Auteur: Kaory/Johanna
Mail:
Origine: Gundam Wings
Genre : AU, yaoi, OOC
Disclamer : Ils ne sont pas à moi… Dommage.
Couples : aucun dans ce chapitre
Remarque : Fini les vacances, snif, c'était bien… (Soupir). Vivement Noël !
Bonne lecture !
LES FEUX DU DESIR4/42
Wufei était furieux.
Leur voiture était immobilisée depuis plus d'une demi-heure. Impossible de traverser le carrefour tant la circulation sur Regent Street était dense. Leur hôtel n'était qu'à quelques pas de là. A pied, ils y seraient déjà.
-Je déteste cette ville ! S'écria-t-il. Par rapport à St Petersbourg les rues sont étroites et toujours encombrées. Et les gens ne sont jamais pressés.
Heero ne jugea pas nécessaire de lui rappeler que c'était lui précisément qui avait voulu rester à Londres. Il garda le silence, regardant par la vitre le spectacle de la rue.
Qu'espérait-il ?
C'est à peine s'il lui avait adressé la parole tandis qu'ils regagnaient la capitale. Bien sûr, avant de quitter la propriété de la duchesse, il n'avait pas mâché ses mots.
Wufei frémit en se remémorant la colère de son frère. Il ne l'avait pas battu, mais il aurait presque souhaité qu'il le fasse, pour ne pas avoir à endurer son mépris.
Quelle humiliation !
-Ce que tu fais au lit et avec qui tu couches, cela ne me regarde pas, avait-il dit après l'avoir traité d'irresponsable. Wufei détestait lorsqu'il prenait son air suffisant… Il avait la sensation qu'il le méprisait, même si ce n'était pas le cas… Tu es aussi libre que moi, continua t-il. Si je suis venu, ce n'est pas à cause de ton inconduite, tu le sais, n'est-ce pas Wu ? Je suis venu parce que tu as eu l'audace de t'opposer à la volonté de grand-mère.
-Mais n'était-ce pas absurde de me renvoyer en Russie pour une histoire aussi insignifiante ?
-Tais-toi ? Ce qui est une histoire insignifiante à tes yeux ne l'est pas pour les anglais. Nous ne sommes pas en Russie.
-En effet ! En Russie, Tante Une surveille mes moindres faits et gestes. Je n'ai aucune liberté là-bas.
-Dans ce cas, je ferais bien de te confier aux bons soins d'une femme, tu n'auras plus tante Une sur le dos.
-Heero, non ! Tu sais bien que les onnas ne m'attirent pas assez pour me marier avec l'une d'entre elles !
Il n'avait pas daigné en dire d'avantage, mais sa décision était prise. Pourtant, cette menace ne l'inquiéta pas. Wufei s'attendait à un châtiment bien pire pour l'avoir dérangé et puis le temps de rentrer en Russie il avait une chance de faire changer son frère d'avis. Il lui assena le coup de grâce juste avant de le quitter.
-Tu ferais mieux d'espérer que ce voyage inutile jusqu'en Angleterre n'ait pas gâché mes propres projets de mariage ! S'écria-t-il. Sinon, tu peux être sûr que la femme que je te trouverai sera loin de te plaire, comme Dorothy par exemple.
Les quatre jours suivants, chez la duchesse, il avait été d'une humeur charmante. Cependant, Wufei ne parvenait pas à oublier le ton implacable de son frère. Impossible de se rassurer en décrétant que Heero s'était laissé emporter par la colère. Une femme, ce n'était pas si grave, tant qu'elle lui laisse sa liberté et ferme les yeux sur ses escapades. Il pourrait même ainsi échapper enfin à l'autorité vigilante de tante Une.
Mais épouser Dorothy !
Ca jamais !
Elle est pire qu'un homme ! Cette sangsue exigera fidélité et obéissance et n'hésitera pas à le faire espionner par les domestiques, bref à user de cruauté pour le soumettre à sa loi comme un animal de compagnie.
