Promesses Tenues
Personnages : JKR
Texte original : Robin 4
Traductrice de ce chapitre : Titou Moony... Applaudissements, s'il vous plaît
Relecture : Fénice... hem, hem...
Je signale quand même que l'original à eu plus de 2000 reviews... vous manquez d'inspiration ?
Chapitre trente-trois: Le Premier Cercle
Ils étaient de nouveau dans l'aire de duel protégée, prêts pour une nouvelle séance de pratique. D'un côté de la salle, Jones s'échauffait à sa manière, par une série de mouvements de baguette, alors que Sirius était simplement adossé contre le mur de l'autre côté, tirant avec indifférence sur la manche de sa nouvelle robe. Il s'ennuyait à mourir et était fatigué de tout ça. Deux jours étaient passés, maintenant, depuis qu'il avait découvert l'origine du Charme de Vision à Distance, mais il n'avait rien appris de plus, et les cauchemars continuaient à l'assaillir. Les seules lueurs d'espoir dans tout ça venaient de ses amis et de Julia, avec qui il passait tous les moments possibles.
Hestia Jones, cependant, constituait un point définitivement négatif de chacune de ses journées. Elle se dirigeait vers lui maintenant. Sirius ignora son approche, continuant à s'appuyer contre le mur et arranger sa robe et attendant qu'elle dise le premier mot. Il serait temps, pensa-t-il avec acidité, étouffant un grognement. Combien peux-tu exécuter de mouvements de la baguette en vingt minutes ? Au moins, se concentrer sur sa manche l'empêchait de lever les yeux au ciel.
« Tu t'es couché tard ? » demanda Jones avec impolitesse.
« Quelque chose comme ça. »
« Ah bon ? » demanda-t-elle. « Simplement 'quelque chose' ? N'aurais-tu pas passé peu trop de temps dehors avec tes amis ? »
« De quoi parles-tu ? » Quelque chose dans son ton fit se redresser Sirius. Il n'allait pas lui avouer qu'une nouvelle salve de cauchemars l'avait empêché de dormir correctement. Il se foutait de ce qu'elle pensait de lui, mais ça devenait désagréable.
« Tu fréquentes des Mangemorts, Black?" grogna Jones.
« Hein ? » Il la regarda fixement en blêmissant.
Le regard de Jones s'enflamma. « Je te demandais si tu fréquentais des Mangemorts. »
« Tu veux te lancer un charme d'anti-confusion avant de reposer cette question ? » demanda Sirius levant les yeux au ciel. « Réfléchis à où j'ai été et réponds à ta question par toi-même. »
« Je parle de Julia Malfoy. »
« Ah...Quel est le problème ? » Sirius leva la tête vers l'Auror nonchalamment, mais Jones se rapprocha encore de lui, parlant doucement et un air menaçant irradiant de ses yeux.
« Je sais que c'est une Mangemort », gronda Jones. « J'ai enquêté sur son affaire pendant six mois. Alors, à moins que tu veuilles te trouver toi-même jugé comme traître, je te suggère de commencer à faire attention. »
Sirius grogna : « Je parie que son affaire a été classée récemment, n'est-ce pas ? »
« Tu ne sais pas de quoi tu parles, » cracha-t-elle.
« Ah bon ? » la défia-t-il avec un sourire narquois. « L'affaire a été classée, n'est-ce pas ? Pour 'Manque de preuves', peut-être ? Ou peut-être parce qu'elle est de notre côté maintenant. »
« Tu ne peux quand même pas la croire ! » répliqua-t-elle hargneusement. « C'est une Malefoy ! »
« Et je suis un Black », rétorqua Sirius. « C'est ça que tu voulais dire ? Les choix des gens définissent ce qu'ils sont. Pas leur sang. »
« Belle parole, venant de toi. »
« Effectivement, oui », répondit-il. « S'il y a jamais eu un exemple de quelqu'un allant contre son sang, c'est bien moi. Un de mes meilleurs amis est un Auror. Un autre, un loup-garou. Une autre est de naissance moldue. Je pourrais même mentionner que mon frère était un Mangemort, et regarde ce que je fais pour vivre. »
« Je sais ce que tu es, Black, et ce n'est pas ce que tu aimerais que les gens croient. »
Sirius repoussa le mur contre lequel il s'adossait et se dressa de toute sa haute stature pour la toiser. « La seule chose que je sais, Jones, c'est que je me fous de ce que tu peux penser de moi », gronda-t-il. « Je sais par où je suis passé et ce que j'ai fait, et je suis ici pour la même raison que toi : renverser Voldemort. Donc si tu arrêtais de me traiter comme un cinglé ou un espion Mangemort, nous avancerions plus facilement. »
« Un de ces jours, je vais découvrir tous ces secrets que tu caches, et ensuite nous verrons de quel côté tu es vraiment », grogna Jones.
