Auteur : Natth
Série : Cross-over entre Dukalyon et Le Seigneur des Anneaux
Genre : Aventure, avec un peu d'humour et de romance
Couple : Kentaro x Takeshi et quelques autres
Disclamer : Ils ne sont pas à moi mais ils vont si bien ensemble… Je n'ai pas pu résister
Désolée pour le retard de (déjà) deux mois --
Les vacances et une longue panne d'inspiration m'ont beaucoup ralentie. Promis, la partie suivante arrivera plus vite.
J'espère que celle-ci vous plaira. Bonne lecture !
Au secours de la Terre du Milieu
Chapitre 4 : Vers un nouvel affrontement
Pendant ce temps, Kotobuki supportait un réveil des plus douloureux. Il avait l'impression que sa tête allait exploser. Il se sentait tellement mou qu'il n'était pas sûr de pouvoir faire un mouvement avant des heures.
Il ignorait où il se trouvait, il ne savait même plus ce qui lui était arrivé. Il regarda autour de lui, cependant il faisait encore trop sombre pour qu'il distingue quoi que ce soit.
- Ce n'est pas possible !! J'ai dû faire la fête toute la nuit avec Kentaro et Takeshi pour avoir aussi mal au crâne ce matin ! Je devrais avoir honte !! Éri va tellement s'inquiéter quand elle va me voir dans cet état !! Elle est si douce, si attentionnée !! Qu'est-ce que je m'en veux de lui causer autant de souci !
Au souvenir de sa compagne, le jeune homme ne put s'empêcher de sourire.
Le jour où il l'avait rencontré, il avait su, même s'il ne l'avait pas compris tout de suite, qu'elle bouleverserait à jamais sa vie.
Tout d'abord fasciné par sa beauté éblouissante, il avait été bien plus impressionné par sa force au combat, et surtout par son courage.
Elle était capable d'affronter les situations les plus désespérées. Quoi qu'il arrive, rien ne pouvait la faire renoncer à son idéal : défendre la Terre contre tous ceux qui la menaçaient.
Combien de fois Kotobuki n'avait-il pas tremblé pour elle au cours de ses années ? Il la savait si intrépide. Malheureusement, elle ne semblait pas se soucier des risques qu'elle courait.
Le jeune homme avait toujours essayé de la protéger, pourtant qui sait si un jour…
« Non, je ne le permettrai pas ! Moi vivant, personne ne fera de mal à Éri ! »
« Même si elle ne le montre pas, elle est parfois si fragile, si sensible… N'importe qui pourrait blesser son cœur tendre. »
Au regard de tous les autres, Éri paraissait forte, sans concession. Mais Kotobuki connaissait tout l'amour et la douceur qui remplissaient son cœur. C'est ce qui l'avait définitivement conquis. Et il ne tolèrerait jamais qu'une créature malfaisante puisse en profiter.
Perdu dans ces pensées, le jeune homme ne faisait pas très attention à ce qui l'entourait. Machinalement, il avait tenté de se redresser. Malheureusement, ses jambes refusaient de lui obéir. Croyant qu'il s'agissait d'un effet de ses excès nocturnes, il était resté mollement allongé sur le sol.
« Je me demande comment vont Takeshi et Kentaro. Sont-ils aussi malades que moi ? Sincèrement, j'espère que non, car je crois que Éri sera beaucoup moins compréhensive avec eux. J'essaierai de la convaincre de ne pas trop leur en vouloir. Après tout, j'y suis peut-êt… Oh, quelqu'un vient. Enfin ! »
Kotobuki releva un peu la tête pour saluer le nouveau venu. Il fut très surpris par ce qu'il vit. Un grand vieillard portant une longue barbe, et vêtu d'une large robe blanche, le regardait en ricanant. Il se rapprocha et lui tira violemment les cheveux.
- Eh bien, pauvre imbécile, encore vautré par terre ? Tu aurais mieux fait d'essayer de t'enfuir au lieu de rêvasser bêtement. Il est trop tard pour m'échapper désormais ! HA, HA, HA ! Tu es ma proie ! Plus personne ne peut plus rien pour toi !
