Auteur : Yami Flo
Genre : Drama, Général, Sérieux dans l'ensemble.
Disclaimer : Eh non, Harry Potter et ses personnages ne sont pas à moi, sauf quelques uns, que vous reconnaîtrez facilement.
Résumé : Harry Potter est mort, laissant sa fille, Kathleen, orpheline. La fillette se retrouve alors confiée aux bons soins de sa marraine, j'ai nommé...Luna Lovegood. Avec cette femme folâtre et pleine de surprises, Kathleen apprendra à voir le monde autrement, et découvrira ce qu'est l'espoir de vivre.
Chapitre 1 : Bien Faire, Et Laisser Dire
-Je suis désolé. Nous avons fait tout ce que nous pouvions, mais hélas, c'était trop tard. Le mal dont il souffrait, et Merlin sait qu'il m'en coûte de l'avouer, était incurable avec les moyens dont nous disposions. Il est mort ce matin, vers dix heures.
D'un pas calme, le médecin s'avança jusqu'à elle, les yeux compréhensifs. Il pausa un instant la main sur son épaule.
-Je suis sincèrement désolé, Miss. Je vous présente toutes mes condoléances.
Un cauchemar. Cela ne pouvait être qu'un cauchemar.
C'était impossible autrement. Cela ne pouvait pas être vrai. Elle le refusait.
Il ne pouvait pas l'avoir laisser.
Son père ne pouvait pas être mort.
Harry James Potter ne pouvait pas mourir.
Le monde avait été silence depuis l'annonce du docteur. Elle ne l'avait entendu qu'au travers un océan de brume, son cerveau peinant toujours à accepter l'inéluctable. Elle avait l'impression d'être en coton, et il fut miraculeux qu'elle tienne encore sur ses jambes.
Et le silence cessa, brusquement, comme si elle remettait brusquement les pieds dans la réalité. Combien de temps s'était-elle laissée aller dans ses pensées torturées ? Cinq dix minutes ? Suffisamment de temps pour que les charognards qu'ils étaient fondent sur elle et l'encerclent, en quête d'informations.
Un océan de bruit la submergea complètement, si bien qu'elle crut en devenir sourde.
Des lueurs éclatèrent devant ses yeux, des appareils photo la mitraillaient, et des micros se tendait vers elle, alors que d'autre prenaient des notes sur des carnets.
-Miss Potter ! Regarder par ici, s'il vous plaît !
-Miss Potter ! Avez-vous une déclaration à faire à nos lecteurs ? Comment vous sentez-vous à l'annonce de la nouvelle ?
-Miss Potter, que pensez-vous des circonstances du décès de votre père ? Saviez-vous à quel point sa maladie avait empirée ?
-Miss Potter ! S'il vous plaît !
-Miss Potter...
Elle leva vers la nuée de journalistes avides d'informations des yeux vides, perdus. Personne ne semblait le remarquer. Personne ne semblait voir qu'elle avait mal. Personne ne voyait véritablement en elle une petite fille traumatisée par les événements.
Croyaient-ils donc qu'elle était invincible ? Croyaient-ils donc qu'elle n'était qu'une figurante dans cette pièce qui venait de bouleverser sa vie à jamais ? Elle avait l'impression que le rideau venait de s'ouvrir pour le second acte, un acte où elle serait seule en scène, soumise aux regards du public.
Non.
Pour eux, elle était la fille du Survivant, du plus puissant sorcier de ce siècle, du vainqueur de la Grande Guerre Magique qui avait eu lieu avant même sa naissance. On ne voyait en elle qu'une autre sorcière surpuissante qui, de part sa filiation, était admirée par des milliers de sorciers de part le monde.
Mais, avait-elle son mot à dire ?
Non.
Jamais. Comme son père, elle ne pouvait que se taire et laisser passer la tempête. Laisser passer les gens, les choses, les vies. Elle ne devait pas pleurer, se répétait-t-elle intérieurement, comme un leitmotiv. Ne les laisse pas voir ta faiblesse. Ne leur montre pas de faille dans la carapace : ils n'en seraient que plus dangereux.
