Auteurs : Jules M et Kima
Titre : Dessins entremetteurs
Genre : Heu...Disons au pif … Yaoï (slash) hihi
Couples : Surpriiiiiise ! ! ! huhu, vous ne devinerez jamais !
Source : Harry Potter
Disclamer : Tous les persos ne nous appartiennent pas... Sauf... sauf... SAUF Cendre Crimson !!! Et ouais z'êtes toutes jalouses, pas vrai ? Bon, cette fic est issue de deux cerveaux malades de deux cinglés à partir d'un délire sur MSN... Vous nous en voulez pas trop, hein ?
Dessins entremetteursUne jolie jeune fille traversa les couloirs en courant, slalomant entre les élèves, esquivant les professeurs, traversant quelques fantômes sans s'en formaliser, un paquet de feuilles coincées contre sa poitrine par une mains crispée. L'expression de son visage était indéchiffrable, mêlant surprise et empressement alors qu'elle parcourait l'école à toute allure. Cho était connue pour sa vitesse, mais pas en dehors d'un terrain de Quiddich. C'est donc avec étonnement que certains la suivirent des yeux, avant de retourner à leurs conversations.
Elle s'arrêta devant la statue des Serdaigles, à qui elle murmura le mot de passe d'une voix saccadée. Lorsque le passage s'ouvrit, elle entra rapidement dans la salle commune et regarda autour d'elle avec empressement :
« Quelqu'un a vu Cendre ? » Demanda-t-elle à des élèves de son niveau qui jouaient aux cartes autour d'une table basse.
« Il est dans le dortoir … » Fit un des garçons présents d'une voix désintéressée en posant une carte au centre de la table, faisant soupirer de dépit sa voisine d'en face.
Cho allait se précipiter à l'endroit indiqué, quand quelqu'un entra à son tour dans la salle commune en s'écriant :
« Regardez ce que des Gryffondors m'ont donn ! »
Le garçon qui venait d'arriver lança sans aucune douceur le paquet de parchemins qu'il avait dans les mains, et les copies des dessins de Dean s'éparpillèrent sous les yeux des Serdaigles présents. Il n'eut aucun bruit pendant quelques instants, puis des exclamations étouffées et des cris indignés du fan-club de Cendre retentirent.
Reprenant ses esprits, Cho abandonna ses propres copies à même le sol, et couru au fond de la salle commune, ouvrit une porte sur un couloir bleu sombre éclairé par des bougies virevoltantes, et entra dans la troisième salle à gauche.
L'asiatique fouilla la pièce de son regard noir, et ses yeux se posèrent sur une forme assise au fond droit du dortoir. Le jeune homme qu'elle cherchait était devant une fenêtre en forme d'arche, de profil, les genoux replié, un livre posé dessus. Les cheveux de Cendre cachaient son visage à Cho, qui prononça son nom pour attirer son attention. Il se tourna vers elle lentement, le regard interrogateur, et la jeune fille fut encore une fois frappée par la beauté triste de son camarade. Le ciel gris que l'ont apercevait par la fenêtre renforçait l'image contradictoire qu'il portait sans cesse sur lui : Force et fragilité.
« Qu'est-ce qu'il y a Cho ? » Demanda-t-il d'une voix un peu rauque en fermant son livre.
« Viens voir. » Répondit-elle simplement, avant de se retourner pour quitter la pièce.
Cendre se leva lentement, posa le livre sur son lit au passage, et suivit la jeune fille dans le couloir, jusqu'à la salle commune.
Arrivés là-bas, Cendre fut surpris d'y voir autant de monde et d'agitation. Il accompagna Cho jusqu'à une table, autour de laquelle tout le monde s'était agglutiné. Il ignora par habitude les regards étranges qu'on posait sur lui et chercha la raison de temps de bruit. Après quelques secondes d'observation, il conclut qu'il s'agissait des feuilles étalées sur la table qui attiraient toute l'attention. Il se fit une place sans effort à côté d'Ethan Lloyd, un autre Septième année :
« Qu'est ce qui se passe ? » Demanda-t-il calmement.
« Regarde ça … » Murmura le grand brun, visiblement trop ébahit pour expliquer quoi que ce soit.
