Disclaimer : Poudlard, Sainte-Mangouste, Severus Rogue, Mme Pomfresh, Albus Dumbledore et la plupart des autres professeurs appartiennent à J.K. Rowling, et je ne les emprunte à des fins douteuses... Le reste est à moi !
Voici le second chapitre de cette fic, dédiée à toutes les fans de l'éminent Professeur Severus Rogue, ainsi qu'au très patient, très attentif et très humble personnel médical...
Remarque : ce chapitre contient quelques révélations sur l'histoire de Max. Si vous ne voulez pas en savoir trop, vous pouvez le passer, il n'est pas indispensable à la compréhension du reste de cette fic.
Réponses aux reviews :
Dr Gribouille (dont on ne doit pas prononcer le nom) : toujours fidèle à ton poste de première revieweuse ! C'est trop d'honneur ! Merci beaucoup !! Dumbledore s'est peu à peu infiltré dans cette histoire et va y prendre de plus en plus d'importance. Au grand dam de Rogue, bien entendu !
Falang : merci ! Ca me fait drôlement plaisir de te voir de ce côté là du site ! Moi, sadique ? Si tu trouves que je suis méchante avec Rogue, tu n'as encore rien vu...
Lisandra : merci ! Il y a bien un deuxième épisode, et même d'autres pour suivre ! Avec Rogue, dans le rôle principal...
Bonne lecture !!
Épisode 2 : "Le Professeur"
"Le Professeur" est un roman sentimental de Charlotte Brontë (l'auteur de Jane Eyre) Pour ceux qui l'ont déjà lu, je tiens à signaler que cette fic ne se finira pas de la même façon !!!
Le jour suivant, le professeur Rogue se réjouit de voir le guérisseur Lee entrer dans sa chambre. Il avait craint se retrouver à nouveau face à Blanche. Il ne l'appréciait guère mais ne pouvait que reconnaître objectivement que cette dernière avait des gestes plus doux que son supérieur.
Ce fut ensuite au tour de Max, une amie de jeunesse, de venir lui rendre visite. Lorsqu'elle entra dans la chambre blafarde, il vit que son ventre était plus arrondi et son teint plus radieux que jamais. Elle portait l'habituelle blouse blanche de Sainte-Mangouste.
- Tu as grossi ! lui lança-t-il, railleur.
Mais la pique ne sembla pas atteindre la jeune femme. Au contraire, elle sourit de plus belle.
- C'est pour quand ? demanda-t-il, sensiblement attendri devant son bonheur.
- Le mois prochain. J'ai hâte que ce soit terminé !
Severus ne répondit pas. La maternité allait divinement bien à Max. Celle-ci, après quelques secondes de silence, s'exclama :
- Qu'est-ce que tu as encore fait ?
Mais pourquoi tout le monde s'obstinait-il à lui poser cette question ? Est-ce que personne ne se doutait qu'il lui était impossible de proclamer à tout-va je préparai une potion très dangereuse pour Albus Dumbledore ? Il se sentait bouillonner, mais, par égard pour Max et pour le bébé (qui sait ce qu'i pouvait bien ressentir avec une mère pareille !), il se calma.
- Je ne peux pas t'en parler, je suis désolé. C'est top secret.
- Je vois... Écoute... Je ne suis pas là pour te faire la morale ou te donner des conseils, mais... Tu ne crois pas avoir suffisamment souffert pour t'exposer à de nouveaux problèmes ?
Son regard se tourna vers son avant-bras gauche. Il eut un rire presque sincère.
- Ca n'a rien à voir ! Absolument rien.
- Je crois que si.
- C'est terminé, Max.
- Non ! Ce ne sera jamais terminé ! Si ce n'est pas... Si ce n'est pas lui, ce sera un autre... Il y en aura toujours... Alors, en attendant que ça recommence, vis...
Elle se leva et porta inconsciemment la main à son ventre. Elle avait ce sourire qui aurait pu faire fondre n'importe qui. Plus que n'importe quoi d'autre, c'était ça, son pouvoir.
- Tu es bien pessimiste... Tu veux vraiment élever ton enfant dans la peur du retour du Tu-sais-qui ?
Son sourire s'effaça et elle soupira.
- Non, bien sûr. Mais il faut qu'il ou elle sache.
- Tu y crois, toi, à ce retour ?
- J'espère bien qu'il a définitivement disparu. Je l'espère plus que n'importe qui, tu le sais bien. Mais, ça m'étonnerait. Ce serait trop beau.
L'atmosphère devenait plus froide que le plafond blanc de la chambre.
