Disclaimer : les personnages n'appartiennent ni à l'auteur, ni à moi. L'histoire est l'oeuvre de Mouseisi, qui revendique cependant le cheval Nightwind et les habitudes alimentaires de Carl et espère bien s'approprier Dracula un de ces jours... Bref, je ne suis que l'humble traductrice et rien n'est à moi !

Merci beaucoup à Shina, unique et toujours fidèle revieweuse ! Je continue à préférer Alan Rickman dans le rôle du vampire ténébreux mais parfaitement séduisant. Mais il est vrai que Brad Pitt, Tom Cruise et Antonio Banderas n'étaient pas mal non plus dans "entretien avec un vampire". D'ailleurs, j'ai fait un exposé sur les vampires pour mon cours d'anglais, et je crois que l'affiche que j'avais apportée à propos de ce film a eu du succès ! En ce qui concerne Anna… Si j'étais l'auteur, je me serais bien vite glissée à sa place. Mais je ne suis que la traductrice, et je suis bien obligée de la laisser là où elle est, c'est-à-dire à deux doigts de Dracula (et elle n'en profite même pas !) Encore merci pour ta review et à bientôt !

L'aimer ne peut être vrai : chapitre 8

Promettez-moi

Anna hocha la tête en signe d'assentiment. Dracula fut d'abord surpris de son obéissance. Mais décida de ne pas lui poser de questions.

Anna fut très calme, les nuits suivantes. Dracula l'emmena se nourrir, bien qu'elle ne parut pas avoir faim. Il remarqua qu'elle se rendait souvent aux écuries. Elle semblait beaucoup aimer les chevaux. Le plus rapide était son préféré. Il l'autorisa à lui donner un nom.

- Nightwind (1), répondit-elle presque immédiatement.

A partir de ce moment, le cheval fut connu sous le nom de Nightwind. Anna insistait toujours pour brosser elle-même le robe noire et soyeuse de l'animal, et pour le nourrir. Dracula n'émit jamais aucune objection.

Anna descendait vivement dans le hall lorsque Dracula l'arrêta.

- Où avez-vous l'intention d'aller ? demanda-t-il.

- Dans le parc, aux écuries, pour voir Nightwind, répondit-elle d'une voix faible.

C'était ce ton qui ennuyait Dracula : elle avait cessé de la défier.

- Très bien, répondit-il. Je serai à la bibliothèque.

Ce disant, il tourna les talons. Anna se précipita vers les écuries, où elle s'empressa de seller Nightwind.

- Montre-moi ce qu'est la vitesse ! murmura-t-elle à l'oreille du cheval.

Il se mit au galop, traversa les jardins, sortit de l'enceinte du château et descendit jusqu'au village. Une pluie de grêlons s'abattit sur eux mais ne parvint pas à les arrêter.

Ce qu'Anna ignorait, c'était que des yeux de plus en plus furieux l'observaient depuis le château.

Dracula la regardait avec attention. Les cheveux d'Anna flottaient dans le vent.

Il se transforma et s'envola à travers la fenêtre. Il glissa dans les airs en poussant en cri strident. Anna se retourna, le vit et encouragea sa monture à forcer l'allure.

- Je t'en prie, plus vite, plus vite… Dépêche toi… ne le laisse pas nous atteindre…

Mais ce fut en vain. Dracula descendit en piqué et saisit Anna par les épaules. Elle cria mais Nightwind continua sa course sans revenir en arrière.

Dracula ramena Anna au château. Elle se défendit, mais elle était épuisée, et lui était furieux.

- Comment avez-vous osé ? siffla-t-il. Je vous avais ordonné de ne pas recommencer ! Et pourtant, vous avez outrepassé mes commandements ! Je ne resterai pas sans rien faire face à cet affront ! je vous avais prévenue…

- Non, non ! Vous ne pouvez pas ! Je vous en prie… Je me rends. Je ne le referai plus…

Elle ne pouvait plus dissimuler ses craintes. Dracula la saisit par les épaules et murmura d'un ton sinistre :

- Regardez-moi droit dans les yeux et répétez-moi ça.

Elle avait si peur de croiser son regard… Mais elle aurait fait n'importe quoi pour protéger Van Helsing. Elle leva la tête vers les yeux furieux du comte.

- Je promets que je ne le referai plus, répéta-t-elle.

Elle savait très bien qu'elle ne pourrait pas empêcher Van Helsing de se lancer à sa recherche, mais elle voulait éviter d'impliquer Carl dans cette histoire. Carl était tout ce qui restait à Van Helsing, et, il fallait bien l'avouer, il était faible et s'effrayait d'un rien.

- Bien ! conclut Dracula.

Il la repoussa violemment et elle heurta de plein fouet un pilier. Il n'avait peut-être pas senti sa force, ou bien c'était le pilier qui n'était pas résistant ; mais la colonne de marbre s'effondra sur Anna.

Tout ce qu'elle entendit fut Dracula qui criait son nom dans la panique de l'instant, tandis qu'elle était ensevelie sous les débris du marbre blanc qui s'effritait.

A suivre…

(1) Vent de nuit, en français. J'ai préféré garder la VO, parce que "vent de nuit" ça fait très parfum d'intérieur…