Auteur : Yami Flo

Genre : Drama, Général, du Sérieux dans l'ensemble, sauf si l'on compte quelques délires à venir dans longtemps, très longtemps, et d'autres glissés ici et là. Ben quoi ? Avec Luna, faut s'attendre à tout.

Disclaimer : Harry Potter n'est pas à moi, tout le monde s'en doute. Et je ne tiens pas tant que ça à passer le reste de ma vie en prison pour vol de personnages… Néanmoins, Kathleen est à moi, donc, pas toucher.

Chapitre 2 : Tout Vient A Point A Qui Sait Attendre

Luna soupira lourdement, ses yeux ne quittant jamais un point invisible au plafond. Allongée sur son lit, dans sa chambre, les bras croisés derrière la tête, elle ne disait rien ni ne faisait rien de ses journées, si ce n'était les repas pour elle et sa filleule. Filleule qui, au demeurant, passait sa vie enfermée dans sa chambre, sans jamais en sortir. Luna devait avouer ne jamais avoir rencontrer une gamine aussi introvertie.

Oh, elle aurait eu du mal à lui jeter la pierre. Elle aussi avait cherché l'isolement à la perte de sa mère, sensiblement au même âge que la petite Potter.

Mais les circonstances et les personnes étaient bien différentes les unes des autres. Et elle-même n'était jamais aller aussi loin dans le mutisme.

Ce n'était pas vraiment que Kathleen fuyait sa compagnie, ou celle de quiconque, au contraire. Mais il y avait quelque chose chez elle qui l'empêcher d'exprimer clairement ce qu'elle ressentait, ce qu'elle voulait.

Oh Harry, pourquoi devais-tu nous quitter si tôt, songea-t-elle en entendant l'horloge sonnait six heures du soir ? J'aimerais tellement que tu sois là, tu pourrais peut-être me dire comment la prendre. Elle est si étrange. Un coup, elle ressemble à un mur de brique, pourtant,…

Pourtant, il y avait eu la scène de la lecture du testament.

Une semaine avait passé depuis que la petite avait emménagé chez elle, et jamais, en dehors du premier soir, les deux femmes n'avaient échangé une conversation de plus de cinq minutes. Et jamais Kathleen n'avait reproduit le geste du premier jour, quand le testament avait été divulgué.

Cela lui laissa un pincement au cœur. Elle avait aimé prendre la petite fille blonde dans ses bras, la réconforter sans jamais ouvrir la bouche, simplement la sentir contre elle, la tenant pour être sur qu'elle n'allait pas disparaître à son tour…

Luna enrageait. Ce n'était pas vraiment la façon dont elle voulait prendre soin de l'enfant. Elle avait promis à Harry qu'elle ferait tout pour l'ouvrir au monde et lui permettre de se forger un avenir. Mais, en ce moment, elle avait l'impression que cette tâche lui était impossible.

Elle avouait franchement ne pas être une personne, disons, parfaitement équilibrée. Elle savait que parfois, sa tenue ou son attitude était hors norme ou totalement en décalage avec celle du reste du monde. Bref, elle était folle. Une folie légère qui l'avait sauvé enfant et qui avait su réconforter bien des gens autour d'elle.

Hein Harry, songea-t-elle. Après la mort de Sirius, ça t'a bien aidé de parler avec moi

Elle se souvenait encore de ces nuits dans les salles de classes abandonnées, où ils parlaient de tout et de rien, où il n'était plus le Survivant, et où elle n'était plus « Loony » Lovegood. C'est fou comme le décès d'un proche pouvait rapprocher les gens. C'est fou comme le fait de contempler les Sombrals pouvait être à la fois triste et pourtant réjouissant.

Et toi Kathleen, les verrais-tu comme nous ? Tu l'as vu décliner, tu l'as vu s'accrocher…et tu as contemplé son corps.

Une bouffée de rage l'envahit, et, sur une commode non loin de là, un vase en cristal éclata, ses débris tombant au sol dans une mare d'eau et de fleurs pourpres. Luna décrocha sa baguette de sa boucle d'oreille – sa favorite, une tête d'aigle – et murmura un petit Reparo qui ressouda les morceaux en un rien de temps. Le reste des dégâts attendrait.

Kathleen avait vu le corps d'Harry. Elle y avait été forcée. Juste pour l'exposition. On lui avait dit de rendre hommage à son père en allant l'embrasser une dernière fois et poser une rose dans le cercueil.

