Soir du 18 Avril 1714 :

Sur le pont d'un navire marchand arrivant d'Angleterre, une petite jeune fille habillée de pourpre regardait la mer. Une fleur fanée à la main. Elle s'était mise tout à l'avant car, ainsi, elle prenait les embruns dans la figure, et les horribles anglaises, que sa bonne s'obstinait à lui faire dans les cheveux, redevenaient des ondulations sauvages. Son père paraît- il, est irlandais. Mais elle n'as jamais connut ce pays qu'a travers des récits de légendes et d'aventures se trouvant cachées sous une latte de plancher dans sa chambre en Angleterre. Quand sa bonne prenait son congé le samedi après midi, elle s'y enfermait pour lire l'interdit. Seuls, les livres considérés didactiques par son père étaient autorisés à la maison. Alors, vous pensez bien, les histoires de Lady Oscar des temps anciens étaient encore moins autorisés. Et cela faisait suffisamment rêver la petite tête rousse. Son père ne lui répétait-il pas assez qu'il aurait fallut qu'elle soit un garçon pour prendre sa suite ? « Et pourquoi les filles ne sont t'elles pas capable des mêmes choses que les garçons ?

-Il n'y a pas de pourquoi. Nous n'avons pas les mêmes devoirs.

Depuis ce temps, elle aurait aimé être un garçon. Juste pour goûter à une liberté qu'on permettait à son cousin et pas elle par exemple. Où pour connaître ces devoirs si secrets et importants. Et puis juste les connaître. Y goûter non merci. Ce dont elle rêvait en fait par dessus tout, c'était de monter sur le bastingage et de sauter dans les flots. Même si elle ne sait pas nager. Ça ne doit pas être bien difficile. Plus de contraintes. Ses prunelles vertes et utopiques rencontrèrent au loin les voiles noires d'un galion. L'apparition d'un insigne pirate ne la fit même pas ciller. Son regard était scotché tant ce bateau avait de classe. Un boulet de canon rasa le navire marchand. L'équipage de celui ci s'affolait derrière elle, alors que, la joue appuyée sur les cordages, la petite fille était complètement figée. Une exclamation la tire soudain du silence où elle s'était enfermée. « Mlle Lewis ! Ne restez pas là !!! Vous voulez finir écrasée sous un canon ?! »Le vieux marin avec lequel elle avait une certaine complicité vint la prendre par le bras et l'entraîne vers les cabines. Il ouvre celle du capitaine et lui demande. « Restez cachée là ! Vos parents vous cherchait je les aient rassurés. »

Une heure plus tard, le bateau, équipage et passagers masculin décimés, brûlait. Les femmes et les enfants furent mis en barque. Seule la petite Lewis restait encore parmi les débris du bateau. Un meuble tombé dans la cabine l'avait assommée. Lorsqu'elle s'est réveillée de justesse, le feu mangeait tout. Prenant son courage a deux mains elle plongea dans l'eau. Ses membres s'engourdirent sous la soudaine fraîcheur. La nuit était tombée et il faisait noir. Elle avait beau tenter de voir quoique ce soit elle n'y parvenait pas. Se maintenant hors de l'eau comme elle pouvait, paniquée. Une planche passe par là. Elle rabattit son bras dans l'eau et sa main rencontra le bois. Avec le peu de force qui lui restait elle grimpa dessus et s'y affala. Reprenant difficilement son souffle. Malgré la chaleur du matin, elle n'eut pas le courage d'ouvrir les yeux où de faire le moindre bruit. Toute la nuit, les pirates avait fait la fête en regardant le navire couler. Elle ne savait absolument pas pourquoi elle n'avait pas dériver mais l'avait pourtant souhaité très fort. Les sons qui lui parvenait étaient à peine reconnaissables. Des bruits de pas, sur un plancher. Sinon rien a part peut-être cet espèce de clapotement qui frappait la planche contre quelque chose de plus gros et de creux. Elle se souvenait aussi à peine de ce qui s'était passé exactement pour qu'elle passe de la cabine à ce frêle esquif qui la portait tout juste. Quelqu'un a plongé à ses cotés et la planche commençait à s'éloigner. Elle faillit esquisser un sourire de soulagement. Finalement on avait juste jeté un objet par dessus bord qui lui a permit de s'écarter. Mais alors qu'elle relevait fébrilement la tête avec un semblant d'espoir, son regard plongea dans celui d'un pirate trempé qui lui souriait. En tremblant, elle reculait sur la planche pour s'en écarter. Le pirate lui attrapa aussitôt le bras. Il la rabroua c'est sûr. Mais quoi, en quelle langue ? Impossible à dire. Elle grelottait. Il la tira de la planche vers l'eau, et un bras autour de sa taille, la tire vers le vaisseau. Se laissant faire, résignée à mourir, elle ferme les yeux.

