Quelques mots de vocabulaires bien pratique !!!!!

Boucanier

Le boucanier n'est pas un marin, mais un chasseur de vaches sauvages, ou de cochons. Si on confond souvent boucanier avec pirate, c'est parce qu'en anglais on désigne les flibustiers sous le nom de « buccaneers » ou « privaters ».

Les boucaniers forment un confrérie d'hommes très serrée et radicalement en marge de toute autorité. Dès la fin du XVIe siècle, des petits camps de boucaniers se dressent dans le nord-ouest de Saint-Domingue. Les boucaniers tirent leur nom du «boucan», claie de branches sur laquelle ils cuisent la viande au-dessus d'un feu de bois vert. La cuisson et la fumée permettent une excellente conservation des quartiers de viande. Quant aux peaux, arrosées de gros sel, elles sèchent au soleil.

Toujours en quête de vivres, les navires hollandais, anglais ou français connaissent bien les baies où vivent les boucaniers. La viande et les peaux s'échangent contre des armes, de la poudre et du rhum.

À l'occasion, les boucaniers pillent les navires rejetés sur la côte par les tempêtes. Ils vont aussi s'embusquer su de petites barques près des villages espagnols. Les boucaniers accueillent tous les déserteurs et aventuriers qui acceptent leurs règles de vie aux mœurs très libres. Remarquables chasseurs, habitués aux longues marches en forêt, les boucaniers sont aussi très à l'aise sur un bateau. Solides gaillards bien nourris, ils deviennent de redoutables combattants lors des corps à corps sanglants des abordages.

Les boucaniers sont tous armés d'un fusil de 4 pieds de canon appelé le «fusil à giboyer» et ordinairement d'un pistolet ou deux à la ceinture. Ils portent également un bon sabre ou un coutelas spécial servant à dépecer le gibier. Les boucaniers faisaient fabriquer en France ce modèle spécial de fusil de fort calibre. Il se chargeait d'une manière exceptionnellement rapide pour l'époque, pouvant tirer trois coups dans le temps qu'un fusil militaire en tirait un seul. Leur poudre venait de Cherbourg. Elle était de première qualité et fabriquée spécialement pour eux. On l'appelait «poudre de boucanier». Elle se conservait dans des calebasses ou tubes de bambou bouchés de cire. Les flibustiers, souvent anciens boucaniers, préféraient l'usage de cette mousqueterie aux canons d'un navire. Grimpés dans les mâts, ils s'amusaient à décimer à coups de fusil les servants des pièces d'artillerie du navire attaqué. Le plus souvent, au moment de l'abordage, l'équipage ennemi était parti se cacher dans la cale pour éviter leurs tirs précis.

Bouchain

Sentine, partie de la cale d'un navire où s'amassent les eaux et d'où l'on peut les retirer par pompage

Brûlot

Bateau rempli d'explosifs et de matières inflammables, destinés à incendier les navires ennemis

Cale

Partie la plus basse à l'intérieur d'un navire

Caréner

Abattre en carène, nettoyer la partie immergée de la coque d'un navire

Corsaire

Le corsaire combat pour son pays en tant de guerre. Il est lui aussi à son compte, mais au contraire des flibustiers, il ne se bat que pour son seul pays. Ou au moins, pour un seul pays à la fois. Au contraire du flibustier, le corsaire n'est pas en marge de la société de son pays. Il est plus proche du patriote que du révolté. Surcouf, par exemple, était en temps de paix un riche armateur bien vu de la bourgeoisie de son pays. Cependant, en temps de guerre, il était aussi efficace et rusé que les flibustiers. Autre distinction importante, les corsaires limitent leur activité à la mer. Les flibustiers ont monté leurs plus grandes opérations sur terre.

Coursive

Allée centrale entre les bancs de rameurs dans une galère

Engagé

La traversée en bateau coûte beaucoup trop cher pour des gens ordinaires. Le seul moyen qu'ils ont de payer leur droit de passage pour les Antilles consiste à pratiquement se vendre pour une période de trois ou cinq ans. Une fois arrivé dans les Antilles, l'engagé est mis en vente au plus offrant comme un esclave. Le propriétaire du bateau empoche l'argent et «l'engagé» est tenu de travailler sans un sous de salaire, mal nourri et maltraité pour la période déterminée. S'il s'échappe, il risque la prison, la mort, et pire encore. Henry Morgan, Oexmelin, parmi d'autres, sont arrivés de cette manière dans les mers du Sud.

Espar

Longue pièce de bois soutenant les voiles

Flibustier

Le mot dérive du néerlandais «vrijbuiter», libre faiseur de butin. Le flibustier est muni d'une «commission» décernée par un pays qui, en temps de guerre, lui permet de piller une nation ennemie. En fait, les gouverneurs de petites îles sans revenus et pratiquement sans secours de leur nation offrent sans regarder de trop près des commissions à tout capitaine un peu entreprenant. Un flibustier est donc un mercenaire qui s'engage dans un camp. Son seul salaire est le butin qu'il prend sur l'ennemi. Il verse une part au gouverneur représentant la nation «amie» qui en retour lui permet de venir en toute sécurité dans les ports de ses colonies. Evidemment, les capitaines flibustiers ont souvent en leur possession des lettres de «commission» provenant de plusieurs nations différentes ce qui leur permet d'attaquer qui ils veulent !

La distinction entre flibustier et pirate est très mince dans la pratique. Mais la flibusterie se distingue par une organisation sociale égalitaire unique.

Frères de la Côte

Les boucaniers se sont probablement désignés ainsi en premier. Mais l'expression englobe autant les flibustiers, les coupeurs de bois de teinture de la côte du Honduras et du golfe de Campeche. Les «Frères de la côte» partagent une même solidarité et un même amour de leur vie d'hommes libres. Cela se dit avec fierté, avec un rien de mépris pour ceux qui n'ont pas osé réclamer la même liberté.

Galère

Navire long et bas naviguant à la voile et à la rame, les rameurs sont des condamnés aux travaux forcés

Galion

Grand voilier à trois mâts et à la poupe élevée

Gréement

Cordages soutenant les mâts et les voiles

Guindeau

Treuil (cabestan) servant à lever l'ancre

Hauban

Cordage destiné à soutenir le mât

Lest

Poids placé au fond d'un navire pour lui assurer une certaine stabilité

Magasin

Entrepôt où l'on conserve la poudre et l'armement dans les forts et les navires

Maître d'Equipage

Officier de marine, sorte de contremaître chargé de surveiller l'équipage

Pirate

Le pirate est un complet hors la loi. Toutes les nations le pourchassent, il les attaque toutes. Il arrivait souvent en temps de paix que des flibustiers deviennent tout simplement des pirates. Mais beaucoup préfèrent devenir planteurs ou fermiers... en attendant la prochaine guerre!

Poupe

Partie arrière d'un navire

Proue

Partie avant d'un navire

Tirant d'Eau

Distance verticale entre la ligne de flottaison et la quille

Trirème

Navire de guerre des Grecs et des Romains dotés de trois rangées de rames superposées

Source : http:perso.club-internet.fr/helmous/Dossiers/Pirates/Pirates.html

Dictionnaire bientôt étoffé...