Et elle avait obéit, malgré son dégoût et son envie de partir en courant pour ne plus voir ce visage, cette peau trop pâle…

C'était du moins ce que Ron lui avait avoué alors qu'elle préparait les valises de Kat pour qu'elle parte avec elle sans plus tarder.

Comment ces idiots du Ministère avaient-ils pu faire une telle chose ?

Un comportement aussi irresponsable la rendait malade. Ne pouvaient-ils pas la laisser en paix ? On ne montre pas le cadavre de son père à une enfant, voyons ! Mais à quoi ils pensaient, dans cet asile de fous ?!

Cette fois, ce fut un miroir qui vola en éclats. Luna haussa un sourcil. C'était la première fois que cela lui arrivait. Entortillant autour de son index une mèche bleue, elle laissa ses pensées dérivaient sur son travail.

Elle allait devoir y retourner bientôt. Mais elle ne pouvait pas le faire en laissant Kathleen seule à la maison. En plus, dans l'état dépressif où elle se trouvait, même elle sentait que c'était la dernière chose à faire.

Il lui fallait un moyen de remonter le moral à la gamine, de lui montrer qu'elle était là et qu'elle pouvait l'aider, mais quoi ?

Comment l'amener à se confier ? L'emmener dans une fête foraine ?

Non, elle n'était pas d'humeur, et elle ne voulait de toute façon pas faire un pas hors de la maison pour l'instant. Cela retirer également les balades en forêt et les sorties spectacles de la liste…

Alors quoi ? En lui parlant de son père ? Non, laissons tomber. Ce n'est pas comme si Kathleen ne connaissait pas son père…

Oh, mais, attendez voir…

Luna se redressa brusquement, une drôle de lueur dans les yeux. Qu'est-ce qu'Harry lui avait dit, déjà ?

Bien que la discussion ait eu lieu plus de deux ans auparavant, elle s'en souvenait encore parfaitement.

« -Tu sais Luna, je suis heureux que tu sois venu me voir.

-Mais c'était normal, Harry. Et, ma filleule, où est-elle ?

-Chez les Weasley. C'est l'anniversaire de leurs jumeaux, et elle tenait absolument à passer la nuit là-bas…

-Les jumeaux ? Emma et…

-Neil. Oui, ils sont vraiment proches. Je suis désolé que tu l'ais manqué.

-C'est dommage, c'est vrai, mais le plus important était que je te vois toi. Pourtant…Tu te rends compte qu'en six ans, je ne l'ai jamais vu qu'en photo, et que je ne lui ai jamais parlé ?

-Tu as ton travail…

-Je ne parcours pas le monde à longueur d'année, Harry. Pas plus que tu ne chasses les criminels ou te bats contre les monstres toutes les deux minutes.

-Ha ha, j'avoue, Miss Lovegood. Pour être totalement franc, elle ne sait même pas que tu es sa marraine. Personne ne sait…

-Tu as honte de moi ?

Son ton était devenu d'une tristesse infinie, et une larme avait fait son apparition au coin de son œil.

Et, comme de juste, Harry prit un air paniqué.

-NON ! Je n'aurais jamais honte de t'avoir choisi, Luna ! Tu es la personne la plus chouette que je connaisse. Et je suis fier de te compter parmi mes amis. Seulement, je…je voudrais que cela reste un secret. Je ne veux pas laisser le Ministère se mêler de ma vie privée. J'ai déjà eu du mal à me retenir d'étrangler les types qui sont venus me voir en disant qu'un loup-garou n'était pas un choix indiqué comme parrain surtout pour une personne aussi célèbre que je l'étais, mais si en plus ils devaient faire un commentaire sur toi,…

-Tu ne répondrais plus de tes actes et tu ferais sauter le Ministère, oui, je sais. Honnêtement, Harry, tu rumines cette idée depuis tellement longtemps qu'elle finit par en perdre tout son sens.

-Hum, je suis donc à ce point prévisible ?

-Non, mais je te connais bien.

Silence.

-Luna ?

-Oui, Harry ?

-Quand je ne serais plus là…je compte sur toi pour tout lui apprendre.

-Tu as encore du temps devant toi, Harry !

