ceci devait être un one shot mais finalement ce sera une fic en deux chapitres
c'est un slash (homophobes vous n'êtes pas les bienvenues) Harry/ Severus
La chanson est "Take me away" d'Avril Lavigne.
Resumé Que se passe t'il lorsque cinq ans aprés le départ d'Harry du monde sorcier ce dernier revoit fortuitement Severus? Les sentiments ressurgissent mais arriveront-ils à depasser leurs incompris?!
I cannot find a way to describe it
Je ne peux pas trouver une façon de décrire ça.
J'étais là, presque par hasard, un simple concours de circonstances, je ne pensais à rien en particulier, laissant mon esprit vagabonder ou bon lui semblait. Et puis j'ai croisé ton regard, je croyais que c'était une illusion, une de plus, que pouvais tu faire ici ? Ensuite j'ai réalisé que c'était bien toi, je n'étais pas prêt à te revoir, j'étais encore trop fragile. J'avais imaginé mille fois dans ma tête cette entrevue, mais la vie en avait décidé autrement en te mettant à nouveau sur mon chemin.
Tu t'es avancé vers moi, tu étais différent de celui que j'avais connu mais je ne savais pas encore si j'allais apprécier ce nouveau toi.
« Severus : Monsieur Harry Potter, vous êtes bien la dernière personne que je pensais croiser ici ! »
It's there inside, all I do is hide
C'est à l'intérieur, tout ce que je fais ce n'est que me cacher.
Tu avais repris ton ton de professeur, celui qui faisait pleurer toutes les premières années de Poufsouffle.
Tu utilisais ce vouvoiement que je détestai, afin de me garder à distance.
« Harry : Si cela vous rassure, je ne pensais pas vous voir ici non plus ! »
Un verre de champagne à la main, ce costume noir qui mettait en valeur ta silhouette élancée et cette chemise blanche qui faisait ressortir ton teint pâle, tu étais parfait.
I wish that it would just go away
J'aimerai seulement que ça s'arrête.
Et puis il est arrivé, il semblait trop proche de toi, même si tu essayais de maintenir une distance respectable entre vous deux. Je n'étais pas bête, j'ai bien vu la tête qu'il a fait lorsque tu me l'as présenté comme étant un simple ami.
Il avait une belle prestance, la parole facile et un look californien, en somme un garçon charmant, mais il était loin d'être fait pour toi. A l'époque t'en rendais tu compte ?
Le jeune homme était l'un des responsables de cette exposition sur Matisse au Musée d'Art Moderne de New York. Comment l'avais tu rencontré ? Pourquoi le désirais tu ? Que voyait il en toi ?
Certainement la même chose que moi ! Il a du tomber sous ton charme, il a apprécié ton sourire sarcastique.
Je le haïssais, lui pouvait te toucher, te dire qu'il t'aimait, alors que pour le moment j'étais condamné à me taire. Comment aurais je pu croire à cet instant à la réciprocité de nos sentiments ? Notre relation avait toujours été un étrange mélange de haine, de respect, de désir, d'incompréhension et encore d'autres choses que je n'arrive toujours pas à saisir.
Lors de ma dernière année à Poudlard, nous avons été obligé de nous rapprocher, préparant ensemble la chute de Voldemort. Tu m'avais alors appris à maîtriser certains sorts complexes de magie noire me poussant toujours au delà de mes limites, tu croyais autant en moi que Dumbledore.
What would you do?
Que ferais tu ?
Tu me présentas à ton amant Greg, comme un ancien élève de ton lycée Londonien. Il ne savait pas que tu étais un sorcier, tu lui avais raconté que tu enseignais dans une école de la capitale anglaise, qui avait été malheureusement détruite lors de la série d'attentats non expliquée, qui avait touché la ville cinq ans auparavant.
Votre relation était déjà mal partie, si tu lui mentais si ouvertement. Je respirais mieux en pensant cela.