Cette perspective le terrorisait.
Et c'était exactement ce à quoi son frère avait fait allusion.
Il n'avait jamais, jusqu'alors eu à subir les effets de la colère de Heero. Il l'avait vu s'emporter contre les autres, mais avec lui, il avait toujours été indulgent et affectueux. Ce qui montrait à quel point il l'avait exaspéré. Sa fureur était prévisible : il savait qu'il avait dépassé les bornes en désobéissant à la duchesse. Le silence glacial de Heero pendant le voyage signifiait qu'il ne lui avait pas pardonné.
Ce silence était d'autant plus insupportable qu'ils étaient seuls dans la voiture. La douzaine de domestiques qui accompagnaient toujours les princes dans leurs déplacements, voyageaient dans d'autres voitures. Huit cosaques escortaient également les princes dans chacun de leur déplacement hors des frontières russes. Les longues moustaches, les uniformes, les toques de fourrure et les armes de ces gardes du corps éveillaient une certaine curiosité chez les anglais mais leur aspect redoutable décourageait les importuns.
Oh, si seulement la voiture avançait !
Puisqu'il fallait rentrer en Russie, autant que ce soit le plus vite possible.
-Ne peux-tu pas ordonner à tes cavaliers de nous ouvrir un chemin à travers cette foule ? S'enquit-il : Une demi-heure pour traverser un carrefour, qu'elle idiotie !
-Rien ne presse, répondit Heero sans le regarder. Nous n'appareillons que demain et ce soir nous restons en ville. De plus, le Tsar qui rend visite à la reine d'Angleterre cet été, n'apprécierait que moyennement ce genre de scandale.
Cet avertissement indirect accrut son énervement.
Quelle poisse que le Tsar Nicolas soit en Angleterre !
Wufei avait pensé sortir ce soir et profiter de sa dernière soirée de libert
-Mais Heero, on étouffe dans cette voiture ! On n'a pas bougé depuis…
-Même pas cinq minutes, interrompit-il avec sévérité. Cesse de te plaindre.
-Wufei lui jeta un regard noir. Heero se mit à rire soudain de ce qu'il voyait par la vitre. L'indifférence de son frère exaspéra Wufei.
-Je suis heureux de voir que tu parviens à tromper ton ennui, lança-t-il, sarcastique.
Comme il ne répondait pas, il ajouta :
-Qu'y a-t-il de si amusant ?
-Une drôle de fille qui remet vertement à sa place un admirateur trop entreprenant. Elle à du caractère.
L'incident intriguait Heero sans qu'il ne sût pourquoi. L'inconnue avait une silhouette agréable emballée dans une vilaine robe noire. Un bref instant, et de trop loin car elle se tenait sur le trottoir opposé, il aperçu son visage. Malgré tout ce maquillage, il avait vu. Une beauté, il ne pouvait décrire ce qu'il voyait. Une peau claire, de grands yeux bien qu'il ne pouvait en définir leur couleur. Cependant quelque chose l'intriguait.
Si elle n'avait pas tenté de frapper son agresseur avec son poing, il ne l'aurait pas remarqué. Assez original d'ailleurs pour une jeune fille d'utiliser ses poings pour se défendre au lieu de la bourse qu'elle porte et cela l'amusait. Une telle détermination chez une si petite personne ! Depuis quand une femme l'avait-elle amus ?
Cédant à son impulsion, il se pencha à la portière et appela Odin. L'indispensable Odin veillait au confort et à la sécurité de son maître en toute situation, ne posait pas de questions, ne portait aucun jugement et obéissait au pied de la lettre à la moindre exigence de Heero.
Quelques mots chuchotés à l'oreille et Odin s'éloigna. La voiture démarra enfin.
-Mais je rêve ? Dit Wufei qui avait deviné de quelle mission était chargé Odin. Tu vas chercher des prostituées dans la rue maintenant ? Elle doit être particulièrement jolie.