Cendre attrapa le parchemin que le jeune homme lui tendait, pendant que les élèves autour de la table observaient avec intérêt sa réaction.
Le dessin en lui-même était très beau. Il s'en dégageait une douceur et une chaleur agréable. Il représentait un couple de garçons vu de haut. Celui qui le représentait était allongé dans des draps blancs, les cheveux éparpillés autour de son visage au sourire doux, les paupières closes, torse nu, alors que l'autre, tout aussi habillé, la tête posée sur son torse dénudé, ses cheveux noirs chatouillant sa peau, caressait du bout du doigt le contour de son nombril.
« C'est Potter et toi … » Fit une fille de son année, encore stupéfaite.
« Je sais. » Répondit-il presque sèchement.
En toute objectivité, le dessin était très réussis … et drôlement ressemblant. Pourtant, Cendre n'avait pas vraiment envie de rire.
« Qui a fait ça ? » Demanda-t-il de sa voix grave en reposant l'œuvre sur la table. Il parcouru du regard les autres parchemins, certains bien moins innocents que celui qu'il avait eut en main.
« Dean. » Lâcha une Sixième année.
« Qui ? » Interrogea Ethan avec un sourcil haussé.
« Thomas … » Murmura Cendre en réponse à la question du brun. Il se souvenait très bien du garçon qui lui avait demandé du parchemin à la bibliothèque, la veille. Il n'arrivait pas à croire qu'il avait pu lui fournir le matériel nécessaire pour dessiner des choses pareilles …
« Tu le connais ? » Demanda Cho à son tour.
« Très peu. »
La chinoise reporta son regard sur la galerie d'art exposée devant leurs yeux ébahis, se mordant la lèvre inférieure, et se promit de demander des explications au Gryffondor …
Avec des regards angoissés, Dean regardait tout autour de lui ses camarades Gryffondor qui le fuyaient à présent comme la peste. Et la rumeur avait vite été répandue à ce qu'il avait pu constater en se rendant à son prochain cours – ô joie, potion ! Car tous les élèves se taisaient sur son passage, le fixaient comme s'il était une bête curieuse ou se mettaient à chuchoter frénétiquement à l'oreille de leur voisin de manière plus ou moins discrète.
Stoïque, Dean écouta sans faire de commentaires les réflexions qu'il captait :
« Tu as vu ? C'est le Gryffondor qui a fait les dessins pornos avec Potter et Crimson... » S'exclama une Poufsouffle à sa voisine.
C'est pas du porno, c'est de l'art ! Grommela intérieurement Dean en serrant les dents.
« Tiens, v'la la tantouze de Gryffondor ! »
Pas la peine de tourner la tête pour savoir qu'il s'agissait d'un Serpentard à l'origine de cette remarque tellement délicate...
« Moi à sa place, j'aurais honte de sortir de mon dortoir ! »
« Oh regarde, c'est Dean... »
« ... j'ai vu ses dessins tout à l'heure, roh, c'était os ! »
« Tu me montreras ?... »
« Alors c'est lui l'auteur de ces dessins pervers ? »
« Tu crois qu'il se..... devant ses dessins ? »
« Oh, arrête, c'est dégoûtant ! Tu crois qu'il est péd ? »
Le jeune noir sentait une boule douloureuse lui monter dans la gorge alors il pressa le pas pour atteindre le cachot de Snape. Comme s'il avait en plus besoin d'avoir un cours où il allait encore se faire lyncher ! Il s'adossa à la pierre froide et moite pour se calmer un peu avant que les autres n'arrivent.
Il lui fallut quelques minutes pour se rendre compte avec effroi qu'ils étaient déjà entrés ! Après avoir prit une grosse goulée d'air pour tenter de conserver un semblant de sang-froid, il frappa à la lourde porte en bois avant de l'ouvrir.
Merlin soit loué, le cours n'avait pas encore commencé. Mais l'air machiavélique et les lèvres retroussées en un sourire sadique de Snape n'étaient pas de très bon augure.
« Oh, mais voilà notre artiste ! »
Et là Dean se dit qu'il aurait mieux fait de se faire porter pâle...
