Disclaimer : les personnages n'appartiennent ni à l'auteur, ni à moi. L'histoire est l'oeuvre de Mouseisi, qui revendique cependant les habitudes alimentaires de Carl et espère bien s'approprier Dracula un de ces jours... Bref, je ne suis que l'humble traductrice et rien n'est à moi !

L'aimer ne peut être vrai : chapitre 6

Ca ne devait pas se passer comme ça

Anna se retrouvait à nouveau blottie contre Dracula, les mains de ce dernier lui caressant le dos. Soudain, elle réalisa qui elle était en train d'embrasser et le repoussa loin d'elle.

- Oui, siffla-t-elle. Je suis certaine de ne pas vouloir vous avoir près de moi.

Dracula rit.

- Il me semble que votre corps pense différemment, répliqua-t-il.

Il se leva et s'apprêta à la quitter, mais reprit :

- Au fait Anna, vous m'accompagnerez au prochain bal. Essayez seulement de me tourner en ridicule ou de vous échapper, et votre petite Van Helsing et son moine pleurnicheur seront… Tués ? Est-ce suffisamment explicite ? Je devrais peut-être m'exprimer plus clairement : ils seront dépecés vivants.

Il quitta la pièce sans rien ajouter.

Anna s'appuya contre un mur et se laissa tomber sur le sol, les épaules secouées de sanglots, les joues humides des larmes qui débordaient de ses yeux. Rien ne se passait comme elle l'avait souhaité. Son accord passé avec le diable l'avait trahie. A présent, elle était prisonnière.

Ses cheveux tombèrent comme des rideaux autour de son visage et se collèrent à ses joues humides. Elle voulait Van Helsing. Elle ne voulait que lui, ou même Carl ! Quelqu'un, n'importe qui…


Le lendemain soir, Anna revêtit la même robe qu'elle avait portée la dernière fois à ce stupide bal. Ses cheveux étaient mal coiffés et son visage était d'une pâleur excessive, mais toujours beau. Elle se présenta devant Dracula qui eut un sourire satisfait. Il était entièrement vêtu de noir, comme chaque année pour ce bal.

- Venez, maintenant, dit-il. Nous devons y aller.

Il prit le bras d'Anna et ils se retrouvèrent instantanément au bal.


Van Helsing occupait la même pace, sur le balcon d'où il avait secouru Anna la dernière fois. Il avait l'intention de la sauver encore aujourd'hui. Il se fichait bien de savoir qu'elle était un vampire ; il pouvait faire avec cette situation. Il examina les serveurs qui valsaient harmonieusement parmi les danseurs, les acrobates qui évoluaient dans les airs et les musiciens, tout autour. Et, soudain, il la vit. Il faillit briser la rambarde de pierre en apercevant le démon qui la tenait par la taille, serrait son corps contre le sien et lui chuchotait quelque chose à l'oreille.

- Nous avons vraiment besoin de rester ici ? demanda Carl

Van Helsing se retourna et réprima un grognement. Carl portait un déguisement pour passer inaperçu, mais ce n'était pas cela qui l'exaspérait. Carl transportait plusieurs plateaux de petits fours.

- Qu'est-ce que ça peut te faire ? lança Van Helsing. Tu as plutôt l'air de t'amuser…


Anna faisait bonne figure. Cela semblait satisfaire Dracula, d'autant plus qu'elle n'était pas en mesure de l'empêcher de lui murmurer des polissonneries à l'oreille. Elle ne pouvait pas non plus le repousser lorsqu'il lui embrassait la nuque. Il pensa qu'il pourrait lui être personnellement profitable de la sortir plus souvent ! Il la serrait contre lui plus qu'il n'était nécessaire, supprimant tout espace entre eux. Elle était sienne et il le lui faisait bien comprendre. Mais l'événement le plus inattendu se produisit. Van Helsing. Il apparut devant eux, s'empara d'Anna et entreprit de la ramener immédiatement sur le balcon.


