Auteur : Natth
Série : Cross-over entre Dukalyon et Le Seigneur des Anneaux
Genre : Aventure, avec un peu d'humour et de romance
Couple : Kentaro x Takeshi et quelques autres
Disclamer : Ils ne sont pas à moi mais ils vont si bien ensemble… Je n'ai pas pu résister
Au secours de la Terre du Milieu
Chapitre 3 : Éri et l'invité surprise
Quelques minutes plus tard, les Dukalyon avaient quitté la citadelle du gouffre de Helm. Ils volaient librement dans le ciel, transportés par Gwaihir, le roi des Aigles, et un de ses compagnons.
- C'est génial Takénou ! À cette allure-là, on arrivera dans moins d'une heure à l'Île aux gares !
- C'est l'Isengard, imbécile ! D'ailleurs, tu ne devrais pas te réjouir autant. On ne pourra pas affronter tous les monstres qui s'y trouvent. La seule solution sera de s'introduire discrètement dans la forteresse de Saroumane, puis de le forcer à nous ramener chez nous. Il ne faudra surtout pas se faire remarquer !
- Oui, tu as raison, mon chéri. Ne t'inquiète surtout pas ! Quand je le veux, je sais être le roi de la discrétion.
- Heureusement que tu me le dis, je n'avais pas eu l'occasion de m'en rendre compte, ironisa Takeshi. « Et franchement j'ai du mal à le croire » pensa-t-il.
- Oui, je peux être aussi invisible qu'un fantôme, aussi muet qu'une carpe, tout en étant aussi implacable qu'un rapace !
- Justement, prépare-toi, on va bientôt se poser. Et arrête de gigoter ! Tu vas finir par tomber. Si tu t'écrases, tes « talents » ne serviront plus à grand-chose.
- Oh Takénou, je te reconnais bien l ! Toujours tendre, tellement affectueux ! Comme j'ai de la chance de t'avoir près de moi, mon chéri !
« C'est pas possible, il est encore pire qu'avant ! Ça doit être l'altitude, la mal de l'air. Dire que Gwaihir entend tout ça. Oh non, j'ai trop honte ! »
Takeshi secoua la tête.
« Allons, se dit-il, je dois me reprendre. On devra bientôt affronter Saroumane. La plaisanterie est terminée, c'est du sérieux à prés… »
- Youhou, Takénou, regarde-moi ! Je réussis à tenir en équilibre sur le cou de Gwaihir !
Le pauvre Dukalyon sentit son moral baisser dangereusement.
« Je peux affronter n'importe quel monstre, n'importe quel criminel, n'importe quel sorcier. Mais ÇA, c'est au-dessus de mes forces ! »
Pendant ce temps, en Isengard…
Saroumane contemplait furieux le spectacle se déroulant à ses pieds. Ces maudits Ents…
Si seulement ils n'étaient pas intervenus !
Hélas, maintenant il était trop tard.
Le barrage détruit, les mines noyées : tout son long travail était perdu.
Le mage sourit cruellement.
Ah, ces arbres stupides croyaient l'avoir vaincu ! Ils se trompaient lourdement.
Puisque ses chances de succès devenaient si faibles en ce monde, il n'avait qu'à le quitter.
Sans se soucier des gémissements inquiets de Grimma, Saroumane s'enferma seul dans son laboratoire. Pour réaliser ce sort, il lui fallait avant tout une longue préparation. Cependant, il lui semblait qu'il lui restait peu de temps. Gandalf ne tarderait plus à arriver, et alors…
« Je ne suis même pas sûr que mon premier essai ait bien fonctionné. Envoyer une créature au hasard dans un autre temps ne sert pas à grand-chose, quand on ne sait pas quelle créature on envoie, ni quel lieu elle atteint. Cependant, courir ce risque soi-même… »
Saroumane haussa les épaules. De toute façon, avait-il encore le choix ? Il commença ses incantations. Il devait réussir ce sort très vite. Pour cela, il allait le lancer sur lui et, contrairement à sa précédente tentative, échanger sa place avec un habitant du pays où il arriverait. Le premier venu ferait l'affaire, le plus important était de rester là-bas, et d'augmenter ses forces pour pouvoir de nouveau attaquer quand le moment sera venu…
D'ailleurs, si les habitants de cet autre pays étaient assez primitifs, il pourrait sans doute les asservir. En y réfléchissant, il ne voyait personne capable de l'arrêter désormais.
