Lorsque la première chaloupe, venue du dernier galion noir, arrivé à l'île pirates de l'Archipel des Toamotou, débarque au port, les vieux loups de mer détournèrent les yeux de leur contemplation de l'océan. Ils virent poser pied à terre une bonne dizaine de pirates derrière ce qui semble être leur capitaine. Deux autres chaloupes tout aussi chargée d'hommes débarquèrent à leur suite, laissant présager un équipage d'une bonne centaine d'hommes sur le magnifique navire. Une trentaine de pirates bien battis se dirigeaient vers l'auberge du port pour s'en jeter un petit. Certains boitant, d'autres plus ou moins borgnes avec des tics qui seraient à pleurer de rires si ceux ci n'étaient pas armés jusqu'au dents.

Certains autres étaient plutôt beau à regarder si ce n'est la couche de crasse et les cicatrices parcourant tout leur corps. Au milieu de ce tableau de terreur rocambolesque, le jeune mous au coté du capitaine. Pas bien grand lui pour un jeune garçon et bien pâle. L'officier pirate le dépassait bien de deux têtes comme tous ses compagnons.

La rue, frémissante de foule à cette heure tardive de la nuit ne prit pas attention à leur arrivée. L'auberge enfumée dont ils viennent de pousser la porte, elle, si. Tous les malfrats des alentours s'y retrouvant arrêtèrent de parler, de crier, de conter et surtout de boire et de fumer. Une fois seulement les pirates dispersés aux tables libres et assis, les brimades reprirent leur concert comme si de rien n'était.

Comme à son habitude, Max s'est assise à coté de Jack, sur une table plutôt imposante près du mur. Elle y colla son dos et mis les pieds sur la table avant de sortir son tabac de sa poche. C'est une façon de se donner une certaine assurance et de pouvoir observer sans attirer les soupçons. Dans un endroit inconnu, toujours repérer ceux à qui tu pourrais faire concurrence sans te démonter. Le galion venait à peine de jeter l'encre, que les légendes de malédiction qu'il à apporter des caraïbes jusqu'ici circulait déjà en chuchotement étrange entre les bulles de bière et les coulées de rhum de contrebande.

Les ongles noirs, Max finit de rouler sa cigarette et l'allume. Elle écoute d'une oreille distraite les futurs projets de piraterie de Jack, évoquant déjà les futurs exploits du duo Sparrow et Sparrow junior ; ainsi que les rumeurs courant déjà au sujet de leur équipage d'au moins trois cents hommes.

Nous ne sommes pourtant que cent cinquante. Pourquoi faut t'il que ces maudits pirates n'arrêtent pas de broder à longueur de temps ? Quand à Jack, je craint que ses projets me foutent les jetons plutôt qu'autre chose. Je ne me sent pas bien ici De plus, j'ai déjà repéré là bas, en noir au niveau du comptoir, des flibustiers qui ne me plaisent pas du tout. Le nez dans le verre que Jack vient de me mettre dans la main en empruntant, comme toujours mon tabac, (il pourrait se les rouler lui même à la fin ???), je reste les yeux fixé sur eux. Montrant bien que je les ais repérés.

Une bonne heure après, l'homme du comptoir se lève pour venir vers nous. L'air plus jovial. La bouteille de rhum sur la table est bien descendue, et j'en déduit qu'il s'aventure jusqu'à nous parce qu'il sait Jack complètement baisé du caisson à l'heure qu'il est. « Alors c'est vrai ? Ce vieux Jack des caraïbes est de retour en pacifique ?

-Condent !!! Assis toi vieux frère ! Comment vont les affaires du Dragon Volant ?

Condent. Ce nom ne me revient pas. Ne serait-il pas en train de confondre ? L'homme s'assoit, soutenant toujours mon regard comme un défis. « Bien. Le pacifique se colonise peu à peu et la chasse est bonne. Et toi ? Chassé des caraïbes ?

-Et oui ! On ne peut plus y pirater tranquille ! Hein Maxi ? On s'en souvient de la taule !

-Moi c'est le nom de ton ami que j'ai du mal à cerner.

-Tu ne le connais pas vraiment. C'était mon capitaine quand j'était mous comme toi.

-Ton jeune apprentis semble bien méfiant Sparrow. Quel âge a t'il ?

-Elle ! Elle a 16 ans.

-Elle ? Je me disais aussi. qu'il avait une bien jolie frimousse. Et tous tes hommes n'ont pas bronchés ? Vous êtes trois cents à ce qu'on dit.

