Chapitre 2 ! Je cours le risque de me mettre à dos la plupart d'entre vous...
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Ce que j'ai fait pour toi
Chapitre II
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Elle courait à en perdre son haleine. Bientôt, ils la rattraperaient.
- Cours Hermione !
Elle sentit un corps la plaquer contre le sol, alors qu'un jet de lumières vertes fusait de toutes parts, les piégeant dans la salle où ils se trouvaient.
- Harry, transplanons ! lui chuchota-elle, apeurée, alors qu'Harry la serrait encore de manière protective contre lui.
- Ils nous suivraient Hermione…répondit le jeune homme. Je vais faire diversion , et tu pourras…
- Non ! s'insurgea-t-elle. Ne fais pas ça !
Harry l'entraîna avec lui derrière une porte.
- C'est le seul moyen.. dit-il résigné.
- Ils te tueront, répéta la jeune fille. Il te tuera ! Si Ron était là, il…
- Mais il n'est plus là ! coupa Harry.
Les yeux d'Hermione brillèrent, embués de larmes. Elle baissa la tête et étouffa un murmure à peine audible :
- Je ne veux pas que tu meures toi aussi ! Il y a sûrement une autre solution…
Harry ne put s'empêcher de sourire.
- Toujours à essayer de trouver des compromis…dit-il doucement. Puis, il reprit fermement : Malheureusement, cette fois-ci, il ne peut y avoir de compromis ; soit je meure, soit nous mourrons tous les deux…
- Pas si…pas si tu réussis à le vaincre…
Le jeune homme resta silencieux, puis sortit une enveloppe de sa poche qu'il tendit à Hermione. Les Mangemorts n'étaient plus très loin d'eux maintenant…
- Dumbledore était le seul à détenir le moyen de vaincre Voldemort…dit Harry, gravement. N'ouvre pas cette lettre tout de suite Hermione, c'est ce que souhaitait Ron…
- Ron ? Harry ne me dis pas que c'est...
- Ca l'est. C'est fini.
Il serra la jeune femme une nouvelle fois dans ses bras. Elle pleurait. Les larmes se déversèrent sur l'enveloppe qu'elle tenait entre ses doigts.
Harry…
Il s'éloigna d'elle et recula lentement.
- Harry ! appela t-elle. Je t'en supplie…
Il se retourna pour ne pas fondre en larmes lui-même.
- Adieu Hermione, murmura-t-il.
Il marcha d'un pas déterminé et rapide en direction du bruit et de la destruction que créaient Voldemort et ses Mangemorts.
Vers sa mort…
- HARRY !
Hermione se réveilla de sa torpeur. Elle avait mal dormi, comme toutes les nuits depuis des semaines. Les souvenirs de ces derniers jours la hantaient. L'obscurité avait envahi son esprit, comme si plus jamais elle ne pourrait ressentir du bonheur.
- Miss ?
La jeune femme eut un sursaut de peur. Chaque personne, chaque inconnu, pouvait être son ennemi. Elle serra sa baguette magique derrière son dos, prête à l'utiliser. Oh non, elle ne se laisserait pas faire. Elle se battrait. Jusqu'à son dernier souffle.
- Désirez-vous quelque chose à boire ?
Lentement, la main d'Hermione se relâcha, et répondit poliment à son voisin de siège.
- Non, je vous remercie…
Il n'insista pas, et retourna à son occupation. Elle se trouvait dans un car, et roulait maintenant vers l'endroit le plus cher à ses yeux. Elle avait dû voyager comme les Moldus sous peine de se faire repérer en utilisant la magie pour transplaner.
Elle allait à Poudlard.
On l'avait mise en garde. Il ne fallait pas qu'elle y retourne. C'était le lieu où tout s'était joué. Le lieu où elle avait tout perdu.
Harry était mort en héros. Et Ron… son meilleur ami…il avait disparu. Personne ne l'avait retrouvé. Il n'avait même pas pu avoir le droit à une cérémonie funéraire décente. Elle se souvenait encore de la dernière fois où elle lui avait parlé.
Ils étaient assis sous un arbre, par une agréable journée de Mai. La fin de l'année approchait. La fin de leurs études à Poudlard.
Rien ne laissait présager ce qui arriverait.
- Et bien, déclara t-elle. Vous imaginez que c'est notre dernier mois ici…
- Pour ma part, j'en suis bien content, dit Ron. Ras le bol de Rogue et de ses cours de potions !
- Ron ! Ne dis pas ça ! Poudlard est certainement la meilleure chose qui nous soit arrivé !
- En matière d'aventures, je suis d'accord… Pas vrai, Harry ?
Le jeune homme était silencieux. Il semblait soucieux.
- Harry ? répéta Hermione, inquiète.
Il leva les yeux, s'échappant de ses pensées, et fit, gravement :
- Quelque chose se prépare… dit-il, sombrement.
