Auteur : Genevieve Black, fort heureusement l'unique

Titre : Partie 3 : Les Déchus -- Ne cherchez pas le rapport...

Genre : Romance, yaoi mais sans trop d'excès, un peu de drame, je dirais. Je sais pas. Lisez!

Rating : G

Adrianna diabolica Rogue : Merci pour ton review ! Gros Bises.

Azalée : Diabolique ? Mouah ah ah. Ouais, possible. J'aime bien être sadique à mes heures. Pour ce qui est de Ron est Hermione... cette partie est sans doute la dernière alors ça sera pour une prochaine fic. Mais ça m'a donné des idées... Dans un de mes prochains One Shot, j'aborde un sujet du genre. Deux persos meurent. Mais bon... Faudra lire! Merci énormément de ton review !

Bonne lecture à ceux qui s'en donneront la peine !


Les Déchus

Ils disaient t'aimer. T'adorer, te chérir. Être tes amis. Pourtant, tu es là, maintenant. Seul. Geôlier de tes propres craintes, de tes horribles souvenirs. Je te vois dépérir, crever lamentablementà leurs pieds. Et pourtant, ils ne voient rien. Quoique connaissant Weasel, cela ne devrait guère m'étonner. Pour ce qui est des autres, je suppose qu'ils sont tout sfrement morts de trouille. Minables larves.

Dumbledore lui-même semble de rien voir. Crétin. Je le croyais plus perspicace. Cela dit, je dois reconnaître que tu es bon comédien.

Je te déteste, Potter. Tout le monde sait cela, toi le premier. Et pourtant, en te voyant si... étranger, si ailleurs, je crains.

Un Malfoy ne doit rien craindre. Je suppose qu'une dois de plus, je suis l'exceptionà la règle. Mon cher père serait furax. J'adore cette idée... Mais je ne devrais tout de même pas m'inquiéter pour toi. Pas normalement. Ce n'est pas comme situ m'étais cher ou quoi que ce soit... tu es simplement ma Némésis, mon opposé. Ma pièce manquante.

Oh, sans doute aurions-nous pu devenir amis, toi et moi. Mais les choses étant ce qu'elles sont, c'est tout bonnement impossible. Un Malfoy et un Potter ? Allons donc ! C'est contre nature. Contre la notre. Ce n'est pourtant pasà défaut d'avoir essayé. Mais tu ne voyais rien ou feignais. Même pendant la guerre, j'ai tenté de t'approcher. De te parler. Mais fuyais toujours, et pas seulement moi. Les batailles ont tout brisé. Ton emprisonnement aussi.

Malgré ma fascination pour toi, je te détestais toujours , bien que différemment. Il n'y avait plus de place pour ces chamailleries niaises entre gamins puérils. Il était temps de passerà autre chose, surtout alors que je m'étais secrPtement engagé dans ton mouvement.

Je t'ai vu changer sans d'abord en faire réellement de cas. J'avais assez de mes propres problèmes et puis... il y avait notre haine. Ou quoi que soit le nom que l'on puisse donnerà cette chose qui semblait nous séparer encore,à l'époque.

C'est comme si tu étais absent alors que tu hantais toujours les couloirs. Surtout la nuit. Combien de fois ne t'aie-je pas vu glisser sur les pierres froides du dallage, marchant vers un endroit inconnu de tous, peut-être même de toi ? Les préfets avaient reçu pour ordre d'ignorer ta présence. Tu n'étais qu'une ombre, de toute façon, un fantôme àl'âme mélancolique. A te voir ainsi, même moi j'avais cessé de te chercher des noises.

C'est pourtant ce qu'il ne fallait surtout pas faire, n'est-ce pas ? J'étais le dernier. Ma colère et mon ressentiment te nourrissaient. Le fait que je t'ignore t'a fait plus de mal que de bien.

Tu ne dormais pas beaucoup et n'apparaissais que rarement aux repas, de même qu'aux cours. Pourquoi ne voyaient-ils donc rien ? Pourquoi ne pleuraient-ils pas pour toi comme j'avais tant envie de faire ? Je me suis misà les maudire.

Tandis qu'une partie de moi désirait ardemment t'aider, l'autre ne désirait que te laisser dépérir, mourir. J'étais partagé entre deux feux. Du moins jusqu'à ce soir. Je réfléchissais encore, assis près du lac, lorsque je t'ai vu arriver, semblant sortir de nulle part, sinon des entrailles-mêmes de la terre. Tête baissée, tu avançais vers moi dans pourtant sembler me voir. Lorsqu'enfin tu m'as regardé, j'ai senti un frisson glacé me parcourir alors que, me mettant debout d'un mouvement fluide, je lançais un Lumos. Et maintenant, je te vois.