- Toi aussi, vis, Max. Je ne veux pas que mon filleul vive dans la crainte.
Attendrie, Max lui sourit.
- Comment peux-tu savoir que ce sera "il" ?
- J'ai un don de divination ! répondit-il avec un sourire ironique.
Ils éclatèrent de rire.
- C'est nouveau ? J'aimerai bien savoir ce que Sybille Trelawney aurait à dire là dessus !
- Elle répondrait certainement que mon troisième oeil ne s'est ouvert à la réalité externe que lors de cette troublante expérience aux portes de la mort, à travers ce dédale de mondes parallèles que représente Sainte-Mangouste...
- Alors, je vais me dépêcher de te faire sortir d'ici avant que tu ne demandes une boule de cristal !
On pouvait compter sur Max quand on avait besoin d'une autorisation de sortie anticipée. Celle du professeur Rogue arriva quelques jours après la visite de son amie, et à son grand soulagement. Ce n'était pas l'isolement qui lui pesait le plus, c'était toute cette agitation. Et aussi cette impression étouffante de souffrance et la menace permanente de la mort qui semblait planer sur tous les patients hospitalisés...
Une semaine avant la date indiquée par le guérisseur Lee, il quittait donc sa chambre de malade et les soins de la détestable Blanche, pour la familière infirmerie de Poudlard, et la discrétion énergique de Mme Pomfresh.
Le directeur lui avait fait installé un petit coin à lui, afin de l'isoler du va-et-vient incessant des élèves. C'était toujours plus agréable de se retrouver dans cette école où il avait passé la majeure partie de sa vie, que dans un hôpital où à peu près tout le monde lui était inconnu.
Soumis aux soins de l'infirmière, il ne tarda pas à être complètement rétabli. Il ne persista en lui que le souvenir d'un cuisant échec et la cicatrice indélébile de ses brûlures. La douleur et les remords, il avait appris à vivre avec depuis longtemps...
Lorsque le professeur Rogue s'éveilla pour la première dans son lit depuis des semaines, il resta quelques minutes à contempler les lézardes du plafond grisâtre avant de se lever. Pour lui la routine reprenait. Ce jour allait semblable à tous ceux qui avaient précédé son accident et à tous ceux qui suivraient. La routine. Rassurante. Reposante. Monotone. Sans intérêt...
Il soupira en quittant la tiédeur du lit. Obligé de vivre dans ces cachots froids et humides, ce n'était vraiment pas une vie ! Comment ferait-il quand il serait vieux et usé, les membres tordus par les rhumatismes ?
Il prit une douche glacée pour sortir de sa torpeur. Chaque matin depuis des années, il se réveillait dans un état dépressif. L'eau froide était le seul moyen pour lui faire retrouver son esprit sarcastique habituel.
Puis, comme chaque matin, il descendit assez tôt dans la grande salle, pour éviter la foule des élèves bruyants et des professeurs prolixes. S'il continuait à venir manger avec les autres, c'était simplement pour ne pas paraître élitiste comme cette étrangeté de la nature qu'était Sybille Trelawney. D'ailleurs, la prochaine fois qu'il la croiserait, il faudrait qu'il lui fasse remarquer que ses prédictions de mort ne s'étaient toujours pas réalisées. A cette pensée, il pinça les lèvres. Cela finirait bien par arriver un jour...
Il salua d'un air distrait les quelques Serpentard qui étaient déjà là et s'assit à une extrémité de la table des professeurs. Lygaeus était habituellement là de bonne heure, mais aujourd'hui, il n'était pas encore arrivé. Ce qui comptait pour Severus Rogue, c'était d'arriver avant Dumbledore, ou alors bien après tout le monde. Le directeur réservait toujours les places autour de la sienne aux directeurs des différentes maisons. C'était toujours un cauchemar pour le professeur de potions que d'être coincé entre la condescendance discrète de Dumbledore et la prolixité de Chourave. A la rigueur, il préférait la compagnie de la froide McGonagall, qui ne savait parler d'autre chose que des élèves et du Quidditch. Lorsqu'il arrivait vraiment très tard, il devait s'excuser auprès du directeur il était vraiment désolé, il ne voulait surtout déranger personne et prendrait simplement la place en bout de table, si, si, je vous assure, ça ne m'ennuie pas du tout, bon appétit.