De bonnes et généreuses âmes avaient eut l'excellente idée d'afficher certains de ses dessins sur le tableau de la salle de classe représentant Snape tantôt en compagnie de Neville, tantôt en compagnie d'Harry. Dean se souvenait encore parfaitement le soir où il avait dessiné Harry avec la robe remontée au dessus des hanches, le ventre sur le bureau de Snape, et ledit professeur derrière qui lui caressait l'entrejambes d'une main experte. Le garçon se rappelait également la longue douche froide qu'il avait du prendre après...
Son regard se porta sur le Maître des Potions qui continuait de le fixer avec un sourire mauvais.
« Ah ce que je vois, ma modeste personne vous inspire bien des choses Mr Thomas. Et qui plus est... avec un personnage aussi charismatique que Potter... »
La voix de Snape se faisait de plus en plus féroce et son sourire ressemblait plus à un rictus de colère qu'à autre chose.
« Mr Thomas ! Tonna d'un seul coup l'homme. C'est tout bonnement indécent ! Oser me représenter avec... Potter ! Et pire encore, avec Mr Londubat ! Vous devriez avoir honte d'avoir fait de tels... de tels... »
Dean était pétrifié. Il n'osait regarder personne et surtout pas Harry ou son professeur. Il n'avait pas honte de son dessin qui, objectivement, était bien dessiné, fidèle aux originaux, c'était juste qu'il ne pensait pas qu'un jour toutes les œuvres qu'il avait produites allaient être révélées au grand jours, aux yeux de tous et surtout de ceux qui étaient représentés.
Snape bouillait toujours de colère et il lâcha d'une voix tonitruante :
« 50 points en moins pour dessins obscènes, 50 pour avoir dessiner un professeur et encore 50 pour l'avoir représenté dans des positions indécentes ! »
Dean se demanda vaguement que si Snape était autant en colère, c'était peut-être qu'il était moins bien bâti dans la réalité que sur ses dessins, mais il ne pu approfondir sa réflexion plus longtemps car le professeur lui hurlait à présent de rejoindre sa place.
D'un coup de baguette magique rageur, il afficha la potion du jour et la liste des ingrédients avant d'aboyer qu'il ne voulait pas entendre un seul bruit. Il se mit dos à la classe et fila dans la salle à l'arrière pour se calmer.
A peine eut-il quitté la classe que des chuchotements montèrent de toutes parts. Des gloussements s'élevèrent du côté des Serpentard tandis que les Gryffondor râlaient sur les points ôtés par Snape.
Au milieu de tout ça, Dean se sentait au dessous de tout. Ses camarades devaient à présent le haïr, les Serpentard se moquaient encore plus de lui et toute l'école le montrait du doigt comme étant un pervers... Le jeune garçon prit une grande inspiration et essaya de se concentrer sur sa potion, sans faire attention aux regards noirs que lui lançaient ses camarades. Il releva la tête et vit que Malefoy faisait de même, faisant sursauter Dean. Mais il ne pu se pencher plus longtemps sur la question car Snape faisait irruption dans la salle, le teint un peu rosé et la mine plus détendue.
Tout le monde se tue et retourna à ses potions.
Quand Harry sortit du cours de potion suivit par ses deux meilleurs amis Ron et Hermione, il regarda passer Dean qui dépassait à toute vitesse les autres élèves. Il eut pour lui un élan à la fois de colère et de pitié. Il n'était pas content parce que le jeune garçon l'avait représenté avec Snape – Merlin, que lui était-il passé par la tête ? Mais il était peiné car il savait combien c'était difficile d'être considéré comme un paria par ses camarades. Même si le sort de Dean était pire. Harry, lui, avait eut ses deux meilleurs amis. Dean n'avait plus personne.
Dans sa tête, le brun se dit qu'il allait peut-être faire un effort vis-à-vis de lui. Et il souhaita au fond de lui que Seamus fasse de même...
Dean se rua à la table de Gryffondor pour manger le plus vite possible pour fuir ensuite les regards lourds de reproche qui se poser sur lui. Comme si la honte qu'il ressentait n'était pas déjà suffisante, on ne cessait de murmurer sur son passage et les Serpentard s'amusaient à lui rappeler les thèmes de ses dessins...
« Hey, Thomas ! lança Zabini d'un ton moqueur. J'espère que tu ne vas pas te mettre aussi à fantasmer sur Hagrid !!! »
« Tu trouves Snape si sexy que ça ? » ajouta Pansy Parkinson.