Elle se souvenait quand, petite fille, son père lui avait parlé de Rita Skeeter, cette journaliste qui avait pris un malin plaisir à répandre des rumeurs sur son compte, alors qu'il était encore étudiant. Elle se souvenait avec précision de son air furieux, de son sérieux.
Son père n'avait jamais été aussi sombre que lorsqu'il parlait du pouvoir des médias, qui, sa vie durant, l'avait oppressé. Depuis qu'il était arrivé dans le monde sorcier. Parfois, le soir, il lui arrivait de la prendre par l'épaule, et, en plongeant ses yeux dans les siens, de lui dire :
« Tu sais Kat, les gens ne voient que ce qu'ils veulent voir. Si jamais on leur montre quelque chose qui soit en contradiction avec leurs idées, alors, ils vous agressent. Mais si tu colles à l'image qu'ils se font de toi, alors ils ne cessent de t'exhiber et de te monter sur un piédestal. Tu vois, ma puce, quelque soit la façon dont on vit, on ne peut pas être pleinement heureux, parce que l'on ne peut pas être soi. Alors, tant qu'à faire, joues le jeu, et on t'accordera la paix. »
Son père avait raison. Alors, à quoi bon parler ?
Les yeux baissés, les lèvres serrées, elle ne répondait pas. Elle ne voulait rien leur dire.
D'ailleurs, qu'aurait-elle pu dire ?
A neuf ans, on n'est pas préparé à perdre son père, même si on le sait malade.
Une main ferme se posa sur son épaule, et une voix bourrue fit taire les rapaces qui l'entouraient, à l'affût d'un scoop. Du coin de l'œil, elle vit les mèches de cheveux roux qui encadraient un visage sévère, balafré sur la joue droite.
Et elle sourit.
Il était là. Tout irait mieux.
-Allons, taisez-vous ! Vous devriez avoir honte de poser de telles questions à une enfant !
Il y eut un cours silence, puis...
-Mr Weasley, que pensez-vous de la tragédie qui vient de se jouer ? Le monde magique vient de perdre l'un de ses mages les plus renommés ! En temps qu'assistant du Ministre, qu'elle est votre opinion ?
-Mr Weasley, on dit que vous étiez un proche de Mr Potter ; vous avait-il parlé de son état de santé ?
-Mr Weasley, Mr Potter était connu comme l'un des hommes les plus riches de Grande Bretagne ; à qui pensez-vous qu'il ait légué sa fortune ?
Elle retomba dans une sorte de léthargie, et ce ne fut que vaguement qu'elle sentit deux mains fines la prendre par le poignet et la faire quitter la salle d'attente de l'hôpital Sainte Mangouste où s'était déroulée la scène.
Il lui fallut plusieurs minutes pour reconnaître la personne qui la tirait des griffes des hommes, des serres des rapaces. Elle ne la reconnut totalement que lorsqu'une infirmière les interpella.
-Mrs Weasley ! Comment va la petite ?
-Secouée. Et ces espèces de... enfin, ces imbéciles ne font rien pour arranger les choses. Ron est parti leur dire deux mots, et Dumbledore et MacGonagall sont en route. Ils ne devraient plus tarder, d'ailleurs.
-Oh ! Est-ce que vous voulez quelque chose pour ... ?
Elle ne termina pas sa phrase. Elle n'en avait pas besoin. Il suffisait de suivre pour son regard pour savoir de qui elle voulait parler.
-Kathleen ? Ma puce, est-ce que tu veux quelque chose ?
Pendant un instant, elle ne dit rien, ne fit rien. Elle avait du mal à se reconnecter à la réalité. Et puis, finalement, une petite voix rompit le silence inconfortable.
-... Tante Hermione ?
-Oui, Kat ?
-Pourquoi...pourquoi papa m'a laissé ?
