Disclaimer : les personnages n'appartiennent ni à l'auteur, ni à moi. L'histoire est l'oeuvre de Mouseisi, qui revendique cependant les habitudes alimentaires de Carl et espère bien s'approprier Dracula un de ces jours... Bref, je ne suis que l'humble traductrice et rien n'est à moi !

Réponses aux reviews :

Shina Je suis tout à fait d'accord avec toi, Dracula est nettement plus agréable que cet exterminateur de Van Helsing. Mais que veux-tu ? les goûts et les couleurs… Si le beau vampire se libère des griffes d'Anna (mais je n'y crois pas trop) je pourrais peut-être t'arranger une entrevue… Mais seulement si tu es bien sage et que tu continues à reviewer de manière aussi sympathique !!

Ann-Ma alias Jackman 4ever : merci ! Je ne suis pas du tout sûre d'avoir le temps d'aller lire ta fic, étant donné que j'ai cours environ 10 heures par jour, y compris le samedi... Mais je te promets de faire un effort pendant les vacances !!

L'aimer ne peut être vrai : chapitre 14

Aleera

Dracula, pour la première fois de sa vie, se sentait impuissant. Anna avait pitié de lui. Elle ne faisait qu'essayer de le protéger de Gabriel, ou l'inverse. En tous cas, ses sentiments n'étaient pas réciproques.

Il s'éloigna, se sentant faible. Il n'y avait plus aucune chaleur en lui. Il était redevenu froid comme avant. Il ne ressentait plus que de la colère. Et de la souffrance. Plus aucune sensation de pouvoir, ou de force. Il se sentait faible. La fureur grandissait en lui, au point de le rendre fou. Il attrapa tout ce qui lui tombait sous la main et dévasta la pièce. Anna le rejoignit précipitamment.

- Qu'est-ce qui ne va pas ? Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-elle.

- Vous et ce Van Helsing ! Allez vous en ! ALLEZ VOUS EN ! hurla-t-il.

- Vous… commença Anna pour plaider sa cause.

- ALLEZ VOUS EN ! MAINTENANT !

Dracula continuait de hurler et Anna, paniquée, s'enfuit. Qu'est-ce qui avait bien pu le mettre dans cet état ? C'était tout ce qui la préoccupait pour l'instant.


Dracula ne se montra de la nuit, mais Anna l'entendit vociférer de rage. Lorsque vint l'aube, et le moment de se coucher, elle comprit qu'elle ne pourrait plus l'éviter davantage. Elle pénétra dans la chambre et sentit la peur l'envahir. Il se tenait en face d'elle, la fusillant du regard. Il ne ressemblait en rien au Dracula avenant qu'elle connaissait. Il semblait… blessé.

- Vous me faites peur, dit Anna en reculant.

- J'ai de bonnes raisons pour cela, non ? lança-t-il en s'avançant vers elle.

La porte se referma brutalement.

- Je ne vois pas de quoi vous parlez, répondit Anna en secouant la tête.

- J'ai vu quelque chose cette nuit, quelque chose qui m'a déplu au plus haut point. C'est pour cette raison que vous m'évitez, n'est-ce pas ?

Il l'avait repoussée dans un coin de la pièce. Embarrassée, elle leva les yeux vers lui. Alors, elle comprit de quoi il parlait. Il avait vu Van Helsing.

- Oh non… fut tout ce qu'elle réussit à dire.

- Et si. Je vous ai vue, avec lui, ensemble. Et je sais maintenant que vous ne voulez pas rester ici. Ce que vous voulez, c'est partir.

Elle était bouleversée de voir dans quel état cela le mettait. Il avait peut-être l'air furieux, mais, au fond de lui, il était effrayé à l'idée qu'elle le quitte.

- Comment pouvez-vous penser cela ? Je ne vous quitterai jamais, murmura-t-elle doucement.

- Anna, je sais que vous voulez partir.

Sa voix aussi était différente. Ce n'était pas son habituel ton doucereux. Il y avait comme un tremblement dans sa voix.

- Non, ce n'est pas ce que je veux. Je veux rester ici, avec vous.

Elle lui sourit et le visage de Dracula parut reprendre l'expression hautaine qu'elle lui connaissait.

- Bien, très bien. Je ne veux plus jamais le revoir ici, Anna.

Ce fut toute sa réponse. Elle acquiesça et ils se couchèrent dans le cercueil. Dracula semblait soulagé. Peut-être ne pourraient jamais plus vivre heureux ensemble après cela. Peut-être était-ce la fin. Ou peut-être que la situation évoluerait, que les choses changeraient.


Et les choses changèrent. Ils firent des balades à cheval ensemble, visitèrent des villages, allèrent à des bals. Tout paraissait allait pour le mieux. Anna oubliait peu à peu ses malheurs et ses problèmes. Elle vivait pour l'instant présent.

Ils dansèrent au rythme de diverses émotions et passèrent même plusieurs nuits sans quitter leur cercueil (A/N : il était temps…)

Anna et Dracula étaient dans la bibliothèque lorsque l'un de leurs timides domestiques passa la tête à travers la porte entrebâillée.

- Maître… Une femme est venue, mais je ne crois pas qu'il soit très prudent de…

Mais le domestique fut interrompu par une femme qui se précipita dans la pièce. Aleera.

- Maître ! s'écria-t-elle, visiblement ravie. Est-ce bien vous ?

Dracula resta bouche bée.

- Oui, Aleera, c'est bien moi, finit-il par répondre.

