Re-bonjour ! Chapitre III ! Merci pour les reviews !

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Ce que j'ai fait pour toi

Chapitre III

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Hermione respira à pleins poumons l'air du matin. Elle avait voyagé toute la nuit, dans cet horrible car. Le soleil à peine levé, elle avait enfin atteint son but : l'école de magie.

Le chauffeur Moldu avait arrêté son véhicule à la demande de la jeune femme, à l'entrée d'un immense terrain surplombé d'un château en ruine… C'était en pleine campagne ; il n'y avait aucune habitation visible dans les environs.

- Miss, qu'allez vous faire dans cet endroit ? L'endroit est dangereux, on dit…on dit qu'il est hanté !

Hermione ne répondit pas ; elle savait qu'il n'en était rien. Elle avait certes la vision d'un château en ruines, mais ce n'était pas la même chose que voyaient les Moldus. Eux voyaient un simple château de pierres, se rattachant à l'époque du Moyen Age, mais ce que voyait Hermione, en tant que sorcière, était bien plus horrible.

- Je ne crois pas à ces superstitions…répondit-elle, en descendant du véhicule, sans accorder un regard derrière elle..

- Comme vous voudrez… dit le chauffeur, en soupirant.

Il démarra, laissant la jeune femme, un simple sac à son bras, seule face à un spectacle de désolation. Devant elle, des ruines, des pierres éparpillées ça et là, des arbres arrachés sous la violence des combats. Le feu avait dévoré les moindres recoins de l'école ; il ne restait plus que la structure du bâtiment, les flammes ayant ravagé le bois, et tous les autres matériaux inflammables. Les herbes du parc, jadis vertes et pleine de vie, avaient été roussies, même noircies,sous l'effet de la chaleur ; quelques fumées subsistaient encore dans les broussailles.

C'était tout ce qu'il restait de Poudlard. De ses souvenirs.

Hermione prit une grande inspiration, ne parvenant pas à détacher ses yeux de toutes ces choses, qui en peu de temps avaient été détruites.

- Hermione ! Viens, ils sont trop forts !

Harry avait pris la jeune femme par le bras mais elle refusait de se laisser emporter. Elle continua de se battre, lançant des Stupéfix et des sortilèges interdits sur le plus grand nombre possible de Mangemorts, évitant les jets adverses avec rapidité.

- Hermione ! Viens ! insista Harry, qu'un jet de lumière verte frôla de très près.

- Ron ! Où est Ron ? hurla-t-elle, en se débattant.

- On ne peut plus rien pour lui ! Viens !

Encore de douloureux flashs back. C'était sur cette pelouse même, au seuil du château, qu'elle s'était aperçue de la disparition de Ron.

Elle s'avança vers ce qui avait été autrefois la grande porte d'entrée de l'école, la franchit et pénétra dans le hall. Seule la voûte de pierre était encore debout. Il ne restait rien des portes, ni du plafond. Elle distinguait clairement le bleu du ciel au-dessus de sa tête, de froids rayons solaires ricochant sur son dos.

L'endroit était étrange et magnifique. Des milliers de chandelles suspendues dans les airs éclairaient quatre longues tables autour desquelles les autres étudiants étaient déjà assis, devant des assiettes et des gobelets d'or. Au bout de la salle, les professeurs avaient pris place autour d'une autre table. …

Gênés par les regards fixés sur les nouveaux, Harry leva la tête vers un plafond d'un noir de velours, parsemé d'étoiles.

- C'est un plafond magique, murmura Hermione. Il a été fait exprès pour ressembler au ciel. Je l'ai lu dans L'Histoire de Poudlard. (1)

Hermione s'était avancée dans les ruines de la Grande Salle, en proie à ses souvenirs de première année. Elle sourit malgré elle à cette remémoration : elle était une Miss Je-Sais-Tout, ainsi que beaucoup le lui avait fait remarquer.

Mais désormais, il n'y aurait plus de suite à L'Histoire de Poudlard. Les chandelles flottantes s'étaient éteintes, et gisaient au sol, en bout détachés. Quant au plafond magique, le sort avait été levé. Le vrai ciel l'avait remplacé.

La jeune femme se tenait maintenant au centre de la Grande Salle, seule dans le silence.

Ils se précipitèrent dans les escaliers qui menaient aux étages de l'école, suivis de quelques autres survivants et tombèrent nez à nez avec Peeves, l'esprit frappeur. Il avait perdu son insolente confiance en lui et semblait pris de panique.

- Peeves, où est Dumbledore ? demanda précipitamment Harry en tenant Hermione contre lui.

L'esprit commença à lui rire au nez, une lueur démente dans les yeux.

- PEEVES ! rugit Harry.

Les Mangemorts se rapprochaient ; ils étaient à l'intérieur de l'école maintenant, brûlant tout ce qui se trouvait sur leur passage, torturant les quelques survivants qui n'avaient pu s'échapper avec le sort Doloris. Peeves tendit l'oreille pour mieux entendre ce qui se passait en bas.

- Le vieux fou se sera trompé finalement, dit-il simplement, d'une voix lointaine. Dommage qu'il ne soit plus de ce monde pour assister à sa défaite… acheva-t-il, avant de traverser un mur, laissant Harry, Hermione et les autres, dans l'horreur absolue.

Les larmes commencèrent à lui envahir les yeux, mais elle se reprit vite. Elle savait qu'elle ne devait pas rester ici. Ils continueraient de la chercher. Mais où aller ? L'Ordre était à la dérive ; aucune résistance n'avait été entreprise pour lutter contre Voldemort, le mage maléfique ayant anéanti tous leurs espoirs de victoire après l'attaque et la destruction de Poudlard.

D'autre souvenirs l'assaillirent alors qu'elle quittait la Grande Salle pour parcourir ce qu'il restait du parc. Des souvenirs heureux.

Harry et son équipe remportant la coupe de Quidditch en troisième année.

Son amitié avec Harry et Ron.

Son amitié pour Ron.

Ses pensées se focalisèrent sur lui. Elle se rappela leurs querelles et leurs désaccords. Elle sesouvint decette dispute au sujet de Pattenrond et de Croûtard, avant que ce dernier ne redevienne Peter Pettigrow. Elle se remémora la jalousie qu'avait éprouvé Ron lorsqu'il l'avait vu au bras de Viktor Krum au bal de Noël, lors de sa quatrième année.

Et cette lettre.

Hermione serra les poings et s'appuya contre l'un des murs extérieurs du château en poussant un long soupir.

« Dure journée, chérie ? »

La jeune femme sursauta et brandit sa baguette, déterminée. Devant elle se tenait un jeune homme vêtu sombrement, et aux cheveux roux. Elle abaissa aussitôt son bras, en reconnaissant, stupéfaite, le visage de l'inconnu.

- Ron ? murmura-t-elle.

Il ne broncha pas et sourit de manière peu habituelle

- Ron ! Tu es vivant ! fit-elle, en se jetant dans ses bras, sans réfléchir, ce qui n'était pas dans ses habitudes.

Sous le coup de l'émotion, elle ne remarqua pas l'étrange lueur siégeant dans les yeux du jeune homme.

« Enfin… »

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(1) tiré de « Harry Potter à l'école des sorciers »

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Chapitre III fini. Prochain chapitre demain ou après-demain.

Bye !