-Dans ces eaux là ouais. /Je répond avant que Jack fasse la bourre de répondre la vérité. Le bluff, toujours le bluff pour être pénard./ Ils ont bien acceptés. Quelques pièces et tout passe.

Son capitaine. Je m'en souvient maintenant. Il lui as mit des bâtons dans les roues à ses débuts. Ils ne sont plus amis depuis longtemps. Je crois que le fait que le maître soit dépassé par l'apprentis ne lui as pas du tout convenus. Je dégaine discrètement mon mousquet sous la table et l'arme. Le capitaine perçoit le déclic et jette un coup d'?il extrêmement rapide vers le bruit. « Je me souviens maintenant monsieur Condent. On m'a raconté il me semble. Si j'étais vous, je déguerpirais en vitesse. Tabac et alcool ne font pas bon ménage sur l'assurance de mes doigts. Et puis des caraïbes jusqu'ici j'ai eut tout le temps nécessaire pour huiler la gâchette. »

Il me défie une dernière fois avant de se lever en souriant et d'esquisser une révérence moqueuse. « On se reverra j'espère, mademoiselle, dans des conditions moins tendues.

-J'y compte bien.

Thomas Condent. Célèbre pirate d'ici. J'espère que ça ne va pas me retomber dessus trop vite. Heureusement que nous avons aussi bonne notoriété. Jack n'est vraiment pas quelqu'un de raisonnable. Je suis persuadée que même sous l'alcool il se rappelle. Entre Barbossa et Condent qui lui ont envié le Pearl, il n'y a pas trente six hommes qui se sont frottés à lui. Quand il s'agit de son navire, il a la rancune tenace. « Bébé, pourquoi t'as fait ça ?

-Parce que j'aime pas ce type. Je le sens pas.

-Moi non plus je l'apprécie pas mais il ne nous as pas agressé !

-Je sais ! Mais ici nous ne sommes pas chez nous ! Nous sommes chez lui ! Cela veut dire qu'on ne doit pas se comporter comme ses hôtes ou il aura toujours un certain pouvoir sur nous. Tu étais un des plus gros poissons en caraïbes, et tu sais mieux que moi qu'ici c'est pas des poissons ! C'est des requins ! Les équipages de plus de deux cents hommes ne sont pas rares et nous pouvons nous faire écraser comme des mouches !

-Ecoute, je sais ce que je fais.

-J'ai pas dit que tu étais con, mais tu viens de t'enfiler quelques verres, et c'est pas ça qui t'aide à réfléchir.

-P'tain ! C'est qui le capitaine ici ?

-Sans commentaire bébére.

Une semaine a passée. Je me suis retrouvée une petite piaule dans une auberge plus loin en ville. Et devinez qui en ais la patronne ? Anne ! La tante de Eli ! Le premier soir, les amoureux étaient restés à bord le temps que nous inspections les lieux (ou plutôt la qualité du rhum). Le second, Eli et Will vinrent lui dire bonjour. Je ne l'ais pas vraiment reconnue au départ, le démon lui as sucé une bonne dizaine d'année de vie et cela à dépeint fortement sur son physique. Mais elle m'a sourit et m'as dit : « Au moins, je suis libre ! » J'ai voulut savoir comment elle s'en était sortie. Elle ne se souvient de rien, seulement de s'être retrouvée sur une plage à quelques lieues d'ici. Ce qui m'as questionné le plus, c'est la façon dont elle as put retrouver son corps ? Celui ci n'aurait quand même pas voyagé tout seul jusque dans le pacifique ? Mystère mystère. Le couple Turner s'est installé à l'auberge aussi. Jack, lui, s'est trouvé une vieille baraque à retaper sur la bord de la plage. Il va y avoir pas mal de travaux mais c'est plutôt agréable. Il fait un peu la gueule en ce moment. Monsieur le pirate solitaire. Excusez moi, le CAPITAINE as voulut que j'habite avec lui. Et moi, je me suis braquée comme à ma mauvaise habitude et j'ai refusé plus durement que je n'aurais voulut. Je n'ais pas encore revus Condent et c'est tant mieux. Jack lui me relate le contraire, il passe ses soirées à boire du rhum avec lui. Je m'en méfie. Pourquoi lui ne s'en méfie t'il pas ?? Barbossa a eut droit à être dépecé et pas lui. Je ne comprend pas son attitude.