Mme Pomfresh arriva peu après lui et s'assit à ses côtés. Tout en beurrant généreusement une tartine, elle lui demanda des nouvelles de sa cicatrisation. Il répondit suffisamment fort, pour que les élèves, de plus en plus nombreux, entendent aussi et ne posent pas de questions, qu'il alla très bien et se sentait parfaitement prêt à reprendre ses cours. Ce fut ensuite au tour de Dumbledore, McGonagall et Flitwick de l'interroger et de lui pousser la corbeille de viennoiseries sous le nez pour qu'il reprenne vite des forces. S'il n'avait pas eu un faible pour les pains au raisin, il aurait sans doute envoyé valser la corbeille à l'autre bout de la table.
A présent, tous les professeurs étaient là, et les tables des élèves étaient remplies et agitées, comme d'habitude. Il observa chaque table, tout à tour, se demandant si' l'une des maisons valait mieux que les trois autres. Il resta un certain temps à observer quelques Serpentard, qui traficotait il-ne-savait-quoi dans un coin, arborant des mines réjouies. Il faudrait qu'il surveille ces trois là...
Seul Lygaeus n'était toujours pas là. Bizarre... Ce n'était absolument pas dans ses habitudes d'arriver en retard. Pourtant, il ne se montra pas de tout le petit déjeuner. Et, lorsque les professeurs et les élèves se levèrent pour aller en classe, personne ne l'avait encore vu.
Ce fut au moment où Rogue s'apprêtait à descendre pour se rendre dans ses cachots qu'il l'aperçut. Il courait en direction du directeur, qu'il interpella. Le professeur de potions les observa quelques minutes. Ils semblaient en grande discussion. Dumbledore serra la main du professeur et lui tapotant chaleureusement l'épaule. Puis, il aperçut Rogue, qui avait pourtant pris soin de se caler dans un coin pour pouvoir regarder sans être vu. Les yeux perçants du directeur étaient sans doute le mystère le plus effrayant du château. Quoi que cette légende de chambre des secrets n'était pas mal non plus...
Dumbledore indiqua Rogue à Lygaeus, et ce dernier se dirigea vers lui. Rogue n'eut plus d'autre solution que de sortir de l'ombre, comme si de rien n'était.
- Vous aviez raison, dit Lygaeus avec un grand sourire et une étrange lueur dans les yeux.
Devant l'incompréhension de son collègue, il ajouta :
- C'est un garçon !
Rogue comprit et lui serra lui aussi la main, sous l'oeil amusé du directeur.
- Félicitations !
- Merci... Max veut absolument vous voir le plus vite possible, pour régler les détails, etc...
Severus Rogue consentit à rendre visite à la jeune mère dès que celle-ci serait en était. Il avait hâte de voir son futur filleul. Il renouvela ses félicitations, puis regarda le directeur s'éloigner avec Lygaeus, le tenant par le bras. Il continua à percevoir des bribes de la conversation, jusqu'à ce que les deux hommes soient trop loin.
- C'était le prénom de votre père, il me semble... C'est français ? C'est très joli !
Aujourd'hui n'était finalement pas un jour tout à fait comme les autres. Une petite entorse au train-train insipide et ennuyeux...
Il avait cours toute la matinée avec les Gryffondors et les Serpentards de septième année. Il avait prévu de rattraper le retard accumulé par son absence, en imposant un rythme plus que soutenu aux élèves. En moins de deux heures, ils devaient apprendre par coeur la recette du Polynectar et rédigé un devoir sur les effets nocifs que cette potion pouvait avoir si elle était mal utilisée. Il ramassa les copies d'un coup de baguette à l'heure convenue et regarda les élèves sortir à la suite, les uns dépités, les autres résignés.
Il passa l'heure du déjeuner à corriger ces torchons lamentables. Ces élèves étaient vraiment désespérants... Aucun O, un seul E, quelques A. Par contre, une panoplie de D...
Dans l'après-midi, il trouva le temps de réprimander deux élèves de Poufsouffle qui avaient oublié de nettoyer leurs chaudrons, une Serdaigle qui s'était trompée dans les proportions, et de donner deux retenues pour le lendemain soir. Bref, la routine...
Comme tout les soirs après dîner, il s'installa dans sa chambre avec un livre. Ses brûlures le faisaient souffrir. Il allait encore passé une mauvaise nuit... Alors, comme d'habitude, il prépara une potion soporifique très fortement dosée, sachant que le sommeil ne viendrait de lui-même mettre fin à cette morne journée.
Personnellement, je trouve que ce chapitre est le moins intéressant de toute la fic. Il ne sert pas à grand chose, sauf à montrer le quotidien du professeur Rogue... Mais attendez la suite avant de laisser tomber la lecture de cette fic !!! Je vous promets que le prochain chapitre sera nettement plus riche en bonnes (?) nouvelles !
A bientôt !!
