Chapitre deux: Lettre à ma fille
Salut ma belle... Tu dois te demander pourquoi je suis revenu dans ta chambre après t'avoir border. Je sais, ça n'arrive presque jamais. Je ressentais le besoin de te voir une dernière fois. De te voir si calme, si innocente, si belle... Si loin de la petite tornade qui vit pendant le jour. Ma petite tornade, ma petite peste, ma petite fille... Autant ton frère peut avoir le comportement de ta mère quand il veut, autant tu me ressemble. Fière, ne dit pas souvent ce que tu ressens, surtout si tu juge cela dégradant. Ne fais pas comme moi, Bra... Dis aux gens ce que tu ressens, même si c'est de la peur, de la peine, de l'amour... Sinon, tu sera malheureuse toute ta vie. Crois-en l'expérience de ton vieux papa, qui sans ta maman, serait encore aussi sauvage et inacessible qu'avant. Tu a présentement 5 ans, tu cours partout, tu aime te dépenser. J'aurais aimé t'entraîner, mais bien que tu me ressemble dans tes expressions, tu ressemble de l'extérieur à ta maman, et tu a aussi ses habitudes féminines... Je n'ai jamais compris a quoi cela pouvait bien te servir à 5 ans de te maquiller. Quoi, tu veux te trouver un petit copain parmis tes camarades d'école ? Bra, laisse toi le temps de grandir... Tu es une magnifique petite fille, et bientôt, tu sera une femme sublime, autant que ta maman, sinon plus(mais ne va pas lui dire!). Je te regarde dormir, ma princesse, et je ne cesse de m'émerveiller devant ton petit visage. Tu es si innocente ma belle. Pendant ces cinq années avec toi, j'ai appris à connaître ton monde, ce monde qui est aussi le mien depuis des années, sans que je ne veuille me l'avouer. Depuis cinq ans, j'ai un peu délaissé mon entraînement pour être avec toi. Je ne le regrette pas. Je ne le regretterai jamais. Même les actions les plus simples devenaient avec toi un conte féérique. Avec toi, j'ai réappris à me confier. Tu es la seule à présent à savoir les légendes du peuple saïyen, pour lequel tu te passionne. Mais tu sais, ma belle, s'ils étaient encore vivants, mon peuple aurait tôt fait de te tuer. Et pourtant, tu reste émerveillée devant leur culture, leur croyance, leurs légendes, même si tu ne les fais pas tiennes. J'aurais tellement voulu que les saïyens soient encore vivant, et que leurs moeurs soient différentes. J'aurais été si fier de vous emmené, Trunks et toi, sur ma planète. Cette planète où j'ai grandis, où j'ai tant de souvenir... J'aurais été si fier de vous présenter a mon père, et qu'il vous accepte. Est-ce que tu te rends compte, Bra, que tu aurais vraiment été une princesse ? Oui, tu es notre princesse à maman et à moi, mais tu l'aurais été pour tout le peuple saïyen. Je n'ai aucun royaume à vous offrir, Bra, et si tu savais comment ça me peine... Quel sorte de prince suis-je ? Je n'ai plus rien à vous offrir, rien, sauf mon amour. Sauf mes connaissances. Si tu vas voir dans le grenier, tu trouvera une vieille malle avec des livres. Des livres de légendes saïyennes. Tu connais certaines d'entre elles, d'autre tu ne les connais pas. Je voudrais que tu les lise, avec Trunks s'il veut bien. Demande le lui, dis-lui que c'est moi qui lui demande. Tu dois te demander pourquoi je ne te les raconte pas moi-même... J'aurais aimé, Bra, mais le temps me manque... Il y a quelques temps, j'ai été voir le médecin, tu sais, celui que tu vas voir depuis que tu es toute petite. Il m'a examiné, il m'a fait passé des tests. Papa est très malade. Il ne lui restait plus beaucoup de temps a vivre. Je ne vous ai rien dis, je sais. Je voulais que mes derniers souvenirs de vous, ce soit avec des rires, des sourires, vous voir comme à l'habitude. Je ne voulais pas voir vos beaux visages plein de larmes. Demain, papa ne sera plus là. Cette nuit est ma dernière nuit. Je viens d'aller voir ton frère, il dormait paisiblement. Toi aussi, tu dors ma belle. Demain matin, quand tu vas te lever, tu va lire cette lettre, et tu ne comprendra pas très bien. Ou plutôt, tu ne voudra pas y croire. Mais c'est vrai, mon bébé. Tu ne reverra plus jamais papa. Ce soir, quand tu m'a embrassé, c'était pour la dernière fois. Ne pleure pas, Bra... Du ciel, je vais toujours veiller sur toi, sur Trunks et sur maman. Je vais voir, sur mon petit nuage, la femme magnifique que tu es devenue, et même si tu ne me vois pas, ne m'entends pas, je veux que tu sache que je serai toujours fier de toi. Cinq ans avec toi, ce ne fut pas assez, mais ce sera cinq ans que je vais garder dans le fond de mon coeur. Je t'aime, ma belle Bra...
papa