Un soir, je me rend chez lui, pour me faire pardonner. Remarquez, j'étais pas forcée mais bon. Il est assis sous le « porche » en bambou, dans un espèce de hamac qu'il as dut se tisser tout seul. Il a le bras qui pend hors de la couverture tendue. Bizarrement, pas de bouteille à l'horizon, juste un mégot , encore allumé entre l'index et le majeur. Je me monte les marches précaires et m'accroupis pour écraser le reste de tabac avant qu'il ne se brûle. Je m'adosse ensuite à un des poteaux de l'entrée. « Je sais que tu dors pas. (je le sens.) Je venais m'excuser.

-De quoi ?

-De t'avoir parlé sur ce ton la dernière fois.

-C'est pas comme si j'étais pas habitué.

-C'est vrai.

-ça te fait peur ? Hein ? D'être liée à moi ?

J'ai été tellement sidérée par ce qu'il venait de dire que je préférait ne pas répondre. Le silence vaut parfois mieux qu'un long discourt ou plutôt, un long hurlement, expliquant que non j'ai pas peur alors que ma réaction prouve le contraire. « J'ai toujours été dure à attacher que veux tu ?. Crois moi ça n'as rien à voir avec toi. » Il se redresse et s'assoit, sortant son visage de l'ombre et tirant une bouffée sur la nouvelle cigarette qu'il venait de rouler. « Je veux bien te croire. Mais comment t'en vouloir ? » Il se lève cette fois et avance vers moi. Tout sourire. Les deux trois pas qu'il fait résonnent sur le plancher. Je lève les yeux pour maintenir mon regard dans le sien. « C'est comme ça que je t'aime poupée. C'est comme ça que j'ai toujours aimé les femmes. Libres et débrouillardes, avec un putain de caractère de cochon.

-Le caractère de cochon c'est pour s'accorder avec le tient. T'es pareil tu pige ? Disons que non seulement on va pas s'attacher, mais en plus, on pense que ça ne t'intéresse pas non lus il faut dire. Qu'une nana s'attache à toi.

-C'est pas faux.

Il colle son front au mien et passe ses bras dans mon dos. Rien que ça. Et c'est déjà bien. Je finis par m'écarter, lui embrasser la joue et reprendre la route inverse, sur la plage, vers mon chez moi. « Tu veux pas rester ?

-Non. je préfère pas.

-Tu me fuit en ce moment.

-Jack, je n'aime pas ton attitude avec Condent.

-Max ! On s'est bien mutiné nous non ?

-Peut-être mais ce n'est pas dans le même but je te rappelle !

-Je ferais attention.

-C'est ça. Tu me la rediras celle là, quand tu seras entre quatre planches.

Sa maison est plutôt éloignée de la ville. Ce qui permet d'avoir un clair de lune magnifique. Cela me fait penser à son petit rêve en prison. Une plage de sable blanc éclairée de lune. C'est presque surnaturel comme paysage. On croirait marcher sur des nuages, que le sable se détache de la terre. D'autant plus qu'il est encore chaud. Température due, sûrement à la journée de fournaise qui vient d'avoir lieu.

Je remarque des traces sur le sable, inverse aux miennes mais qui ne sont pas celles que j'ai laissées tout à l'heure. Elle sont bien trop grande. Et je n'ais même pas pris mon mousquet. Je retourne à la baraque en courant. Aucun bruits suspects mais je n'aime pas ça. Pas ça du tout. Ma dague dehors, j'avance à pas de loups et décide de rentrer par le jardin, la porte ouverte béante sur l'entrée noire ne me dit rien qui vaille. Et puis merde, je ne rentrerais pas non plus par derrière. Je m'empare de la corde à n?ud attachée à un arbre près d'une fenêtre de l'étage. J'ai toujours détesté monter ce genre de truc j'ai l'impression de mourir à chaque fois. Un filet et des mats sur un navire c'est pas pareil ! Je me hisse comme je peux. Déjà, si il n'y avait pas eut de n?uds se serait foutu. Je serais déjà redescendue avec le pied brûlé. Lorsque j'accède à la pièce je remarque en bas là où je vient juste d finir de monter, deux pirates inconnus.

Je descend l'étage mais, au palier de l'escalier, un homme en noir. Il redresses la tête. Une balafre, du sourcil à la joue lui gonfle l'?il. Condent défiguré. « C'est vous que je cherchais. Jack est toujours aussi habile avec un couteau comme vous pouvez le constater. Je ne pensais pas que vous le boudiez.. » Je ne demande pas mon reste et remonte dans le sens inverse aussi vite que je peux, le bruit de ses pas à mes trousses. Les tripes serrées et la respiration trois fois trop rapide. Dans quelle merde s'est -il encore fourré ? Je plonge par la fenêtre et attrape la corde. Je fonce dans le tas sans bien savoir ce que je fais mais bon. Ya des hommes en bas c'est tout ce que je sais.

