Promesses tenues
Personnages : JKR
Spoilers : Les cinq tomes, même si Figg est TRES A.U.
Texte original : La seule, l'unique, la prolixe et incroyable Robin4....
Traduction : Fénice
Relecture : les incomparables et complémentaires Alana Chantelune et Alixe.
Fait partie de la Communauté French Robin Univers
Bonjour Madame Crys... D'accord avec toi, une belle occasion manquée d'en finir avec Voldie...
En fait, Coline devait parler de Chris Ce baratineur de Charme – qui du coup a laissé une review... Salut !
Bienvenu(e)s aussi à Faby-Fan, Eiwas... c'est le moment de vous faire connaître, il reste deux chapitres !
Alixe... moi je crois pas que Rogue soit le traître... juste un agent double... Remarque qu'il a sauvé Voldie... Tu me croiras si tu veux mais 34 chapitres de Promises Remembered plus tard, je ne crois pas qu'on sache... c'est le coté horripilant de Robin parfois...
Eriol... Pas beaucoup de dialogues dans celui-là non plus...
Merci aux fans : Koyomi-San, Skyblack... qu'oublient jamais de soutenir
Ryan... Une explication de la prophétie dans CE chapitre... Mais même Alana Chantelune continue de la trouver obscure en VO comme en VF... Mais c'est le propre d'une bonne prophétie, non ?
Chapitre Trente-huit : La spirale du changement
Un petit disque argenté sortit du bout de la baguette de Sirius alors que le Leaky Lady traversait les nuages. Le disque partit à grande vitesse et disparut très rapidement en direction de Poudlard qui était aussi leur destination. Alors qu'ils planifiaient le raid sur Azkaban, ils avaient passé pas mal de temps à réfléchir à où devait arriver le Leaky Lady sans attirer l'attention des Moldus. Mais le choix final relevait aussi de questions de sécurité. Bien que l'école soit située loin du Ministère comme de Sainte-Mangouste, c'était un bon point de rencontre pour les prisonniers et leur famille. Certains membres du Ministère avaient essayé d'imposer un long examen de chaque prisonnier pour s'assurer qu'aucun d'eux ne soit sous l'Imperium, mais Dumbledore lui-même avait repoussé cette idée en déclarant que de telles choses pourraient attendre. La liberté était le plus important.
Des voix joyeuses montaient jusqu'au pont où Sirius et Arthur se tenaient seuls. LàAu-dessous d'eux, ses les Aurors apposaient des sorts curatifs aux anciens prisonniers. Tous les Aurors apprenaient des rudiments de premiers soins d'urgence pendant leur formation de base. Les blessures les plus graves, comme celle d e Frank Longdubat, devraient attendre de les soins de Sainte-Mangouste ou de l'infirmerie de Poudlard. Mais ils soignaient tout ce qu'ils pouvaient soigner. Malgré la vitesse à laquelle le Leaky Lady volait dans le ciel, la le voyage jusqu'en Ecosse allait bien encore prendre une heure – et une heure était bonne à prendre.
Des pas lui firent jeter un coup d'œil par dessus son épaule et Sirius sourit. Soit Arthur n'avait pas entendu, soit il ne voulait pas quitter la route des yeux. Sirius alla jusqu'à lui et dit doucement : « Je vais prendre la barre pendant quelques minutes »
« Quoi ? » L'attention d'Arthur était tout entière au contrôle du Leaky Lady et visiblement, il ne faisait attention à rien d'autres.
« Retournez-vous » Il sourit en poussant Arthur.
Bill attendait.
Sirius se détourna pour permettre au vieil homme et à son fils de se retrouver. Très poliment, il prétendit ne pas voir les larmes qui ruisselaient sur leurs deux visages. Il pouvait maintenant entendre leurs voix tranquilles et heureuses. Sans même y réfléchir, Sirius leva un bras et libéra ses cheveux. Généralement, il ne prenait pas la peine de les attacher sauf dans les moments où il savait qu'il ne pouvait de permettre d'être distrait par des cheveux dans ses yeux. Aujourd'hui, il avait pensé que c'était un jour de ce type.
Il secoua la tête. Tôt ou tard, il devrait penser à ce qu'il venait de faire. Mais pas maintenant. Il n'était pas encore prêt.