Soudain, Kotobuki se rappela tout ce qui s'était passé. La disparition des Dukalyon, leur fouille du parc, son malaise…
Et surtout le visage en larmes d'Éri, sa voix terrifiée alors qu'il se diluait sous ses yeux.
- GNYAAAH, HA, HA, HA, hurla le vieil homme, tu n'imagines pas à quel point je suis heureux que tu sois l ! Grâce à ta présence, je vais pouvoir en faire des choses ! Crois-moi, tu vas bien me servir !
Il regarda le jeune homme d'un air vorace, avant d'éclater à nouveau de rire.
« Qu'est-ce… Qu'est-ce que ce misérable me veut ? Et où suis-je ici ? Je n'y comprends plus rien. Comment vais-je m'en sortir ? »
Kotobuki baissa la tête, vaincu.
« Dire que je voulais protéger Éri, mais c'est elle qui va devoir me sauver ! Elle, si pure, si innocente, va devoir se battre contre ce monstre répugnant ! »
- Tu vas parler, espèce de larve ?
Éri venait d'abattre son maillet sur la table séparant son chef et l'homme qu'elle avait rencontré quelques heures plus tôt, au parc Ueno.
Le malheureux meuble avait littéralement éclaté sous la puissance du coup, arrachant un cri de terreur à l'inconnu et un simple haussement de sourcil au supérieur de la jeune femme.
- Éri, voyons, calme-toi ! Cette attitude ne servira à rien avec ce genre d'individu. Crois-moi, cet homme est bien trop craintif pour qu'une telle violence soit nécessaire avec lui.
Éri tenta de contrôler sa fureur. Elle se plaça derrière son patron les bras croisés, la mine déterminée, tenant d'une seule main l'énorme maillet. Elle laissa planer un silence lourd de menaces, bien plus effrayant, pour le prisonnier, que sa crise de colère.
- Bien, reprenons, dit le chef d'une voix très calme. Comme vous avez dû vous en rendre compte, vous taire ne mènera nulle part. Nous allons donc reprendre depuis le début. D'après ce que vous nous avez déjà déclaré, votre nom est…
- Gr… Grimma.
- Et vous êtes originaire de ?
- La Terre du Milieu.
- Cette région, où se trouve-t-elle par rapport à ici ? En avez-vous une idée, même approximative ?
- N… non, pas du tout. Je suis désolé. Je ne sais pas comment je suis arrivé jusqu'ici, répondit le misérable en tremblant.
- Tu mens ! hurla Éri.
La jeune femme bondit en avant, bien décidée à faire parler cet impudent.
- Comment oses-tu dire répondre cela ? Si tu as réussi à atteindre Tokyo, tu DOIS connaître le chemin du retour. Et par conséquent, tu DOIS nous le dire. Car Kotobuki se trouve sûrement à l'endroit d'où tu es parti, et que je veux le rejoindre TOUT DE SUITE !!!
Éri saisit Grimma par le col, et le secoua sans ménagement. Ce dernier crut qu'il allait mourir de peur. Il laissa échapper un faible couinement avant de s'évanouir.
- Éri, non ! protesta le chef.
La jeune femme lâcha immédiatement sa victime qui s'affaissa sur le sol.
« Aïe ! », pensa-t-elle. « Je crois que je suis allée trop loin. Je n'ai pourtant pas l'impression d'avoir été très brutale. Ce type doit être une vraie mauviette ! »
Son patron s'énerva.
- Et voilà, maintenant il est dans les pommes ! Combien de temps va-t-on mettre avant de pouvoir le réveiller ?
Il se tourna vers Éri. Cette dernière se sentait très gênée. C'était la première fois qu'elle voyait son supérieur s'emporter à cause d'elle.
Le chef soupira.
- Éri, reprit-il doucement, je t'avais pourtant dit de ne pas t'en prendre à cet homme. Il est très loin d'avoir ton courage. J'ai compris tout de suite qu'il s'effondrerait à la première menace.