-Plutôt oui, répondit Heero, sans se formaliser du ton sarcastique de son frère. C'est aussi une question de vanité. Disons que j'aime réussi là où les autres échouent.
-Mais une fille de la rue ? Elle est peut-être malade.
-C'est ce que tu me souhaites, n'est ce pas, mon cher frère ? Releva-t-il sèchement.
-En ce moment précis, oui.
Sa rancœur n'arracha à Heero qu'un sourire indifférent.
Pendant ce temps, Odin tentait de se procurer une voiture, tout en gardant un œil sur la jeune femme en noir qui remontait maintenant Regent Street. Il n'y avait aucun fiacre en vue, son anglais n'était pas des meilleurs et son français si maladroit qu'on le comprenait à peine. Cependant l'argent résolvait bien des choses. Après plusieurs tentatives infructueuses, il parvint à convaincre le cocher d'une petite voiture privée de faire faux bond à son maître après lui avoir proposé l'équivalent d'une année de salaires. Le cocher prit sans hésitation le risque de perdre son emploi.
Maintenant, la fille. Impossible de la dépasser car la voie était trop encombrée. Odin ordonna donc au cocher de la suivre aussi vite que possible. Ce dernier s'exécuta tout en se moquant intérieurement des excentricités des riches. Car ce type qui louait une voiture pour marcher à pied était vraisemblablement une riche excentrique. Mais refuser ses services alors qu'on lui offrait une énorme liasse de billets eût été stupide.
Odin rattrapa la fille presque au bout de la rue. Elle venait de s'arrêter sans raison apparente et se tenait au milieu du trottoir, regardant droit devant elle.
-Mademoiselle ?
-Oui ? Fit-elle d'un air distrait, en regardant à peine son interlocuteur.
Parfait. Au moins, elle parlait français.
-Ecoutez-moi un instant, mademoiselle. Mon maître, le prince Alexandrov Yuy, souhaite votre compagnie pour la soirée.
D'ordinaire, à la simple mention du titre de Heero, ce genre de marché se concluait aussitôt. Mais, cette fois, Odin n'obtint pour toutes réponses qu'un méchant regard.
Odin recula soudain horrifié. Cette fille portait la marque du démon, ses yeux étaient violets et en se moment il avait l'impression de brûler sur place. Il n'avait jamais vu cette couleur de sa vie.
Le prince avait-il perdu la raison pour vouloir mettre dans son lit cette fille ?
Odin se ressaisit tout de même en pensant aux moqueries de Sally si elle venait à savoir que lui, Odin avait peur d'une fille à cause des légendes que l'on raconte aux enfants.
De l'autre côté, Duo n'en menait pas large. Il était furieux allait-on le laisser espionner son frère en paix ? A nouveau, un inconnu l'abordait et qui plus est, cette fois-ci, pour lui proposer un emploi. Sans doute avait-on besoin de domestiques supplémentaires pour une réception quelconque.
On recrutait dans la rue maintenant ?
Il n'avait jamais entendu une chose pareille. Enfin, l'inconnu était étranger. Il n'était sans doute pas au courant des usages.
Il fallait se débarrasser de lui tout en évitant l'erreur qu'il avait presque commise avec l'autre passant. Quand on s'habillait en servante, il fallait se comporter en servante. Il devait éviter d'attirer l'attention sur lui si il ne voulait pas être découvert. Bien qu'il doute à présent du bien fondé de son idée, se faisant aborder depuis qu'il avait mis le nez dehors.
Que faire dans une situation pareille ?
Quelle idée aussi de se travestir en servante !
Il aurait peut-être pu être plus discret et passer plus inaperçu en valet qu'en servante. Cette mascarade était ridicule. Si il n'avait pas eu une telle migraine, il aurait sans doute imaginé un meilleur plan. Enfin, il était trop tard maintenant. L'inconnu attendait sa réponse.
A en juger par son costume taillé dans un tissu d'excellente qualité, c'était un domestique très bien payé. Grand, la trentaine, avec des yeux bleus clairs et les cheveux bruns, une jeune fille le qualifierait de séduisant.
