Chapitre 1: Lettre à mon fils

Salut, mon grand... Tu dois te demander pourquoi je t'écris... Jamais pendant tes 18 ans je ne t'ai écrit un mot. Toujours ta mère. Il y a bien ma signature en bas de tes cartes de fête, mais tu sais bien que c'est ta mère qui a écrit le message en lui-même... Je suis pas doué avec les mots. T'a déjà du le remarquer. Mais aujourd'hui, je vais essayer de faire exception. En ce moment, tu dors. Et je suis à coté de ton lit, à te regarder dormir, écrivant avec le faible éclairage de ta lampe de chevet. Tu ne m'a pas entendu l'allumer. Je ne te l'ai jamais dis, mais presque tous les soirs, je venais voir si tu dormais, si tu n'avais besoin de rien. Ce que j'écris doit te surprendre... Lorsque tu étais plus petit, et que tu fessais un cauchemar, ta mère se levait et allait te consoller. Je n'entrais pas dans ta chambre. Je savais que j'étais inutile face à tes larmes. Mais peut-être... Peut-être que seulement ma présence t'aurait rassuré, sans que j'ai à dire un mot ? Peut-être que, seulement le fait que tu sache que j'étais là et qu'aucun monstre ne t'attaquerait, t'aurait calmer plus vite ? Je ne sais pas. Il est trop tard maintenant... Fini, le temps des cauchemars. Et si tu en fais maintenant, tu te contrôle, tu les chasse toi-même... Tu es un homme maintenant. Bon dieu... 18 ans ! Je n'aurais jamais cru que ça serait arriver si vite. Pourquoi est-ce que je n'ai pas été plus présent, dans tes premières années ? Quand je pense, maintenant, que j'ai rater tes premiers pas, tes premiers mots... Ta mère n'a jamais voulu me le dire. Vers qui tes pas se sont portés. Quels mots ont franchi tes lèvres en premier. C'était sa manière à elle de me punir de n'avoir pas été là. Elle m'en voulait. Elle n'avait pas compris que j'avais besoin de m'isoler, pour mettre les choses au point. Toi non plus, Trunks, tu n'a pas compris quand tu étais tout petit. Pourquoi j'étais partis, pourquoi je vivais dans un désert. Je suis un saïyen, Trunks. Un saïyen de la planète Végétasai. Carot aussi, mais... Il n'y a pas vécu. Il ne sait pas nos lois, nos coutumes... Les saïyens n'aiment pas, Trunks. Et voilà que j'avais pris comme compagne une Terrienne, un être faible que j'aurais pu casser en deux seulement en la serrant un peu trop fort. Et j'avais un fils d'elle. Un petit batard. Voilà ce que tu étais dans l'esprit d'un saïyen. Voilà ce que tu aurais été pour mon propre père. Il se serait bien moquer que je sois heureux auprès de vous, il vous aurait tué, sans pitié. Et moi, à ta naissance, je ne savais plus ce que j'étais. Je n'étais plus vraiment un saïyen, j'avais perdu ma rage, mon esprit meurtrier, mais je n'étais pas non plus un Terrien, je n'avais rien perdu de mon humeur belliqueuse. Mon esprit ne cessait pas de me dire que tu n'étais qu'un petit batard, que j'étais la honte des saïyens, que je devrais vous tuer et partir... Mais mon coeur ne voulait pas. Et je ne t'avais pas encore vu. Ta mère a envoyé Yamcha me prévenir lorsque tu es arrivé. Je suis aussitôt revenu. Je n'en revenais pas que cette petite chose gigotante puisse être mon fils. J'en suis encore moins revenus lorsque j'ai vu tes yeux vert et tes cheveux lavande... Bon, je l'avous, j'aurais préféré que tu ressemble plus à un saïyen. J'étais en train de me demander si tu étais bien mon fils, si ta mère ne s'était pas moquer de moi, et c'est alors que ta queue de singe est sortit du drap. Nul ne pouvait le nier, tu étais bien mon fils. Et si j'aurais aimé que tu ai un physique un peu plus saïyen, je le regrette a présent. J'aurais du t'aimer comme tu étais. Mais vois-tu, je n'avais pas encore mit les choses au point, alors je suis reparti. Pendant une année... Puis Mirai Trunks est revenu, et on s'est battu contre les Cyborgs. Je suis resté 2 ans après ça loin de la maison, à me défouler sur tout ce qui bougeait. Carot était mort. Mon fidèle adversaire était mort, et nous ne nous étions pas battus. Pire ! Son fils, un gamin de 11 ans, un DEMI-SAÏYEN, avait tué Cell, alors que moi, j'étais resté là à le regarder. J'avais honte de moi-même. Lorsque je me suis calmé et que je suis revenu, ta mère m'a sauté au cou. Je me suis rendu compte tout a coup à quel point je m'étais ennuyé d'elle. Et c'est là que je t'ai vu. Petit bonhomme de trois ans, qui se cachait timidement derrière sa grand-mère. Je me souvenais d'un bébé plutôt grasouillet, avec une touffe lavande et de beaux yeux verts. J'avais maintenant devant moi un gamin agile et timide qui me regardait avec de grands yeux. Les années ont passées. J'ai commençé à t'apprendre a te battre. Je n'étais pas d'accord avec le fait que tu aille jouer avec Sangothen. J'aurais voulu que vous soyiez des adversaires, comme vos pères. Mais je suppose que c'est grace à lui et à son amitié que tu a ce caractère. Ce caractère facile et blagueur. Cet air calme dont je ne me lasse jamais. C'est ce souvenir de toi que j'emporte. Pardonne moi d'avoir été dur avec toi, de t'avoir engeuler pour des conneries comme tes notes ou ta manière de combattre. J'aurais tellement voulu être fier de toi, et affronter le spectre de mon père en lui lançant en pleine geule que j'avais été un meilleur père que lui. Ce que je n'avais pas compris, c'est que j'étais fier de toi, et ce, peu importe ce que tu ferais. Je veux que tu te souvienne de ça, Trunks. Je suis fier de toi. Peu importe ce que tu accomplira dans la vie. Je vais mourir, Trunks. Le médecin a été clair. Je ne vous ai rien dis pour ne pas vous faire de la peine, pour ne pas vous voir souffrir. Je suis égoïste, mais je ne voulais pas que vous soyiez tous après moi à pleurer pour mes derniers jours. Je voulais vous voir normaux, vous voir vaguer a vos occupations. C'est ma dernière nuit, Trunks. Demain, je ne serai plus là. Je vais trouver un petit coin où mourir en paix. Le médecin a été clair. Rien ne pourra me sauver, pas même les Dragon Ball. Ne pleure pas Trunks. Il faut que tu sois fort. Pour ta mère et ta soeur. De là-haut, je continus de veiller sur vous. Je... Je dois te dire quelque chose que je ne t'ai jamais dis: Je t'aime, mon fils...

Végéta