« Ah ces Gryffondor, tous des tapettes !!! » renchérit Zabini, très fier de lui.
Dean ne releva pas, se contentant de leur jeter un regard noir avant d'engloutir un plat de pâtes pour partir au plus vite.
Un peu barbouillé, le jeune garçon se leva et se dirigea vers la porte de la grande salle. Mais à peine eut-il franchi la porte qu'il entendit une voix claire teintée d'un léger accent un peu nasillé et haché.
« Thomas ! »
L'appelé se retourna, curieux. Il vit arriver une jolie asiatique portant l'uniforme des Serdaigle qui n'était autre que Cho Chang. Le jeune noir la regarda avec un air un peu étonné. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien vouloir lui dire ?
Elle s'arrêta à sa hauteur et lui demanda d'une voix un peu essoufflée :
« Je voulais te parler de tes dessins. »
Le cœur de Dean fit un bond dans sa poitrine et sa gorge se serra. Que pouvait-elle bien lui faire comme reproche ? Il ne l'avait pas dessiné. Mais peut-être qu'elle avait des vues sur Cendre et qu'elle n'acceptait pas qu'il ai pu le dessiner avec Harry ? Peut-être même qu'elle était sa copine ?? Cette pensée attrista un peu le jeune garçon.
Le fil de ses pensées fut interrompu par la reproduction d'un des dessins où effectivement Cendre et Harry était tendrement enlacés.
« Dean, pourquoi tu les as dessiner tous les deux ? »
Dans sa voix, il n'y avait aucun reproche ce qui rassura considérablement le garçon, mais n'en demeura pas moins toujours gêné.
Il se gratta la nuque, cherchant quelque chose à dire.
« Pourquoi les faire ensemble et pas avec une fille ? »
Dean sentait venir l'inévitable « tu es homo ? » mais Merlin soit loué, ce n'est pas cette question qui vint.
« Non parce que... Je pensais qu'on allait plutôt représenter Harry avec une fille... »
La jeune fille hésita, semblant chercher ses mots.
« Une fille comme... comme moi... »
Dean cligna les yeux une fois. Deux fois. A vrai dire, cela ne lui avait jamais traversé l'esprit. Harry ressemblait trop à une petite chose à protéger – du moins c'était son point de vu – qu'il avait du mal à lui donner l'étiquette du mâle protecteur. C'est donc naturellement qu'il l'avait représenté avec un beau jeune homme ténébreux et Cendre était le candidat idéal.
« Ben... » baragouina bêtement le jeune garçon la main toujours crispée à l'arrière de sa tête.
« Tu es homo, c'est ça ? »
C'était trop beau... pensa amèrement Dean. Mais la jeune fille avait un minimum de savoir vivre et se mit à rougir en bafouillant :
« Désolée, ça ne me regarde pas. »
Effectivement.
« Ecoute Cho... Heu... Ca ne m'est pas vraiment venu à l'esprit... »
Les yeux de l'asiatique s'écarquillèrent tellement que ses iris étaient parfaitement visibles.
« Mais... pourtant... Harry et moi... on a faillit sortir ensemble ! »
A vrai dire, Dean ne voyait pas trop le rapport... Il se contenta de fixer la jeune fille avec des yeux étonnés. Cho était à présent rouge comme une tomate et bredouillait des mots incompréhensibles.
« Et puis Harry n'est pas de ce bord l ! » finit-elle par lâcher avant de s'enfuir en courant.
Dean la regarda partir en se demandant ce qu'il allait bien pouvoir se passer...
Absorbé par la contemplation de ses patates, Harry ne réalisa qu'au troisième coup sur son épaule que quelqu'un voulait lui parler. Il se retourna et vit Cho qui le regardait avec de grands yeux un peu humide.
Harry jeta un œil sur un Ron goguenard et une Hermione qui n'avait rien remarquée, plongée dans un épais livre d'arithmancie.
« Je pourrais te parler un instant s'il te plaît ? »
Ron lui fit un graaaand sourire complice et Harry prit la suite de la jeune fille. Ils allèrent dans un coin du hall vide – tous les élèves étaient en train de manger.
