Promesses tenues.
Personnages : JKR
Spoilers : Les cinq tomes, même si Figg est TRES AU
Texte original : La seule, l'unique, la prolixe et incroyable Robin4....
Traduction : Fénice
Relecture : Alana et Alixe (que ça ne t'empêche pas de reviewer pour autant !)
Alors qui est le traître (Alixe, Kikou, Ryan...) ? De nouvelles théories dans ce chapitre...
Klay... Hum... je ne suis malheureusement pas L'AUTEUR, mais la TRADUCTRICE...alors je ne peux pas changer l'histoire... Merci de lire quand même ...
Koyomi-San... ça veut dire quoi « gomen v.v » ? Putain, que je me sens vieille sur des trucs comme ça !
Jaelle...Je suis Promises remembered, qu'honnêtement j'aime moins que Promises Unbroken... Je trouve que c'est trop long... Y'a des trucs dont on attend la clé depuis près de trente chapitres ! Mais sinon, évidemment le style de Robin reste limpide et efficace... Comme j'ai créé un communauté autour des fics de Robin (voir profil), je serais prête à soutenir ceux qui se lanceraient dans la traduction (et même à traduire des bouts ou être bêtas) mais pas à en porter la responsabilité pour l'instant... Je peux évidemment changer d'avis...
Chapitre trente-cinq: Rompre.
Les vacances de Pâques avaient fini par arriver avec la promesse pour les Misfits de passer quelques temps mérités loin de Poudlard. Lee partit de l'école deux jours plus tôt pour assister aux funérailles de son père et, avec la permission de leurs parents, Fred et George l'avaient accompagné afin de le soutenir moralement. Les Weasley connaissaient le deuil et les amis restaient de amis même quand cela imposait un poids supplémentaire. Harry et les autres, malheureusement, avaient dû rester à Poudlard mais ils comprenaient. Lee, Fred et George avaient été des amis bien avant que les plus jeunes des Misfits aient apparu. Les jumeaux y allaient de droit.
Sans eux pourtant, le compartiment de Harry, Ron et Hermione à bord du Poudlard Express paraissait très calme.
« J'espère que Lee va tenir le coup », dit Hermione à peu près à la moitié de leur voyage.
« Moi aussi », répondit Ron la bouche pleine de Chocogrenouille. « Mais le hibou de Fred et George disait qu'il avait l'air de tenir. »
« Tant mieux », affirma Harry.
« Ouais ». Ron laissa soudain tomber la Chocogrenouille qu'il allait enfourner. « Je me demande pourquoi je perds toujours mon appétit dès que je pense à la guerre. C'est pas juste que tant de gens meurent et qu'on n'avance pas. Ils ont été en guerre depuis qu'on est né!"
« Je sais », dit doucement Hermione. « J'ai parfois l'impression que nous ne gagnerons jamais ».
« Et que ça ne finira jamais non plus », ajouta Harry sombrement. « Vous avez déjà réfléchi à ce qui se passera si la guerre n'est pas terminée quand nous finirons nos études. Qu'est-ce qu'on fera ? »
« C'est dans longtemps, mon vieux », objecta Ron.
« Mais Harry a raison, Ron » souligna Hermione. « Vous n'avez pas parfois l'impression d'être absolument inutile parce qu'on nous interdit de faire quoi que ce soit ».
« Comme si quelqu'un allait avoir besoin d'une sale Sang de bourbe ! » les interrompit une voix traînante.
Harry, Ron et Hermione levèrent les yeux pour regarder Malefoy, Crabbe et Goyle debout à la porte de leur compartiment. Ils avaient sans doute ouvert la porte quand le trio ne faisait pas attention. Les trois Misfits sautèrent sur leurs pieds immédiatement – même si Hermione était devenue d'un rose particulièrement brillant.
« Tire-toi, Malefoy », grogna Harry.
« Oh, le pauvre petit Potter se sent inutile parce que le Seigneur des Ténèbres risque de gagner » se moqua Malefoy.