Il se leva et Anna eut l'impression de ne plus exister. Le domestique la regarda avec compassion. Il avait bien essayé de dire au maître qu'il ne fallait pas laisser entrer cette femme. Anna hocha la tête et suivit le domestique hors de la bibliothèque. Ce qui lui brisa le coeur fut que Dracula ne la remarqua même pas.


- Oh Maître ! C'était horrible ! Lorsque je suis revenue à moi, je ne savais absolument pas où j'étais. Mais j'ai entendu des rumeurs qui disaient que vous étiez de retour? Il fallait que je vérifie par moi-même ! Oh, vos autres épouses… C'était affreux ! Nous sommes arrivées ici et…

Elle commença à pleurnicher, mais Dracula était de nouveau à ses côtés et la consolait.

- Et des hommes ont essayé de nous tuer. Ils les ont eues, mais pas moi ! Oh, j'aurais préféré que ce soit moi au lieu d'elles !

Elle se blottit dans les bras de Dracula et sanglota de plus belle, simplement pour attirer sa compassion. Il la flatta et essaya de la calmer.

- Aleera, s'il te plait, ne pleure pas, dit-il pour l'apaiser.

Elle s'arrêta, le regarda avec respect et découvrit ses dents dans un sourire qui se voulait candide.

- J'ai faim… dit-elle.

- Et bien, Anna et moi venons juste de… Anna ?

Il la chercha, mais elle n'était plus là.

- Anna ? s'écria Aleera. Vous ne voulez plus de moi ? Vous vouliez que je ne revienne pas ?

Elle recommença à gémir. Dracula devait avouer qu'il ne s'était pas vraiment préoccupé de ce qu'il avait pu advenir d'Aleera. Côtoyer Anna avait réveillé en lui une certaine capacité à ressentir des émotions. Et maintenant, il se sentait navré pour Aleera.

- Non, non, dit-il en souriant. Anna n'était qu'un petit jouet stupide. Ne t'inquiète pas, je suis heureux de ton retour.

- Pouvons-nous chercher à manger, Maître, comme nous le faisions avant ? demanda-t-elle directement.

Dracula soupira et accepta. Ils quittèrent la bibliothèque. Anna, le coeur brisé, attendait derrière la porte avec le domestique.

- Mademoiselle… dit ce dernier. Je suis désolé… Je n'ai rien pu faire pour l'arrêter…

Il la regarda avec des yeux vraiment peinés.

- Ca va, répondit-elle. Je veux juste être seule maintenant.

Elle se força à sourire et s'éloigna du coupable serviteur.


Dracula ne s'amusait pas du tout. Ses pensées allaient toujours vers Anna. Il ne pouvait pas se transformer pour retourner au château et dut donc marcher avec Aleera. Son esprit était ailleurs, jusqu'à ce qu'elle glisse son bras glacé sous le sien.

- Quelque chose ne va pas, Maître ?

Elle le regarda fixement, espérant un peu plus d'attention de la part de Dracula.

- Non, tout va bien.

Il sourit. Mais ses pensées vagabondaient du côté d'Anna. Comment allait-il pouvoir arranger cette situation ? Il ne pouvait pas rejeter Anna parce qu'Aleera était de retour, et il savait que cette dernière refuserait de dormir dans un cercueil séparé. Elle était bien trop possessive et jalouse.

Ils atteignirent le château.

- Oh Maître, c'est si bon d'être de nouveau avec vous ! s'écria gaiement Aleera en regardant tout autour d'elle.

Dracula retint un soupir. Si seulement elle pouvait se rendre compte à quel point sa voix lui semblait agaçante à présent…

- Et c'est vraiment merveilleux que tu sois de retour, dit-il avec un sourire forcé.

Lorsqu'ils furent devant la chambre, il lui indiqua une pièce adjacente et lui dit :

- Désormais, tu dois dormir ici.

- Mais Maître ! Je ne pourrais pas tolérer d'être séparée de vous une seconde de plus !

Elle recommença à pleurnicher. Il l'arrêta en la prenant contre lui.

- C'est seulement pour cette nuit, ma chérie.

Elle accepta parce qu'il ne l'avait encore jamais appelée comme cela auparavant. Il se sentit soulagé quand elle entra dans la chambre qu'il lui avait désignée, et se prépara à rejoindre Anna. Il entra et la trouva assise en face d'une fenêtre, regardant pensivement au dehors.

- Anna ?

Il s'approcha d'elle et posa une main sur son épaule, mais elle la rejeta d'un geste.

- Quoi ? s'écria-t-elle.

Sa voix n'exprimait ni colère ni tristesse. Elle n'évoquait pas non plus la jalousie. Elle était neutre. Dracula aurait préféré qu'elle soit furieuse. Il b'était pas préparé à cette absence de réaction.

- Je suis désolé. Je ne savais pas qu'elle allait revenir… Je n'ai pas plus envie que vous de la voir ici… dit-il.

Elle ne prit pas la peine de lever les yeux sur lui et répondit simplement :

- Alors dites-lui de s'en aller.

Dracula faillit éclater de rire à cette idée.

- Vous savez bien que je ne peux pas faire ça !

Anna se retourna brusquement et la dévisagea. S'il y avait du chagrin dans ses yeux, il était bien dissimulé. Elle continuait à agir comme si rien ne l'atteignait.

- J'ai bien dû dire à Van Helsing et à Carl de s'en aller ! Vous avez tué mon frère ! Vous et vos épouses avez fait de ma vie un enfer ! Je croyais que vous aviez changé ! je vous avais pardonné, mais vous me lancez ça lâchement à la figure… ET bien, vous savez quoi ? JE VOUS DETESTE !


A suivre…