Merci à tous les reviewers, vos encouragements me touchent beaucoup ! Voici enfin la suite

La Salle Sans Porte

Huit heures. Troisième étage. Aile nord. Pas de témoin.

Pourquoi ? Pourquoi elle, pourquoi lui ? Que lui voulait-on, à la fin ?

Au fond, ça n'avait pas d'importance. Sophia Véliaris voulait un duel ? Elle ne serait pas déçue. Il se battrait. Il se battrait non contre cette fille, mais contre Severus Rogue, Lucius Malfoy, Bellatrix Lestrange, Voldemort. Il se battrait contre Ron, Hermione, Dumbledore, Mac Gonnagal. Il se battrait contre la prophétie et les étoiles, contre Cho Chang, contre Umbridge et Fudge.

Il ne pouvait pas gagner. Pas contre le monde entier. Mais il ne se battait pas pour gagner. Il le faisait pour le plaisir de se battre.

Huit heures. Troisième étage. Aile nord. Pas de témoin.

Il était venu avec une demi-heure d'avance. Il se méfiait de la serpentard, il voulait inspecter les lieux avant. Il n'y avait pas un chat dans le couloir. Les salles de classe étaient verrouillées. Il n'y avait ici aucun endroit qui convenait pour un duel. Elle avait probablement l'intention de l'emmener ailleurs, ensuite. Si elle venait réellement au rendez-vous. Avec les serpentards, on pouvait s'attendre à tout. Mais il avait l'intuition qu'elle ne lui mentait pas.

-Tu es en avance, Harry Potter, dit la voix monocorde de Sophia.

Il se retourna vivement.

-Je n'ai pas confiance en toi, répondit-il sur le même ton.

Elle hocha la tête.

-Viens, dit-elle. Puisque tu es là, commençons tout de suite.

Il la suivit, dubitatif. Elle le conduisait tout au bout du couloir, il n'y avait rien que le mur, et il était certain qu'il n'existait aucun passage secret à cet endroit. C'était un cul de sac…

Elle s'arrêta, se retourna et lui dit :

-Avance encore d'un pas.

Je suis un imbécile et je suis en train de me faire avoir, pensa Harry en s'exécutant. Il regarda par terre. La jeune fille le faisait entrer dans un cercle de symboles gravés dans le marbre dans le sol.

-Oett Hagel, dit Sophia.

Certains des symboles s'illuminèrent, et un nouveau cercle apparut au centre du premier, entre Harry et Sophia. Cette dernière tendit son poing serré au-dessus de ce deuxième cercle.

-Isa, prononça-t-elle.

Une barre droite traversa le cercle central. Soudain, ils furent noyés dans un pilier de lumière. Harry tenta de reculer, les mains sur les yeux, mais ses pieds étaient rivés au sol. La lumière disparut aussi brusquement qu'elle était arrivée.

Harry ouvrit les yeux et regarda autour de lui. Le couloir du troisième étage avait disparu. Ils semblaient être au centre d'un immense espace circulaire, autour duquel il n'y avait que des ténèbres.

-Qu'est-ce que c'est que ça ? Murmura-t-il.

-Je l'appelle la Salle Sans Porte, dit Sophia. Ici, personne ne viendra nous déranger. Personne ne pourra nous atteindre. Même les liens magiques les plus puissants ne résistent pas à cet endroit. On pourrait aussi bien dire que nous avons disparu du monde.

Harry regarda fixement son adversaire. Même les liens magiques les plus puissants… L'allusion ne pouvait pas être innocente. Sophia connaissait-elle le lien qui existait entre lui et Voldemort ? Comment ? Etait-il possible que cet endroit se trouve à l'abri même de Voldemort ? Et de Dumbledore ? Autant essayer de lire une page blanche que chercher des réponses dans les yeux de cette fille…

-Comment sors-t-on d'ici ? Demanda-t-il avec méfiance.

-Très simplement, répondit-elle, en sortant du cercle. Pouvons-nous commencer ?

