'est de l'autre côté.

Elle se raidit, grogna un petit « merci » et repassa devant eux.

« Tu te rends compte à quel point tu doit passer pour une imbécile ? »

Oui, elle s'en rendait effectivement compte et les ricanements des quatre garçons, bien qu'ils firent des efforts débordants pour les retenir, l'aida à s'en rendre davantage compte. Elle roula des yeux d'un air excédé et accéléra l'allure.

Alors qu'elle atteignait la salle de cours, Alina qui attendait, appuyée contre le mur, ne manqua pas de lui demander si « la visite de papa lui avait plue ».

L'expression victorieuse qu'elle affichait ne fit pas long feu. Le désintérêt évident de sa sœur eut plutôt tendance à la mettre de fâcheuse humeur.

- Fantastique, répondit Adela. Des années que je n'avais pas autant rigolé. Et je peine encore à m'en remettre.

Elle continua d'avancer, ne voulant pas entendre la suite. A peine avait-elle fait quelques pas qu'elle rentra dans quelqu'un.

- Tu pourrais faire attention où tu vas ! lui hurla pratiquement dessus la personne.

Elle releva brusquement la tête, un sourire énigmatique sur les lèvres.

« Plus agressif qu'elle, ça existait ? Elle avait depuis longtemps cessé d'y croire pourtant, ça existait ! »

Le garçon aux cheveux gras et a l'air peu amical qui se tenait devant elle la dévisageait avec colère. A présent, les bruits de conversations s'étaient arrêtés, tout le monde regardait dans leur direction. Comment la nouvelle, qui avait planté un couteau à deux millimètres de la main d'un serpentard, allait-elle réagir face à Severus Rogue ? Sûrement pas comme tout le monde s'y attendait puisqu'elle conserva un ton extrêmement posé pour s'adresser à lui.

- Je te signale que si toi aussi tu avais fait attention où tu mettais les pieds ça ne serait jamais arrivé.

Il lui décrocha un regard furieux et voulut partir en la bousculant. Le problème c'est qu'il n'avait pas prévu qu'elle ne bougerait pas d'un poil quand il la pousserait, du coup, il se retrouva à terre une seconde fois. Autour d'eux, les rires fusèrent. Sans que personne ne comprenne, Adela s'avança et proposa sa main à Rogue pour l'aider à se remettre sur pieds. Naturellement, il refusa. Il ajouta également la charmante phrase que voici : « je n'ai pas besoin de l'aide d'une petite bâtarde comme toi ! »

Juste une fraction de secondes, le visage d'Adela se crispa. Elle murmura alors de telle façon à ce que seul Severus puisse entendre :

- Il se moque de toi, te tourne au ridicule et tu leur sers de souffre-douleur et toi, tu vas rejoindre leur camp. Cette situation te plait-elle autant pour que tu désires t'y enfermer ? Tu penses peut-être que ça va te redonner un peu de prestige ?

Et sans un regard, elle rentra dans la salle de cours. Pendant toute l'heure, elle eut droit à des regards en coin aussi bien des gryfondors que des serpentards.

- Alors tu as fait la rencontre de notre cher Servilo ?

Elle leva un sourcil en signe d'interrogation.

- Servilo ?

- Mais oui, Severus Rogue, l'homme des cavernes aux cheveux de soie ! s'exclama Sirius comme si cela semblait évident.

- ….

- Et sinon…

- Black ? l'interrompit-elle.

- Oui.

- Voudrais-tu me faire plaisir ?

- Tout ce que tu vou…

- Dans ce cas, tu vois le tableau, là-haut droit devant toi ? Serait-il possible que tu y fixes toute ton attention pendant hum… (elle consulta sa montre) les trois quarts d'heure qu'ils restent avant la sonnerie ? Merci !

Il eut un grand sourire.

- On ne me décourage pas aussi facilement…

- Mr Black ! fit la voix sèche du professeur McGonagall.