Une fois sur le pont, le pirate n'eut pas de mal à l'amener en fond de cale sans que l'équipage ne s'en aperçoivent. Ils étaient tous ivre morts sur le pont. Il remit son tricornes sur sa tête après l'avoir déposée sur une paillasse dans l'une des cellules du navire. Deux jours plus tard, la jeune fille allait beaucoup mieux et était totalement réveillée. C'est un autre homme, apparemment dans la confidence (les femmes portent malheur à bord) qui venait lui donner à manger. « Où suis-je monsieur ? Qui m'a sortie de l'eau ? Je sais que ce n'est pas vous !

-Un instant poupée on se calme ! Le capitaine est très occupé.

-Capitaine ?

-Bienvenue à bord du Black Pearl gente demoiselle !!!

Clâme l'intéressé comme un conteur de rue. « Je suis le capitaine Jack Sparrow. Et voici Bill Turner ! Ah tient ! Et le p'tit Will ! Son fils.

-Le Black Pearl ? C'est votre bateau?

-Tu n'as jamais entendu parler du Black Pearl gamine ?

-N.Non. Désolée.

-Bill !

-Capitaine ?

-Va falloir arranger ça !

-Bien sur ! Capitaine !

-Le Pearl poupée c'est LE PLUS rapide de tous les vaisseaux jamais construit. Et. Dommage pour les anglais. C'est moi qui suit à ses commandes. hé hé !!

-Je peux sortir ?

-Ah ! Ah ! Ah ! Bien sur mais tu sais. Un bateau comporte ses règles. Tu ne sortira qu'a une seule condition. Il faudra que tu soit un garçon.

-Oui ! Je le serais ! Laissez moi sortir !

Il fut plutôt étonné par la vivacité de la gamine. Il tend donc des vêtements trop petit pour le jeune William. Il revient quelques instants plus tard avec un couteau. « Désolée ma jolie ! Tes cheveux sont très chouette mais ma foi ça va pas coller. Approche.

-Vous avez bien les cheveux longs vous !

-Oui mais sur toi ça fait trop petite fille.

Jack lui chope la tignasse et lui coupe les cheveux au dessus des épaules. « Voilà !!! Aller monte ! Et ! N'oublie pas. Tu es garçon. Oh ! Tient en fait ! C'est quoi ton p'tit nom ?

-Maxime Lewis M'sieur !

-Maxime. Très bien. Tu ne vouvoie personne ! ok ?

La peur encore un peu au ventre. La petite fille monte l'escalier menant de la cale au pont et fut époustouflée par le spectacle qui lui donnait les voiles légendaires.

29 ans après :

Oh là.. Bien des années ont passées vous savez. Le soleil a finis par cramer ma peau blanche, à force. Mes cheveux roux sont très longs avec une longue mèche blanche partant du bas de la tête.. Elle est beaucoup plus longue que les autres et j'y ais accrochée des perles. Un triple anneau pend à mon oreille gauche, mon tatouage à bleuit un peu. Je n'ais plus 16 ans et encore moins 22, plutôt 37. Mais je n'ais pas trop vécu. J'ai grandit moi aussi. Enfin. ça, tout compte fait c'est pas sûr.

Hier encore je me battais comme une gosse avec Will. Jack lui je ne sais pas ce qu'il est devenu une fois de plus. Ça fait que deux mois. Il ère comme si il courait après je ne sais quel bonheur qu'il n'as pas déjà. On ne s'est pas disputé ! Grande nouveauté !!! Il me répète que je suis toujours aussi jolie. J'aime mais J'aime pas. J'aime pas qu'il m'ais vu grandir alors que lui n'as pas bougé. J'ai l'impression qu'il m'observe vieillir et pourtant. Il approche de la cinquantaine. Dur hein ? Alex a eut ses 18 ans. Si c'était pas mon fils (ça me fait toujours bizarre de dire ça même après 18 ans.) J'en serais amoureuse. Poséidon ! Ce qu'il ressemble à son père... Avec l'âge, ses cheveux qui étaient les miens ont foncés jusqu'à devenir encre. Ses yeux étant aussi noirs que ceux de Jack. Pfff.. De temps en temps je lui flanque une grande tape à l'arrière de la tête. « Dis donc toi ! Est-ce que je t'ais appris à boire comme ça ????