« Cherche donc », répliqua Sirius. « Je n'ai rien à cacher. » Mais ses pensées s'assombrirent un instant. Sauf le charme qu'on a placé sur moi que je ne comprends toujours pas. Sauf la raison pour laquelle Voldemort veut autant que je sois de retour, et vivant si possible. Et le fait que je sois devenu un pilier dans cette guerre sans que je ne sache pourquoi.
« J'en suis sûr », répondit-elle hargneusement. Sirius était certain de ses convictions, mais il en avait marre qu'on doute de lui et qu'on le rabaisse constamment.
« On devrait pas s'y mettre ? » la coupa-t-il. « Après tout, nous sommes ici pour faire un peu plus que parler. »
Si les regards pouvaient tuer, il aurait été Avada-Kedavré sur le champ.
Finalement, pourtant, Jones sembla se lasser de le regarder furieusement et s'éloigna à grands pas, l'air vexé, vers l'autre côté de l'aire de duel. Atteignant l'autre point de départ, elle fit un demi-tour pour lui faire face, un feu brûlant dans ses yeux, et sa baguette se leva sans avertissement. Ca commença avec des sorts se croisant sauvagement dans l'air, rebondissant sur les boucliers et explosant contre les murs. Ca finit avec Jones assise par terre et regardant avec fureur sa baguette dans la main de Sirius.
Elle fut sur pied en un instant et pointa un long doigt osseux agressivement en direction de Sirius. « Tu es trop insouciant », répliqua-t-elle hargneusement. « Si tu avais fait ça dans une bataille contre un Mangemort, tu serais mort, ou pire ! »
« Ca a marché, non ? »
« Pas assez, non. ». Elle attrapa sa baguette que Sirius lui avait renvoyée et sourcilla encore. « Tu es dangereux. ».
Il eut un grand sourire. « C'est l'idée. »
« Pour les autres Aurors », répliqua-t-elle, s'approchant à grand pas vers lui et poussant l'exaspération de Sirius à de nouveaux sommets. « Pas pour les ennemis. »
« Laisse tomber, Jones, » demanda-t-il. « Combien de fois faudra-t-il que je te batte avant qu'on en finisse ? »
« Ca finira quand je dirais que tu es prêt. » Le doigt se dirigea vers son visage, et Sirius dut combattre furieusement le désir de la mordre. Padfoot l'aurait fait, il en était sûr, et soudainement sa forme Animagus lui manqua. Être un chien demandait beaucoup moins de politesse.
« Et ça va être quand ? » insista-t-il.
« Quand tu seras enfin prêt, crétin, voilà quand ça sera ! »
« Je pense », une voix calme et imposante arriva de la porte, « qu'il est prêt maintenant. »
Ils se tournèrent tous les deux, mais Sirius avait reconnu la voix avant que Jones ait réussi à grincer : « M. le ministre ! » Albus Dumbledore balayait du regard la salle du Duel, ses robes vert clair voletant autour de lui. Il sourit avec bienveillance à l'expression stupéfaite de l'Auror, et ensuite fit un clin d'œil à Sirius, qui toussa pour camoufler son sourire. Ces yeux bleus pétillants lui avaient définitivement dit qu'il avait gagné.