- Ou peut-être que si, finalement…

Le jeune homme se retourna et voulut sourire au professeur en signe d'excuse mais l'air pincé qu'affichait cette dernière du l'en dissuader puisqu'il se contenta de s'asseoir plus convenablement sur sa chaise.

Adela soupira. Sans savoir comment elle avait pu en arriver là, elle se retrouvait coincée entre Lily, qui trônait à ses côtés, Remus et Sirius qui étaient placés devant et Marlène et Hestia derrière.

- Sirius peut parfois se montrer assez lourd, lui glissa Lily avec un petit sourire amusé.

Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous à sourire ? Cela commençait légèrement à lui taper sur les nerfs ! Peut-être n'aimait-elle pas voir les gens autour d'elle heureux, tout simplement…

- Lourd ? peut-être ! Chieur et emmerdant, sûrement ! répliqua-t-elle vivement.

- Est-ce que je peux me permettre d'être indiscrète ? lui demanda Lily.

- Non, lui répondit Adela sans détour.

- Euh… tant pis, je vais quand même l'être.

Nouveau soupir du côté d'Adela. Mais qu'avait-elle fait pour mériter ça ?

- On dirait que tu aimes pas trop Sirius et j'aimerais biens avoir pourquoi, s'il te plaît ?

- Il me semble t'avoir préciser que je dirais rien, non ?

- Oui, mais réponds juste à cette question, allez…

- Non.

- S'il te plait ? supplia la rousse.

- Lily ?

- Oui, répondit-t-elle, pleine d'espoir.

- McGo a ses yeux d'aigles fixés sur toi alors si tu n'as pas envie de finir réduite en bouillie par ses redoutables serres, je te conseille de la mettre en veilleuse jusqu'à la fin du cour.

- OK, fit-elle, dépitée.

« Enfin ! » s'exclama intérieurement Adela. Mine de rien, Lily se révélait être une adversaire redoutable au niveau des joutes verbales mais d'après ce qu'Adela avait compris elle avait eut de quoi se faire les dents, pendant cinq ans, avec Potter. Elle avait bien cru halluciner en les voyant tous les deux ! Il se parlaient normalement, riaient même ensemble et d'un coup, car ça démarrait au quart de tour : un des deux lançait une remarque, ensuite, ça partait de tous les côtés. Une vraie guerre mondiale cette affaire !

Le cour suivant fut nettement plus laborieux. Etude des Moldus. Le professeur McAlees avait la mauvaise habitude de faire travailler ses élèves par groupes de deux. Il mit Lily avec James et Adela avec Remus. Adela, qui était presque au fond du précipice à ce moment là, crut qu'elle allait définitivement mourir quand le professeur leur apprit qu'ils auraient un travail à rendre pour la semaine prochaine. Cela signifiait qu'elle devrait non seulement être avec Remus en cour mais également en dehors.

« Génial ! Je n'ai plus qu'à me tirer une balle dans la tête !

Bien sûr, Remus, en élève sérieux et appliqué, voulut commencer le devoir le soir-même. C'est donc en traînant des pieds qu'elle se rendit à dix huit heure à la bibliothèque. Il était déjà là, en train de travailler. Elle tira la chaise en face de lui sans aucune délicatesse. Il y eut un petit grincement et la bibliothécaire lança un regard noir à la jeune fille. Elle se laissa tomber lourdement sur la chaise.

- Je me trompe ou tu as l'air particulièrement ravie de me voir ? lui demanda Remus sans relever la tête de ses livres.

Grognement bestial.

- Alors j'en conclut que oui !

Nouveau grognement.

- On commence ?

- Non, non. On reste ici pendant une heure à regarder nos bouquins sans les ouvrir ! Bien sûr qu'on commence !

Adela, bien que peu motivée, était bonne élève et le travail fut expédié en une heure. Ils étaient chacun en train de ranger leur affaire quand Remus lui demanda :

- Euh… Juste une question, c'est une simple impression ou tu n'aimes pas trop Sirius ?