« Tu-sais-qui ne gagnera jamais ! » gronda Ron.
« Tu as peur de dire son nom, Wesley ? »
« Je ne t'entends pas non plus faire beaucoup de bruit à son sujet ! »
Malefoy rougit violemment et allait rétorquer avec arrogance lorsque Harry l'interrompit d'une voix douce. « Je n'ai pas peur d'appeler Voldemort par son nom »
« Bien sûr que non. Tu es bien un stupide Potter » dit Malefoy avec dédain. « Ton père n'en a plus pour longtemps, tu sais. On m'a di qu'il avait eu sa promotion parce que le Seigneur des Ténèbres avait tué son prédécesseur. Tu ferais bien de faire attention, il sera le prochain ! »
La baguette d'Harry cingla l'air et se pointa directement sur le visage de Malefoy avant que quiconque puisse réagir. Une seconde plus tard, Ron, Hermione, Malefoy, Crabbe et Goyle avaient eux aussi sorti leur baguette et tous étaient prêts à envoyer des sorts.
« Mon père ne va pas mourir ! » aboya Harry.
« Oh ? Tu crois vraiment qu'il peut résister aux Seigneur des Ténèbres ? » - se moqua le blond. « Tu vas perdre, Potter. Tu vas tout perdre. »
Harry était sur le point de lancer tous les sorts qu'il connaissait à la tête de Malefoy quand une voix calme l'interrompit.
« Un problème ? »
« Professeur Lupin ! » Hermione fut si surprise qu'elle manqua de la lâcher sa baguette. Harry nota comme tous les six avaient rapidement fait disparaître leur baguette. Comme si ça allait changer quelque chose, lui rappela une petite voix dans sa tête. Comme si Remus allait ne pas voir ça. »
Le visage de Malefoy était devenu vraiment livide et son regard semblait accuser Harry d'être responsable de ce qui allait se passer.
« Non, Monsieur », répondit Harry calmement à Lupin. « Une simple différence d'opinion ».
Les sourcils bruns de Remus se haussèrent tellement qu'ils touchèrent presque ses cheveux. Lorsqu'il parla d'une voix calme, il était clair qu'il n'avait pas cru un mot de ce qu'avait dit Harry. « Une simple différence d'opinion »
« Rien de plus. » Les yeux de Malefoy étaient pleins de colère mais le regard expressif de Remus lui fit rapidement ajouter, « Monsieur ».
« Vous l'ignorez peut-être », commenta Remus d'une voix légère, « mais il est hors de question de régler vos différences d'opinion avec vos baguettes ou avec vos poings dans mon école comme dans ce train. Par conséquent, si vous avez peur de ne pas y arriver, je suggère que vous vous sépariez afin d'échapper à toutes tentations ».
« Oui, Monsieur », dit Harry sombrement et il entendit tous les autres faire de même. Que pouvaient-ils dire d'autre, de toutes façons ? Il devait simplement se réjouir que Remus n'ait pas l'habitude d'enlever des points.
« Je suis donc certain qu'aucune autre différence d'opinion verra le jour dans ce train », continua le Directeur. « Ce serait dommage de revenir de vacances pour aller en retenue, n'est-ce pas ? »
« Oui, Monsieur », répondirent-ils d'une seule voix, avec l'air cette fois d'y croire. S'il y avait une chose au monde que Harry savait qu'il ne voulait pas faire, c'était se retrouver en retenue avec l'arrogant et prétentieux Drago Malefoy. Apparemment satisfait, Remus se détourna et commença à s'éloigner.
« Comme si tu allais être là assez longtemps pour le faire, de toutes façons, sale bête », souffla Malefoy.