Tandis que Saroumane ruminait ses sombres desseins, bien loin de là, à plusieurs époques et dimensions de la Terre du Milieu, et plus exactement à Tokyo…
- C'est pas croyable, ils ne manquent vraiment pas de culot !
Éri enrageait.
Les Dukalyon auraient dû venir faire le rapport de leur dernière mission depuis plus d'une heure. Et évidemment, ils étaient en retard.
Dire qu'elle et Kotobuki devaient attendre leur retour alors qu'ils avaient tellement mieux faire… Par exemple, une promenade au parc Ueno, ou un dîner au restaurant, ou encore…
Éri rougit à cette pensée.
Ah, ces crétins allaient le lui payer très cher.
Quelques vigoureux coups de maillet leur rappelleraient le sens des priorités.
Kotobuki, voyant à quel point sa tendre amie s'énervait, essaya de la détendre.
- Calme-toi, ma chérie, dit-il doucement. Je suis sûr qu'ils ne vont plus tarder à présent. Le monstre était peut-être plus coriace que prévu. Au fond, on ne sait pas d'où il vient, on n'en a jamais vu de pareil.
Le son de la voix de son amour calma presque instantanément Éri. Cependant, elle en voulait toujours à ses collègues, tellement sans-gêne et insouciants.
- Si seulement ils avaient cette excuse ! Mais jamais aucun monstre ne leur a résisté. Non, je sais très bien ce qui s'est passé. Kentaro a sans doute voulu manger une glace, ou jouer à un jeu vidéo. Et cet imbécile de Takeshi s'est laissé entraîner. Quand je pense que Kentaro est chef d'entreprise ! Comment a-t-il réussi à éviter la faillite avec un comportement pareil ?
- Au contraire, d'après ce que j'ai entendu dire, sa société est très florissante et il se soucie beaucoup de ses employés. Tous se disent très heureux de travailler pour lui, ajouta Kotobuki.
- Pas possible, il doit y avoir un dieu pour les idiots !
À ce moment-là, un bip-bip bien connu retentit.
- C'est le chef s'écria Éri, il nous envoie un message !
Le dit chef, un jeune homme blond vêtu d'un uniforme noir et portant des lunettes de soleil, apparut sur l'écran géant qui dominait la salle.
Contrairement à son habitude, le chef ne souriait pas. Au contraire, il semblait très inquiet.
- Éri, Kotobuki, je viens d'apprendre une nouvelle terrible. Il est arrivé malheur à Takeshi et Kentaro. Après leur victoire contre le monstre du parc Ueno, une forte explosion a eu lieu. Lorsque la fumée s'est dissipée, il n'y avait plus rien. Nos amis et la bête qu'ils ont affrontée avaient disparu. On a seulement pu récupérer leurs casques !
- Quelle horreur ! gémit Kotobuki.
- On ne sait vraiment pas ce qui s'est pass ? Il n'y a aucun indice ? demanda Éri, visiblement très inquiète.
- Non, absolument rien, répondit le chef. Dans un sens, c'est peut-être préférable. Si l'explosion les avait… enfin je veux dire… on aurait retrouvé des… restes. Mais là aucune trace. D'ailleurs, les casques sont encore en parfait état de marche.
- C'est bon signe, ajouta Éri en réfléchissant. Bon, nous ne devons pas perdre de temps. Il faut commencer tout de suite une enquête.
- Oui, dit Kotobuki. J'espère qu'on peut encore les sauver.
Quelques minutes plus tard, Éri et Kotobuki arrivèrent au parc Ueno.
- Il n'y a vraiment aucune trace, soupira le jeune homme. On dirait qu'ils se sont volatilisés. C'est incompréhensible.
- C'est dommage qu'on n'ait pas pu étudier le monstre qui les a attaqués. Il nous aurait peut-être appris certaines choses.
Kotobuki s'immobilisa brusquement. Il regarda autour de lui, aux aguets.
- Qu'y a-t-il ? demanda sa compagne.
- Je me sens mal à l'aise. Je crois qu'on nous observe, et je ne pense pas que cette personne soit bien attentionnée.
- Tu es sûr ? Je ne vois rien. Où se cacherait-il ?