Alors, Kathleen n'y tint plus et éclata en sanglots. Et Hermione, le cœur serré, ne pouvait rien faire d'autre que de la tenir dans ses bras en tentant de la réconforter, alors qu'elle aussi aurait eu besoin de quelqu'un à ses côtés en cet instant. Oh Kat, si tu savais...
En cet instant, il n'y avait plus de barrières, plus de frontières.
Il n'y avait qu'une enfant dont la vie semblait brisée.
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Albus Dumbledore était vieux. Très vieux, même. Mais jamais encore le poids des années n'avait semblé peser sur ses épaules plus que maintenant, alors qu'il lisait pour la troisième fois consécutive l'article parut la veille sur la mort du Survivant.
Le titre était d'une étrange ironie :
Une Grande Ame Nous A Quitté : Le Survivant A Finalement Succombé !
Oui, succombé, mais pas comme on l'aurait cru, dans une grande bataille, sous les sorts de ses adversaires, mais face à une grave maladie qu'il avait porté durant des années.
Dumbledore soupira. D'abord Philip et Elizabeth, puis James et Lily, et maintenant, Harry. Avec lui, cela faisait trois générations de Potter, trois générations d'amis proches qu'il enterrait. Maintenant, il n'y avait plus que Kathleen. Plus que cette petite fille déjà si mature, cette enfant qui semblait déjà aussi vieille qu'un adulte.
Il fut pris d'une brusque bouffée de colère aussi soudaine qu'inattendue. Maudit soit Tom Jedusor ! Il avait gâché tellement de vies...
On frappa à la porte de son bureau, et presque aussitôt, Minerva MacGonagall pénétra dans la pièce, digne et sombre.
Sans attendre une parole de la part du directeur de Poudlard, la vielle sorcière s'assit dans le fauteuil le plus proche, serrant compulsivement les accoudoirs, comme si elle tenait à les étouffer. Dumbledore se demanda un moment quelle en était la cause, avant de se rappeler.
Kathleen.
-Alors, Minerva ? Comment va notre petite protégée ?
-Mal, Albus, j'en ai peur. Elle ne mange pas beaucoup et ne dit presque rien. Elle passe son temps enfermé dans sa chambre, et c'est tout juste si elle permet à Hermione ou Ron d'y entrer. Elle n'a même pas voulu voir Emma ou Neil, et pourtant, se sont ses plus proches amis. Et il y a la presse, Albus. Le Terrier est assiégé par les journalistes, et Molly Weasley a bien du mal à les repousser. Kingsley a du envoyer une brigade d'Auror montait la garde autour de la maison. Bon sang, mais ils ne peuvent pas la laisser en paix !
-Allons, Minerva, du calme. Il ne sert à rien de s'énerver, si ce n'est à nous faire encore plus de soucis.
-Albus, que va devenir Kathleen, maintenant ? Elle est orpheline, et vous savez à quel point le Ministère de la Magie tient à garder à l'œil la dernière des Potter. Les connaissant, je crains le pire.
-Oh non, Minerva, le pire est passé, ou du moins, en partie. Concernant le cas de la jeune Potter, sa garde devrait normalement être donnée à ses plus proches parents.
-Mais Harry n'avait pas de famille, sauf...ah non, Albus, une fois, mais pas deux. Il est hors de question que cette enfant aille vivre chez les Dursley ! Je préférerais mourir que de la laisser y aller !
-Du calme, du calme. J'ai dit normalement. Mais le fait est que j'ai envoyé une lettre aux Dursley pour les prévenir du décès de leur neveu, et que lorsque je leur ai parlé de Kathleen, le non a été catégorique : elle n'ira pas vivre avec eux.
-Merci Merlin...Mais nous ne sommes pas plus avancé pour autant.
Dumbledore se leva de son bureau, et alla caresser machinalement les plumes de Fumseck. Il avait l'air songeur, un peu triste, mais en même temps, joyeux.
-Minerva, saviez-vous qu'Harry avait fait un testament ?
-Pardon ?