-Pourquoi ? Demanda Harry. Pourquoi veux-tu un duel contre moi ?

-La question est sans intérêt pour toi, Harry Potter.

-Non, elle ne l'est pas, insista Harry avec froideur.

-Si, répondit Sophia, imperturbable. La question n'est pas pourquoi je veux me battre avec toi, mais pourquoi toi, tu veux te battre avec moi.

-C'est toi qui m'a lancé un défi, dit lentement Harry. Je veux savoir pourquoi. Je n'ai aucune raison de t'attaquer. Je veux dire toi en particulier, ajouta-t-il avec un sourire froid. N'importe qui d'autre ferait l'affaire, en ce qui me concerne.

-Tu te trompes, Harry Potter. Parce que je suis sa fille.

Le sourire d'Harry mourut sur ses lèvres. Une idée absurde se fit jour dans sa tête. Il eut l'absolue certitude de savoir de qui Sophia parlait lorsqu'elle disait « sa fille ». Et soudain, il eut l'impression qu'on lui avait fait boire un poison qui lui brûlait lentement les veines et dévorait sa tête. Calme-toi, elle ment. Ces cheveux noirs, et ce visage, comment n'avait-il pas vu la ressemblance… Ca paraissait pourtant tellement évident maintenant… Calme-toi. Elle s'appelle Véliaris. Tu ne connais personne de ce nom. Elle ment. A cause de ce masque immobile qu'était son visage, peut-être… Il avait mal jusqu'au bout des doigts, et un besoin violent, convulsif de lui sauter à la gorge… Pitié, calme-toi, tu deviens fou. Elle n'était pas sur l'arbre généalogique de Sirius. Elle ment. Même face à Rogue, il n'éprouvait pas de rage aussi féroce, irraisonnée, désespérée. Elle veut te piéger. Elle ment. Elle s'appelle Véliaris, Véliaris, pas Lestrange !

-Stupéfix ! Cria-t-il.

Elle évita le sort et riposta aussitôt. Harry plongea, le sort passa au-dessus de sa tête, il attaqua à nouveau. Il se battait non avec sa tête mais avec son instinct, sa fureur était telle qu'il n'arrivait plus à penser. Il mettait dans ses sorts toute la violence et la haine dont il était capable, sans voir, sans entendre, sans comprendre. Il voulait la voir à terre ! Plus bas que terre !

Toute sa raison lui hurlait de se calmer, qu'il se trompait, que c'était faux, Sophia n'était pas la fille de Bellatrix, ce n'était pas possible ! C'était cette fille qui l'embrouillait, qui l'ensorcelait, ou Dieu seul savait quoi, c'était cette fille qui semblait prendre un malin plaisir à lui faire perdre la tête. Elle le manipulait ! Elle voulait quelque chose et s'arrangeait pour l'obtenir, elle utilisait ses émotions contre lui, comme Voldemort l'avait fait. Elle lui faisait croire à une ressemblance entre elle et la personne qu'il haïssait le plus au monde, juste pour qu'il s'énerve et se batte, parce que pour une raison obscure elle voulait ce duel !

Sa raison hurlait mais Harry n'entendait pas. Sa haine était trop profonde, sa rage trop puissante, et il y avait cette frustration d'être là sans rien faire, d'avoir laissé s'échapper celle qui avait tué Sirius, et cette confusion dans sa tête, la guerre, et cette saloperie de prophétie, et cette douleur de chaque seconde qui sembait ne jamais vouloir faiblir, il n'y pouvait rien.