-
D'une main, il redressa un Grimma toujours inconscient et l'assit sur une chaise.
- Je suis désolée, répondit Éri d'une toute petite voix. Je voulais tellement le faire parler. Je ne pensais pas qu'il réagirait ainsi. Je sais que j'aurais dû être plus patiente, mais j… j'ai…
Elle n'eut pas le courage d'en dire plus. Elle savait qu'elle se mettrait à pleurer sinon.
Son patron lui sourit gentiment.
- Éri, je te promets que nous retrouverons Kotobuki. Je ne sais pas encore où ni comment, mais il sera bientôt de retour auprès de toi, je te le promets.
Éri se détendit, reprenant un peu espoir. Malheureusement, en dépit de toute la confiance qu'elle portait à son supérieur, la jeune femme doutait.
Elle se sentait complètement démunie. Tous ignoraient où se trouvait Kotobuki. On ne possédait même pas un début de piste pour partir à sa recherche.
« Reprends-toi, ma fille ! Ça ne te ressemble pas de réagir ainsi ! Aucun obstacle ne t'a jamais résisté et ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer ! »
Comprenant qu'elle ne pourrait pas faire grand-chose ici, Éri repartit vers le parc Ueno. Peut-être ne l'avait-elle pas suffisamment bien fouill ? Si elle cherchait avec plus d'attention, elle trouverait sûrement de nouveaux indices.
De toute façon, elle préférait recommencer une tâche, même inutile, plutôt que de rester inactive.
Pendant ce temps-là, loin, bien loin de Tokyo…
- Cesse de faire la tête, Kentaro ! Cela te donne un air encore plus stupide que d'habitude. Et inutile de te plaindre ! Tu as bien cherché ce qui t'est arrivé.
- Maaaaais, Takénouuu… Il a quand même été très méchant...
- Peut-être que si tu ne lui avais pas craché dessus, il ne t'aurait pas balancé par terre ! Dire que Gwaihir, le roi des Aigles, t'a fait l'honneur de te porter sur son dos ! Un autre se serait montré poli, respectueux, reconnaissant envers sa bonté. Mais non, non, c'est trop te demander évidemment ! Toi tu te contentes de faire des singeries qui te rendent malade, et résultat tu oses le… le couvrir de vomis ! Et tu t'étonnes qu'il te jette à l'arrivée ! Moi, à sa place, je t'aurais bouffé tout cru !
- Maaaaieuh, Takénou, tu n'es pas gentil…, gémit Kentaro en pleurnichant. Tu pourrais me consoler au mo… Oh, ça alors ! cria-t-il, subitement joyeux.
Soudain, le jeune homme partit au courant, laissant son compagnon sur place.
« Allons bon ! Qu'est-ce qu'il a vu encore ? Mais… il est fou !?! »
Kentaro venait de bondir sur deux êtres ressemblant à des humains, mais en beaucoup plus petits. Il réussit à en attraper un, tandis que le second s'écartait rapidement de lui.
- Regaaarde, Takénou ! Des lutins ! Comme ils sont mignons ! Gouzi, gouzi… allez, fais-moi un sourire, gentil lutin !
Kentaro commença à chatouiller le lutin, qui ne semblait pas du tout apprécier cela.
- Lâchez-moi, sale pervers ! Merry, au secours !
Le lutin encore libre se précipita sur le Dukalyon, une épée à la main.
- Libérez mon ami immédiatement, sinon je vous jure que vous le paierez cher !
« Quel crétin ! Ce ne sont pas des lutins ! C'est les créatures dont le mage Gandalf nous a parl : des Hobbits si je me souviens bien. Bon, je crois qu'il vaut mieux que j'intervienne, ou cela va se terminer par un massacre ! »
- Messieurs, messieurs, calmez-vous ! Excusez mon compagnon, dit Takeshi, en forçant Kentaro à lâcher Pippin, il n'a pas l'habitude de croiser des Hobbits. De toute façon, il ne cherchait qu'à plaisanter, ajouta-t-il en le tirant violemment par l'oreille.