« Que voulais-tu me dire ? » demanda-t-il d'une voix neutre. Il n'avait pas vraiment digéré le coup qu'elle lui avait fait l'année précédente, à savoir se comporter comme une gamine pleurnicheuse.
Cho fouilla dans son sac pour en sortir un parchemin où étaient représentés Harry et Cendre Crimson. Le brun leva un sourcil, se demandant où la jeune fille allait en venir.
« Est-ce que tu étais au courant pour ces dessins ? »
Harry secoua la tête.
« Non, je l'ai appris en même temps que les autres. »
Une ride de frustration se dessina sur le front de Cho.
« Tu ne pouvais pas l'ignorer, c'est ton ami, il est dans ta maison ! Comment as-tu pu cautionner ça ? Ou bien c'est toi qui... »
Harry sentit une vague de colère l'envahir. Non mais pour qui se prenait-elle ?
« Moi ? Que veux-tu dire ? » demanda-t-il d'une voix tranchante.
« Pourquoi Dean te représentait avec un homme ? C'est parce que tu es homo ? »
Alors là, Harry resta comme deux ronds de flan.
« Mais qu'est-ce que tu racontes ? »
« Je dis seulement que s'il t'a dessiné avec un autre garçon, c'est que tu dois cacher quelque... »
Sentant qu'il allait bientôt s'énerver ouvertement, Harry préféra se taire voyant que Cho ouvrait la bouche pour continuer de parler.
« Dire que... dire qu'on a faillit sortir ensemble ! »
« Qu'est-ce que cette histoire vient faire dans tout ça ?? » éclata Harry.
« Harry, tu serais sorti avec moi-même si tu préfères les hommes ? » répondit-elle comme si le jeune garçon n'avait rien dit.
« Mais bon sang, ça n'a rien à voir ! »
Harry sentait que si elle ouvrait à nouveau la bouche, il allait lui mettre un claque. Il préféra devancer et grogna :
« Cho, si j'ai refusé de sortir avec toi c'est parce que tu avait un peu trop tendance à pleurer pour un rien... »
A peine eut-il dit ces mots que de grosses larmes roulèrent sur les joues de l'asiatique. Harry leva les yeux au ciel avec un sourire rageur.
« Tu vois ? Qu'est-ce que je disais ! Tu n'aurais pas du venir me parler de cette histoire... »
« Mais... mais... Harryyyy ! »
« Cho, écoute, continue comme ça et je vais vraiment finir par préférer les hommes ! »
Là, Harry ne fut pas peu fier de son effet car Cho éclata en sanglot en s'en alla en courant en pleurant bruyamment.
Le binoclard la regarda partir, se disant qu'il avait bien fait de ne jamais sortir avec elle.
Cho remonta à toute vitesse l'escalier qui menait à la tour des Serdaigle et se cogna dans la poitrine de quelqu'un qui descendait. Elle leva ses yeux rougis et croisa le regard carmin d'un jeune homme, et pas n'importe lequel, Cendre Crimson.
« Cho ? Que t'arrive-t-il ? » demanda-t-il d'une voix un peu moins froide que d'habitude quand il vit qu'elle pleurait.
La jeune fille renifla bruyamment et hoqueta difficilement :
« Rien, c'est... je vais bien... je... »
Un flot de larme se déversa sur la poitrine de Cendre sur laquelle se collait Cho dans l'espoir d'un peu de réconfort. Le jeune homme écarta prudemment de sa robe toute propre l'asiatique qui sanglotait toujours.
« Bon, viens, allons dans la salle commune, tu vas me raconter tout ça. »
Très sobrement, Cendre prit Cho par l'épaule et ils montèrent les escaliers pour entrer dans la tour des Serdaigles. La salle commune était vide – tous le monde était dans la grande salle à manger – et ils prirent place à une table. Le blond lui tendit un mouchoir et attendit qu'elle se calme en dissimulant un soupire.
« C'est Harry... murmura Cho d'une voix cassée par les larmes. Il... je crois qu'il préfère les hommes. »
Cendre haussa un sourcil.
« Harry ? Harry Potter ? »
Cho hocha la tête en se mouchant.
« Qu'est-ce qui te fait dire ça ? »
Elle ne répondit pas, soufflant au jeune homme qu'elle disait ça sans vraiment de preuve, si ce n'est les dessins de Dean Thomas.