Je profite de l'élan pris avec la corde pour m'accrocher à une branche des arbres voisins. Heureusement que l'ancien proprio n'as pas planté de palmier comme sur le bord de l'eau sinon je me prenais le tronc en pleine gueule. Je trouve le moyen de passer dans plusieurs d'entre eux. Après avoir trouvé une belle branche ou m'asseoir à peu près confortablement, je finis par m'endormir. Le lendemain, je suis sûre et certaine qu'il sont encore dans les parages. Le jour me réveille et les bruits suspects d'animaux aussi. Quand je me retrouve en bas de l'arbre tentant de faire le moins de bruit possible je m'éloigne afin de me diriger vers la ville.

LA VACHE !!! Ce que j'ai mal aux fesses !!!! Lorsque je pousse la porte de l'auberge je m'aperçoit que c'est un vrai carnage. Tables et chaises brisées, renversées, cela le rhum et la bière ainsi que le plomb. Rien d'étonnant les murs en sont criblés. Au milieu de cette désolation, Will, endormis sur une table encore debout, un cadavre de bouteille en face de lui. Je m'approche, j'ai courut et j'ai encore du mal à reprendre mon souffle. « .Will. Que s'est-il passé ? » Il émerge doucement. Un trait brillant sur chaque joue. « Max ! » il se lève d'un coup me faisant sursauter. « Les pirates ! Ils l'ont enlevé !

-Et ça recommence ! Il y a eut une bagarre chez Jack, je ne sais pas si il s'en ait sortit j'ai passé la nuit dans un foutu arbre ! Qu'est-ce qu'ils veulent à Eli ?

-Pas grand chose. Juste ça.

Il me tend une lettre. Je la lit brièvement. « Si vous tenez à revoir la donzelle, apporter lourd trésor à la grotte du Lion Lundi à minuit. » « ça à le mérite d'être clair !

-Toi tu reste là, moi je tente de trouver Jack et j'y vais.

-Comment ça je reste là ? Hé ! WILL TURNER ! REVIENS LA! Ou tu crois aller comme ça? T'es blessé en plus. Et puis tu n'iras nul part sans moi !

-Avec tes nausées et ta fringale il n'est pas question que tu vienne ! Tu peux avoir la tête qui tourne ou carrément t'évanouir à n'importe quel moment !

-Pour l'instant tu t'assois et tu te tait. Je te soigne.

-Il faut trouver Jack !

-Il va bien. (j'espère)

-Comment tu sait ça ?

-Je le sais c'est tout.

-Z'êtes vraiment complètement barjos.

-Hé ho ! Un peu de respect s'il te plait ! C'est pas moi qu'on vient d'enlever (encore) a ce que je sache ! J'y peut rien moi si ta copine c'est la pro des kidnapping.

Anne elle, range ce qu'elle peut pendant qu'un de ses compagnons l'aide à réparer les dégâts sur les meubles. Will s'est ouvert un peu la hanche. C'est pas bien méchant faut juste penser pour ne pas qu'il attrape plus de saloperies. Je n'ais pas put le retenir bien longtemps. Et je le laisse partir. Il repassera, toutes ses armes sont ici. J'aide à mon tour Anne dont l'établissement est décidément pas en très bon état. Puis je monte, et les entend armée, à l'auberge. Will a bien trouvé Jack mais aucunes traces des pirates kidnappeur. Je dépose un baiser rassuré sur ses lèvres. « Tu reste là bébé. On va sauver Eli c'est pas pour emmener une autre gamine et la mettre en danger en même temps. T'es pas en état.

-Grrr !!!! Je viens avec vous ! Vous ne pouvez pas me laisser là !

-Oh que si ! Tu permet Will ?

-Je t'en prie.

Il me prend dans ses bras et me porte jusqu'à ma chambre. Je me débat mais cela ne donne rien. Il a une poigne de fer et ma nuit pas très confortable m'as laissée sans force. C'EST D'UN FRUSTRANT !!!!! Il me dépose sur mon lit et s'assoit à califourchon au dessus de moi alors que je tentais d'en profiter pour m'enfuir.