- Ça n'avait rien de drôle, grogna Pippin. Il n'a pas intérêt à recommencer !
- Ne vous inquiétez, il ne recommencera plus, j'y veillerai.
Takeshi jeta un regard noir à son collègue. Ce dernier ne remarqua rien. Il s'était éloigné du petit groupe et contemplait le paysage derrière eux.
- Hé bien, qu'est-ce qui t'arrive encore ?
- Euh… Takénou, ne te mets pas en colère surtout, mais… euh… je crois qu'on s'est un petit peu trompé de route..., enfin… très peu sans doute…
- Hein ! C'est ridicule voyons ! Comment veux-tu que Gwaihir ait fait une erreur ? Il devait nous mener en Isengard, et c'est ce qu'il a fait, j'en suis sûr ! D'ailleurs… Mais, c'est pas possible… on dirait que tout a été inondé.
En effet, si la tour se dressait, toujours aussi menaçante, au-dessus d'eux, il n'y avait rien d'autre alentour, à part une très vaste étendue d'eau.
- Ce sont les Ents qui ont battu Saroumane ! dit très fièrement Pippin. Ils ont noyé toutes les horreurs qu'il avait construites. Et nous les y avons aid !
- C'est vrai, renchérit Merry. Malheureusement, je ne sais pas si Saroumane est totalement vaincu. Il n'est toujours pas sorti de sa tour.
- Dans ce cas, on va devoir aller le chercher, répondit Takeshi. Il est le seul qui a le pouvoir de nous renvoyer chez nous.
- Au fait, qui êtes-vous ? demanda Merry. J'ai l'impression que vous nous connaissez. Pourtant, je suis sûr que nous ne nous sommes jamais rencontrés.
Takeshi bâillonna Kentaro, qui allait se lancer dans de trop longues explications. À sa place, il leur raconta brièvement d'où ils venaient et ce qu'ils avaient vécu ces dernières heures.
- Donc il faut que vous y alliez, dit Merry. Cependant, c'est très risqué. On ne sait pas du tout dans quel état se trouve Saroumane, ni s'il a encore des alliés.
- Alors, nous serons fixés bientôt, cria Kentaro, l'air soudain très décidé. En route, Takeshi ! Allons libérer la région de cette vermine !
Après un geste d'adieu aux Hobbits, Kentaro s'élança dans la tour, tirant son ami derrière lui.
- Tu crois qu'ils ont une chance de réussir, Merry ?
- À vaincre Saroumane ? Pas la moindre ! Après, ils parviendront peut-être à rentrer chez eux. Quoi qu'il en soit, ça m'étonnerait qu'on les voit ressortir…
Pendant ce temps, les Dukalyon grimpaient les escaliers à toute vitesse.
- Takénou… Tu crois pas… qu'on devrait… ralentir ? J'en peux plus… et si on n'est pas assez… discret, le vil…ain sorcier va nous… entendre…
- C'est ta faute ! Si tu… n'avais pas brailler… en entrant, on aurait pu prendre… Saroumane par surprise… Maintenant…
- C'EST TROP TARD ! hurla une voix effrayante. Vous êtes à ma merci !
Avec un cri de fillette effrayée, Kentaro sauta dans les bras de Takeshi qui faillit tomber à la renverse. Maudissant son compagnon, il le laissa brusquement tomber par terre, puis il s'avança vers Saroumane, l'air très menaçant.
- Misérable ! J'ignore comment tu t'y es pris, mais nous sommes ici à cause de toi ! Je t'ordonne de nous ramener chez nous, si tu ne veux pas supporter ma colère !
- Pauvres fous ! Vous croyez vraiment que je vais vous obéir ? Au contraire, je vais me servir de vous. Vous êtes mes choses désormais !
Avec un rire sinistre, le mage se détourna et rentra dans une des pièces de la tour.
À SUIVRE…