Qu'aurait répondu Lucie dans de telles circonstances ?
Sans doute aurait-elle minaudé quelques instants pour rendre son refus plus acceptable. Non, Duo ne voulait pas allez jusque-là.
-Je suis désolée, monsieur, mais je ne recherche pas d'emploi, dit-il puis se retourna pour constater que Quatre venait de traverser la rue.
-Si c'est une question d'argent, le prince est extrêmement généreux.
-Je n'ai pas besoin d'argent.
Odin commençait à s'inquiéter. Le titre de prince l'avait laissée parfaitement indifférente, comme si elle ne se rendait pas compte de l'honneur qui lui était fait. Et voilà qu'elle refusait d'être payée. C'était à peine croyable !
-Dix livres.
Duo le dévisagea, incrédule.
Avait-il perdu la raison pour offrir une somme pareille ?
Ignorait-il à quel taux se louait le personnel à Londres ?
Où alors, il agissait sous l'effet du désespoir.
Il comprenait qu'aucune domestique dans toute l'Angleterre n'aurait hésitée. Pourtant, il n'était pas question d'accepter.
-Je suis désol
-Vingt livres.
-C'est ridicule ! S'écria-t-il, soudain méfiant à l'égard de son interlocuteur. Vous pouvez embaucher une légion de domestiques pour moins que ça. Maintenant, veuillez m'excuser.
Il lui tourna le dos, priant en son for intérieur pour qu'il s'en aille. Odin soupira. Du temps perdu en marchandage inutile puisqu'il y avait eu un malentendu. Une domestique ? Certainement pas. Serait-elle en plus simplette ? Il pensait qu'elle avait compris ce qu'il lui proposait.
-Mademoiselle, pardonnez-moi de ne pas avoir été d'emblé plus clair. Mon maître ne désire pas une domestique. Il vous a aperçue et souhaite passer la soirée en votre compagnie, une soirée pour laquelle vous serez généreusement payée. Dois-je être plus explicite ?
Duo se retourna, rouge de honte et de colère pour cette méprise.
-Non ! Je comprends parfaitement.
Comment faire à présent ? Son envie de lui mettre son poing sur la figure le démangeait atrocement. Non mais c'est une mode de traiter de cette manière les femmes de classe moindre ? Y a –il marqué sur son front « fille de joie » ? Lucie ne se serait pas vexée et aurait sûrement trouvée une répartie.
-Vous me flattez, mais votre proposition ne m'intéresse pas.
-Trente livres.
-Non ! A aucun prix. Laissez-moi tranquille, je vous prie.
-Je suis prêt, m'sieur, si vous voulez monter, fit soudain une autre voix d'homme.
Odin jeta un rapide coup d'œil derrière lui. La voiture se trouvait à quelques pas, le long du trottoir.
Appliquant une main énergique sur la bouche de la jeune femme, il traîna Duo, qui essayait de se débattre, jusque là.
-Une servante qui s'est échappée, expliqua-t-il au cocher qui assistait à la scène, bouche bée. Faites le tour de cette rue. Je vous dirai quand vous arrêter.
Il essayait de maintenir la jeune fille mais elle avait plus de force qu'il ne se l'était imaginé.
-Echappée ? Mais, m'sieur, si elle ne veut pas travailler pour vous, c'est son affaire, vous ne pouvez pas l'obliger…
Quelques billets de banque glissés à nouveau dans sa main modifièrent son attitude.
-A votre service.
Le cri de rage de Duo mourut dans sa gorge. Odin l'avait plaqué contre le siège et l'immobilisait douloureusement. D'un geste prompt, il lui lia les mains derrière le dos, tandis que la voiture s'ébranlait. Tout s'était passé si vite que personne n'avait remarqué l'enlèvement.