-Harry savait qu'il n'en avait plus pour très longtemps. Aussi avait-il pris quelques dispositions pour arranger la vie de sa fille. La lecture devrait se faire demain. Normalement, elle devrait désigner le gardien légal de Kathleen ainsi que le gérant de ses biens jusqu'à ce qu'elle atteigne sa majorité.
-Et, qui a-t-il choisi ? Les Weasley ? C'était ses plus proches amis, après tout.
-Ca, Minerva, je n'en sais pas plus que vous. Mais je doute que se soient eux.
-Pourquoi ?
Dumbledore soupira, et l'air guilleret qu'il avait pris l'espace de quelques minutes s'effaça brusquement. Il paraissait de nouveau abattu.
-Sa vie durant, Harry a dû être un autre face au monde ; il a dû jouer au héros sans peur, à l'homme parfait, il n'a jamais pu être réellement lui-même, sauf quelques rares occasions. Je doute qu'il ait voulu voir la même chose se reproduire avec sa fille.
-Mais, quel est le rapport ?
-Les Weasley sont des gens charmants, quelque soit la branche de la famille, mais ils sont encore trop dépendant du Ministère pour s'occuper de Kathleen comme Harry voudrait...aurait voulu qu'on le fasse – ce n'est pas une critique, n'y voyez rien de personnel, mais Ron travaille au cabinet du Ministre et Hermione au département de recherches, et il suffirait de peu de choses pour qu'ils se retrouvent sans emplois – aussi, je ne pense pas que les Weasley se chargeront de Kat.
-Mais alors, qui ?
-Nous ne le saurons avec certitude que demain, mais j'ai déjà ma petite idée...ce serait bien dans le genre de notre cher Harry de partir en nous laissant une surprise comme celle-là.
-Albus ? Vous commencez vraiment à me faire peur...
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Kathleen était assise sur une chaise, silencieuse. A ses côtés, Ron et Hermione Weasley lui tenaient fermement la main.
Elle en avait chaud au cœur.
Ron et Hermione avait toujours été les meilleurs amis de son père, depuis les débuts de leur scolarité à Poudlard. Ils avaient tout traversé ensemble, les joies, les peines. Et aujourd'hui, ils étaient là pour elle. Derrière elle, Emma et Neil, leur deux enfants, et accessoirement les meilleurs amis de Kat, discutaient à voix basse avec un de leurs nombreux cousins – elle ne se souvenait même plus de son nom. C'était simple ; quiconque pouvait citer sans se tromper une seule fois tous les prénoms des quinze, seize petits enfants Weasley méritait une médaille – en lui lançant de petits coups d'œil encourageant.
Ils n'étaient pas les seuls à être là : il y avait tout le clan Weasley, avec leurs femmes et enfants, il y avait Neville Londubat, un éminent botaniste avec qui son père discutait souvent, et Dean Thomas et Seamus Finnigan, que Ron lui avait présenté comme étant leurs vieux camarades de dortoir. Il y avait dans un coin les professeurs de Poudlard – Dumbledore, MacGonagall, un petit sorcier qui s'appelait Flitwick, et aussi un homme dans la cinquantaine, tout en noir, et qui fit frissonner Kat quand il posa son regard sur elle – avec Remus Lupin, un vieil ami de Harry, et également...le parrain de Kat.
Son cœur se serra.
Elle savait pertinemment qu'il ne lui serait jamais permis de vivre avec Remus. Sa condition de loup-garou lui défendait de s'occuper d'un enfant.
Finalement, le silence se fit. Kathleen leva les yeux vers un homme vêtu d'une robe de sorcier grise qui s'avançait vers elle. Il avait l'air sympathique, mais...il la mettait mal à l'aise. Elle n'aurait pas su dire pourquoi avec certitude, mais son impression de malaise ne se dissipa pas. Ron se leva de sa chaise avec violence, la faisant tomber au sol.
-Qu'est-ce que tu viens faire ici, Malefoy ? Te repaître du malheur des autres, c'est ça !?