« Vous me pardonnerez, Hestia, si je vous emprunte votre élève pour une petite promenade ? » demanda poliment Dumbledore. « De ce que j'ai vu, il semble avoir besoin d'une instruction un peu plus poussée de toute façon. »
Jones le regarda fixement et réussit finalement à dire d'une voix étranglée : « cela ne me dérange pas. »
« Merci. » Dumbledore se tourna pour lui faire face. « Sirius ? »
Sirius ne discuta pas. Il aurait suivi avec ravissement Dumbledore à l'autre bout de la Terre pour l'avoir sauvé de Jones. Il quitta la salle de Duel aux côtés du vieil homme, ne s'imposant même pas de regarder Jones. Le silence perdure alors qu' ils marchaient à travers les quartiers des Aurors, puis le Ministre de la Magie parla calmement.
« Je m'excuse pour avoir interrompu ton travail, Sirius, mais un problème important est survenu. » Soudainement, les yeux bleus pétillèrent encore. « J'ai pu noter, cependant, que tu ne semblais pas entièrement désappointé. »
« J'ai le cœur brisé... » répliqua-t-il d'un ton pince-sans-rire.
« Aussi sincère que d'habitude, à ce que je vois. »
Sirius sourit légèrement. « Alors, qu'est-ce qui est si important que vous soyez venu me délivrer vous-même ? » Mais Dumbledore ne répondit pas. Au lieu de ça, il donna à Sirius un petit bout de papier, sur lequel étaient écrits des mots à la consonance familière :
La Maison de campagne, à 12 heures.
Le Premier Cercle se reforme.
Sirius sentit ses yeux s'élargir, mais quand il releva la tête, Dumbledore avait disparu. Rapidement, il regarda sa montre et réalisa qu'il avait à peine le temps de se changer. Le cœur battant à tout rompre, Sirius fit un tour à travers le Quartier général et se dirigea vers la zone de transplanage la plus proche, espérant sincèrement qu'il se souviendrait du parcours. Ca faisait, après tout, très longtemps qu'il n'avait pas été un vrai membre de l'Ordre ; même depuis sa fuite, le Petit Groupe n'avait pas semblé disposé à l'approcher une nouvelle fois, et Sirius avait été sûr que sa place depuis dix ans avait été prise par un autre. Maintenant, cependant, les choses semblaient avoir changé.
Il prit une rapide respiration pour diminuer les battements précipités de son cœur, et transplana.
OoOoOoOoOoOoOoOoOo
La 'maison de campagne' de l'Ordre était telle que Sirius s'en souvenait. Pour un œil peu exercé, ça ne ressemblait à rien d'autre qu'une vieille ferme abandonnée, s'élevant seule dans un champ envahi par la végétation. Il avait probablement été cultivé pour son blé auparavant mais aujourd'hui il ne contenait que des mauvaises herbes. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent du temps, c'était exactement ce que la maison était –mais c'était le dernier pour cent qui importait vraiment. La ferme appartenait sur le papier à quelques Moldus fictifs, mais ça importait peu. En revanche, la table qui était posée en son for intérieur était importante.
Sirius marcha rapidement à travers champ et s'approcha de la porte pourrissante, sentant les protections se dresser devant lui un peu plus à chaque pas. Autrefois, il avait su désactiver ces protections lui-même ; mais aujourd'hui, après dix ans plus tard, il n'avait pas plus de chance que n'importe quel visiteur Mangemort. C'étaient des choses subtiles ces protections, mais pas moins mortelles pour autant. Ceci rappela à Sirius combien ils avaient de la chance d'avoir Dumbledore de leur côté.
Il arrêta. La porte n'avait pas de bouton ou d'heurtoir, comme dans ses souvenirs. Alors qu'il essayait de se rappeler comment l'ouvrir, la porte glissa de son propre accord. Sirius sourit en voyant Dumbledore attendre de l'autre côté.
« Bon retour parmi nous, Sirius. »
Il entra. « Je suis surpris d'être ici. »
« Pourquoi ça ? » Le vieux sorcier fronça les sourcils légèrement.