Duo se débattait toujours, ivre de rage. Odin lui arracha son chapeau et le bâillonna d'un mouchoir, l'obligeant à rester immobile sur la banquette. Il pouvait à peine bouger les jambes et de toute façon, encore sous le coup de la surprise, il ne parvenait pas à imaginer le moyen de se dégager surtout qu'il avait perdu la bourse qui contenait le seule chose pouvant l'aider : son couteau.
Les vitres des portières ! Il faisait sombre dans la voiture fermée mais si un passant s'en approchait, il verrait facilement ce qui se passait à l'intérieur. Odin jeta son manteau sur Duo.
A moitié étouffé, ce dernier fulminait.
Cet individu devait être fou.
Traiter lord Duo Maxwell comme une vulgaire marchandise ?
Quel culot !
Lorsqu'il lui révèlerait sa véritable identité il serait bien obligé de lui rendre sa liberté. Il ne pouvait pas le séquestrer indéfiniment !
La voix de l'inconnu lui parvint, assourdie, à travers l'épais tissu du manteau.
-Navré, ma mignonne, mais vous ne m'avez pas laissé le choix. Je dois obéir aux ordres du prince. Il n'a pas imaginé un seul instant que vous refuseriez sa proposition. Les plus belles femmes de Russie se battent pour gagner ses faveurs. Vous comprendrez pourquoi quand vous le verrez.
Duo aurait eu plaisir à lui répondre que peu lui importait ce genre d'honneur. Et cela lui était bien égal que le prince soit le plus bel homme du monde. Il était un homme pas une femme ! Quand bien même qu'il aurait été une femme, il ne changerait pas d'avis pour autant. A entendre cet idiot, il devait lui être reconnaissant de l'avoir enlevé. Personne n'avait à subir ce genre de chose.
La voiture s'arrêta. C'était le moment de s'échapper à ce fou. Maintenant ou jamais. Il tenta de rouler sur lui-même. En vain. Le manteau l'enveloppait comme un sac, empêchant tout mouvement. L'homme le souleva dans ses bras, sans effort, et sortit de la voiture. Où pouvaient-il bien être à présent ? Le manteau recouvrait son visage : il ne voyait rien.
Quelques instants plus tard, une odeur de nourriture lui chatouilla les narines. Une cuisine ? Ils avaient sans doute emprunté une entrée de service. Tant mieux. Cela signifiait qu'il n'était pas fier de sa conduite et qu'il préférait que son maître n'en apprît rien. N'avait-il pas dit que ce prince Heero n'avait pas envisagé qu'il refuserait sa proposition ? Un prince n'aurait jamais recours à de telle lâcheté pour posséder une femme. Réflexion faite, il était inutile de dévoiler son sexe qui lui permettra de se faire relâcher car il prince voulait d'une femme et non d'un homme. Quelle serait sa réaction en l'apprenant ?
Maintenant ils montaient un escalier interminable. A chaque marche, le genou de son ravisseur lui heurtait les reins. Où était-il ? Ils avaient roulé quelques minutes à peine, le temps qu'il fallait pour rentrer chez lui. Se trouvait-il près de Cavendish Square ? Quelle ironie du sort ! Mais non, il n'y avait pas de prince dans le voisinage. A moins que ce « prince » n'existe pas ? Peut-être était-il aux mains d'un bandit qui enlevait des femmes en inventant des histoires pour mieux les séduire ? Il sera surpris alors. Il vaudrait mieux pour lui de ne pas dévoiler son sexe pour l'instant, ce domestique serait capable de l'éliminer pour cette erreur.
Il entendit soudain l'étranger dire quelques mots dans une langue inconnue. La plupart des langues d'Europe lui étaient pourtant familières. Une femme lui répondit… Russe, ils parlaient russe ! N'avait-il pas mentionné la Russie ? C'était donc des russes, des barbares du nord. Voilà pourquoi l'inconnu avait parlé d'un prince. Toute l'aristocratie russe portait des titres ronflants.