Pendant un long moment, il se tint immobile, laissant le vent s'engouffrer dans ses robes et ses cheveux alors qu'il contemplait la noirceur du petit matin. L'aurore allait bientôt s'imposer, juste quand ils allaient arriver à Poudlard. Et c'était bien. Sirius savoura ce court moment de paix et de liberté. Ça n'allait pas durer, il le savait. Mais pour l'instant, il se détendait. Il pouvait être libre. Peut-être pour la dernière fois.
Arthur parla juste au bon moment pour sortir Sirius de ses pensées qui s'assombrissaient.
« Merci », dit-il très doucement.
L'Auror sourit. « Je m'en vais, je vous laisse discuter »
« Vous n'êtes pas obligé » commença Bill mais Sirius secoua la tête.
« Ça ne me dérange pas » répondit-il et il partit du pont. En passant devant l'échelle coupée qui menait en bas, des bribes de conversations joyeuses vinrent jusqu'à lui mais Sirius résista à l'envie de descendre et de partager la victoire. Il savait que les autres l'accueilleraient bien mais il ne voulait pas devoir faire face aux inévitables réactions. Il ne voulait pas avoir à répondre aux questions. Pas tant qu'il n'aurait pas lui-même les réponses.
Sirius soupira et avança jusqu'à la poupe. Ses pas résonnaient calmement sur le pont de bois durci. Quand il atteint l'arrière du Lucky Lady, il attrapa le bastingage et se pencha en avant, goûtant le vent qu'ils créaient en se déplaçant. Le vent ne posait pas de question. Il ne voulait pas de réponse. Silencieux et puissant, il lui donnait un autre moment de paix. Mais le calme ne pouvait pas durer.
Il avait affronté Voldemort.
L'idée était suffisante pour le faire frissonner mais pourtant Sirius se sentait curieusement en paix avec ce qu'il avait fait. De retour à Azkaban, il avait fait un choix conscient – non, il n'avait pas examiné toutes les possibilités ou toutes les conséquences mais il les connaissait tout autant quand il avait choisi. Il avait décidé de dépasser ce tournant et de s'opposer au plus dangereux mage noir de toute l'histoire. S'était-il attendu à mourir ? Même lui l'ignorait. A ce moment là, il avait seulement su que quelqu'un devait le faire. Alors il l'avait fait.
Et le fait qu'il soit toujours en vit vie le surprenait lui-même. Sirius ferma les yeux et se souvint. Il avait presque pu sentir les mouvements de Voldemort. Il avait presque pu prédire ce qu'il allait faire. C'était comme s'il avait vu au travers des yeux de Voldemort jusque assez longtemps pour savoir quel sort il allait lancer. Une partie au plus profond de lui, au plus profond de son instinct, avait su.
C'est alors qu'il s'était opposé directement à la volonté du Seigneur des Ténèbres et il avait aussi survécu à cela. Que ce serait-il passé si Kingsley et les autres ne le avaient pas assommés l'un et l'autre ? Sirius n'en avait rien mais il savait qu'il s'était dressé devant l'horreur qui hantait ses cauchemars et qu'il n'avait pas failli. Il ne s'était pas brisé, il n'avait pas hésité. D'une certaine façon, il avait découvert les profondeurs d'une force et d'une puissance qu'il n'avait jamais auparavant utilisées consciemment. Et c'était cela qui l'avait sauvé. Rétrospectivement, Sirius supposait que la force dont il s'était servi était la même que celle qui lui avait permis de survivre à Azkaban, mais cela lui semblait en même temps différent.
Quelque chose avait changé. Il n'était pas sûr de avoir quoi mais quelque chose en lui avait changé.
C'était effrayant de penser à cela et difficile à appréhender. Mais il avait affronté Voldemort et il avait survécu. Et quelque chose en Sirius lui disait qu'il aurait à le faire à nouveau.
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Une véritable foule attendait le Leaky Lady quand il se posa doucement sur le lac de Poudlard. Alors qu'il s'arrêtait progressivement contre le quai, les sorcières et sorciers réunis hurlèrent des hourras gigantesques. De étincelles jaillirent de nombreuses baguettes pour leur souhaiter la bienvenue. Un oh ! collectif s'éleva de la multitude lorsque la coque du bateau toucha le sol. Sur le pont, Arthur et Bill Weasley riaient comme des fous : Dès dès qu'ils les aperçurent, une horde de cheveux roux au premier rang de la foule hurla des cris de joie encore plus puissants. L'assemblée répondit immédiatement et hurla encore plus fort, et tout le monde sembla oublier l'unique spectateur qui restait caché à l'arrière du Leaky Lady.