Harry se figea, les yeux ronds de surprise. Il ne pouvait pas croire à ce qu'il venait d'entendre. Bien qu'il soit au courant des préjugés qui persistaient dans le monde magique contre les loups-garous, mais il n'avait encore jamais vu quelqu'un oser le dire alors que Remus pouvait l'entendre. Mais aussi, Malefoy était-il assez stupide pour ignorer qu'être un loup-garou donnait au directeur une audition bien supérieure à celle d'un sorcier normal ?
Remus s'arrêta et se retourna très lentement. Son visage était toujours calme mais ces yeux étaient plus perçants que Harry ne les ait jamais vus.
« Ceci est possible, M. Malefoy, mais tant que je suis dans cette école, vous obéirez à mes règles. » Sa voix était soudain très effrayante et très puissante. « Si vous choisissez de ne pas le faire, croyez-moi, vous ne resterez pas longtemps à Poudlard ».
« Vous ne pouvez pas me menacer d'expulsion ! » - objecta Drago mais il se rembrunit sous le regard implacable de Remus.
« Je ne souhaite expulser personne, » répondit le Directeur calmement. « Le choix vous revient».
Sans avoir même laisser à Malefoy une chance de répondre, Remus partit à grandes enjambées. Harry le suivit des yeux pendant longtemps, s'interrogent sur pourquoi il lui avait paru si différent et si puissant tout d'un coup. Harry connaissait Remus Lupin depuis sa naissance. Mais il l'avait jamais paraître si froidement dangereux auparavant. Quelque chose l'avait changé, comprit Harry. Quelque chose d'important.
« Wahou », souffla Ron alors que Malefoy et ses sbires s'en allaient, n'osant rien faire de plus que de jeter des regards noirs au trio. « C'était incroyable. »
« Ouais », acquiesça Harry doucement. « Je ne l'avais jamais vu comme ça avant. »
OO
Le dîner de Pâques était en train de se transformer en cirque. Le père de Harry, Remus et le chiot de Peter avaient transformé le salon en champ de bataille. Harry aurait adoré les rejoindre mais il était coincé à la cuisine où il devait aidé sa mère. Lily avait interdit l'entrée de a cuisine aux Maraudeurs, en prétendant qu'aucun d'eux ne seravaient cuisiné et qu'elle ne supporterait pas de les voir brûler quelques chose. Peter avait eu la délicatesse de se sentir insulté. Remus s'était contenté de rire et James s'était ouvertement réjoui d'être libéré. Harry savait bien que son père ne valait pas un clou dans une cuisine. Sirius, avait déclaré sa mère, était le seul qui valait quelque chose - ce qui n'était pas grand chose. De toutes façons, il n'était même pas là. Pourtant les portes d'entrée avaient fini par s'ouvrir devant lui.
« La fête peut commencer » déclara-t-il, souriant à Harry qui avait finalement réussi à s'enfuir de la cuisine, profitant que sa mère était distraite. « Je suis là ».
Le père d'Harry et les autres s'avancèrent pour le saluer mais le jeune Husky, Joe, l'atteignit le premier, se dressant sur ses pattes arrières et frappant Sirius à l'estomac avec ses pattes.
« Ouf » Sirius fit un pas en arrière et caressa les oreilles du jeune chiot. Il leva la tête avec un petit sourire : « Ton petit frère, Lunard ? »
« Mon cousin américain », répondit Remus d'un ton pince sans rire et tous éclatèrent de rire.
« Désolé de venir si tard », dit Sirius une fois qu'ils se furent tous salués et que Lily ait lancé un regard de reproche à Harry pour l'avoir abandonné - tout en ayant l'air convaincu qu'elle n'arriverait pas à le faire revenir. « J'étais sorti avec Julia et j'ai perdu la notion du temps »
« Voilà qui m'étonne », ricana le père de Harry.
« Qui est Julia ? » - demanda Harry.
Peter se pencha vers lui, en souriant et murmura : « Sirius a une petite amie »
« Peter est-ce que tu es encore en train de répandre des mensonges sur mon compte ? » - demanda Sirius avec bonne humeur.