« Ca fait dix ans. J'étais sûr que quelqu'un d'autre occuperait ma place. » Comme il parlait, ses yeux examinèrent le hall. C'était aussi vide et poussiéreux que jamais, remarqua Sirius, mais, comme avant, rien ne semblait jamais empêcher la dernière marche de tomber en ruine.
« Ah, » remarqua Dumbledore doucement. « Tu vois, c'est ça le problème. Fumseck n'acceptait personne d'autre. Après coup, je suppose que j'aurais dû savoir que tu étais vivant, à cause de ça. »
Sirius haussa les épaules. Un autre homme aurait pu avoir blâmé ses amis de ne l'avoir jamais trouvé, mais lui non. Il réservait toute cette rancœur à Voldemort.
« Mais viens ». Le légendaire sorcier sourit. « Les autres attendent, et il est temps de former le cinquième Cercle. »
Comme Sirius suivait Dumbledore plus profondément dans la cave de la Maison de Campagne, tout ce dont il se souvenait de l'Ordre lui revint. Lui, James, Remus et Lily avaient tous été admis dans le Premier Cercle en 1981 – c'était déjà le Second Cercle, ce qui signifiait que des morts avaient forcé le Cercle à être reformé trois fois dans la dernière dizaine d'années. Il fronça des sourcils, pensant à ceux qui avaient une fois été dans le Cercle : de bons amis maintenant partis. Alastor Fol Œil et Minerva MacGonagall étaient tous les deux morts ; Sirius se trouva lui-même à se demander vaguement qui les avaient remplacés. Mais penser à eux fit revenir la peine et il se força à arrêter. Trop de choses avait changé depuis qu'il était parti.
Dumbledore stoppa devant une porte en fer rouillée, la tapotant deux fois avec sa baguette. La porte s'ouvrit avec un craquement de protestation, révélant une salle très différente de la vieille et délabrée maison qu'ils venaient juste de quitter.
La salle du Premier Cercle était simple et sans fenêtre. Une table brillante en chêne était installée au milieu de la salle, entourée par huit confortables fauteuils. Le perchoir de Fumseck occupait le coin le plus reculé et quelques livres traînaient, éparpillés sur un côté de la table, mais à par ça, la salle était vide. Il n'y avait pas de lampe démodées dans la pièce ; toute la lumière était fournie par la magie, et dans cette consistante et forte lumière, Sirius remarqua que la pensine de Dumbledore était posée près du perchoir de Fumseck. Mais ce furent les fauteuils qui attrapèrent son attention, et il était satisfait de voir qu'ils n'avaient pas changé.
Au premier regard, les 8 fauteuils semblaient identiques de forme comme de fabrication. Cependant, si on regardait de plus près, les différences devenaient plus apparentes. Sur le dos de chacun était inscrit un mot, le nom de la place qui se transmettait aussi au sorcier ou à la sorcière qui occupait le fauteuil. Directement en face de Sirius était la Sagesse ; son nom était gravé en blanc pur et des mèches folles de la même couleur étaient ajoutées de la main d'un artiste dans le bois. A sa gauche était la Connaissance, en or, suivit par le Temps, en bleu, et la Découverte, en rouge. Directement en face de la Sagesse était assis le Pouvoir, gravé en noir, et à sa droite était le Secret, en bronze. Le suivant était la Tentation en argent, et la Vérité, en gris. Gravés sur la table luisante étaient les mots : La Sagesse s'oppose au Pouvoir. Le Temps précède la Découverte. Le Secret riposte à la Connaissance. La Tentation révèle la Vérité.
La porte se ferma derrière eux, et Sirius regarda pour la première fois les quatre sorciers et deux sorcières qui les avaient attendus dans la pièce. Il connaissait déjà ces visages et sourit à James, Remus et Lily, tous encore présents. A la droite de Lily se tenait Arabella Figg, et proche d'elle était Mundungus Fletcher. LE dernier sorcier, cependant, n'était pas vraiment quelqu'un que Sirius s'attendait à voir, et le sourire méprisant sur le visage de Rogue lui dit que le Mangemort n'était pas exactement ravi de le voir non plus. L'enfant immature en lui voulait faire un commentaire, mais Sirius impitoyablement réprima ce besoin. Si Dumbledore voulait que Rogue soit ici, c'était le droit de Dumbledore, en tant que tête de l'Ordre.