« Bon et puis même si c'est le cas, qu'est-ce que ça fait ? » demanda à nouveau Cendre, légèrement irrité.
« J'ai faillit sortir avec un homosexuel !! »
Et elle se remit à pleurer.
Cendre poussa un soupire. Il ne le retint même pas. La réaction de sa camarade était purement et simplement ridicule. Et après on disait que les Serdaigles étaient réputés pour leur sagesse !
« Ne me dit pas que tu penses encore à lui ! Tu es sortie avec 3 garçons depuis ton embryon d'histoire avec lui ! »
« Oui mais... »
« Et en plus, tu n'as pas arrêter de répéter que tu lui en voulais parce qu'il t'avait larguer. »
Le ton de Cendre était froid et dur. Il n'aimait pas les gens qui passaient leur temps à s'apitoyer sur leur sort et à se plaindre auprès des autres pour attirer l'attention, ce que semblait faire Cho Chang à l'heure actuelle.
« Et le fait que Potter soit éventuellement homo ne pose aucun problème ! » ajouta-t-il, exaspéré par les reniflements répétés de la jeune fille.
« Mais... mais... »
« Bon écoute, tout ceci ne nous regarde pas. Nous n'avons pas à nous préoccuper de ce Potter dont tu souhaitais la mort il n'y a pas si longtemps. Et tu as voulu nous faire jurer de ne plus lui adresser la parole à la fin de l'année dernière, tu te souviens ? »
Les pleurs de Cho s'étaient calmés et elle fixait un point sur la table sans rien dire. Elle savait pertinemment que Cendre avait raison, mais c'était plus fort qu'elle, il fallait qu'elle se plaigne.
« Oui, pardon... »
Le jeune homme soupira à nouveau, pas mécontent que Cho s'en rende compte. Il se leva pour partir parce qu'il n'avait toujours pas manger mais l'asiatique le retint.
« Ca ne te dérange pas toute cette histoire ? »
Il posa son regard sur son interlocutrice et répondit froidement :
« Je n'ai que faire de Potter, ce n'est pas lui l'auteur de ces dessins. Mais après tout, je me fiche de ce qu'on peut penser de moi. Et si ça plait à ce Dean Thomas de fantasmer sur ma personne, du moment qu'il ne vient pas me draguer, cela m'est égale. Tu ferais bien de suivre mon exemple et arrêter de t'occuper de ce que peuvent bien penser les autres. »
Sur ces mots il tourna les talons, faisant voler sa robe de sorcier noir, et s'en alla.
Bien plus loin, dans le profondeur du château, ruminait un Serpentard blond. Les mains crispées autour d'un innocent parchemin, dont le dessin qui s'étendait dessus n'avait rien d'innocent, il maudissait Dean Thomas. Comment avait-il put …? Comment avait-il osé … ? Lui faire ça, à lui ! Draco Malfoy ! Descendant de la plus grande famille de beaux gosses que la Terre ait pu porter !! Elu élève le plus sexy de l'école par les demoiselles de Poudlard !! Appelé l'inaccessible Draco Malfoy, l'allumeur par excellence, faisant trembler les sacs d'hormones que sont les adolescents par son simple passage dans un couloir, professionnel de la démarche tantôt féline, tantôt d'une nonchalance quasi-érotique …
Draco ronchonna, cassant le mythe et se laissa tomber dans un fauteuil. Il jeta les dessins de Thomas avec un grognement énervé, et lança un regard noir au mur en face de lui. Le pauvre mur de pierres froides et innocentes, qui avait vu sans trembler le manège de nombre de Serpentard plus débauchés les uns que les autres, soupira de soulagement en songeant que pour un allumeur, monsieur Malfoy était plutôt prude … Contrairement à son père, qui dés son arrivée à Poudlard avait démontré à toute sa maison qu'il savait avoir le sang chaud … très chaud …
S'il l'avait pu, le mur aurait déglutit. Mais il préféra garder cette éventualité au cas où le dernier rejeton des Parkinson ferait son entrée … comme maintenant.
Draco soupira de découragement et envoya gentiment valser Pansy qui lui hurlait sa joie de le revoir. N'étant pas du même avis, il changea de fauteuil, pour se rapprocher du feu, et s'éloigner de la chose.