- Ça ne va pas, ça ne va pas du tout…, gémit-il en tombant à genoux. Je… Je ne…
- KOTOBUKI ! hurla Éri.
Elle se précipita vers lui. Il tenta de se redresser sans y parvenir. Si Éri ne l'avait pas rattrapé, il se serait écroulé par terre. La jeune femme, en larmes, ne savait plus quoi faire.
- Mon chéri, qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce que tu as mal ?
- Nn… non. Je suis fatigué… tellement sommeil…
- Non, s'il te plaît, ne t'endors pas ! Je ne sais pas si tu pourras te réveiller. Je vais te ramener à la base, tu seras bien soigné là-bas.
Soudain, Kotobuki se plia en deux sous l'effet de la douleur. Il avait l'impression qu'on lui déchirait l'estomac. Sa vue devint floue, il était comme plongé dans le brouillard. Il entendit son amie qui l'appelait, d'une voix qui semblait venir de très loin. Puis il perdit conscience.
De son côté, Éri vit avec horreur son compagnon disparaître sous ses yeux. Elle essaya de se cramponner à lui, mais ses mains le traversèrent, il n'avait plus aucune consistance. Désespérée, elle répétait son nom pour tenter de le retenir.
Malheureusement, cela ne servit à rien. En quelques secondes, Kotobuki « s'évapora » complètement.
Éri resta figée sur place, incapable de réagir. Elle ne voyait plus rien autour d'elle, elle ne pensait qu'à Kotobuki.
Elle ne pouvait même pas pleurer, elle se sentait glacée de l'intérieur.
- Ce n'est pas possible, c'est un cauchemar…
Elle ne se rendit pas compte qu'un homme s'approchait.
Elle ne le remarqua que quand il lui adressa quelques paroles.
- Toi, j'exige que tu me mènes jusqu'au chef de ce pays. Je suis Saroumane, le plus puissant magicien de la Terre du Milieu. J'ai décidé de m'incarner dans ce monde pour en prendre possession. Si tu me sers bien, tu seras grandement récompensée. Je n'ai pas de temps à perdre, aussi j'apprécierais que nous partions tout de suite.
Hébétée, Éri dévisagea le vieillard. Qui était-ce ? Peut-être un étranger, il était habillé si bizarrement.
Au fond quelle importance ? Elle essaya de l'ignorer, en dépit de son insistance.
- Allons, dépêchons-nous ! J'ai beaucoup de choses à faire !
De quel droit lui parlait-il ainsi ? Il ne voyait pas qu'elle était désespérée ? Qu'elle étranglerait volontiers le premier venu, si cela pouvait calmer sa souffrance ? Cet idiot allait vite comprendre qu'il aurait mieux fait de la laisser tranquille !
D'ailleurs, comment était-il venu jusqu'ici ? Et quel était ce lieu dont il parlait ? La Terre du Milieu, cela ne lui disait rien. Il avait dit s'être incarn
La jeune femme comprit d'un seul coup ce qui avait pu se passer.
- C'EST TOI ! C'est toi qui a enlevé Kotobuki. Sale brute ! Ramène-le, sinon je te jure que je te tuerai de mes propres mains !
Sans attendre de réponse, Éri bondit sur le mage.
Ce dernier, qui ne s'y attendait pas du tout, voulut lancer un sort.
Cependant, rien ne se passa. Saroumane s'aperçut qu'il ne parvenait plus à utiliser ses pouvoirs, sans doute à cause de son récent « voyage ».
Si bien qu'il ne réussit pas à éviter la magistrale attaque « coup de poing » de Éri, qui l'étala lamentablement sur le sol.
- Relève-toi, vieux débris, je n'en ai pas encore fini avec toi !
- Petite péronnelle ! Comment oses-tu me frapper, moi, le plus puissant sorcier qui existe ? Tu vas payer très cher cet affront. Je vais te vaincre, puis te torturer pendant des heures. Tu me supplieras en pleurant de t'achever !
- Tu crois me faire peur peut-être ? Au lieu de dire des âneries, tu ferais mieux de te défendre, répondit Éri avec un sourire.
« Quelle petite teigne ! pensa Saroumane. Je dois trouver un moyen de la battre sans l'aide de la magie. Si seulement je pouvais trouver une arme… »
Cependant, le magicien ne vit rien autour de lui qui puisse lui servir. Et Éri, qu'il n'impressionnait pas du tout, réussit à lui envoyer son fameux coup « Super-bras-roulé-du-chausson ».
