Disclaimer : les personnages n'appartiennent ni à l'auteur, ni à moi. L'histoire est l'oeuvre de Mouseisi, qui revendique cependant les habitudes alimentaires de Carl et espère bien s'approprier Dracula un de ces jours... Bref, je ne suis que l'humble traductrice et rien n'est à moi !

L'aimer ne peut être vrai : chapitre 4

Le village

Dracula regardait Anna pleurer depuis un certain temps. Pourquoi n'allait-il pas la réconforter ? Elle avait besoin de quelqu'un, et ce quelqu'un se trouvait justement là, en la personne d'un homme séduisant. Il se sentait lâche face à elle. Elle était capable de ressentir tant d'émotions. Cela lui semblait étrange.

Je suis un lâche ! Comment pourrais-je jamais obtenir sa confiance en étant si lâche ? pensa-t-il, tandis qu'Anna, assise dans l'un des fauteuils rouges, continuait à sangloter.


Papa, Velkan… Vous me manquez… Pourquoi est-ce que j'ai fait ça ? se lamentait Anna.

- Papa, je dois te décevoir… laissa-t-elle échapper.

Après avoir pleuré pendant une heure, elle se sentait pourtant mieux. Elle faillit rire, lorsqu'elle trébuche en se levant. Mais l'étreinte des deux bras puissants qui la rattrapèrent, l'en empêcha.

- Pourquoi êtes-vous toujours là quand je me rends ridicule ? demanda-t-elle en se dégageant.

Dracula fronça les sourcils.

- Pourquoi vous rendez-vous toujours ridicule quand je suis là ? répondit-il en souriant.

Elle-même réprima un sourire.

Elle m'a presque souri ! s'étonna Dracula intérieurement.

- Venez, maintenant, dit-il. J'aimerais vous montrer.

Il lui offrit son bras. Anna le regarda comme s'il était fou.

- Me montrer ? Qu'est-ce que vous entendez par là ? Je ne suis pas un animal de compagnie ! lança-t-elle.

- C'est bon, c'est bon. Ne faites donc pas tant d'histoires. Je veux vous emmener au village.

Il sourit. Anna soupira et prit son bras à contrecœur. Dracula tuerait quiconque essaierait de la lui reprendre.


Bien sûr, les habitants du village furent plus que surpris de le voir revenir. Surtout avec Anna à son bras. Mais, tant qu'il ne manifestait pas l'intention d'attaquer quelqu'un, ils le laissaient aller. Soudain, Dracula vit quelqu'un qu'Anna aurait préféré ne pas trouver à ce moment et à cet endroit.

- Ah… Gabriel, appela Dracula.

Oui. Van Helsing. Il se retourna en entendant son prénom et dévisagea celui qui l'avait appelé.

- Impossible ! Je me suis débarrassé de vous ! Comment…

Gabriel se figea en remarquant Anna.

- Anna !

Il courut vers elle, mais Dracula fit un pas en avant.

- Ne touche pas à ce qui m'appartient ! lança-t-il en ricanant.

- Qu'est-ce que ça veut dire ?

Gabriel était perdu. Anna était là, mais Dracula ne le laissait pas l'approcher.

- Elle est revenue d'entre les morts, expliqua Dracula. Elle est un vampire désormais. Et elle est aussi mon épouse ! Tu n'as pas le droit de l'approcher. Elle ne veut plus te voir, c'est-ce pas ma chérie ?

Il se tourna vers elle et lui lança un regard entendu. Anna savait pertinemment que si elle disait quelque chose qui déplaisait à Dracula, il tuerait Van Helsing.

- Ou… Oui, c'est vrai. Je ne vous aime pas. J'aime… le comte.

Elle se sentait au bord des larmes. Elle aurait voulu effacer de sa mémoire l'expression qu'avait le visage de Gabriel à cet instant.

- Anna ! Qu'est-ce qui ne va pas ? Anna ! VOUS M'AVEZ POURTANT DIT… hurla Gabriel.

Mais Dracula ramenait Anna au château. Alors il resta là, les yeux rivés sur le sol. Carl revint bientôt, un petit pain chaud à la main.

- Quelque chose ne va pas Van Helsing ? demanda-t-il.

- Non, rien !

Il arracha le pain des mains de Carl, le déchira en miettes et l'écrasa d'un coup de pied.

- Hé ! Vous auriez dû me dire que vous en vouliez un ! gémit Carl.

C'était son dernier petit pain…


- Anna, vous auriez dû me dire ce que vous ressentiez ! dit Dracula en riant lorsqu'ils atteignirent la chambre où était installé le cercueil d'Anna.

Celle-ci lui fit face, bien déterminée à ne pas verser une seule larme.

- Vous saviez qu'il était là, murmura-t-elle.

- Bien sûr ! Je voulais simplement mettre les choses au clair et lui faire comprendre qu'il ne devait plus avoir aucune prétention sur vous !

- Il aurait mieux valu qu'il continue à croire que j'étais morte ! cria Anna, les yeux brillants de larmes.

- Peut-être. Mais, au moins, maintenant, il sait que vous ne l'aimez plus et que c'est moi que vous aimez.

Il sourit, découvrant des dents acérées.

- Je ne vous aime pas ! lui lança Anna.

- C'est pourtant ce que vous venez de dire, ma chérie.

Il s'approcha d'elle, plongeant ses yeux dans les siens. Elle ne put retenir ses pleurs plus longtemps.

- J'aime Van Helsing ! Je ne vous aimerai jamais ! hurla-t-elle.

- Je crois que vous avez eu une rude journée et que vous êtes fatiguée, répondit Dracula. Allons dormir.

Anna s'approcha du cercueil noir laqué et s'y installa. Dracula s'apprêtait à l'y rejoindre mais elle ferma brusquement le couvercle et dit :

- Je dormirai ici. Trouvez-vous un autre endroit où passer la nuit !


A suivre…