Après l'avoir déposée, il essaya de la prendre dans ses bras, mais elle recula pour l'éviter et le repoussa.

- Je vous en prie, allez vous en… murmura-t-elle.

Elle pouvait voir que Dracula était furieux.

- Anna ? Qu'est-ce qui ne va pas ? S'il vous plait, vous devez tout me dire ! demanda Van Helsing impatiemment.

- Vous ne le voyez donc pas ? répondit Anna rapidement. Je ne vous aime pas ! Je vous en prie, laissez moi partir…

Dracula escaladait les escaliers avec rage, et il semblait prêt à tuer.

- Anna… Dites-moi simplement ce qui vous bouleverse à ce point, reprit Van Helsing. Est-ce que c'est lui ? Est-ce qu'il vous a fait du mal ?

Il saisit Anna par les épaules. Carl tirait sur sa cape pour attirer son attention.

- Non, rien de tout cela. Mais je te tuerai si tu ne la laisses pas partir.

La vois de Dracula n'était qu'un murmure, mais il semblait qu'on aurait pu l'entendre à des kilomètres à la ronde. La pièce était devenue totalement silencieuse.

- Non ! Je vous en prie ! s'écria Anna en se jetant en Dracula et Van Helsing. Laissez-les tranquilles ! Je vous en supplie…

- Il vous rend malheureuse Anna ! intervint Van Helsing. Il ne s'en tirera pas comme ça !

Sa colère grandissait. Sa voix était une véritable menace.

- Non ! s'écria Anna. Allez vous en ! Allez vous en tout de suite ! Je ne veux plus vous voir ! Je ne vous aime plus ! ALLEZ VOUS EN !

Elle le repoussa violemment et tout redevint silencieux. Van Helsing dévisagea le femme qu'il aimait d'un air incrédule. Il ne percevait aucune trace de mensonge sur le visage d'Anna. Mais ses yeux étaient emplis de chagrin et de douleur. Van Helsing s'inclina.

- Très bien.

Il attrapa Carl et ils sortirent par la fenêtre après l'avoir brisée? On n'entendit plus un bruit, à l'exception des récriminations de Carl, au dehors :

- Imbécile ! Tu m'as fait perdre ma part de gâteau ! Argh !


Après quelque temps, tout le monde sembla avoir oublié ce qui venait de se passer, sauf Anna. Le bal reprit. Elle rit avec des étrangers, reçut quelques regards hautains de la part des femmes qui ne quittaient pas Dracula d'une semelle, ainsi que les sourires des enfants et des hommes. Puis, ils dînèrent et tout fut bientôt terminé. Anna aurait préféré rester, car l'expression qu'elle put lire sur le visage de Dracula, lorsqu'ils furent seuls, n'avait rien de rassurant.

- Je pensais vous avoir dit que je le tuerais s'il s'avisait de mettre les pieds à ce bal… murmura-t-il d'un ton glacial.

- Non, vous avez dit que vous le feriez si j'essayais de m'enfuir ou si je vous tournais en ridicule, ce qui n'est pas le cas, rectifia Anna.

- Je laisse passer pour cette fois. Mais vous devrez vous faire pardonner… dit Dracula avec un sourire rusé.

- Ne me touchez pas ! Plutôt mourir ! s'écria Anna.

Mais le sourire de Dracula ne s'effaça pas.

- Allons, ma chérie… Vous êtes morte, et je peux vous emmener au paradis pour quelques heures…

Il s'avança vers elle. Elle ne pouvait rien faire contre lui. Il tuerait Van Helsing si elle lui résistait. Mais Van Helsing préférerait mourir plutôt que de laisse faire ça.


Lorsqu'elle se réveilla, bien plus tard, Anna se sentit malade à l'idée de ce qu'il lui avait fait faire la nuit précédente. Elle le détestait. Elle… Mais le détestait-elle vraiment ?


A suivre…