O tempora…

Autrice : Kalari

Base : Harry Potter

Genre : heu… angst, peut-être… Oh, je sais pas !

Couple : inhabituel (hé hé hé…)

Disclaimer : Bon ben c'est parti pour le bla-bla habituel… Les persos ne sont pas à moi, tous à JKR, je fais que m'amuser avec, je ne me fais pas de sous, etc, etc… Satisfaits ? Allez, c'est parti !

)x(O)x(

Les couloirs de l'école étaient vides.

Les personnages des tableaux dormaient pour la plupart, comme les autres habitants de Poudlard.

Rusard et Snape eux-mêmes sommeillaient à cette heure.

Tous, jusqu'à Dumbledore en personne s'accordaient quelques instants de repos.

L'école était paisible. La léthargie imposée par la nuit sans lune touchait jusqu'au plus petit souriceau réfugié dans les épais murs de pierre.

Les protections magiques avaient été renforcées le jour même. Personne ne viendrait troubler leur repos.

En sécurité derrière les antiques fortifications, tous se laissaient aller à un sommeil réparateur.

Dans les couloirs vides de l'école, le bruit léger des pas de l'adolescent résonnait en longs murmures.

Seule son ombre, perdue parmi les ombres, tenait compagnie au seul être éveillé de tout le château.

Le jeune homme avançait au hasard, prenant un couloir après l'autre, comme chaque nuit depuis son retour à l'école.

Il marchait pour ne pas penser, pour ne pas se souvenir, pour ne pas pleurer.

Il marchait, un pas après l'autre, un couloir après l'autre, un passage secret après l'autre, toujours, devant, devant, pour finir toujours par revenir sur ses pas.

Toujours, tout le temps.

Ses pas, sa vie tournaient en rond, il se heurtait toujours aux mêmes murs, aux mêmes problèmes. Toujours.

Ce couloir, il l'avait déjà pris.

Ce tournant, il le connaissait.

Cette armure, qui dissimulait un des innombrables secrets de Poudlard, il la voyait tous les jours, toutes les nuits.

Tous les jours, toutes les nuits, il échouait à découvrir un moyen de la franchir.

Il s'arrêta, encore, devant l'homme de fer.

Il l'observa, encore, pendant un moment.

Il allait essayer, encore, de lui parler, de découvrir, enfin, le bon mot de passe.

Il échouerait, encore.

Il le savait.

Et une immense lassitude l'envahit.

Pourquoi toujours chercher à tout savoir ?

Il en savait déjà beaucoup.

Trop, peut-être.

Sûrement.

Il y avait bien d'autres secrets à Poudlard, dont il connaissait l'existence, mais pas la solution.

Tant de secrets…

Trop de secrets.

Il en avait assez.

Assez des mystères, assez des énigmes qui fleurissaient sous ses pas, ces mystères et ces énigmes aux pétales superbes, aux parfums enivrants… aux épines acérées.

Cela lui rappelait un de ces proverbes, une de ces belles phrases creuses que les gens célèbres disent parfois pour tenter d'expliquer le monde.

Comme si le monde, la vie, la mort, pouvaient être expliqués.

- « La vie est une rose dont chaque pétale est une illusion, et chaque épine une réalité. »

Il murmura ces mots, les laissa couler hors de lui comme autant de ces larmes qu'il se refusait à verser.

Et tandis que les dernières syllabes se perdaient dans l'obscurité du couloir, l'armure s'inclina lentement devant lui avant de s'écarter, dévoilant une massive porte d'ébène.

Le jeune homme laissa glisser son regard de la porte à l'armure, de l'armure à la porte, presque déçu.

Alors c'était ça.

Ce mot de passe qu'il cherchait depuis si longtemps, c'était ça.

N'osant croire à sa chance, mais en était-ce réellement une ?, il avança doucement la main, frissonnant sous le torrent d'adrénaline qui déferla le long de sa colonne vertébrale.

Le frisson de l'inconnu…

Il y avait toujours été sensible. Il l'avait toujours recherché.

A peine eut-il effleuré le bois précieux que la porte s'ouvrit sans un bruit, dévoilant un puits de noirceur où pas une goutte de lumière ne filtrait.

Son pouls s'accéléra, le frisson dans son dos s'intensifia. Qu'est-ce qui l'attendait dans ces ténèbres ? Un monstre à trois têtes ? Un serpent géant ? Un évadé d'Azkaban ? Impossible de le savoir. Sauf en allant voir…

- Lumos.

Tenant sa baguette devant lui, il avança.

Un pas.

Puis un autre.

Et encore un autre.

Un couloir, encore.

Il avança, encore.

Derrière lui, la porte se referma silencieusement.

Il se retrouva dans le noir, enfermé dans le silence le plus total qu'il ait jamais connu.

Le simple souffle de sa respiration lui semblait faire plus de bruit qu'un ouragan.

Chacun de ses battements de cœur était autant de coups de canon.

Il n'y avait rien.

Ni lumière, ni son, ni odeur, rien.

S'il ne sentait pas le sol sous ses pieds, s'il ne voyait pas la minuscule luciole qui brillait faiblement au bout de sa baguette, il aurait pu se croire mort.

C'était à cela que devait ressembler la mort.

Au néant.

Plus rien, plus aucune sensation, plus aucun sentiment.

Rien.

Comme cela devait être reposant…

Mais il sentait le sol, et il voyait la luciole. Son cœur pulsait avec force dans sa poitrine, et son souffle rapide résonnait à ses oreilles.

Ce n'était pas encore cette fois qu'il goûterait au repos…

Il avança donc, à l'aveuglette, la main suivant le mur de pierre.

Il avança pendant un temps qui lui parut à la fois très long et extrêmement court.

Une éternité en un instant.

Et puis les ténèbres se firent progressivement moins sombres, le couloir moins étroit, le monde plus tangible.

Il avança plus vite, soudain pressé de découvrir ce qui se cachait au bout du tunnel.

Il déboucha dans une salle immense, au majestueux plafond voûté, totalement dépourvue de tout meuble ou ornement, à l'exception d'une sorte de trône en son plein centre. La pièce était éclairée par d'étranges sphères vertes flottant paresseusement dans les airs.

Fasciné, le jeune homme avança, le visage levé, observant les superbes bulles de lumière.

Puis il baissa les yeux jusqu'au trône d'argent. Et s'aperçut qu'il était occupé.

Droit comme la justice et plus majestueux qu'un empereur, le plus bel homme qu'il ait jamais vu le regardait approcher…

)x(O)x(

A suivre…

Alors, qu'en pensez-vous ?

C'est une histoire dont j'ai eu l'idée y a… quatre jours ? Cinq jours ?

Je me disais 'non, Kal, tu as Oxymore à écrire, tu ne vas pas entamer une autre fic…'

Mais bon. Vous connaissez ça, n'est-ce pas ? Quand on a un truc dans la tête, pour le faire sortir… y a pas 36 façons.

Donc voila ! O tempora est la !

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, et ne vous inquiétez pas, le chapitre 4 d'Oxymore avance. Pas bien vite, mais il avance !

Kissous à tous !

Kalari