Sirius regardait silencieux la foule qui saluait et acclamait. Il reconnaissait de nombreuses faces ; au premier rang, il y avait Albus Dumbledore et son nouveau vice-ministre de la magie, Arabella Figg. A sa droite, on trouvait les trois Potter, Remus Lupin et Peter Pettigrow. Il y avait aussi les familles de prisonniers libérés et différents membres de l'équipe de Poudlard ainsi que de nombreux étudiants. Dumbledore avait réussi à les assembler malgré qu'on soit aux premières heures du jour. Mais rare auraient été ceux qui auraient voulu rater l'occasion de voir leur famille réunie après tant de temps.
Au moins la moitié des Aurors présents avaient dû se porter volontaire. Sirius le savait. C'était une occasion historique et une des rares vraies victoires de leur camp.
La Gazette du Sorcier était là aussi, bien sûr. Dumbledore n'aurait jamais pu priver la presse d'une telle occasion d'émerveillement. Sirius compta au moins sept reporters différents dans la foule, prenant des photos de loin, respectueux, dieu merci de l'attente des familles. Et ceci expliquait la présence des Aurors. C'était un moment pour les familles par pour le unes de journaux. Les reporters auraient suffisamment de temps plus tard.
Un cri encore plus impressionnant s'éleva lorsque Frank et Alice Sirius conduisirent les prisonniers sur la passerelle. Un garçon aux cheveux bruns accourut immédiatement au devant d'un père qu'il n'avait pas vu depuis six mois avec une joie évidente. Sirius sourit lorsque Frank mit son bras valide sur les épaules de Neville alors qu'Alice continuait de le soutenir de l'autre coté. Le même type de scène se répéta pour chaque prisonnier qui retrouva sa famille. Quand Bill apparut, finalement, au coté de son père, leur immense famille se précipita sur eux.
En voyantVoir des larmes couler sur le visage de Molly Weasley, bien qu'elle ne soit qu'une cousine éloignée qu'il ne connaissait pas vraiment, contribua à alléger le cœur de Sirius. Ils avaient tenté l'impossible et ils avaient réussi.
« Tu descends, Sirius ? » demanda Oscar Whitenack.
« Dans un moment », répondit-il calmement. « Vas-y ne m'attends pas »
« Tu es sûr ? »
Sans regarder Oscar, Sirius sentait son regard brûlant sur son dos avec quelque chose proche de la crainte. Le jeune Auror essayait vaillamment de garder une voix normale mais Sirius ressentait la différence de sa voix.
« Oui. J'ai besoin de temps pour réfléchir ».
« D'accord. » Oscar hésita un moment puis Sirius entendit ses pas qui s'éloignaient lentement. Moins de deux minutes plus tard, les Aurors victorieux s'avancèrent sur la passerelle et la foule les acclama une nouvelle fois. Ils furent immédiatement le centre d'attention des sorciers et sorcières se regroupèrent autour d'eux, leur frappant le dos avec enthousiasme et exprimant leur gratitude éternelle. Ils étaient les héros du jour, aussi peu nombreux que fiers et ils acceptèrent les remerciements avec des sourires fatigués mais heureux. Lentement, cependant, ils se séparèrent, se noyant dans la foule, sans doute pour raconter leurs exploits et saluer leur propre famille.
Mais Sirius restait, immobile et silencieux, à l'abri de la superstructure du Leaky Lady. Le soleil se levait rapidement dans son dos, inondant Sirius dans l'ombre, mais il ne bougeait pas. Il vit Hestia Jones approcher avec les Potter. Elle parlait tranquillement avec James. Il sourit légèrement en constatant le nouveau respect de son ancienne instructrice ; Même si sa personnalité et celle de Jones ne partageaient que peu de choses, elle avait montré à Azkaban qu'elle était puissante et efficace. Sirius ne pouvait qu'apprécier cela.