-Oui, mais, combien ? Luna, ne m'interromps pas. Je suis malade depuis très longtemps, et malgré les médicaments, je sens que je commence déjà à faiblir. Gabrielle n'est déjà plus là, et quand je partirais à mon tour, je veux que tu prennes soin de Kathleen.

-Tu sais que je le ferais.

-Oui. Et tu lui parleras de nous, et de nos années d'école. De Ron, de Hermione, de toi, de moi, de Ginny et Neville, des farces de jumeaux, des matchs de Quidditch,…de ses grands-parents aussi, si possible, et de leurs amis, de Remus et Sirius. Même de Rogue ou de Colin Crivey si tu y tiens. Tout.

-Mais, tu ne veux pas le faire toi-même ? Enfin, je veux dire, tu es son père, et si tu as du temps à partager avec elle, alors…

Il sourit.

-Je préfère réserver ce genre d'histoire à une bien meilleure conteuse. »

Luna se releva, se tenant le front d'une main.

-Une bien meilleure conteuse, hein ? Harry, mon vieux, je crois que Dumbledore avait un peu trop déteint sur toi…

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« -Papa !

-Oui Kat ?

-Tu veux bien venir jouer avec moi ? Oh, dis oui, s'il te plait !

Harry Potter s'agenouilla devant sa petite fille. A trois ans, Kathleen était une enfant pleine de vie et de joie, et il lui suffisait de la regarder pour sourire.

-Et à quoi veux donc jouer ma petite princesse ?

-Au prince et à la princesse !

-Encore ? Mais nous y avons déjà joué hier !

-Veux jouer au prince et à la princesse !

-Bon, bon d'accord.

-S'il n'y a que ça pour te faire plaisir… »

Oui, il allait jouer avec elle, seulement…

« -Potter ! Alerte de niveau 2 ! Tu reviens tout de suite au bureau !

-Qu'est-ce qui se passe cette fois ?!

-Détraqueurs. Une dizaine d'entre eux se sont attaqués à un village perdu en Ecosse. Toute la brigade est mobilisée !

-Mais, je ne peux pas partir comme ça ! Ma fille…

-C'est pas le moment de te plaindre à ce sujet ! Tu n'es pas le seul Auror père ici, Potter. Tu peux bien la laisser cinq minutes, non ?

-Plutôt cinq heures, oui, grommela le Survivant entre ses dents, tandis que Kat dévisageait avec une curiosité toute enfantine le grand homme qui venait d'apparaître dans la cheminée.

-Tu disais ?

-Rien, rien. Je suppose que je peux quand même avoir dix minutes le temps de l'amener chez les Weasleys ?

-Ouais, mais dépêches !

Plop. Le monsieur à l'air sévère avait disparu.

-Kat, habilles-toi. Je t'emmène chez Mamie Molly.

-Pourquoi ?

-Papa a du travail, ma puce. Mais j'aurais vite finis, et je reviendrais jouer avec toi.

-Tu promets ?

-Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en Enfer. »

C'était toujours promis.

Papa promettait de jouer.

Mais c'était toujours plus tard.

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Kathleen rouvrit les yeux avec un certain soulagement. Certains de ses souvenirs d'enfance étaient parfois trop précis pour leur bien.

Tournant la tête, elle posa les yeux sur un petit cadre de bois. La photographie qu'il entourait avait été prise à la manière moldue, figeant pour toujours le sourire serein et légèrement charmeur d'un Harry Potter de vingt-et-un ans, en smoking noir. Une photo prise le joue même de son mariage, lui avait raconté sa tante Hermione.

Sur un autre cadre placé à côté du premier, il y avait l'un des rares portraits de sa mère. La photographie était celle d'une jeune fille blonde au charme envoûtant, vêtue d'une robe de mariée. Elle paraissait difficilement avoir quinze ans.

Dire qu'en fait, elle en avait déjà dix-sept, songea Kathleen sans un certain vague à l'âme.

Kathleen savait peu de choses de sa mère.

Seulement qu'elle était française, avait pour la première fois rencontrée son père à Poudlard lors de la quatrième année de ce dernier, et qu'elle s'appelait Gabrielle.

Gabrielle avait eu une sœur aînée, une certaine Fleur, mais cette dernière était décédée lors de la guerre contre Voldemort.

Plus tard, Gabrielle était venue en Angleterre rencontré le fiancé de cette dernière, et était tombée sur Harry…dans tous les sens du terme. Six mois après, ils convolaient en justes noces. Et, un an et demi après le mariage, elle naissait.