« Merci à vous tous d'être venus sur une si courte missive, » commença calmement Dumbledore. « Je ne m'attendais pas reformer le Cercle si tôt, mais Fumseck a été plutôt insistant ces derniers jours. Donc, puisque nous n'avons pas de nouveaux membres qui demandent une explication du procédé, je ne vois pas de raison d'attendre. Fumseck ? »
Le Phénix rouge et or s'envola immédiatement de son perchoir et atterrit gracieusement sur la place de la Sagesse. Ayant déjà assisté à ça auparavant, Sirius savait comme cela allait finir, mais c'était quand même intéressant à voir. Comme les huit d'eux se levèrent en silence, les yeux de Fumseck scrutèrent l'Assemblée et, presque sans hésitation, le Phénix décolla et atterrit sur l'épaule de Dumbledore, indiquant qu'il devrait prendre la première place. C'était sans surprise ; dans les quatre Cercle précédents, le vieux Sorcier étaient assis à la place de la Sagesse, comme le chef de l'Ordre, et aucun ne s'attendait à ce qu'il ne la quitte jamais.
La seconde place fut elle aussi sans surprise. Immédiatement après que Dumbledore ait pris sa place, Fumseck se posa sur la Connaissance, la touchant à peine avant de se déposer sur l'épaule de Remus. Calmement, le Directeur de Poudlard s'assis à la gauche de Dumbledore, laissant le Phénix s'occuper de l'occupant du Temps.
La place du Temps avait appartenu à Minerva MacGonagall la dernière fois que Sirius s'était assis dans le Cercle. Maintenant, Fumseck choisit Arabella Figg, qui s'assit avec une expression de vague incrédulité. La Découverte, cependant, fut distribuée comme de dû à Lily, qui tenait la même place en 1981, et jugeant de l'expression de son visage, s'était tenue là depuis. La prochaine place cependant, allait s'avérer plus intéressante. Quand vint le tour de la place du Pouvoir, Fumseck se posa sur l'épaule de Sirius.
Sirius fixa le phénix, abasourdi. Quand il avait appartenu au Cercle, il avait la place du Secret, une distinction qu'il n'avait jamais compris jusqu'à ce qu'il devienne le Gardien du Secret de James et Lily. Et c'était Alastor Maugrey qui occupait la place du pouvoir. Mais Fumseck faisait toujours ses choix avec raison, même si elles n'étaient pas aussitôt apparentes. Donc, après une courte hésitation, Sirius prit sa place directement en face de Dumbledore, qui ne pouvait pas cacher le regard de légère surprise sur son visage.
Ensuite, Fumseck choisit James pour le Secret, assez bizarrement, et plaça Dung Fletcher à sa gauche à la Tentation. Finalement, complétant le Cercle, à la Vérité était Rogue. Ils s'assirent tous en silence pendant un long moment, se regardant chacun l'autre.
« Et bien, » dit finalement Dumbledore. « Nous avons le Cinquième Cercle. Quelles sont les nouvelles ? »
James parla immédiatement. « Aucune trace de Croupton junior pour l'instant. Alice Longdubat est encore sur l'affaire mais, malgré ses efforts, rien n'aboutit. » Il se tourna vers Rogue. « A moins que tu saches quelque chose ? »
« Rien d'autre. Croupton ne s'est pas montré à aucune des rencontres de Mangemorts auxquelles j'ai été non plus, » répondit l'autre. « J'ai malheureusement l'impression que tout ce qui le concerne est bizarre. »
« Je suis d'accord, » commenta Figg. « Et son père agit très étrangement aussi. »
« Ca pourrait juste être la conséquence d'avoir appris que son fils est un Mangemort-, » remarqua Lily « tu sais comment Croupton est. »
« Peut-être. » Mais Figg fronça les sourcils comme s'il y avait quelque chose qu'elle n'arrivait pas à saisir.