En cette seconde, il voulait se battre, et seulement se battre. Jusqu'au bout. Jusqu'à la mort. Il voulait lui faire mal. Ce n'était plus Sophia qu'il voyait en face de lui mais Bellatrix. A moitié fou, il n'avait plus conscience d'être à Poudlard un mardi soir, plus conscience d'être en train de se battre avec une fille de dix-sept ans dont il ignorait tout. Il était devant Bellatrix, comme dans ses cauchemars, comme dans ses rêves, et il allait lui faire mal, et il allait la tuer, et elle payerait ce qu'elle avait fait, et le rire moqueur sur ses lèvres s'effacerait à tout jamais. Alors ce serait son tour à lui de rire ! De rire comme un dément, à n'en plus pouvoir…

Harry se battait de façon effrénée, désespérée, comme si sa survie en dépendait. Elle, en face, ne se départissait pas de son calme. Elle n'était pas moins rapide, pas moins puissante, pas moins habile, mais elle ne paraissait pas se soucier de la victoire ou de la défaite. Ni sourire, ni déception sur son visage… Elle semblait être là non pour elle mais pour un autre, juste parce qu'elle le devait, et n'avoir ni peur ni désir. Haïr avait-il un sens pour elle ? Et trembler, et pleurer, et mourir ?

Probablement pas.

C'était la guerre du feu contre la glace. Plus Sophia restait calme, plus Harry haïssait son impassibilité, plus il méprisait son indifférence, et cela le rendait fou furieux. Elle se moquait de lui, elle le manipulait, mais il la briserait ! Il voulait qu'elle ait peur de lui, il voulait qu'elle soit impressionnée, terrifiée par sa violence. Il voulait au moins qu'elle le haïsse, qu'elle soit frustrée et en colère de ne pas arriver à le vaincre. Il voulait l'atteindre bon sang ! Mais elle lui échappait sans cesse, toujours plus rapide, toujours plus vive, comme si elle savait à l'avance où et comment il attaquerait. Aucun de ses sorts ne l'atteignait.

Et alors qu'Harry devenait fou de rage, elle ne s'émouvait pas plus que ça ! Mais il l'aurait. Il lui ferait peur. Il lui ferait mal ! Elle payerait, elle payerait enfin la mort de Sirius. Il voulait l'abattre, et qu'elle hurle, et qu'elle supplie ! Elle aurait mal !

-ENDOLORIS ! Cria-t-il.

Cette fois il fut le plus rapide, et Sophia s'écroula en hurlant. Il resta là, à la regarder se tordre de douleur, pendant une durée qui lui parut une éternité entière. Cela lui apportait un réconfort étrange et terrifiant, d'entendre hurler cette fille si semblable à fantôme silencieux. Soudain, elle devenait vivante, enfin, il l'avait blessée, elle…

Seigneur que faisait-il ?

Le sortilège se brisa.

Les convulsions de Sophia cessèrent, et elle se tut.

Ce n'est pas Bellatrix, triple abruti, ce n'est qu'une fille de dix-sept ans que tu viens de torturer. Tu ne la connais même pas.

Il n'avait pas pu faire cela, n'est-ce pas ? Pitié, c'était juste un cauchemar…

« Il ne suffit pas de haïr. Tu dois y prendre du plaisir… »   (1)

Sophia ramassa sa baguette d'une main encore un peu tremblante.

« Je vais t'apprendre… »

Elle se redressa.

-En garde, dit-elle d'une voix basse. Ce n'est pas fini.

-Non, murmura-t-il. Je suis désolé.

Il ne pouvait pas relever sa baguette. Il ne pouvait pas continuer alors que…

-Stupéfix, lança-t-elle avec une tranquillité effrayante.

Harry évita maladroitement le sort, perdu, il trébucha. Il ne se releva pas assez vite. Soudain, il sentit ses bras et ses jambes se figer à son corps. Le deuxième sort de Sophia l'avait finalement touché.

Elle s'approcha de lui.

-Le duel n'est terminé que lorsqu'un des deux adversaires est hors d'état de combattre, Harry Potter. Tes excuses sont sans intérêt. Tes états d'âme sont hors de propos.

Il la regardait, effaré. Que disait-elle ? De quoi parlait-elle ? Elle aurait au moins dû être en colère ! Est-ce qu'elle était en train de lui reprocher ses états d'âme ?