Ton compagnon se chargeait tout seul de la conversation, alors que je luttais pour me soustraire à ton regard envoûtant. Lassé par notre manque évident de bonne volonté, il nous laissa seuls, non sans avoir marqué une dernière fois son territoire, en t'embrassant avec passion. Tu l'as rapidement repoussé détestant ces marques d'affection en public. A ton regard, je savais que tu lui ferai payer cette « bravuria ».
Nous avons longuement déambulé entre les toiles, parlant peu et savourant la présence réconfortante de l'autre. Alors que j'étais plongé dans mes pensées, ta main frôla légèrement la mienne, provoquant chez moi un tressaillement. Etait-ce volontaire ?
Au bout d'une heure, tandis que la foule commençait à s'amasser dans la salle, je décidai à regret de partir, ayant de la route à faire avant d'arriver chez moi. Tu compris rapidement mon intention et tu proposas de me raccompagner jusqu'à ma voiture.
Jamais auparavant tu n'aurais fait une telle chose, tu avais bel et bien changé. Te débarrassant de ta carapace en même temps que tu perdais la marque des ténèbres.
All the pain I thought I knew
Toutes les douleurs que je pensais connaîtreSur le chemin du parking, tu as voulu savoir ou je vivais à présent, j'ai refusé de te le dire. Pour quelle raison ? Je n'en savais rien, certainement la peur de m'attacher inutilement à toi. Je t'ai juste laissé le numéro de mon portable au cas ou, mais je ne croyais pas que tu chercherais à reprendre contact avec moi, même si cette soirée avait été agréable.
Alors que je cherchais mes clés, le vent se leva, me voyant frissonner, tu t'interposa entre cet air glacé et moi. Je t'ai alors adressé un rapide sourire avant de pénétrer dans ma voiture.
Pendant que je m'éloignais, je jetais un rapide coup d'œil dans le rétroviseur devinant ta silhouette immobile dans la nuit noire et fraîche.
All my thoughts lead back to you
Toutes ces pensées me ramènent à toiDans les nuits suivant notre rencontre fortuite, je ne cessai de rêver de toi, me rappelant sans arrêt ta façon si particulière de marcher, l'éclat de tes yeux, ou bien encore le rictus que tu affichais si souvent pendant mes années à Poudlard. Et comme pour m'enfoncer un peu plus je te revoyais entrain d'embrasser Greg. A présent, tu avais quelqu'un dans ta vie et je n'avais pas le droit de m'imposer, après tout c'était moi qui t'avais fuit lorsque tu m'avais révélé la véritable nature de tes sentiments.
C'était encore la peur qui m'avait poussé à cela, j'avais peur de trop t'aimer, de trop m'accrocher à toi, de devenir dépendant et de te perdre, mais refuser le bonheur par crainte de le perdre était stupide, j'en étais conscient.
Je tournais en rond, fulminant contre ma lâcheté passée et présente. Pour me calmer j'avais décidé de bricoler un peu, le vieux meuble en chêne peint que j'avais trouvé dans une brocante ferait l'affaire.
Alors que je ponçais consciencieusement, à l'aide de papier de verre, les délicats pieds sculptés du meuble, je sentis au milieu de la poussière et de l'odeur de l'herbe fraîche sur laquelle je m'étais installé, l'effluve envoûtant d'un parfum à base de menthe poivrée, je savais pertinemment que c'était toi, j'aurai pu repérer ton après-rasage au milieu de milliers d'autres ! Cependant, je n'ai rien fait, je ne me suis même pas retourné, je ne voulais pas savoir pourquoi tu étais ici mais en même temps je voulais connaître tes raisons. A chaque fois que tu entrais dans mon périmètre de sécurité, je ne raisonnais plus logiquement, je voulais tout et son contraire. C'était à toi de parler le premier, pour m'expliquer comment et pourquoi tu avais cherché mon adresse.