Celle-ci, habituée aux sauts d'humeur de son prince, Apollon l'indéshabillable pour les intimes, prit son mal en patience et occupa le peu d'esprit qu'elle avait en regardant avec un effarement non dissimulé les chef-d'œuvre d'un certain Gryffondor.
Elle fit défiler un par un les dessins, les yeux s'écarquillant de plus en plus, et lorsqu'elle les eut tous vu, elle poussa un cri hystérique, qui fit sursauter Draco, toujours dans sa contemplation du feu.
« Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? ! » Demanda-t-il avec une voix craintive, qu'il pouvait se permettre d'utiliser en présence de cette niaise de Parkinson.
« Tu n'es sur aucun dessin ! ! » Gémit la blonde avec un visage dépité.
« Ah ? Toi aussi tu as remarqu ? » Railla le garçon avec mauvaise humeur.
« C'est horrible ! ! » Ajouta Pansy en posant ses mains sur ses joues potelées.
« Vas dire ça à Thomas ! » s'emporta le Serpentard. Il me le payera … » fit-il encore dans un sifflement.
Dans un élan de bonté et de pitié, Harry avait accepté d'accompagner Ginny à la bibliothèque. Il ne souhaitait à personne d'y aller en compagnie d'Hermione, et lorsque celle-ci avait proposé à la petite dernière des Weasley d'y aller avec elle, Harry s'était tout de suite porté à son secours. On n'est pas sauveur de l'humanité pour des pommes quand même …
Ginny s'était étrangement rapprochée de lui depuis la découverte des dessins. Harry espérait secrètement qu'elle n'ai pas de nouveau un faible pour lui, mais avait prit sa compagnie comme un échappatoire bienvenu, ses deux meilleurs amis ne pouvant s'empêcher d'adopter le mode tomate en la présence l'un de l'autre. Se voir nus sur le même dessin devait les travailler sérieusement …
Les deux Gryffondors bavardaient tranquillement en traversant les couloirs, leurs esprits à mille lieux des évènements des derniers jours, lorsque Ginny tira Harry par le bras au croisement de deux couloirs, et le plaqua contre le mur. Harry songea avec horreur qu'elle avait décidé de passer à l'action, avec ou sans son accord, et déglutit péniblement.
« Gi-Ginny ? »
« Chuut ! » Râla la jeune fille en jetant un coup d'œil dans l'autre couloir du croisement.
Harry serra les dents en écarquillant un peu les yeux, complètement tendu, fixant avec un air anxieux les bras qui encadraient son visage. Ginny se décolla finalement de lui sans même le regarder, et lui fit signe de la suivre. De soulagement, les genoux d'Harry se dérobèrent presque sous lui, mais il emboîta le pas à la rousse. Distraitement, ils parcoururent un couloir désert, puis un autre qui l'était un peu moins, où les élèves présents les suivirent du regard avec étonnement, puis débouchèrent dans le hall donnant sur la bibliothèque. Ginny désigna quelqu'un du menton, et Harry suivit son regard avec un air interrogateur.
Traversant le large couloir d'un pas élégant et calme, ses robes noires suivant le moindre de ses mouvements, glissant, se plissant, se lissant, un livre porté à bout de bras dans une longue et fine main, des cheveux d'un blond cendré parfaitement lisses, un profil à la fois sérieux et légèrement absent, c'est ainsi qu'il découvrit son partenaire sur papier.
« Alors c'est lui ? Crimson ? » Demanda Harry en se tournant légèrement vers Ginny, qui hocha la tête, tout sourire.
Le brun reporta son attention sur le Serdaigle et ne remarqua pas l'expression goguenarde de la rousse.
Ginny émit un petit ricanement et s'attira un regard un peu surpris de Harry. La jeune fille ne lui laisse pas le temps de dire quelque chose car déjà elle le traînait par le bras à la suite de ce fameux Cendre Crimson.
A quoi jouait Ginny ? Harry l'ignorait.
C'est ainsi qu'ils se retrouvèrent à suivre le Serdaigle qui cherchait une place livre dans la bibliothèque.
A suivre !
N'hésitez toujours pas à nous faire des reviews