-Toi non Maximum !!!!

-Ne m'appelle pas comme ça !

-J'vais pas t'appeler maman devant mes hommes quand même !

-Le diable emporte ton père !

-Si tu ne me l'assurais pas. Je douterais que tu soit ma mère.

Dit-il en refermant la porte de la cabine. Un sourire aussi carnassier que Jack sur les lèvres. « Il suffit de regarder Jack pour en être convaincu . Ne cherche pas midi à quatorze heures.

-Je lui ressemble tant que ça ?

-OH OUI !

-T'es belle mam'..

C'est comme ça que l'on prend un coup de vieux. J'ai que 37 ans. Peut-être que pour une femme de notre siècle c'est vieux ? Je sais pas. J'ai envie de vivre encore. Et parfois, quand je le regarde, je me dis que peut-être j'ai trop vécut. C'est bête non ? Mais pour moi l'image de la mère, la femme dîtes mûre, a toujours été celle de la veille femme préparant de la soupe pour son mari rentrant le soir tard à la maison pour mettre les pieds sous la table. Et l'image que me renvois Alexandre est différente. Je devrais en être heureuse. J'y sourit mais je n'en rit pas. Parce que je ne me convint pas moi même.

J'allume une cigarette que Alex me chourave. Je la lui reprend. « Pas question ! Tu va pas t'y mettre aussi ! Se sera la première en 20 ans que personne ne me volera dès sa sortie de ma poche ! » Il sourit. Et voilà, c'est devenu un pirate. Et parfois il me fait peur. Comme Jack. Et c'est pour ça que j'ai dit que je pourrais en tomber amoureuse. C'est parce que c'est le portrait exact de son père. Espérons que je ne devienne pas une belle mère chiante. Ça me ferait mal.

Quelle vie. Ça y est, je dis ça comme si j'avais 60 ans.. Je ne peux pas rester néanmoins dans l'ombre d'Alex à présent. Qu'il vive sa vie. Connaissant Jack, il s'en tirera aussi bien quelles que soit les circonstances... (bon ok j'ai quand même été parfois là pour le sortir de la merde mais bon) J'ai envie, comme Jack et comme Alex de commencer autre chose. Il est grand. Il n'as plus besoin de nous. Et ce n'est certainement pas moi qui vais rester l'étouffer. Pas mon genre. Je l'aime mais j'ai été très impatiente. Trop. Je voulais qu'il grandisse plus vite que ça.

Je prend mes affaires. Cigarettes, encens, dague, bourse pleine d'écus en or, une flasque de rhum et mon mousquet. Mon foulard dans les cheveux, je débarque à Port Royal avec Will. Elisabeth nous attend sur le port. Ainsi que Jake. Et bien ! Celui là au moins aura pris un peu de sa mère !!! Il a la droiture et le port de tête de Elisabeth, ses yeux bleus mais le visage et les cheveux bruns de son père. « Salut Max ! Alex !! » Je l'embrasse avant qu'il ne rejoigne son pote. Ben vi. Que voulez vous, non seulement, en plus d'être mère, chui marraine. L'année de leur naissance j'aurais vraiment tout pris dans la tronche.. « Salut Eli !

-Salut ma chérie !!! Alors ton homme ?

-Bof !Chai pas ! Il vagabonde par là.

J'avais oublié de vous dire que nous sommes rentrés aux Caraïbes. Alex passait prendre Jake et me déposer. Ils se sont camouflés en bateau marchand et retourne en pacifique. « Le commerce » y est beaucoup plus lucratif.. Et la menace anglaise pèse toujours. A cet instant en fermant les yeux, j'aurais aimé me réveiller en sueur dans mon lit et sourire. J'aurais ainsi tout à refaire. Je ne changerais certainement rien puisque tout ce que je fais j'essais de ne pas le faire à regrets.. Mais rien que pour le plaisir de tout refaire. Parce que ma vie, n'est en fin de compte pas si mal. Parce que j'ai encore envie de vivre des trucs. Parce que je me demandes ce qu'est devenue ma mère. Voilà ce que je vais faire. Bien qu'elle doit être morte depuis des années maintenant je vais lui rendre une petite et lâche visite. Il fallut que j'attende qu'elle crève sans savoir que je suis vivante pour que je daigne venir la voir. Je n'ais aucune justification à donner, et à la fois je me sens mal. Si j'y repense c'est sans doute parce que Alex un jour m'a demandé si il avait des grands parents.