« Qui ? Moi ? »
« Tout le monde sait que tu n'es qu'un petit rat, Peter... »
« Pas tout le temps » Avec un petit sourire, Peter se transforma soudain en rat et plongea entre les pieds de Sirius, à la grande surprise du chiot et du sorcier. Une seconde plus tard, le parrain d'Harry se transformait en un énorme chien noir et se lançait à sa poursuite. La même expression traversa le visage du père de Harry et soudain un cerf se mit à poursuivre le chien.
« PAS DANS LA MAISON ! » cria la mère de Harry.
Remus se contenta d'ouvrir la porte d'entrée.
OOO
Plusieurs heures plus tard, Harry se sentait plus que repus et la maison était remarquablement plus calme. Sa mère, Remus, Peter et lui étaient étendus dans le salon dans différents états de relaxation. Ils jouaient au Monopoly sorcier qui était très différent de la version moldue. Harry détenait les meilleures places du jeu - le ministère de la Magie et Chez Salamander. Remus essayait toujours sans succès d'embobiner Peter pour qu'il lui cède le Chemin de Traverse. Sa mère, pour sa part, refusait de céder à Harry le Poudlard Express - la seule des quatre voies ferrées qu'il ne possédait pas. Le jeu tournait à la lutte armée.
Mais Lily tomba sur le Ministère de la Magie et se retrouva à devoir à Harry plus qu'elle ne pouvait payer.
« J'abandonne », déclara-t-elle, tendant à Harry tout son argent et ses propriétés. Il sourit en réalisant qu'il possédait dès lors les trois quarts des propriétés.
« Je crois que j'ai gagné alors », remarqua Harry. « A moins que vous deux vouliez continuer d'essayer de me battre ? »
« On a aucune chance », éternua Peter.
« Je suis d'accord », dit Remus avec un sourire, couchant son pion d'un grand geste noble. « Harry a gagné »
« En parlant de gagnants, Harry, voudrais-tu bien aller dire à ton père et à ton parrain que ce n'est plus l'heure d'avoir des discussions sérieuses et de sortir de ce bureau avant que j'envoie Remus et Peter les tirer de là ? » - demanda Lily.
« Bien sûr Maman »
Ca faisait deux heures que Remus, sa mère, Peter et lui jouaient au Monopoly. Le père d'Harry et Sirius s'étaient enfermés dans le bureau du premier pour discuter de quelque chose. Harry avait été dévoré de curiosité dès le début mais Remus n'avait eu de cesse de l'éloigner de la porte où il essayait d'écouter. Harry avait essayé de bouder, de demander à ses oncles putatifs, mais aucun des deux n'avaient bien voulu lui en dire un mot. Peter avait prétendu qu'il ne savait pas vraiment de quoi il était question. Remus s'était contenté de sourire et de dire que Harry n'avait pas besoin de savoir. Il avait pris cet air que Harry reconnaissait immédiatement et qu'il ne pouvait plus supporter voir. Même s'il comprenait que ses parents cherchent à le protéger, Harry détestait être traité comme un enfant.
Il était donc très content de cette chance offerte par sa mère. Harry se dirigea rapidement vers le bureau de son père et se réjouit de voir que la porte était légèrement entrebâillée et que des voix se faisaient entendre.
« Arrête James. Je sais ce que tu vas me dire. Mais Dumbledore a raison. »
« Comment sais-tu ce que je vais dire ? » - demanda le père de Harry.
« Je te connais depuis que tu as onze ans mon vieux. Tu es trop facile à prévoir ! » - répondit Sirius.
« Ca n'a rien à voir. Je ne vais pas te laisser aller te promener à Azkaban tout seul ».
« J'espère que tu réalises que je ne vais pas être tout seul. On ne se sens pas seul avec toute une équipe d'Aurors pour te soutenir », rétorqua son parrain.