-La guerre n'est pas une partie de quidditch, le combat ne connaît pas de règle, poursuivit-elle. Tu peux décider de ne pas te servir des sortilèges impardonnables et utiliser d'autres stratégies, mais te servir d'un sort et t'excuser après avec désolation, ce n'est pas de la noblesse, c'est de la stupidité. Si j'étais une mangemort, tu serais déjà mort.

-Je suis désolé, répéta Harry.

Elle haussa les épaules.

-Tu l'as déjà dit.

-Je suis vraiment désolé.

Elle lui jeta le contre sort.

-Relève-toi, Harry Potter, dit-elle.

-Je ne voulais pas faire ça, ajouta-t-il en se relevant.

-Si tu ne le voulais pas, tu ne l'aurais pas fait, répondit-elle avec le ton qu'elle aurait pu prendre pour commenter le menu du soir.

Elle lui rendit sa baguette, exactement comme elle l'avait fait l'après-midi. Il la pris, confus. N'aurait-elle pas dû être furieuse ? Triomphante ? Moqueuse ? Au lieu de ça, elle le toisa quelques secondes avec une expression indéfinissable, et lui dit :

-Reviens la semaine prochaine. Même jour, même heure, même endroit.

Puis elle tourna les talons, et partit vers le bord du cercle.

Il la regarda s'éloigner pendant quelques mètres, avant de soudain crier :

-Attends !

Elle s'arrêta et se tourna vers lui.

-Pourquoi ? Demanda-t-il.

Il voulait dire par là pourquoi être venu me voir, pourquoi m'avoir emmené ici, pourquoi me dire tout ça, pourquoi veux-tu que je revienne, pourquoi ne pas t'être vengé quand tu le pouvais, pourquoi ?

Tout cela en même temps, dans le désordre de sa tête.

Sophia comprit parfaitement ce qu'il voulait dire.

-Cela ne te regarde pas, Harry Potter, répondit-elle.

Elle avança jusqu'au bout du large cercle et disparu dans les ténèbres. Il resta un moment sans bouger, hébété. Le silence qui régnait était absolu. Il n'entendait que sa propre respiration. Ca ne pouvait pas exister, un endroit comme ça, un endroit où aucun mur ne craque, où aucune poussière n'est soulevée par le vent.

La lumière venait d'un haut, comme s'il se trouvait au fond d'un immense puit. Il leva les yeux pour voir s'il y avait une ouverture en haut, mais la lumière l'aveugla et il ne vit rien.

Une petite voix terrifiée, au fond de lui, hurlait à Harry de sortir d'ici. Mais au lieu de ça, il s'assit et resta là, sans parler, sans bouger. Cet endroit lui rappelait l'état second dans lequel il plongeait, lorsqu'il montait en haut de la tour. Un espace figé hors du temps, arraché au monde des hommes.

Peut-être que s'il restait assis là jusqu'à la fin de ses jours, il pourrait ne jamais affronter les conséquences de ses actes. Peut-être qu'il pourrait repousser pour toujours le souvenir de l'acte qu'il venait de commettre. Peut-être qu'il réussirait à oublier qu'il venait de jeter un Sortilège Impardonnable.

Impardonnable. Ca voulait bien dire ce que ça voulait dire, n'est-ce pas ?

Impardonnable. Des gens allaient à Azkaban et n'en sortaient plus, pour ce genre de crime.

Il avait jeté un sortilège impardonnable. Ou plutôt deux.

Depuis tout ce temps, il s'était répété que cette première fois ne comptait pas. Après tout, il venait de voir mourir son parrain et se trouvait face à sa meurtrière. A ce moment, il avait tellement mal !

Et là, c'était aussi à cause de ça, à cause de la douleur. Sophia avait réveillé en lui, d'un coup, trop de sentiments qu'il avait tenté d'enterrer jusque là. Son équilibre mental, déjà terriblement fragile, n'y avait pas résisté. Ce n'était pas sa faute.

Ce n'était pas sa faute.

Il ne suffit pas de haïr. Ce n'était pas sa faute, bon sang ! Tu dois y prendre du plaisir…

-Que cette maudite voix se taise ! Cria-t-il.