-Ron, murmura Hermione, je t'en prie, du calme...
-Je suis également ravi de te revoir, Weasley, railla le blond. Rassure-toi, je ne suis pas là pour toi, je suis simplement venu dire quelques mots à la demoiselle, finit-il en baissant les yeux vers Kathleen. Salut, toi. Je ne peux pas dire que j'étais un ami de ton père, ni même un proche. Mais je te présente quand même mes condoléances. Je suis désolé qu'il ait fini comme ça. Il me devait une revanche, tu vois. Et moi, je lui devais une vie.
Le blond rigola un peu en envoyant sa tête en arrière. Kathleen le fixa sans mot dire. Jamais encore elle n'avait entendu son père parler d'un Malefoy, pourtant, la sonorité du nom était familière. Peut-être l'avait-elle déjà croisé avant ?
L'homme passa distraitement une main dans ses cheveux, sans jamais quitter Kathleen du regard.
-T'es pas franchement du genre bavard, toi, dit-il avec un drôle de sourire. Pas grave, après tout, j'aurais dû m'en douter. En tout cas, j'ai été ravi de te voir. Ton père avait raison : tu es vraiment une gamine adorable.
Et, sans un mot de plus, il s'éloigna, rejoignant un autre homme qui devait être la personne chargée de la lecture testamentaire.
-Revoir Malefoy à la lecture du testament d'Harry, murmura Ron, complètement sidéré. C'est bien le dernier endroit au monde ou j'aurais pensé le voir...
-Ron, il a changé. Elles sont loin, maintenant, les années de collège où nous n'étions que des gamins profondément ancrés dans les idées de nos aînés. Maintenant, nous ne devons plus nous tourner vers le passé, mais vers l'avenir, philosopha Hermione en se levant à son tour.
-Plus facile à dire qu'à faire, ronchonna le roux.
-Harry l'avait compris, lui, plaida Hermione.
Kathleen se désintéressa tout aussitôt du couple. De plus, une voix magiquement amplifiée réclama le silence.
La lecture allait commencée. Enfin, lecture,...
Les testaments sorciers marchaient sur le même principe que les Beuglantes : la lettre en elle-même parlait, tout en prenant la voix de celui qui l'avait écrite.
Ce fut donc avec émotion que Kathleen vit l'enveloppe être déchirée. Elle ouvrit toutes ses oreilles, sachant que se serait la dernière fois qu'elle entendrait la voix de son père. Devant le silence imposant qui venait de tomber, la voix d'Harry raisonna dans toute la pièce.
Mes chers amis,
Quand vous lirez ces lignes, je ne serais plus de ce monde. Je suis loin d'être stupide, n'en déplaise à certaines personnes que je ne nommerais pas, et je sais parfaitement que je suis condamné à plus ou moins brève échéance. J'ai quelques regrets à l'idée de quitter ce monde, car j'y laisse des gens chers, mes amis, et surtout, ma fille Kathleen. Mais je sais aussi que je retrouverais des être tout aussi chers, mes parents et mon parrain pour ne citer qu'eux.
Je laisse à mes amis, Ron et Hermione Weasley, un tiers du contenu de mon coffre à Gringotts ; je leur demanderai de ne pas refuser cette demande. Je sais que cela représente beaucoup, mais je tiens à leur donner cet argent, pour qu'il profite à toute la famille. Je fais confiance à Hermione pour le gérer.
A Draco Malefoy, mon meilleur « ennemi », je laisse les possessions héritées de Sirius Black, à savoir le 12, Square Grimmaud, et tout ce qu'il contient. Il reste la seule personne assez qualifiée selon moi pour identifier tous les articles s'y trouvant. Et étant l'un des derniers descendants directs des Black, c'est à lui que tout revient.
Pour Remus Lupin, mon vieil ami, celui que j'ai considéré comme un père durant un temps, je laisse le manoir Sunlight, la propriété où jusqu'à présent j'ai vécu. Je lui laisse également le contenu de la deuxième chambre forte inscrite à mon nom à la banque Gringotts ; je sais qu'il en fera un bon usage.