Il détache son foulard le roule serré et je le regarde horrifiée, sans rien pourvoir faire, m'attacher au pieu. « J'ai toujours rêvé de faire ça. » « Vieux perve.. » Sur ses mots il m'embrasse à pleine bouche et quitte la chambre en m'enfermant bien sur à clef. Et je broie du noir pendant un bon nombre d'heures. Jusqu'à ce que Anne vienne me chercher. J'ai dormis et j'ai les mains bleues. Ce fou as serré comme un malade. Il faut dire qu'il connaît bien la technique pour retirer les liens.. Je vais me faire un sang d'encre pour eux c'est sur. Me voici à la place de Eli. Je déroule le foulard et l'attache dans mes cheveux nerveusement. Comme si je voulais que Jack entende par la pensée combien je l'emmerde.

Tous les jours, je passe au port pour apercevoir l'Onyx au loin. Le navire est partit sans son mous. Pfff.. Il sait très bien qu'en ce moment je le hais. Je le hais de m'avoir retranché au rôle de future maman. Qui, confidences pour confidences, est loin de m'enchanter. « je vous cherchais. » la voix de Condent résonne encore dans ma tête. Pourquoi m'as t'il dit ça alors qu'ils voulaient Eli ? Non, en fait, c'était n'importe laquelle des filles pour une rançon. Et si ça pouvait être les deux ça seraient encore mieux c'est tout. Dépouiller les pirates dès lors arrivée sur un monde inconnu c'est la meilleure façon de s'en débarrasser. Je savais bien qu'il n'était pas digne de confiance.

En fait, ce sale con s'est entiché de Jack pour en connaître un peu plus et celui ci s'est laissé embobiner par la nostalgie ! Je lui avais dit de se méfier mais il n'avait pas besoin de moi pour le savoir. Il doit me cacher quelque chose. Et je ne peux rien faire, à part rester là comme une misérable idiote a attendre son retour.

Comme n'importe laquelle de ces jeunes filles regardant la mer assises des heures sur le ponton. La différence c'est qu'elle sont en robe à crinolines et deux fois trop maquillées pour leur âge. Un bruit de pas parvient jusqu'à moi. Je n'y prête même pas attention. « Vous m'avez l'air bien triste mademoiselle. Un peu de compagnie vous ferait t'elle du bien ?

-Sans façon merci. Pô envie.

Je rabroue cette voix enjôleuse sans essayer de savoir a qui elle appartient. Elle se fait plus pesante, comme si elle m'imposait un ordre, déçue par ma réponse. « J'insiste. » En m'attrapant par le bras. Je tourne la tête. CONDENT ! Qu'est-ce qu'il fout là celui là ?! « P'tain ! Z'étiez pas censé être mer vieille crapule ?

-Seulement censé.

Je tente de me débattre mais sa poigne est si forte que j'en ais les larmes aux yeux. Personne sur le port ne prend garde à ce qui m'arrive. Tout les hommes de Jack sont partis avec lui. Lorsque l'imposant pirate me porte sur son épaule alors que je donne coups de pieds et coups de poings comme je peux, personne ne réagit non plus. « BORDEL ! FAUT QUE JE DISE QUOI POUR QU'ON M'AIDE ???? J'VEUX PAS Y ALLER !!!! CE CONNARD M'ENLEVE CONTRE MON GRES C'EST DE L'ANGLAIS PAS DU CHINOIS QUE JE SACHE !!!!!! » Peine perdue. A part m'écorcher la voix ça n'as rien donné. Je tousse (faut que j'arrête de fumer une bonne fois pour toute.) Et je recommence avec la voix d'une chanteuse de saloon, éraillée entre les fumées du tabac et les évaporations de bière. (ici en l'occurrence de rhum.) : « BRAVO !!!! BANDE D'ENCULES VOUS ALLER ME LE PAYER !!! VOYEZ PAS QUE CHUI ENCEINTE ????!!!! non ok ça se voit pas.. Ça fait que deux semaines. je crois. en fait j'en sais rien.

-Chérie, calme toit voyons.

Voilà ce que Condent déclare, comme si nous étions intimes avec un grand sourire aux lèvres. (je vois pas mais j'en suis sûre !!!) Mon hystérie « passagère » ne provoque aucune indignations, juste quelques rires gras édentés. J'abandonne en soupirant et me laissant retomber contre le manteau de feutre noir du capitaine « jme la joue ». Pour un peu, je m'arracherait les cheveux, mais a mon avis ça ne serevirait pas à grand chose. Me voilà encore dans de beaux draps. Des fois je regrette presque de ne pas être aussi insouciante que certaines filles. De bouquiner toute la journée allonger sur un sofa entre les essayages de robes et les banquets de papa. J'AI DIT CA MWA ??? Oubliez. Je pètes seulement un câble.