Sa voix le fit sursauter. Il se mettait à parler tout seul, maintenant. Soudain il eut peur. Il avait l'impression de devenir fou. Il fut prit d'un désir irrépressible de sortir et de retrouver la lumière du jour. Il se leva vivement et avança jusqu'au bord du cercle.

Il hésita face au vide. Il avait un sentiment étrange, un peu angoissant en regardant les ténèbres. Il n'y avait absolument rien, et pourtant il avait la sensation que c'était une entité vivante qui entourait la plate-forme circulaire. Quelque chose d'une puissance terrifiante capable de briser n'importe quoi. Il frissonna, puis l'impression se dissipa. Il avança et tomba dans le vide.

Harry atterrit à quatre pattes sur le marbre dur du couloir, au milieu de cet étrange cercle de symboles. Il se releva et marcha lentement jusqu'à la tour de Gryffondor. Les couloirs de Poudlard étaient sombres. Il n'avait pas la moindre idée de l'heure qu'il pouvait être.

Il passa le portrait de la grosse dame et traversa la salle commune pour gagner les escaliers du dortoir.

-Harry ! Appela une voix.

Il continua sans se retourner.

-Harry !

C'était Ron. Harry s'arrêta, hésita une seconde, et se retourna.

-Tu veux faire une partie d'échecs ? Demanda-t-il.

Une part de lui ne rêvait que de ça. Une autre voulait se réfugier dans la solitude le plus vite possible.

-Non, répondit-il mollement. Je n'ai pas envie.

-Tu es sûr ? Insista Ron, mal à l'aise.

Il semblait sentir le dialogue intérieur de son ami. Il voulait le retenir, le ramener dans le monde où on parle de quidditch et où on bâcle ses devoirs, et l'arracher au monde des morts.

Harry se demandait vaguement s'il devait être reconnaissant ou en colère. Il n'arrivait pas vraiment à se décider.

Ron le regardait fixement. Il attendait en silence la réponse d'Harry. Il y avait tellement de silences entre eux, maintenant.

La prophétie qui le condamnait à être assassiné ou assassin.

La mort de Sirius.

Endoloris….

De tout cela, il n'avait pas dit un mot. Ni à Ron, ni à Hermione, ni à personne d'autre. Il faudrait qu'il le fasse un jour. Peut-être. Mais pas maintenant.

-Pas maintenant, dit-il à son ami.

-Harry…

-Je suis fatigué, Ron. Pas maintenant.

Il lui tourna le dos et continua à monter les escaliers. En bas, dans la salle commune, Ron le regarda disparaître en cherchant désespérément quelque chose à dire.

Il ne trouva rien.

Harry passa sans ralentir devant son dortoir. Il continua son ascension jusqu'au dernier dortoir, le plus haut, où dormaient des élèves de troisième année. Là les escaliers semblaient s'arrêter. Il avança jusqu'au mur qui lui faisait face, posa la main sur la brique centrale, et murmura « dedisco ».

Le mur s'ouvrit sur d'autres escaliers. Il franchit le passage et grimpa encore une dizaine de marches, jusqu'au sommet de la tour de Gryffondor. C'était son secret, l'endroit qu'il était seul à connaître, et où il venait se perdre chaque nuit depuis son retour à Poudlard.

Des heures plus tard, alors qu'il faisait nuit noire et qu'il était profondément plongé dans sa rêverie, il n'entendit pas le mur se rouvrir derrière lui. Il ne sentit pas la présence de l'ombre silencieuse qui monta sur la plate-forme.

Elle resta longtemps là, immobile dans le vent glacé, à regarder Harry Potter, l'enfant béni par sa mère et maudit par le sort.

Au matin, quand il reprit conscience du monde qui l'entourait, elle avait disparu.

(1) Ici, je traduis quelques phrases du tome 5. Ce n'est pas très précis, parce que ça fait un moment que je l'ai lu maintenant et que je ne l'ai pas sous la main pour vérifier. Mais peu importe. Le sens est là.