Enfin, mes dernières volonté concernant ma fille unique, Kathleen Sara Potter. A cette enfant chérie, je lègue tout le reste de ma fortune et de mes possessions. Cependant, au cas où mon décès surviendrait avant qu'elle n'ait atteint sa majorité, je veux que ces biens soient gérés par sa marraine. Cette dernière aura également la garde de Kathleen jusqu'à ce qu'elle soit en âge de se débrouiller par elle-même.
Je sais que beaucoup d'entre vous seront surpris par cette décision. Je sais aussi que beaucoup parmi mes proches ignoraient que Kat ait eu une marraine. Pourtant, je ne doute pas que vous la connaissiez très bien.
La garde de Kathleen sera donc prise par ma confidente, et également celle que j'ai considérer comme une sœur durant ces dernières années, j'ai nommé Miss Luna Susanna Lovegood.
A nouveau, je tiens à remercier mes poches, car ils ont fait de ma vie une sorte de rêve. Je vous souhaite à tous une longue et heureuse vie. Nous nous reverrons un jour de l'autre côté, j'en suis certain.
Harry James Potter.
La lettre se replia d'elle-même. Il y avait un pesant silence dans la salle. A côté d'elle, Kathleen pouvait entendre Ron Weasley murmurait de façon absente.
-Il l'a confié à Luna...il l'a vraiment fait...il l'a vraiment confié à Luna...il était définitivement devenu ètement cinglé...
Il y avait d'autres murmures dans la salle, mais Kathleen n'y prenait pas garde. La porte du fond venait de s'ouvrir pour laisser entrer la femme la plus bizarre que Kathleen eut jamais pu rencontré durant ces neuves premières années de vie.
Elle était blonde, mais pas de ce blond platine qu'elle avait aperçu chez Malefoy ; c'était une couleur plus sombre, tirant un peu sur le châtain. Ils étaient longs, tombant jusqu'à ses reins. Un bandana imitant les rayures d'un zèbre les retenaient en arrière. Plusieurs mèches avaient été teintes dans des couleurs vives et voyantes – roses, vertes, rouges, bleus, oranges – un véritable arc en ciel à eux seuls.
Ses yeux étaient un peu spéciaux. Assez protubérants, ils donnaient une touche de perpétuelle surprise à son visage, et un instant, Kathleen crut se trouver face à une gamine dans un corps de femme.
Pour se démarquer de l'assemblée, elle portait des vêtements de type moldus : un vieux jeans râpés aux genoux et couverts de patchs en divers endroits, ainsi qu'un chemisier multicolore sur lequel était représenté un dragon d'une espèce imprécise. Elle portait également des bottes dans une matière que Kathleen identifia comme du cuir de dragon. Deux boucles d'oreilles en forme de lion pendaient de chaque côté de son visage, et un collier en capsules de Bièraubeurre était suspendu à son coup.
La femme posa un regard amusé sur Kathleen avant de lui faire un clin d'œil en lui faisant signe d'approcher. Et, sans savoir pourquoi, Kathleen s'exécuta. Elles se regardèrent un moment, avant que la femme ne lui passe ses bras autour des épaules et ne la serre contre elle.
Ce fut la première rencontre entre Kathleen Potter et Luna Lovegood.
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Eh oui, une nouvelle histoire, qui me trottait dans la tête depuis un long moment. Je tiens à dire que Luna Lovegood fait parti des personnages que j'apprécie le plus, même si on ne l'a encore vu que dans un seul volume.
Ah, pour ceux qui se le demanderait, bien faire et laisser dire est un proverbe qui signifie qu'il faut faire son devoir sans se préoccuper des critiques. Plutôt bien adapté à Luna et au petit speech d'Harry à Kathleen, vous ne trouvez pas ?
Alors, comment avez-vous trouvé ce début ? N'hésitez pas à me faire part de vos impressions.
A bientôt.