Et puis, moi qui n'aime pas beaucoup la parlotte sentimentale tout sera malheureusement plus facile en face d'une pierre.. Ais-je seulement connu cette femme ? M'as t'elle seulement aimée vraiment ? Je ne le saurais jamais et je pense que je n'en ais jamais eut besoin. Ou plutôt si. Mais.. P'TAIN !!! Vous êtes tous au courant chui trois fois trop fière et pis c'est tout !!!! Je crois que je comprend même ce que Alex a voulut dire. « Si tu ne me l'assurais pas. Je douterais que tu soit ma mère. » C'est parce que j'ai étais plus une amie qu'une mère. Comme quoi. J'ai jamais grandit. Et ça, c'est parce que au fond. J'en ais pô envie euh !!!! Bon. Ben c'est parti allons faire un tour en Irlande ça me fera prendre la mer.

Mais pas sans Jack !!! C'était lui le premier à vouloir m'y emmener que je sache !!! Il s'agit maintenant de le retrouver. Môsieur cherche le salut de son âme comme un poète en manque d'inspiration a t'il dit. Tu parles !!!! Comme par hasard !! Il a disparut quand on est arrivé en Caraïbes. Môsieur avait juste envie de retrouver le bon goût d'un rhum agricole oui !!!! Je me dirige vers la falaise qui domine l'île des pirates. Une silhouette y est allongée ivre morte. « SPARROW !!!! Alors ? Môsieur le poète a t'il trouvé sa rime au fond de la bouteille ?

-Maxi !!! P'tain ça y est j'ai perdu ma phrase !!!

-C'est ça !

-Nan sérieux. Je m'en suis dégoutté à fond. /Il jette le cadavre qu'il tient dans la main et s'essuie les yeux./

-Me dis pas que tu as but pendant deux mois ???

-Nan !!! J'ai retapé ma ruine ! Regarde..

Je me retourne et observe en bas sa vieille maison. Ah.. Ben vi rien à dire. « J'ai un bon plan à te proposer mamour.

-Ah vi c'est kwa ?

-L'irish coffee !!! Tu va voir c'est super bon..

-Vrai ? On pourra faire la fête ?

-Oh ça !!!! Je ne me demande plus d'où je tient ma descente figure toi ! Quand à la tienne ma foi, je cherche encore bébé !!!

-ça se voit que je t'ais manqué hein ?

-Tu crois encore au père noël mon c?ur..

-Pire qu'un mec ! J'vous le dis !

Maxime descend la falaise en parlant à Jack de la boisson plutôt que des magnifiques paysages de l'Irlande histoire de le tenir éveillé tout en le traînant par le col. « Jack ? Jack ? Tu m'écoutes ?

-rrrrrRRRRRooOOOOONNNnnnnnn... pppppffffff..

-Ok. Bon ben on partira demain je crois.

-Et les Irlandaises ? Elles sont toutes comme toi ? /demande t'il, une mimique coquine aux lèvres, en ouvrant un ?il /

-Tu sais. Si elles sont toutes comme moi tu auras pas intérêt à les toucher. Parce qu'elles n'aiment pas l'infidélité autant que les dragueurs lourds.

-Oh.. Dommage ! Ma drague tu avais plutôt l'air d'apprécier toi quand même !

-Ah ouais ? Qui t'as fait croire ça ! Tu me faisait pitié Jacqueline. /Je lui dit en lui touchant le bout du nez./ C'est tout ! Arrête dont de penser aux filles ! Le whiskey c'est mieux tout de même !

-Si tu le dis.

-Au fait ton fils est repartit pour le Pacifique..

-Il m'a pas dit au revoir ????!!!!! Mmeeeuhhh !!

-T'avais pas qu'a boire comme un trou toute la nuit ! Tu te fais vieux mon pauvre ! Tu tient plus si bien la liche !

-Kwa ? Tu va voir un peu si j'me fais vieux. /Il se relève et viens voler un baiser à Max./

-Rendors toi ça vaudra mieux. Avant que tu te colles la honte.

-Mais oui ! Moi aussi je t'aime !!!

-**soupir désespéré**

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