- Bon sang ! Mais vous vous êtes tous consultés pour me poser cette question ? explosa-t-elle. Oui ! Je n'aimes pas les Black ! ça répond à ta question.

Mme Pince arrivait déjà à grand pas vers eux mais, avant qu'elle ait pu ouvrir la bouche, Adela lui dit :

- Pas la peine de dire quoi que se soit, j'ai compris. Je m'en vais !

Elle sortit comme une furie.

- Adela ! Attend !

" Oh! Pu…naise !"

Apparemment, Remus aussi eut la bonne idée de sortir de la bibliothèque.

- Quoi, encore ?!

- Pourquoi ?

- Pourquoi quoi ?

- Pourquoi Sirius ? Qu'est-ce qu'il t'a fait ?

- Il t'a engagé pour faire sa défense ou quoi ?

- Pourquoi tu ne veux pas répondre ?

- Tu sais quoi ? Tu m'emmerdes avec tes questions !

- C'est pas très beau ce genre de mots dans la bouche d'une fille.

Cette simple réplique lui cloua le bec.

- Sirius est vraiment quelqu'un d'extraordinaire ! Il…

- Fous-moi la paix !

Elle continua d'avancer dans les couloirs, Remus toujours sur ses talons.

- Ne le juges pas avant de le connaître…

- …

- Tu ne devrais pas avoir des a priori sur lui à cause de son nom de famille, après tout tu es dans la même situation !

Elle fit volte-face, le visage crispé par la colère.

- Ne redis plus jamais ça ! ça n'a rien de comparable !

Elle se mit à courir. Ça lui était interdit mais elle s'en moquait éperdument. Alors qu'elle arrivait à garder son sang-froid dans les situations les plus critiques, Remus avait le don extraordinaire de lui faire perde en un rien de temps.

- Attend ! Je suis désolé si j'ai dis quelque chose qui t'as vexé !

Mais rien ne pouvait l'arrêter. Remus fut même étonné, elle courrait très vite. Il arrivait quand même à la suivre.

Alors qu'ils entraient dans la Salle Commune de Gryffondor, ils entendirent un « vas te faire foutre Potter ! » et une porte claquer. Vraisemblablement, James et Lily n'ont plus n'étaient pas très contents de leur… collaboration et c'était peu dire…

Pourtant, tout avait bien commencé. Bon, d'accord, James était arrivé avec dix minutes de retard, ce qui n'avait pas manqué de mettre Lily d'assez mauvaise humeur mais il s'était plutôt bien rattrapé en brandissant un petit tas de parchemins qui se révèrent être des recherches. James se doutait-il qu'il venait de se sauver d'une mort probable par strangulation ? Oui puisque Lily lui fit un sourire radieux qui se transforma très rapidement en un sourire moqueur.

- Fait attention, à force de traîner à la bibliothèque, tu risques d'y prendre goût !

- Là-dessus, je peux te rassurer, il n'y a aucun risque !

Et ils se mirent au travail. Environ une demi-heure plus tard, James se leva et commença à rassembler ses affaires. Lily releva la tête de son devoir, surprise.

- On peut savoir ce que tu fais exactement ? lui demanda-t-elle.

Il la regarda, légèrement tendu.

- Ben… Je pars…

- Je dois probablement de tromper puisqu'il me semble avoir entendu que tu partais.

- Euh… Mais tu as très bien entendu…

- Et tu comptes aller où ?

- J'ai promis à Sirius de le rejoindre pour…

- Je me fiches de ce que tu vas faire avec Sirius ! s'exclama Lily. De toute façon s'est pas très compliqué de le deviner ! Vous allez encore mettre au point une de vos foutues farces !

- Lily ! Calmes-toi ! Je vais tout t'expliquer !

- James, on doit finir ce devoir et ça ne prendra pas plus de dix minutes alors tu prends la chaise qui est à ta droite et tu poses tes fesses dessus, compris ?

