O tempora...

Autrice : Kalari

Base : Harry Potter

Genre : heu... angst, peut-être... Oh, je sais pas !

Couples: inhabituels (hé hé hé...)

Disclaimer : Bon ben c'est parti pour le bla-bla habituel... Les persos ne sont pas à moi, tous à JKR, je fais que m'amuser avec, je ne me fais pas de sous, etc, etc... Satisfaits ? Allez, c'est parti !

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Première Epoque

Premier Marcheur

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La salle commune était chaude, vivante, chaleureuse. Les élèves riaient, jouaient, quelques uns travaillaient mollement, plus intéressés par les discussions de leurs amis regroupés autour de la cheminée ou dans les confortables fauteuils qui meublaient la pièce.

Il régnait dans la pièce une atmosphère de camaraderie intense, presque familiale. Mais c'était normal. Après tout, l'amitié n'était-elle pas une devise chez les Gryffindor ?

L'amitié... Oui, c'était cela. Un des seuls avantages que présentait la Maison rouge et or. Une amitié sans faille, sans retenue, une amitié étouffante.

Ne comprenaient-ils pas, tous autant qu'ils étaient, que parfois même lui pouvait avoir envie d'un peu de calme et de solitude ?

Tenez, encore un qui se tournait légèrement vers lui et lui jetait un regard inquiet. Tellement inquiet et concerné qu'il en devenait presque écœurant.

Oui, il était assis seul dans un coin de la pièce, dans l'ombre, loin des cheminées, loin de ses condisciples. Est-ce que cela signifiait forcément qu'il allait mal ?

Apparemment, oui. Au vu des coups d'œil prétendument discrets qu'on lui décochait régulièrement, il était même au bord du suicide.

Mon Dieu, attention ! Il est seul, il va mal, il faut l'aider !

Oh, oui. Aidez-moi, foutez-moi la paix ! Est-ce vraiment trop vous demander ?

Est-ce vraiment au-dessus de vos forces de me laisser simplement seul dans mon coin ? Je n'ennuie personne, je ne suis pas au bord du gouffre, je ne vais pas faire de connerie sur un coup de tête.

Il soupira, et répondit d'un énième regard noir à l'énième importun qui venait troubler ses méditations.

Il avait besoin de réfléchir sérieusement, mais ils n'avaient pas l'air de vouloir le comprendre.

Un deuxième soupir lui échappa. Il le savait pourtant. La salle commune n'était pas, n'avait jamais été un lieu propice aux introspections. Trop de bruit, trop de couleurs, trop Gryffindor.

Pourtant, il était là, alors qu'il aurait pu se réfugier dans le dortoir, à l'instar d'Harry.

Le Survivant était encore pire que lui. Il ne faisait même plus l'effort de faire semblant d'agir normalement.

Quoique. Il avait peut-être raison après tout. Plus personne n'osait lui adresser la parole à présent. Pas même Ron et Hermione. Plus autiste que ça, tu meurs. Mais au moins, il était tranquille.

Peut-être devrait-il faire pareil...

Mais non. Il devait savoir, réfléchir, si les Gryffindor méritaient qu'il reste de leur côté ou non. Il devait comparer, juger, décider.

La proposition qu'on lui avait faite ne manquait pas d'intérêt. Elle était même extrêmement alléchante.

Mais renier tout ce qui avait fait sa vie depuis sept ans ? Renier ses amis, renier tout ce en quoi il avait cru jusqu'alors ?

C'était une décision trop importante pour être prise à la légère.

Mais en même temps, ils étaient tellement lourds, tellement stupides dans l'attention perpétuelle qu'ils portaient à leur prochain...

C'était vrai, quoi. Leur prochain n'avait pas forcément envie qu'on le materne !

Leur prochain était parfaitement capable de se débrouiller tout seul, sans avoir besoin d'une quirielle d'amis qui se chargent de lui !

" Si tu veux parler, je suis là... "

" Je serai toujours là pour toi... "

" Si tu as besoin de quelque chose, viens me voir, je suis là... "

Oui, c'était bien ça le problème.

Ils étaient là.

Ils avaient été là pour Neville, et ça ne lui avait vraiment pas porté chance.

Mais depuis que le garçon tout pataud que le jeune homme était auparavant avait décidé de se prendre en charge, il avait fait des progrès foudroyants.

Il avait même progressé en potions, c'était dire ! Snape ne semblait plus lui faire peur, d'ailleurs le pauvre en était tout retourné. Entre Harry que rien ne semblait plus pouvoir atteindre et Neville qui bossait comme un dingue dans sa matière, le directeur de Serpentard ne comprenait plus ce qui lui arrivait. Ses deux têtes de turc favorites ne réagissaient plus à ses piques. Une bonne partie de ses occasions de s'amuser un peu avaient disparu. Snape s'ennuyait en cours, c'était visible comme son gros nez au milieu de sa figure pâle.

C'était d'ailleurs assez drôle de le voir comme ça. Il en aurait bien rigolé avec Dean.

Dean...

Une pointe de culpabilité lui transperça le cœur.

Il voyait bien que son meilleur ami dépérissait au fur et à mesure qu'il s'éloignait de lui. Mais il savait que Dean ne pourrait jamais ne serait-ce qu'envisager de rejoindre Voldemort.