Il y eut un moment de silence, après lequel Remus demanda soudainement « Sirius, as-tu trouvé l'origine du sort ? »
« Oui. » Il réprima le besoin de frissonner et expliqua pour le bénéfice de tous les autres. « Remus et moi recherchions l'origine du sort que Voldemort a essayé d'utiliser sur moi avec l'incantation Mandatus Prospicio Subigum. C'est actuellement appelé le Sort de Vision à Distance et ça permet au lanceur du sort de voir à travers les yeux de quelqu'un d'autre, même sur de longues distances. »
« Je n'avais jamais entendu parler de ça, » commenta Rogue. Les autres échangèrent des regards, hochant la tête pour transmettre leur accord. Mais Dumbledore parla très doucement.
« Moi si. »
Sirius le regarda de plus près, espérant des réponses. Mais le vieux Sorcier avait vu son regard et hocha la tête légèrement. « Je n'ai jamais entendu parler d'un emploi couronné de succès du Sort de Vision à Distance, bien que je sache que Grindelwald avait tenté de l'utiliser de nombreuses fois. Toutes ses victimes sont mortes. »
« Oh. » Sirius sentit un bloc descendre dans son estomac.
« Comment savez-vous qu'il a failli ? » intervint soudainement Rogue, ses yeux noirs dardés dans ceux de Sirius.
Il rencontra un regard hostile. « Je pense qu'il ne me chercherait pas autant s'il pouvait m'utiliser de cette manière. »
« Le Seigneur des Ténèbres est un maître de la manipulation », railla Rogue, « Si j'étais toi, je ne présumerait pas savoir ses motifs. Tu serais certainement dans le faux. »
« Dans ce cas, Severus, je crois que Sirius a raison, » dit Dumbledore avant que Sirius puisse répondre. « Et je crois qu'il y a plus que la soudaine obsession de Voldemort de te trouver que ta fuite d'Azkaban. »
Tous les yeux pivotèrent vers le chef de l'Ordre comme il sortit sa baguette de ses robes. « Je crois qu'il est temps de réexaminer la supposition que nous avons faite il y a des années. »
Toujours très lentement, le pensine de Dumbledore flotta devant lui. Après avoir regardé dans ses pensées pendant un moment, il toucha de sa baguette la surface lisse argentée. Une silhouette fantomatique apparut dans la pensine, drapée dans un châle et tournant lentement, Dumbledore remarqua doucement, « quelques uns de vous reconnaîtront cette prophétie. D'autres non. »
« Celui avec le Pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche... Né de ceux qui l'ont trois fois défié, né comme le septième mois meure...Et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal, mais il aura un Pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ne connaît pas...Et l'un doit mourir de la main de l'autre car aucun ne peut vivre pendant que l'autre survit...Celui avec le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres naîtra lorsque le septième mois mourra... »
James et Lily échangèrent des regards silencieux, mais Dumbledore parla encore dans le calme lorsque la figure fantomatique disparut.
« J'ai toujours présumé que cette prophétie signifiait que la personne qui avait la seule chance de vaincre Lord Voldemort pour de bon était né à la fin de Juillet 1980. Ce garçon serait né de parents qui ont déjà défié Voldemort trois fois. » Il prit une longue et profonde respiration. « Nous avions au départ cru que la prophétie se référait à Harry Potter ou Neville Longdubat, les deux étant né en Juillet et les deux ayant des parents qui avaient échappés à la mort de Voldemort paar trois fois.
« C'est pourquoi, comme nous le savons, que Sirius a agi comme le gardien du Secret de James et Lily, juste comme la mère de Franck Longdubat avait fait de même pour Franck et Alice. Voldemort a choisi de voir Harry comme la plus importante menace pourtant, et t"a capturé, Sirius comme un moyen de l'atteindre. Cependant, tu n'as pas cédé.
« Puis il n'y a rien eu. »
Soudainement, Sirius eut très froid et il remarqua que James avait frissonné à sa droite. « Qu'êtes-vous en train de dire ? » demanda son ami.