- Mais, c'est vraiment urgent… On peut pas finir demain ?

Lily qui était restée plutôt pondéré jusque là, explosa.

- Tu sais quoi ?

Elle se mit à gravir les marches pour aller au dortoir.

- Non…, déglutit péniblement James.

- Vas te faire foutre Potter !

La porte claqua.

Le temps passa. Une semaine s'écoula. Finalement, Adela s'était faite à sa nouvelle vie mieux qu'elle le pensait : éviter les gens, les envoyer balader, maintenir ses distances avec les Gryffondors, résister à la tentation de tuer les Serpentards, ne pas se faire remarquer en cours. Elle était toujours distante et froide. Autant dire que la plupart des élèves n'essayait même plus de « sympathiser » hormis les Maraudeurs, Lily et Marlène. Hestia se contentait de la regarder méchamment. Rien d'anormal quoi ! Tout allait plus ou moins bien. Jusqu'au jour où…

C'était le troisième fois qu'elle manquait de plonger tête la première dans le bol de café qui était devant elle. Elle avait horriblement mal dormit. Les potions anti-cauchemars de Mme Pomfresh n'avait aucun effet mais elle s'était bien gardée de lui dire. Elle avait du se concocter une potion pour éviter de crier dans son sommeil. Elle était à bout de force, elle n'en pouvait plus, jamais elle ne tiendrait la journée !

Soudain, un hibou se posa devant elle, la faisant sursauter. Elle ne l'avait pas vu arriver. Alors qu'elle le regardait plus attentivement, sa gorge se noua, son ventre se contracta. C'était le même hibou de l'autre jour, celui qui lui avait amené la lettre écrite avec du sang ; Cette fois-ci, il y avait non seulement une lettre mais aussi un colis. De ses mains tremblantes, elle ouvrit la lettre et la parcourut rapidement. Plus elle lisait plus son regard s'emplit d'incompréhension. Elle ouvrit fébrilement le colis. Elle étouffa un petit cri. Toutes les têtes se tournèrent dans sa direction. Elle était tellement pâle qu'on aurait crut qu'elle allait s'effondrer raide morte à tout moment. A la place de cela, elle s'empara du colis du bout des doigts comme s'il était souillé et partit en courant de la Grande Salle. Dumbledore se leva précipitamment et la suivit.

RAR :

Stephanie : heu… C'est pas le genre de review que j'ai l'habitude d'avoir… Mais ce chapitre doit répondre à ta question !

Kowai : merci beaucoup pour ta review et je ne t'en veux absolument pas de ne « pas avoir reviewer plus tôt » !!! C'est déjà super sympa d'avoir reviewer ! Et pour les réponses à tes questions, tu les auras peut-être en partie dans ce chapitre…

Jamesie-cass : oulala !!! « pure merveille » ! Je n'en demande pas tant (même si ça fait extrêmement plaisir !) Merci pour tous tes compliments ! Biz

Zoomalfoy : Heureuse de te revoir parmi nous ma puce ! J'aime toujours autant tes reviews et je suis toujours autant pliée en deux en les lisant ! Pour ta théorie sur les parents d'Adela, c'est un peu plus complexe… (merci à mon cerveau complètement tordu !) Et navrée de te décevoir mais je crois que le prof de potion va passer l'année, de justesse certes, mais il restera en vie. Du moins à la fin de la sixième année… Contente que le personnage d'Adela te plaise, même si c'est loin d'être quelqu'un de sympathique aux premiers abords ! Au fait, je n'aurais jamais la suite de ta fic LE/JP ? Parce que j'aimais bien, moa !!! Gros bizous !!!

Alieonor : coucou toi !!! Waouh ! T'imagines pas comment ta review m'a fait plaisir ! J'étais rouge comme une tomate ! Mais je te ferais dire que toi aussi tu es une auteure géniale !!! Je te fais tout plein de bisous et j'espère pouvoir reviewer « a tout jamais » bientôt !!!