Auteur : Genevieve Black
Titre : Douce folie
Genre : Euh...
Rating : PG ou PG-13, je sais pas trop.
Résumé : Ce que peut faire un homme lorsque la folie l'a pris dans ses filets.
NDLA : Suite aux bonnes réactions pour mon One Shot précédant et à quelques demandes de la part de reviewers, j'ai décidé de vous poster une petite suite qui sera suivie d'un ou deux autres chapitres. L'un d'eux est déjà écrit. Pour l'autre, je ne sais pas si je le ferai. Je verrai bien. Je tiens encore à remercier tout ceux et celles qui m'ont envoyé un petit mot. Je vous donne des papoux!
Gen
Douce Folie
Elle hurlait.
Et il se repaissait de sa douleur. Ses cris envahissaient la nuit. Ils fécondaient son rire.
Oh oui, c'était si bon. Si bon de la voir souffrir à son tour. Il avait eu le sien, avant. Et maintenant, elle quémandait sa pitié.
Salope.
Elle aussi s'était moquée quand il s'était effondré sur le sol suintant des donjons. Elle avait pris part à la torture, lui avait fait ressentir la douleur, ce mal immortel. Il avait voulu tous les tuer, les voir crever aussi. Qu'ils connaissent à leur tour ce cauchemar éveillé.
Les rôles étaient inversés, enfin. Et elle n'était que la première sur sa liste. Les autres viendraient aussi. Ils verraient. Ils comprendraient.
C'était leur faute. Ils payaient pour leurs actes, pour les gestes. Il les tuerait lentement, presque doucement. Il goûterait leurs hurlements, leurs râles. Jouissif, comme en cet instant divin.
Elle se tordait sur le sol poussiéreux de la maison. Il bénissait plus que jamais L'existence de cette vieille bicoque abandonnée. La Maison Hurlante. Les histoires seraient amplement nourries, ce soir. On ne s'approcherait pas. On aurait peur. Parfait. Chacune de ses victimes, il les amènerait ici. Ensemble, ils prendraient part à la légende.
Elle hurlait. Garce.
Son sang impur souillait déjà le bois sec. Il le teintait de noir. Il caillait par endroit. Oh, délice.
Elle rampait, laissant des traînées plus vives sur le plancher. Elle s'accrochait à lui comme à une bouée de sauvetage. Il la repoussait de son pied comme la chose abominable qu'elle était, la faisant gémir davantage. Elle crachait son propre sang.
- Pauvre Bella. Tu es dans un état... Que dirait ton cher mari s'il te voyait ? Tu veux que je cesse ?
Oh, ironie. Douce, voluptueuse. Amère, auparavant. Délicieuse, à présent. Sienne. Une arme de plus.
Elle récoltait le fruit de son ignominie. De ses meurtres. Il se faisait leur juge, leur administrait à tous leurs sentences communes. La mort...
- Tu n'aurais pas dû, Bella chérie. Tu n'aurais pas dû me contrarier. Ce que tu as fait était très méchant...
Il claqua sa langue contre son palet.
- Oui oui, très vilain. Tu es une très mauvaise personne. Tu devrais avoir honte, tu sais ?
Il tournait autour de sa forme allongée, recroquevillée en une position fœtale sur le sol. Vautour guettant sa proie. Elle méritait sa douleur. Elle l'avait tué. Pétasse.
- Je dois te punir, tu comprends ? C'est ce que je dois faire. Je dois, oui, je dois. Pour que tu ne recommences plus. Jamais.
Il lui parlait comme à une enfant. C'est ce qu'elle semblait être, maintenant, sanglotant pitoyablement sur son sort. Pleurnicharde.
- Tu vas me tuer, Potter ? Cracha Bellatrix en se levant difficilement la tête vers lui.
Il sourit. Paisiblement. Comme tous les jours. Angélique. Mais c'était finit, tout ça. Finit le gentil petit Potter, le chiot bienveillant qui suivait aveuglément Dumbledore. Maintenant, c'était l'heure de payer pour les déchets de l'humanité. Peut-être le vieux fou serait puni, aussi... Ce menteur, ce dissimulateur, cet imbécile aveuglé par sa soi-disant puissance. Il lui montrerait, c'était décidé. Il imaginait déjà sa longue barbe blanche teintée de pourpre.
- Oui, Bella, je vais te tuer. Mais pas tout de suite. Rien ne presse...
Il leva sa baguette d'un geste léger, pouffant ensuite en l'entendant hurler. Il s'accroupit près d'elle.
- Tu entends ces craquements, Bella ? Ce sont tes os qui se rompent. J'aime bien ce sort, tu sais... C'est moi qui l'ai créé. Juste pour toi, en plus...
Il sourit.
- Je dois te remercier, je crois. Grâce à toi, j'ai beaucoup appris. Comme gérer sa puissance et cumuler sa haine pour lancer l'Endoloris. Tu aimes ma façon de te remercier ?
Il lui lança un Doloris pour lui montrer.
- Tu es fou, Potter...
- Peut-être... Mais qui sont les coupables, Bella ? Qui m'a rendu si dépendant à la douleur ? Vous... Toi et tes petits amis. Ainsi que ton maître. Ne crois-tu pas qu'il serait mécontent s'il te voyait à mes pieds ? Tu veux les embrasser ? Tu as l'habitude, non ?
Les sorts se succédaient à une vitesse folle. Il ne pouvait, il ne voulait cesser. Et bientôt, les sortilèges ne furent plus d'aucun effet sur le corps de sa victime. Il s'aperçut qu'elle ne respirait plus. Qu'elle ne bougeait plus, ni même ne gémissait.
Il éclata d'un rire sonore et fou. Mais rapidement, le rire se fendit et il lâcha un sanglot. Il s'adossa à un mur et se laissa lentement glisser le long de celui-ci, ses épaules tressaillant sous ses sanglots infernales. Mal... Si mal dans son coeur.
Sa baguette fut lâchée et il enfouit son visage entre ses mains pour ne plus la voir. Ne plus voir son corps décharné et sanglant. Son travail. Tueur, meurtrier. Comme elle, comme eux. Comme tout ceux qu'il haïssait profondément.
Le silence... Lourd, lugubre et froid. Il tressaillit et se releva d'un bond lorsqu'une chouette hulula à l'extérieur. Ses mains, sa robe, ses chaussures... tout était imbibé de sang. Alors qu'il esquissait quelques pas, il vit qu'il laissait derrière lui des empruntes sanglantes dans la poussière. Il hoqueta.
Il avait tué. Et il avait aimé. Tout du moins au départ.
Mais maintenant... maintenant, il voyait. Il était redevenu un petit garçon. Il était redevenu Harry. Simplement Harry.
Il avait tué. Et il savait qu'il recommencerait. Bientôt, et souvent. Autant qu'il le pourrait. Il voudrait ressentir le pouvoir, ce sentiment extraordinaire que représentait le fait de tenir entre ses doigts la vie, le destin de quelqu'un. Oui, il avait aimé. Même s'il ne le voulait pas, il le ferait, encore et encore. Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne. Jusqu'à ce que tous soient punis.
Et à la fin, il ne resterait plus que lui-même à punir.
Alors l'enfant pleura. Longtemps, jusqu'au matin. Puis, il quitta la maison et s'en fut.
Il avait cours. Ses amis l'attendaient...
Peut-être paieraient-ils, eux aussi...
Àsuivre....
Voilà.... qu'en dites-vous ?