Vêtu uniquement de noir, tu te fondais facilement dans la nuit. Tes yeux sont rouges et ta peau bien trop pâle. Depuis quand fuis-tu la lumiPre ? Pourquoi crains-tu ce soleil resplendissant qui bronzait ta peau ? Même la mienne n'est pas si diaphane. Je te vois trembler. As-tu peur de moi, de mes possibles réactions ? J'ai l'impression que tu te braqueras et fuiras si j'ose un mouvement brusque. Alors j'avance lentement et précautionneusement vers toi, retenant mon souffle et un cri de désespoir en apercevant tes habits sombres tâchés de sang.

Tu me regardes droit dans les yeux. Attends-tu mon jugement ? Non, Harry, je ne suis pas comme eux... Je ne prétendrai pas te comprendre car nul ne le peut.

Les larmes ont tracé des sillons sur tes jours. J'aimerais pouvoir les effacer mais le mal est fait. Oh, Harry, qu'ont-ils fait de toi ? Pourquoi les avoir laissés faire ? Pourquoi...

Ma voix se brise et tu t'approches de moi, osant combler ces quelques pas qui nous séparent. Je ne dis rien. Je ne sais que dire. Je prends simplement tes mains dans les miennes, espérant pouvoir les réchauffer. Tes doigts sont si froids entre les miens. Je te prends doucement dans mes bras. Tu pousses un soupir au creux de mon cou, me faisant frissonner. Tu ne fais rien mais je te sais patientant. Tu fais cela vainement, Harry. Je ne te jugerai pas. Je suis aussi coupable. C'est nous qui t'avons baigné, imprégné de cette haine. Nous avons tué cet être pur que tu étais. Pourras-tu jamais nous pardonner ?

Je pleurs. Te me fais pleurer, Harry. Tu prends mon visage entre tes mains et cueilles de tes lèvres chacune de mes larmes. Pourquoi être si dur ? Tu ne devrais pas, tu devrais partir, me fuir. Tout est de ma faite, le sais-tu ? Mon coeur se déchire et mon âme hurle chaque fois que j'entrevois dans ton regard une cicatrice indélébile de ces longues semaines. Je savais, lorsque tu es allé combattre ces Mangemorts, que c'étais un piège. Si j'avais été plus rapide, peut-être, sfrement aurais-je eu le temps de te le dire. Maisà mon arrivée au château, il était déjà trop tard. Tu étais parti. Ils t'avaient pris.

Je t'ai vu. J'ai la marque maudite, tu le sais. Tu me hais, Harry ? Autant que moi-même ? Je ne demande pas ta compassion, ni même ta compréhension. Je ne m'offre que la haine. Et d'autant plus que depuis que je t'ai vu, croupissant meurtri dans ce cachot sordide. Tu ne mérites pas ces mauvais souvenir, Harry. Tu ne mérites pas cette vie sombre, si noire que nous ne trouvons qu'à t'offrir. J'aimerais te garder avec moi. Peut-être parviendrais-jeà te rendre heureux. Peut-être parviendrais-jeà te faire m'aimer, ne serais-ce qu'un tant soit peu. Le pourrais-tu ? Car je n'ai de doutes, c'est l'amour qui fait mon coeur un dément prisonnier dans ma poitrine. Je t'aime alors que tu effleures ma peau de tes lèvres et de tes doigts délicats, que tu souffles contre ma peau. Tu me rends amoureux, par je ne sais quel miracle.

Je te sais fou mais je le suis autant. Tu apprendsà aimer tuer. Il y a longtemps que je l'ai fait. MLme si cela me dérange, je sais que je le ferai autant que tu voudras. Je serai comme toi, Harry, et tu m'aimeras.

Sens-tu ce flux destructeur couler dans mes veines, assombrir mon âme et mon regard ? Tu me regardes et me souris. Je me sens privilégier. Je le sais vrai, ce sourire.

- Mon amour est poison, dis-tu doucement.

Je t'embrasse. Tu réponds délicatement. Je ne peux me lasser de tes lèvres, les assouvissant indéfiniment. Ton amour est peut-être meurtrier, Harry, mais la mort semble si douce entre tes bras. Je ne crains pas. Je ne crains rien,à l'instar de toi. Seulement de te perdre. Et puis, ne le sais-tu pas, Harry ?

Nous sommes déjà morts...

FIN