- Ta cicatrice ? Elle te fait encore mal ? Cela fait des semaines....soupira Hermione.
Harry inclina la tête en signe d'approbation.
- Quoiqu'il arrive, je sens que ce sera mauvais…très mauvais…
- Cette conversation est lugubre, déclara Ron. Ici, nous sommes en sécurité. Jamais les Mangemorts ne pourront pénétrer dans l'enceinte…
- Ne t'avance pas trop vite Ron, prévint Hermione. Poudlard est peut-être encore l'un des seuls endroits sûrs, mais il a ses faiblesses.
Elle prit un air triste.
- Voldemort est devenu bien trop puissant. Il contrôle la moitié du monde des sorciers par la terreur. Si Poudlard est pris et Dumbledore tué, c'en est fini de nous…
- Cela n'arrivera pas , 'Mione… dit Ron, confiant
Il n'imaginait pas combien il se trompait. Elle se rappelle encore les cris qui ont suivi ces paroles. La panique. La terreur. L'invasion. Tout était allé si vite qu'elle n'était même plus sûre d'avoir vécu cela. Les Mangemorts avaient pris Poudlard, et Dumbledore, pris au dépourvu avait été tué par Lord Voldemort lui-même.
La bataille avait été confuse. Des cris. Le désordre. Le sang. Des cadavres éparpillés de part et d'autre de l'enceinte de l'école. Mac Gonagall. Hagrid. Neville.
Tous.
Et Ron avait disparu. Elle l'avait perdu dans la bataille. Son corps n'avait pas été retrouvé. Sans doute avait-t-il été détruit. La mort dans l'âme, Hermione avait dû abandonner le combat pour se réfugier dans le château avec Harry et quelques autres survivants. Et là… Harry avait péri.
Elle savait qu'il n'avait pas souffert. Elle avait juste entendu un cri de rage, puis plus rien, du moment où Harry l'avait laissée, jusqu'à l'instant où elle avait distingué le reflet d'une lumière verte, signant l'arrêt de mort du jeune homme.
Elle avait réussi à s'enfuir. A transplaner au quartier général de l'Ordre du Phénix, après s'être traînée hors de l'enceinte de Poudlard.
C'est une fois sauvée qu'elle avait commencé à pleurer. Elle avait cru se vider de l'intérieur, tant elle avait versé des larmes. Mais plus encore que la mort de Harry, que la disparition de Ron, l'avait bouleversée.
Cette lettre que Harry lui avait remis. Lentement elle l'avait décachetée, et la réalité lui avait fait atteindre le summum de sa douleur.
Chère Hermione,
Si tu lis cette lettre, c'est que je ne suis plus de ce monde. Je n'ignore pas le danger qui nous menace, bien que j'essaie toujours de me persuader du contraire. Harry a raison, quand il dit que quelque chose de terrible va se passer, et je crois que je pourrais pas mourir en paix tant que je ne t'aurais pas fait des aveux. Je t'aime Hermione. De tout mon cœur ; de toute mon âme. Pour toi, ce n'est rien d'autre qu'une amitié, mais pour moi, un feu me brûle continuellement le cœur, m'embrouille l'esprit et je souffre en sachant que pour toi je n'ai été que l'un de tes meilleurs amis. A chaque fois que je te voyais, je voulais te serrer dans mes bras, te garder près de moi pour toujours.
Je sais, tu dois bien rire en lisant cela, mais je te comprends… Qui s'intéresserait à un minable rouquin comme moi ? Certainement pas toi… Tu as toutes les qualités qu'une fille peut avoir. Tu es belle, intelligente… Je ne trouve même pas de mots pour te décrire tant mon amour pour toi est démesuré. Mais maintenant je suis heureux. Car je te l'ai dit. Si je venais à mourir, je serais en paix ; et si tu lis cette lettre, c'est que je suis mort. Si tu la lis, ça veut dire que Harry est mort lui aussi. Mais je ne perds pas espoir de là où je dois être maintenant. Car une lueur brille encore dans le noir : si tu lis cette lettre, cela veut dire que tu es vivante. C'est ce qui importe.
Affectueusement.
Ronald Weasley.
Elle avait instinctivement sorti le parchemin précieusement conservé dans sa poche. Elle eut les larmes aux yeux. Jamais elle n'avait reçu une plus belle déclaration d'amour. Et maintenant, les regrets l'avaient assaillie. Elle ne pourrait jamais savoir ce qu'elle ressentait vraiment pour lui ; pour celui qu'elle croyait n'être qu'un simple ami.
Elle irait maintenant affronter le lieu de toutes ces souffrances, le lieu de tous ces combats. Poudlard
L'ironie du sort avait voulu que ce soit le lieu où elle avait vécu les plus grand moments de joie de sa vie.
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ChapitreII fini. Ron entre en scène au prochain.
Bye !