« Et tu vas faire quoi quand tu vas te retrouver en face des Détraqueurs, Sirius ? Tu sais combien il cela t'affecte, bien plus que quiconque et de loin ! »
« Je m'en arrangerai. J'ai un certain entraînement en la matière après tout. »
« Patmol !»
« Non, James. Tu ne peux pas y aller et tu le sais. D'abord nous ne pouvons pas te mettre ne danger. Tu es le chef de la Division de la mise en oeuvre des lois magiques maintenant en plus de celle des Aurors. Dumbledore a raison. Tu ne peux pas y aller. Pas maintenant que Figg est vice-ministre et que Ernie est mort. Ensuite, j'ai besoin que tu fasses diversion. Voldemort croira que nous visons quelque chose d'autres et ça peut l'éloigner un moment. »
« Et si c'était moi qui allait à Azkaban et toi qui serais la distraction », grogna le père de Harry.
« Non », dit calmement Sirius. « Je dois aller à Azkaban. Je le sais, c'est tout ».
La voix de James passa de la colère à l'inquiétude. « Je ne veux pas prendre le risque de te perdre dans cet endroit, une nouvelle fois ».
« Tu ne vas pas me perdre », lui répondit-il calmement. « J'ai besoin d'y aller. J'en suis déjà sorti, tu te rappelles ? Je suis le seul qui sait comment y entrer de nouveau. Ai confiance en moi James. Ca va aller ».
Le père de Harry soupira en signe de défaite. « Ce n'est pas en toi que je n'ai pas confiance », dit-il. « C'est en Voldemort. »
« Viens Cornedrue », dit Sirius brusquement. « Allons rejoindre les autres. Je parie qu'ils se demandent où on a disparu. »
Le cœur d'Harry se serra. S'ils comprenaient qu'il avait écouté, il allait avoir des ennuis à n'en plus finir. Ca faisait longtemps que ses parents avaient clairement établi qu'écouter aux portes des conversations concernant l'Ordre du Phénix était plus qu'une mauvaise idée. James et Lily pouvaient être plus indulgents que d'autres sur certaines choses, mais écouter aux portes n'entraient pas dans cette liste. Il frappa immédiatement à la porte.
Il avait agi juste à temps ; son père ouvrit la porte immédiatement. « Qu'est-ce qu'il y a Harry ? »
« Maman dit que vous deux feriez mieux d'arrêter vos conversations sérieuses et de sortir d'ici ou elle envoie Remus et Peter vous chercher », dit Harry avec un sourire, essayant de faire comme s'il n'avait rien entendu.
Ça marcha. « Nous avions fini de toutes façons. Tu viens, Sirius ? »
« Ouais »
OOO
« Bon nous y voilà », expliquait James plusieurs semaines plus tard. « Nous allons entrer à Azkaban. »
Fletcher, sur le siège de la tentation, leva la tête. Il était resté silencieux alors que James dévoilait les grandes lignes de leur plan pour Azkaban, maintenant appelé - non sans une bonne dose d'ironie- opération Patmol. James présentait le plan pour des raisons de sécurité. Personne ne savait pourquoi le raid de mars avait échoué et ils ne voulaient pas courir de risques, même si on était maintenant à la mi-mai et que rien d'autres ne s'était produit. Même le Premier Cercle ne savait pas tout ; de même qu'ils n'avaient pas besoin de savoir que ce serait Sirius et non James qui conduirait les Aurors dans la prison.
« Ca me paraît toujours horriblement risqué, James » dit l'ancien Auror calmement. « Un nombre important de gens bien risquent de finir dans entre s les s mains de Voldemort si ça tourne mal. »
« Un grand nombre de gens bien sont déjà dans entre ses mains » fit remarquer Lily.
« C'es vrai mais ça ne change rien. Il faudra être prudent »
« Nous le serons », lui affirma James.
« En dehors d'Azkaban, il y a un autre sujet que nous n'avons pas épuisé », dit soudain Rogue - faisant tourner la tête de Sirius A sa grande surprise, le Mangemort ne le fixait.