Back to what was never said
Me ramènent vers ce qui n'a jamais été ditTu as posé délicatement ta main sur mon épaule afin de me faire savoir ta présence, je me suis lentement retourné, tout en prenant garde à ne pas t'envoyer dans la figure un nuage de poussières. Les rayons du soleil ne me permettait pas de voir ton visage, je ne distinguais qu'une face sombre se découpant dans un ciel bleu pur. Tu me tendis la main afin de m'aider à me relever, je la pris après avoir essuyé la mienne contre mon vieux jean délavé.
Je t'ai invité à rentrer dans le petit pavillon ou j'avais élu domicile depuis mon départ du monde sorcier. Il était simplement meublé, dans des tons pastel, j'aimais ce chez moi, la première véritable maison ou je me sentais bien. Elle n'était pas très grande ; deux chambres, une salle de bain, une cuisine et un petit salon mais cela me suffisait largement. J'avais installé dans le jardin une volière pour Hedwige et transformé une partie du garage en atelier.
Machinalement j'ai retiré mon tee-shirt trempé de sueur, provoquant chez toi une légère pigmentation des joues. Je t'ai demandé si ça te dérangeait que je prenne une douche et que je me change, tu m'as répondu que non.
Lorsque je suis revenu, tu te tenais devant la baie vitrée de mon salon, c'était tellement irréel : toi, dans ce monde que j'avais construit pour te fuir.
Back and forth inside my head
Vont et viennent dans ma têteJe me suis tranquillement installé sur le canapé, attendant que tu sortes de ta rêverie et que tu daignes me dire les raisons de ta visite. Il te fallut un certain temps pour te rendre compte que j'étais revenu, mais tu semblais toujours ailleurs. Je t'ai demandé si tu avais un problème, mais tu as fait comme si tu n'avais pas entendu ma question.
J'avais le sentiment que tu m'évitais, pourtant c'était toi qui te tenais dans mon salon, pourquoi être venu me voir si tu n'avais rien à me dire ?
Je suis allé dans la cuisine prendre deux bières dans mon frigo, je t'en ai négligemment tendu une, tu t'es jeté dessus comme si tu mourrais de soif, mais c'était plutôt parce qu'on ne peut pas boire et parler en même temps !
I can't handle this confusion
Je ne peux contrôler cette confusion
Au bout de quelques minutes tu daigna enfin m'adresser la parole.
« Severus : Pourquoi ? »
Un simple mot, mais que voulais-tu réellement savoir ? Pourquoi j'étais parti ? Pourquoi je t'avais repoussé ? Pourquoi depuis cinq ans je n'avais pas remis les pieds dans le monde sorcier ?
« Harry : Je peux te retourner la question. Comment as-tu su que je vivais ici ? Et pourquoi es-tu venu aujourd'hui ? »
Adossés contre des murs qui se faisaient face, nous scrutions l'autre du regard, cherchant dans ses yeux la vérité, oscillant entre espoir et renoncement nous ne savions comment interpréter les signes.
« Severus : Harry, il fallait que je te revoie au moins une fois, après je te laisserai tranquille, tu pourras reprendre ta vie normale et faire comme si je n'avais jamais existé. »
Comment aurais-je pu faire cela, alors que je passais mes nuits et mes jours à rêver de toi ?
« Harry : Je ne comprends pas ce que tu attends de moi . »
« Severus : Cela fait cinq ans que je n'attends plus rien de ta part. Je t'ai aimé, je t'aime certainement encore, mais cela fait bien longtemps que je me suis résigné, nous ne sommes pas de ces gens qui croient que l'amour est idyllique, alors j'accepte cela et j'apprends à vivre avec. »
Comment réagir à cela ? Tu as tourné les talons et tu es parti, tu t'es retourné une dernière fois vers moi, j'ai aperçu une larme couler le long de ta joue une perle de cristal qui s'est écrasée sur le sol.
« Severus : C'est à mon tour de sortir de ta vie. »
Lentement la porte s'est refermée derrière toi, et je me suis effondré sur la moquette du salon, ne comprenant toujours pas ces sentiments qui animaient mon âme et mon cœur.
I'm unable, come and take me away
Je n'en suis pas capable, viens et enlève-moi