Sauf qu'à défaut de chausson, elle utilisa une chaussure, ce qui fit encore plus mal.
Saroumane se sentait profondément humilié. Lui, un mage si doué, se faire battre par une gamine ? Il n'allait pas le tolérer !
Heureusement, il savait que ses pouvoirs devaient bientôt lui revenir.
D'ici quelques instants, il se vengerait cruellement de cette petite morveuse.
Pendant qu'il réfléchissait, Éri repartit à l'assaut. Elle saisit violemment le sorcier à la gorge et le coinça contre un arbre. Saroumane eut beau se débattre, la jeune femme le tenait bien. Elle sortit son pistolet spatial et le colla sous la gorge du magicien.
- Écoute-moi bien, vieillard sénile ! Je vais te donner une chance de t'en sortir. Si tu me dis où est Kotobuki et que tu le ramènes ici, je te laisse repartir chez toi sans te faire de mal. À la condition que tu ne remettes jamais les pieds ici !
- Je ne sais pas qui est Kotobuki et je m'en moque totalement. De quel droit crois-tu pouvoir me chasser de ce pays si je veux y rester ?
- Je te défends de parler ainsi de Kotobuki ! cria-t-elle en secouant brutalement le mage. J'ai été envoyée sur Terre par les Rangers de l'Espace et j'ai juré de défendre cette planète contre tous les parasites tels que toi ! ET JE NE LAISSERAI PERSONNE FAIRE DE MAL À MON AMOU…
Gênée d'avoir révélé ses sentiments à un ennemi, Éri se tut, et raffermit sa prise sur le cou du sorcier, jusqu'à ce qu'il soit au bord de l'asphyxie.
Puis elle relâcha légèrement son étreinte et attendit que Saroumane lui réponde.
Têtu, ce dernier garda le silence, tout en réfléchissant à ce qu'il venait d'apprendre.
Ainsi, il était arrivé dans un monde appelé la Terre. Ce nom ne lui disait rien, pas plus que celui des Rangers de l'Espace. D'après ce qu'il avait compris, ils n'appartenaient pas non plus à cette contrée. Donc cette pimbêche ne devait pas non plus être originaire de cette contrée.
- Hé ho, tu t'endors ou quoi ? Tu crois que je vais poireauter encore longtemps ?
- HA, HA, HA ! hurla Saroumane. Insignifiante créature, tu vas souffrir ! Je le ressens profondément en moi, mes pouvoirs reviennent. Désormais, nul ne peut plus m'arrêter. Prépare-toi à être anéantie, comme l'imbécile dont tu parles tout le temps !
Tout se déroula très vite. Une force immense repoussa Éri qui, par réflexe, tira sur le mage. Elle entendit un léger bruit d'explosion, puis le paysage se brouilla autour d'elle. Quand tout fut redevenu normal, elle vit que Saroumane avait disparu.
Éri ne comprenait pas.
Le sorcier l'avait écartée aussi facilement qu'un brin d'herbe, il était donc impossible que son coup de feu lui ait fait le moindre mal.
Était-il reparti de son plein gr ? Dans ce cas, Kotobuki serait peut-être bientôt de retour !
Elle aperçut une silhouette derrière un buisson. Pleine d'espoir, elle se précipita vers elle.
Hélas, ce n'était pas son compagnon.
Cela ressemblait à un être humain, un homme brun assez laid, très pâle, portant le même type de vêtements que l'autre brute. Cependant, les siens étaient entièrement noirs.
À son air ahuri, Éri jugea qu'il ignorait où il était et sans doute comme il était arrivé.
Extrêmement déçue, la jeune femme se rendit compte qu'en plus cet… être rampant se permettait de la regarder avec concupiscence !
Furieuse, Éri l'attrapa, et lui cria, tout en lui tordant le bras :
- Je ne sais pas qui tu es, pourtant je suis sûre que tu viens du même endroit que ce vieil abruti. Alors tu vas me suivre sans faire d'histoire si tu ne veux pas prendre une raclée !
Sans faire attention aux plaintes de la créature qui se traînait derrière elle, Éri prit le chemin de son quartier-général.
À SUIVRE…