« Et c'est quoi ? » demanda-t-il puisque personne d'autres ne semblait prêt à le faire.
« L'espion ».
Sirius sentit ses yeux se froncer mais Dumbledore répondit avant qu'il puisse le faire. « Je crois, Severus, que nous en avons déjà discuté. »
Rogne ignora l'avertissement contenu dans la voix de Dumbledore et continua de à fixer Sirius de ses yeux noirs. « J'ai fait quelques recherche sur l'enchantement de Vision à distance. Bien que les informations sur ce sort soient rares, je pense que celui-ci permet une certaine résistance au Veritaserum. »
« Tout ceci pour dire ? » demanda Sirius.
« Ceci veut dire », répondit Rogue avec précision, « que tu pourrais être soumis à ce sortilège et ne pas le savoir et ainsi espionner en était étant immunisé au Veritaserum. Sans même réaliser le faire. »
« Et c'est ce que tu penses », constata Sirius.
« Je ne vois pas d'autre explication au fait que la sécurité du Premier cercle ait pu être violée ».
Avant que Sirius ait pu exprimer sa colère, Mundunguss Fletcher prit la parole. « Comment marche exactement l'Enchantement de Vision à Distance ? » - demanda-t-il. « Est-ce qu'on sait ? »
« J'ai comme l'impression », dit Lily avant que Rogue et Sirius n'aient le temps de répondre « que ceci permet à celui qui le jette de voir par les yeux de sa victime. A l'inverse de l'Imperium, il ne donne aucun type de contrôle. L'Enchantement de Vision à distance est plus passif que ça, et c'est sans doute la raison pour laquelle il est presque impossible à détecter. »
« Elle veut dire qu'il est impossible à détecter » - ajouta Rogue. « Et il n'existe aucun contre-sort, à moins de tuer celui qui l'a lancé ».
La réponse de Fletcher fut particulièrement sobre. « Je vois ».
« Ce que veut dire est que nous ne pouvons pas nous permettre de risquer une autre trahison », continua Rogue froidement. « Qu'elle soit intentionnelle ou pas. »
« Me voici maintenant une menace pour la sécurité, c'est ça ? » demanda Sirius.
Rogue dit avec dédain : « Si ma théorie marche ».
« Si tu as envie de parler de trahison, Rogue, n'oublies pas de mentionner ton deuxième boulot » rétorqua Sirius faisant rougir Rogue.
« Je pense que ma loyauté n'est plus une question depuis longtemps »
« Parce que la mienne l'est ? » - l'interrompit Sirius.
« Ca suffit ! »
Seule la voix douce de Dumbledore pouvait les faire taire tous les deux. L'effet fut immédiat. Alors qu'il se battait pour retrouver son calme, regrettant déjà de l'avoir perdu, Sirius jeta un regard aux autres. Leurs visages exprimaient divers degrés de malaise et de colère. Chez Remus, on trouvait aussi une trace de tolérance amusée. Mais Dumbledore avait l'air fatigué et légèrement en colère.
« Comme je te l'ai déjà dit Severus, nous n'allons pas commencer à jeter des accusations infondées dans le Premier Cercle. Et ceci est aussi valable pour toi, Sirius. » Ses yeux bleus étaient durs et les étudiaient tous les deux. « Tant que nous n'aurons pas d'autres preuves, nous continuerons à considérer que le Cercle est entier. Si nous doutons les uns des autres, nous détruirons ce que nous nous battons pour construire et ceci voudra dire que lord Voldemort aura gagné.
J'ai amené chacun de vous dans le Cercle pour des raisons variées. Pour vos forces comme pour vos faiblesses. Je voudrais que chacun de vous se rappelle que nous sommes ce que nous sommes ensemble, et que seul nous échouerions. Le Cercle ne doit pas se rompre ».
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Le prochain chapitre s'appelle le Retour de Patmol et, si je me souviens bien, c'est pas l'action qui va manquer...