« Je crois, » dit Dumbledore très lentement, « que la prophétie n'a pas été valide plus longtemps. Ou au moins notre interprétation ne peut plus l'être. Par exemple, nous avons toujours pensé que le terme « né » signifiait simplement la naissance d"un enfant. Mais après coup, je crois que ce mot peut être symbolique de quelque chose d'autre. Comme une introduction dans l'Ordre du Phénix. »
Il y eut un moment d'absolue tranquillité. Même Fumseck ne remua pas.
« Dix-sept sorciers ont été introduit dans l'Ordre en 1980, l'année où un relativement nouveau groupe de sorciers et sorcières avaient réussi à défier Voldemort trois fois. » Dumbledore continua. « Six sont maintenant morts, et un est à Azkaban. Quatre sont entrés dans l'Ordre quand Juillet se finit – et vous êtes tous assis dans cette salle. Mais seulement un sur les dix a directement et ouvertement confronté Voldemort et survécut. Seulement un d'eux a tant occupé l'esprit du Seigneur des Ténèbres et les efforts pour le trouver que tous les autres problèmes ont perdus de leur importance. »
Sirius se sentit se tendre comme sept paires d'yeux le fixèrent.
« Je pense que, dans sa forme originelle, la prophétie pouvait très bien signifier ce que nous pensions qu'elle signifiait. Beaucoup de temps, cependant, a passé –mais les prophéties ont encore la déconcertante habitude de devenir vraie. Je crois que cette prophétie s'est adaptée d'elle-même au présent, et l'Homme dont elle parlait n'est plus Harry Potter ou Neville Longdubat. Je crois que c'est l'un de vous quatre –Sirius, James, Remus ou Severus. »
Pendant un long moment, Sirius eut l'impression qu'il ne pouvait plus respirer. Le monde semblait se geler comme les mots de Dumbledore tournaient dans sa tête, se répétant encore et encore. Il ferma les yeux brièvement, essayant de jeter les mots dehors et de trouver une façon de réfuter les paroles de Dumbledore... Mais il ne pouvait pas. Il ne savait tout simplement pas. Quelque part, pourtant, il avait l'étrange impression que Dumbledore le regardait quand il dit ses mots. Il y avait une raison pourquoi le vieux sorcier avait mentionné son nom en premier. Sirius ouvrit les yeux légèrement, fixant la surface polie de la table.
« Mais ça pourrait être quelqu'un d'autre, » murmura-t-il finalement, regardant Dumbledore pour être rassuré.
«Très vrai. Ca pourrait être n'importe qui. » Les légendaires yeux bleus du Sorcier le rencontrèrent à nouveau. « Ca pourrait être toi. » Il fit une pause. « N'importe lequel d'entre vous... »
« C'est encore seulement un groupe de suppositions » dit James à la droite de Sirius. Il y avait un profond et vide sentiment dans son estomac maintenant qui ne pourrait pas juste partir. « La prophétie dit qu'il doit 'le marquer comme son égal'. Ca ne s'est pas encore passé. Pour personne. »
« Non » approuva Dumbledore. « Et comme Sirius dit, ça pourrait être n'importe qui –Harry, Neville, ou un de vous quatre. Mais je sens que Lord Voldemort marquera, sans le savoir, un de vous comme son égal dans les jours prochains. »
« Cependant, ça peut encore changer, » dit Lily calmement. Dumbledore approuva.
« Vous dites que la prophétie est dans les limbes maintenant ? » demanda Rogue d'un ton dubitatif. Ses sourcils étaient reliés entre eux dans une expression de suprême doute.
« Aussi étrange que ça sonne, oui. C'est un tournant point dans le temps, et la guerre peut très bien dépendre de ce qui va se passer dans les prochaines semaines. Mais je sens –je sais- que quelque chose va changer. » Il arrêté de parler soudainement, semblait très vieux et très fragile pour la première fois depuis que Sirius le connaissait. Étonnement, ce fut Remus qui parla ensuite d'une vois calme et forte très proche de celle de Dumbledore.
« Tout changera. »
OOOO
Et si vous croyez la suite écrite pour autant... vous ne connaissez pas la capacité de rebondissement de Robin... Commentaire de Fénice qui se met au suivant, promis juré...