Alors que Jones parlait, Sirius regarda les yeux de James qui courraient sur les lignes du Leaky Lady, le cherchant, mais Sirius ne se montra pas. Il se sentait curieusement détaché de la célébration qui continuait sur la prairie. Même q'il se réjouissait de leur victoire – comment aurait-il pu en être autrement alors que c'était son plan qui les avait menés à la victoire ?- il continuait à redouter les questions inévitables et le réponses qu'il serait obligé de forger. Sirius souhaitait plus ou moins pouvoir simplement transplaner loin d'ici. Mais même si cela avait été possible sur les terres de Poudlard, ça n'aurait rien changé à ses problèmes. Il aurait dû les affronter un jour ou l'autre.
Sirius soupira. Il pensa qu'il était temps pour lui d'arrêter de se cacher - Une chose pour laquelle il n'avait jamais été très doué – et d'affronter le monde. Même s'il n'en avait pas envie. Redressant ses épaules, l'Auror alla de l'avant, vers l'unique passage vers la terre ferme.
Lorsque Sirius fit on apparition sur la passerelle qu'avait empruntée le prisonniers, un "chut" courut sur la foule. Son arrivée ne déclencha pas d'acclamation, non. Il entendit les murmures s'élever dès qu'il posa un pied sur la passerelle. A chaque passe, les murmures se firent plus sonores et plus insistants. Tous les yeux étaient sur lui. Des voix parvenaient jusqu'à ses oreilles.
Sirius Black.
Vou-Savez-Qui ?
Combattu seul
La foule paraissait électrique mais Sirius ne changea pas de pas. Le gens le regardaient, le montraient du doigt, mais ça ne changeait rien pour lui. S'il s'arrêtait, Sirius ne savait pas s'il saurait faire autre chose que ses retourner et s'enfuir. A ce moment précis, s'enfuir paraissait bien plus facile que de faire face à cette pression soudaine qu'il n'avait pas demandée. Un pas après l'autre, se répéta-t-il. N'hésite pas. Mais, si son visage n'exprimait rien, ses entrailles étaient gelées. Tout ce qu'il souhaitait c'était qu'on le laisse tranquille.
Un duel.
Le premier depuis Dumbledore à l'avoir affronté
Toujours vivant
Ses pieds touchèrent le sol et des flashs l'assaillirent. Immédiatement, Sirius alla vers la droite, clignant des yeux face à la soudaine luminosité, vers ses amis. D'eux tous, seuls Remus et Dumbledore n'avaient pas l'air surpris. James cachait bien son choix émoi mais ses yeux noisette étaient plus grands que d'habitude et ses traits étaient presque livides. Au moment où Sirius atteint ses amis, les conversations autour de lui explosèrent une nouvelle fois.
« Bienvenu à la maison, Sirius », dit doucement Dumbledore. « Tant de choses se sont passées depuis que vous êtes parti. »
Sirius le regarda avec curiosité mais James ne lui laissa pas une seule chance de parler. Il lui prit la main et, très vite, l'étreignit stout entier.
«Qu'est-ce que je suis content que tu sois vivant, vieux ! »
« Merci »
Les yeux de Peter restèrent sur lui quand ils se séparèrent. « J'ai toujours su que tu étais cinglé, Patmol, mais putain » Sa voix s'étrangla légèrement. « Mais j'aurais eu le courage de faire ça ! »'
« Tu t'es vraiment battu avec Voldemort ? » - demanda soudain Harry, d'à coté de sa mère.
« Harry », commença Lily d'un ton menaçant mais Sirius l'interrompit.
« Laisse, c'est pas grave », dit-il doucement, regardant son filleul. « Oui. Je l'ai fait ».
« Pourquoi ? » demanda Harry, posant sans le savoir la question qui brûlait la langue de tous les adultes. Sirius hésita un moment et sentit ses yeux fixer un point distant à l'horizon. Le soleil se levait, brillant, la journée allait être magnifique.
« Parce que quelqu'un devait le faire »
OOO
Des heures plus tard, après tous les débriefings et l'analyse de toutes les actions, cinq hommes se réunirent dans une salle de conférence secrète en dessous des locaux du Ministère de la magie. Les quatre plus jeunes s'assirent en silence, résistant à l'envie d''échanger des regards curieux et attendant que Dumbledore parle. Après avoir longuement étudié le quatuor par dessus les montures de ses lunettes en demi-lune, le sorcier le plus âgé commença à parler ; :
« Je suis sûre que vous vous demandez tous pourquoi je vous ai demandé à tous les quatre d'être ici cet après-midi », commença-t-il. « En fait, je ne doute pas que chacun de vous ait compris que votre présence ici est liée aux évènements extraordinaires qui se sont enchaînés les douze dernières heures. En vérité, vous êtes là à cause de ce qui s'est passé. Et de ce qui va se passer. »
Sirius était assis, calme, aux cotés de ses trois amis. Il savait que certaines de ces paroles s'adressaient à lui. Il ne voyait pas encore comment elles pouvaient s'appliquer à Remus ou Peter. Dumbledore continua :
« La nuit dernière, trois choses surprenantes se sont déroulées. D'abord, vous le savez tous, Sirius a affronté Lord Voldemort et a survécu. Je n'ai pas besoin de vous dire combien cela est important.