Et sa mère mourrait.

Parfois, Kathleen se demandait comment son père avait pris la nouvelle à la fois de la naissance de sa fille et de la mort de son épouse.

Sûrement de la même façon qu'elle lorsqu'elle avait compris que son père était malade et sans espoir de survie.

Pourtant…

« Tu verras, Kat. Je vais me soigner, j'irais mieux, et pour fêter ça, je prendrais un congé et nous irons faire une grande balade en bord de mer, rien que tous les deux, comme avant. Je te le promets, ma petite princesse. »

Et aujourd'hui…rien. Il n'était plus là. Il ne serait plus jamais là.

Tu promettais toujours. Mais combien de fois as-tu tenu tes promesses ? Celle-là a échoué. Comme les autres.

Et maintenant, il ne promettrait plus jamais rien.

Quel jour était-on ? Vaguement, Kathleen secoua la tête. Peu lui importait, dans le fond. Ce n'était pas comme si les choses avaient encore une réelle importance…

-Kat ? Tu peux venir, s'il te plaît ?

La voix de sa marraine la tira de cet étrange état d'hébétude où elle se perdait à loisir. Sa marraine…

Ce mot était si étrange à dire.

Jamais son père ne lui avait dit qu'elle avait une marraine. Enfin…il lui arrivait parfois, après la lecture d'un journal, ou l'écoute d'une radio sorcière, de parler avec une drôle de lueur dans les yeux d'une foldingue plus que merveilleuse à qui il fallait qu'il dise deux mots.

Luna ? Probablement.

Ce n'était pas dans les habitudes de Kathleen de s'approcher ou de se lier aux autres en une seconde. Pourtant, le jour où…le jour où elle avait dû dire adieu à son père, elle s'était jetée dans ses bras, comme une gosse en mal d'affection.

Or, Kat en était fière, elle n'était plus une gamine.

Pourtant…

-Kat ? Il y a un problème, ma puce ? Je t'ai appelé pendant plus de dix minutes, et tu ne répondais toujours pas. J'étais inquiète…

Kathleen releva la tête sans empressement. Elle n'avait même pas entendu la porte s'ouvrir. Dix minutes ? C'était à la fois si long…et si court…

La jeune Potter écarquilla brusquement les yeux.

Non.

Elle devait avoir mal vu.

Elle cligna des yeux plusieurs fois, mais l'image ne disparaissait pas.

-Euh, Marraine ?

-S'il te plait, appelle moi Luna. Pas marraine, j'ai l'impression que cela me vieillis. Ou alors, Tati Luna.

-Ma…Luna…Tes…tes vêtements…

-Ben quoi ? Qu'est-ce qu'ils ont, mes vêtements ?

-Tu…vas à un bal costumé ?

-Non, pourquoi ?

-Alors POURQUOI ES-TU HABILLEE EN CHAT !?

Luna cligna des yeux de manière un peu surprise.

C'est vrai, elle était habillée comme un chat.

Avec un bonnet affublé des oreilles adaptées, une jupe courte d'où retombait – et bougeait comme une vraie, grâce à un sort quelconque – la fameuse queue, des bottes dont le bout évoquait des pattes, et des moustaches dessinaient sur les joues, Luna Lovegood avait tout du chat.

Finalement, elle fit un grand sourire à sa filleule, qui semblait encore ce demandait à quoi rimée cette mascarade.

-Oh, ça. Tu aimes ? Je l'ai finit hier.

-Mais…pourquoi vous…

-Ah non, pas de tutoiement ! Je ne suis pas une vieille dame !

-Ca c'est facile de le remarquer, murmura Kathleen.

-Tu disais ?

-Oh rien. Enfin, si. Pourquoi vous – tu, je veux dire – portes cet accoutrement ?

-Mais ce sont mes vêtements, Kat chérie. Oh, quand j'y pense, il va falloir que j'aille faire les courses. Il n'y a plus de quoi faire le déjeuner de demain.

-Tu ne comptes quand même pas sortir comme cela ?!

-Et pourquoi pas ?

Kathleen la regarda, abasourdie. « Complètement folle. » Jamais elle n'aurait crû les mots employés par son oncle Ron aussi vrais. Luna Loveggod n'était définitivement pas saine d'esprit. Avait-elle la moindre idée de ce que signifiait la réputation ? Ou même la bienséance ?