S'il était resté collé à lui, il était sûr qu'il n'aurait pas pu peser le pour et le contre de manière objective. Son ami était trop entier, trop... trop Gryffindor pour le comprendre.

Mais c'était un Gryffindor qu'il ne voulait pas trahir...

Un Gryffindor qui représentait, pour lui, toutes les qualités de cette maison. Courageux, fidèle, drôle, timide parfois, souriant, gentil. Et discret. Il avait très vite arrêté d'essayer de le faire sortir de sa coquille. Il avait accepté le fait qu'il veuille être seul. Il n'avait pas compris pourquoi, ça l'avait blessé, mais il avait accepté.

" Quand tu auras fini de réfléchir, Seamus, viens me voir, je serai là. "

C'était ce qu'il lui avait dit, mot pour mot. Et Seamus savait que c'était vrai.

Et puis il était parti. Il l'avait laissé tranquille. Il avait accepté.

Oui, Dean était un ami tel qu'il se le représentait. Le vrai Gryffindor.

Mais le vrai Slytherin, qu'est-ce que c'était ?

Il ne savait pas. L'image qu'il avait des Slytherin n'était pas très flatteuse. Vils, flatteurs, lâches, imbus d'eux-mêmes jusqu'à s'en faire exploser les chevilles... Ils ne pouvaient pas être vraiment comme ça, n'est-ce pas ?

Que quelques personnes le soient, d'accord. Mais toute une centaine ? Difficile à croire.

Voldemort était-il réellement tel qu'on le disait ?

Mais alors, pourquoi tant de gens le suivaient-ils ? Pourquoi tant de Slytherin se glorifiaient-ils d'appartenir à sa cour ?

Il ne comprenait déjà pas très bien qu'ils entretiennent volontairement cette vision qu'ils donnaient aux autres de leurs personnes. Peut-être avaient-ils quelque chose à cacher ?

Mais ces interrogations ne le menaient à rien. Cela faisait des mois maintenant qu'il se torturait la cervelle à essayer de comprendre les Slytherin.

A essayer de savoir s'ils valaient la peine qu'il trahisse les Gryffindor, qu'il trahisse Dean, pour eux, pour leur Maître, pour Voldemort.

Il ne savait pas. Il n'arrivait pas à savoir. Il avait fini par se rendre compte qu'il avait besoin qu'un membre de la Maison des Serpents lui explique sincèrement ce qu'il en était. Ce qu'ils étaient.

Mais même si l'un d'eux acceptait de répondre à un Gryffindor sans l'insulter, qu'est-ce qui pourrait lui garantir qu'il était sincère ?

Rien. Et Seamus n'était pas assez bête pour prendre comme pain béni ce que pourrait lui dire un Slytherin.

Il était dans une impasse.

Il savait qu'il aurait dû abandonner depuis longtemps, se contenter de ce qu'il avait, se contenter d'être un Gryffindor.

Mais il ne pouvait pas. Il ne pouvait plus.

Il y avait trop réfléchi, avait trop tourné et retourné ces questions dans sa tête.

Qu'est-ce qui est le mieux ? Slytherin ou Gryffindor ?

Les Ténèbres ou la Lumière ?

Qu'est-ce qui est le mieux pour moi ?

Qu'est-ce qui m'apportera le plus ?

Qui sont les Slytherin ?

Qui sont les Gryffindor ?

Il n'avait été capable de répondre qu'à cette dernière question.

Et du coup, plus que son orientation politique qui avait pourtant été à la base de ses interrogations, ce qui, à présent, l'empêchait de dormir et le faisait se lever la nuit pour errer dans les couloirs déserts du château, c'était de savoir, de comprendre comment marchait la Maison adverse.

Après avoir compris le yin, il fallait comprendre le yang.

Qui sont les Slytherin ?

Qui sont les Slytherin ?

Qui sont les Slytherin ?

Mais bon dieu de merde, QUI sont les Slytherin ?!

Il devait savoir. Pour son équilibre mental, il devait savoir. Le monde n'est pas blanc ou noir, il n'est qu'un éventail de gris.

Les Gryffindor ont des défauts, les Slytherin doivent avoir des qualités...

Mais qui pourra me les dire ?

Qui pourra me dire qui sont les Slytherin ?

Qui pourra enfin me répondre, et faire enfin cesser cette voix de plus en plus présente, de plus en plus stridente, qui ne cesse jamais de poser la question ?

Qui sont les Slytherin ?

Qui sont les Slytherin ?

Qui sont les Slytherin ?

Cette voix qui résonne dans ma tête comme mes pas résonnent dans les couloirs glacés de l'école.

Cette voix qui scande, à chacun de mes pas :

Qui...

Sont...

Les...

Sly...

The...

Rin ?

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A suivre...

Voilu ! Le chapitre 4 d'O tempora est là !

J'ai pris mon temps, je sais.

Cette fic devait être rapide, je sais.

Je suis extrêmement chiante à faire poireauter les gens comme ça, je sais.

Mais qu'est-ce que vous voulez, je suis comme ça !

Mais je vais essayer d'aller plus vite pour le chapitre 5, promis !

Je promets ça à chaque fois, je sais...

Mais je vais essayer !

Allez, gros bisous à tous, et n'oubliez pas les reviews !

Kal