Ensuite, et presque au même moment, Sybil Trelawney a fait sa deuxième vraie prophétie, annonçant la possible défaite du Seigneur des Ténèbres. » Les yeux bleus se fixèrent sur lui sans autre avertissement. « Je pense, Sirius, que cette prophétie vous concerne directement. Remus y a assisté aux dernières heures de la nuit, et il a eu la gentillesse d'enregistrer son souvenir dans une Pensine. Avant que je passe au troisième évènement, je voudrais que vous l'écoutiez ».
Sans un mot, Remus tendit le bras et remua le liquide argenté de la Pensine avec sa baguette. Après un moment, une silhouette familière, avec de grands yeux, apparut du profond de la Pensine, tournant doucement et parlant avec une voix éraillée irréelle.
« Le choix a été fait. Le Seigneur des Ténèbres va affronter son propre poison. La puissance de ce dernier échappe aux Ténèbres. Mais il a choisi et comprit. Et ceci amènera la fin. Une fin marquée par la douleur, le sang et le destin. Lui seul choisira de rester. C'est abandonné qu'il périra et que les Ténèbres s'installeront. Le monde a changé et, ce soir, le poison du Seigneur des Ténèbres a été désigné. Le choix a été fait. »
Sirius eut l'impression de manquer d'air. Remus enleva sa baguette et Trelawney rentra dans la Pensine. Il cligna des yeux pour s'éclaircir les idées mais les mots continuèrent à tourner dans sa tête, même quand tout le monde à la table s'enfonça dans le silence et lutta pour ne pas le dévisager. A Azkaban, Sirius avait agi en sachant que quelqu'un devait faire quelque chose. Il avait choisi mais pas dans ce sens là. Ou se trompait-il ? Les paroles qu'avait prononcées Dumbledore deux mois auparavant lui revinrent en mémoire. Un d'eux avait directement et ouvertement affronté Voldemort et avait survécu.
Et maintenant, il l'avait fait deux fois.
Le silence devenait insupportable mais il savait que James et Remus, au moins, devaient penser à la même chose que lui. Remus finit par tendre la main et serrer son épaule – un geste de soutien qui venait droit du cœur. Sirius réussit à sourire à ses amis. Dans quels draps suis-je allé me fourré fourrer ? - se demanda-t-il, désarmé, au même moment. Tout ceci ne peut être vrai. Pourtant, la voix de sa conscience s'éleva, très gentille au vu des circonstances. Tu as choisi, se rappela-t-il à lui-même. Tu peux te mentir autant que tu veux mais tu avais compris. Ce fut Dumbledore qui finalement sauva Sirius de son monologue intérieur.
« Enfin, et c'est la raison pour laquelle vous êtes ici tous les quatre, il y a la vision que j'ai eu la nuit dernière. Comme Remus le sait déjà, un accident dans ma jeunesse m'a conféré des pouvoirs inhabituels. Mes visions sont rarement aussi claires que celle-ci cependant, et c'est la raison pour laquelle je veux la partager avec vous.
Je vous ai vu tous les quatre, côte à côte, devant un ciel d'orage. Vous étiez seuls mais ce qui était important c'était que vous soyez ensemble. Je ne sais pas ce que vous affrontiez, mais je sais que à ce moment-là, tout dépendait de vous quatre, de vos force et de vos faiblesses, et surtout, de votre amitié. A ce moment-là, vous étiez le dernier rempart. »
Prochain chapitre: "L'innocence sauvée" où les conséquences du raid d'Azkaban se révèlent plus compliquées que ce que Dumbledore a imagine...
Mais y'a Julia... moi, j'adore Julia (Fénice) !
Remarque de la traductrice : j'ai un tout petit peu repris le texte de la prophétie. Juste pour que ça soit un peu plus clair...