Imperturbable, l'ancienne Serdaigle se remit à parler

-C'est vrai, pourquoi pas ? Ce n'est pas comme si tout le monde allait m'imiter, ou comme si je dérangeais vraiment quelqu'un. En plus, ces vêtements sont très confortables, tu sais ? Et ils me définissent bien, tu ne trouves pas ?

-Euh…

Kathleen ne pouvait quand même pas lui annoncer le fond de sa pensée...n'est-ce pas ?

-Oh, je sais ce que tout le monde pense. Au collège, on me trouvait déjà un peu bizarre. Les gens m'appelaient Loony Lovegood.

-Je me demande pourquoi, souffla Kathleen en s'assaillant plus confortablement sur le lit.

-Je me le suis toujours demandé aussi, fit Luna, qui avait pris très au sérieux la remarque de sa filleule. Même les personnes les plus proches de moi pouffaient de rire ou secouaient la tête en me voyant. Le seul qui n'ait jamais ri de moi, ce fut ton père.

-Comment tu l'as connu ?

Kathleen commençait à devenir très curieuse. Etait-ce vraiment l'histoire qu'elle avait envie de connaître, ou alors, était-ce le fait d'entendre la voix de Luna qui la mettait de meilleure humeur ? Difficile à dire.

-Eh bien voilà…

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Luna referma la porte de la chambre de sa filleule sans un bruit.

Il était déjà plus de minuit, mais la petite sorcière n'avait pas voulu allez se coucher avant que Luna ne finisse de lui raconter le dernier coup d'éclat des Jumeaux Facétieux, les célèbres Fred et Georges Weasley, dans l'enceinte de Poudlard, contre ce « gros crapaud méprisable et stupide de Ombrage » et cet « abominable et teigneux Rusard. »

Le rire de Kathleen raisonnait encore dans ses oreilles, tous comme les « Papa a vraiment fait ça ?! », les « Ouah ! Tante Hermione était vraiment géniale ! », les « Attends un peu que Neil et Emma apprennent ça sur leur père ! », et les « Ils ont un don pour s'attirer les ennuis. »

Parler avait été curieusement réconfortant, autant pour elle que pour Kathleen. Luna se rendait compte en la voyant que, face à elle également, Harry avait porté un masque. Un masque qu'il n'avait jamais su faire tomber. Et maintenant, Kathleen suivait les traces du masque.

Luna regagna sa chambre et s'étendit sur son lit.

Elle se sentait mieux depuis qu'elle avait commencé à parler de Harry comme elle l'avait toujours vu et connu, pas comme les monde magique croyait connaître son héros.

Kathleen s'en était aperçue.

Cela l'avait blessé.

Et maintenant, elle était confuse. Mais Luna ne pouvait rien faire, si ce n'est attendre que la petite sorcière trouve par elle-même les réponses qu'elle désirait tant.

Il faudra que je songe à demander à Lupin de venir. Si elle réagit si bien aux farces des Jumeaux, je me demande ce qu'elle dira quand on lui parlera des Maraudeurs…

Un mot : crise de rire. Elle même avait failli s'étouffer la première fois. Certes, il était très facile de faire rire Luna, mais tout de même...

Luna jeta un coup d'œil sur le calendrier fixé au mur. Elle grimaça en se rendant compte que demain était lundi. C'est-à-dire, en d'autres termes : fin des congés exceptionnels, et retour au boulot dès demain à la première heure.

Peut-être qu'elle pourrait emmener Kathleen ?

Ces camarades de travail ne verraient aucun problème à voir la petite rester avec eux.

Et si ce n'était pas le cas…

Eh bien, elle se débrouillait assez bien en Duel, non ?

Luna plongea la tête dans l'oreiller, et, moins de deux minutes après, le sommeil l'avait déjà emporté.

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Et un nouveau chapitre, un. Non, contrairement à ce que certains pourraient penser, cette fic n'est pas abandonnée. Mais je n'ai pas trop le temps de me consacrer à l'écriture en ce moment, et je préfère me concentrer sur mes traductions.

En passant, si vous connaissez - ou voulez connaître - les Samouraïs de l'Eternel, je vous invite grandement à faire un tour dans la sectioncorrespondante. Ne serait-ce que pour jeter un oeil à la va vite...