Une porte s'ouvrit. Quelques marches encore et on le posa à terre. L'inconnu retira le manteau qui enveloppait Duo et le libéra de ses liens. Ivre de rage, il s'apprêtait à donner libre cours à sa fureur. Tout près de lui, l'étranger le dévisageait avec une curieuse attention. Quelque peu surpris, Duo se calma un peu, aurait-il tout découvert ?
« Calme-toi Duo, ce ne sont que des barbares »
-Nous ne sommes pas des barbares, dit-il en français.
-Vous parlez l'anglais ?
-Je m'appelle Odin Lowe et oui je connais un peu l'anglais. Je connais le mot barbare. Vous autres, les anglais, m'avez déjà appelé ainsi. Qu'avez-vous dit d'autre ?
-Peu importe. Je me parlais à moi-même. Ce n'est pas à vous que je m'adressais.
Odin continua à le fixer rendant Duo de plus en plus mal à l'aise. Odin soupira et lui dit :
-Vous avez un sein qui descend.
Duo rouge de honte vérifia et constata qu'effectivement son sein qui était arrivé au niveau de son ventre. Il était découvert.
-Ok, vous avez découvert la supercherie. Je ne suis pas une fille mais un garçon, dit-il en découvrant son torse plat.
-Vous êtes un travesti ? demanda Odin perplexe.
-Non ! Je n'ai pas pour habitude de me travestir mais j'ai de bonne raisons pour m'être déguisé qui ne vous regarde pas d'ailleurs, répondit Duo qui ne savait plus où se mettre. Si son entourage venait à l'appendre, il ne donnait pas chère de sa réputation et du déshonneur qui tomberait sur sa famille.
Odin, lui, était indécis.
Devait-il le libérer ?
Le tuer ?
Ou bien laisser le prince en décider ?
Il connaissait les penchant du prince pour les garçons. Peut-être est ce ça qui avait attiré le regard du prince ? Il avait peut-être vu le garçon dans ce déguisement.
Il réfléchit à une solution puis haussa les épaules.
-Qu'importe. Le prince aime aussi les garçons.
Duo en resta bouche bée de stupéfaction.
-Mais pas moi ! s'écria Duo qui n'en croyait pas ses oreilles, vous ne pouvez pas m'obliger à coucher avec un…Un… HOMME ! Je ne suis pas homosexuel ! J'exige de voir votre prince, je suis sur qu'il comprendra certainement mieux que vous et me relâchera.
-Il ne sera pas ici avant ce soir.
-Allez le chercher ! Cria-t-il, à bout de nerfs.
Il secoua la tête.
-Je vais bientôt perdre patience, monsieur Lowe reprit il d'un ton menaçant, compte tenu des circonstances. Vous m'avez insulté, kidnappé et, comme vous pouvez le constater, je conserve encore mon calme. Je ne suis pas une mauviette qui s'effondre au premier coup dur, mais j'ai atteint les limites de ce que je peux supporter. Sachez que je ne suis pas à vendre ! La rançon d'un roi n'y changerait rien. Même pour… Coucher avec un homme même si c'est un prince ou un roi. Maintenant cela suffit, rendez-moi ma liberté.
-Vous êtes têtu mais c'est sans importance. Vous resterez ici. Et je vous déconseille de crier, sinon les deux gardes devant cette porte viendront vous faire taire. Ce serait déplaisant pour vous et tout à fait inutile. Je vous donne quelques heures pour réfléchir.
Pour appuyer ses dires, il ouvrit la porte et Duo aperçut deux soldats en uniforme qui montraient la grande, l'air menaçant, armés chacun d'un long sabre.
C'est incroyable !
Tous les habitants de cette maison étaient-ils donc complices de crime ?
Il ne lui restait plus qu'un seul espoir : le prince.
A suivre…
Cette fic comporte 42 chapitres, eh oui elle est longue alors patience. J'essaierai de publier au moins un chapitre par semaine alors ne me demandez plus de publier plus vite que je ne le fais actuellement.
Bye bye !
