Disclaimer : Poudlard, Sainte-Mangouste, Gringott's, Severus Rogue, Albus Dumbledore, Harry Potter et toute sa clique appartiennent à J.K. Rowling, et je ne les emprunt pas dans un but lucratif... Mais le reste est à moi ! J'en ai marre de ces disclaimers !!! Combien de temps avant que l'univers de Harry Potter tombe dans le domaine public ???

Réponses aux reviews : (mais où sont passés les revieweurs ???)

Gothikadithounette : merci beaucoup ! Il n'est jamais trop tard pour reviewer ! J'espère que je n'ai pas fait trop d'erreur !! Il y aura encore des esquimaux au citron dans ce chapitre… Attention à l'indigestion !

U $ Hermy : si on me réclame le bonus avec tant d'insistance, je ne peux que céder ! Bonne lecture ! Voilà le dernier chapitre. Bien que ce soit le premier que j'ai écrit, c'est un chapitre "rajouté", puisqu'il se passe beaucoup plus tard (vers mais ou juin 1992)

Je l'ai créé juste pour faire petit clin d'oeil à Harry et ses acolytes, qui ne sont jamais présents dans mes fics, et aussi à la demande de Vela, qui souhaitait voir une continuité dans la relation entre Severus et Blanche...

Bisous à toutes (et tous) les fans du ténébreux professeur Rogue. J'espère que cette fic vous aura plu...

Bonus : "Le songe d'une nuit d'été"

"Le songe d'une nuite d'été" est une pièce de théâtre fantaisiste de Shakespeare (je ne présente pas), avec des tas de fées et d'esprits magiques, vus par des humains, par une belle nuit d'été... Souvenir, souvenir... Une sorte de parenthèse dans la vie réelle...


Droit et immobile dans son fauteuil, le professeur Rogue observait la classe d'un oeil sévère. Les élèves de première année s'affairaient autour de leurs chaudrons fumants, sans montrer le moindre intérêt pour l'art merveilleux des potions.

Le professeur guettait particulièrement deux jeunes garçons, penchés avec un sourire malicieux au-dessus d'un bocal d'yeux de cafards aveugles, au fond de la classe. Le plus grand, un roux au long nez, laissa échapper un éclat de rire mal dissimulé. C'était exactement ce que le professeur attendait...

- Weasley !

La voix grave du professeur de potions retentit et résonna contre les murs épais du cachot. Les élèves levèrent la tête, certains ulcérés, d'autres satisfaits.

- Je vous avais prévenu que si je vous entendais encore une fois, j'enlèverai 20 points à Gryffondor ! Voilà qui est fait...

Sa bouche s'étira en un sourire de contentement, lorsqu'il vit l'expression défaite de l'élève.

- Et venez vous installer au premier rang.

Il indiqua une table où étaient déjà deux élèves de Serpentard.

- Je ne veux plus vous voir à côté de Potter. Vous travaillerez désormais avec Miss Parkinson.

La jeune fille en question réprima une grimace de dégoût.

- Malefoy, ça ne vous ennuie pas de vous mettre à côté de Potter ?

Le concerné lança un sourire complice à son professeur et se dirigea vers le fond de la classe, jetant un regard de dédain vers son nouvel équipier.

Comme à son habitude, Harry Potter ne broncha pas, mais ses yeux lancèrent des éclairs de rage au professeur.

Cet insolent était bien le digne fils de son père : indiscipliné, égoïste, vaniteux... Et dire que tout le monde l'admirait, simplement parce qu'un heureux hasard l'avait placé au bon moment au bon endroit. Si seulement...

Il valait mieux ne plus y penser...

Sur ce, le professeur Rogue regagna son bureau, se massant discrètement l'avant-bras gauche. Il s'était à peine assis qu'un hibou entra à la vitesse de l'éclair dans le cachot, déposé une petite enveloppe sur le bureau et disparut aussi rapidement qu'il était arrivé.

Déconcentrés, les élèves le regardèrent passer, puis restèrent les yeux fixés sur la lettre que leur professeur venait de recevoir.

Ce dernier leur lança un regard si noir qu'il n'eut pas besoin d'ajouter un mot pour les inciter à retourner à leurs chaudrons. Seul ce satané Potter continua de le regarder, avec ce mépris et cette hauteur qui caractérisaient sa famille.

- Potter, vous feriez mieux d'aider Mr Malefoy, si vous ne voulez pas que j'enlève 20 nouveaux points à votre maison.

Potter serra les mâchoires et jeta quelques pétales de lilas de Laponie dans le chaudron, sous l'oeil amusé de Malefoy.

Le professeur observa l'enveloppe que le hibou avait déposée devant lui. Il n'avait plu vu cette écriture ronde depuis plusieurs mois déjà... Il retint un sourire de satisfaction et se demanda s'il devait ouvrir cette lettre maintenant, devant tous ces gamins. Mais l'impatience était trop grande, et il l'ouvrit, en prenant bien garde qu'aucun élève ne le regarde. Comme d'habitude, la lettre était courte. Mais la simple vue de l'encre violette et le parfum délicat qui se dégageait de l'enveloppe dessinèrent un sourire sur ses lèvres. Heureusement, plus aucun élève ne semblait faire attention à lui.

"Cher Severus,

"Pardonne-moi de t'avoir laissé sans nouvelle depuis Noël, mais, comme je te l'avais annoncé dans ma précédente lettre, j'ai passé plusieurs mois dans un hôpital de campagne en Égypte. C'était vraiment fabuleux ! Les autochtones m'ont appris des sortilèges dont je n'avais jamais entendu parler. J'ai même trouvé quelques recettes de potions que tu seras ravi d'apprendre... Savais-tu que les cataplasmes de feuilles de lotus pouvaient guérir des brûlures du troisième degré en quelques minutes ? Si je l'avais su, c'est ce que j'aurais utilisé la première fois que nous nous sommes rencontrés, à Sainte-Mangouste... "

Des feuilles de lotus ? Le professeur fronça les sourcils. Il lui semblait que cette fleur ne poussait plus, même sur les rives du Nil... Mais Blanche était si naïve qu'on aurait pu lui vendre des feuilles de palmier imprégnées de potion de cicatrisation sans même qu'elle se pose de questions... Il sourit à cette idée.

Au moment où il baissa à nouveau les yeux sur la lettre, un grand bruit d'explosion retentit. Les élèves qui se trouvaient près du chaudron qui venait de se volatiliser reculèrent avec précaution. Le professeur soupira. Il n'y avait vraiment pas un Gryffondor pour rattraper les autres...

Du nuage de fumée, sortit un garçon aux cheveux ébouriffés et couverts d'une substance verte gluante. Il riait à s'en décrocher la mâchoire.

Le professeur Rogue se leva, dirigea négligemment sa baguette vers le lieu du drame et arrangea les dégâts.

- Londubat, comment aurais-je pu m'attendre à quelque chose de mieux de votre part ? N'ai-je pas précisé DEUX FOIS qu'il fallait ajouter les pétales de lilas AVANT la salive de tamanoir ? 50 points en moins pour Gryffondor ! Finnigan, Thomas, emmenez-le à l'infirmerie. Vous ne serez pas trop de deux. Et dites à Mme Pomfresh qu'il a fait exploser sa potion d'hilarité.

Il soupira à nouveau. Le directeur avait vraiment manqué de bon sens en mettant au programme cette potion sans le moindre intérêt...

Neville Londubat riait aux éclats, et sa bonne humeur se propageait aux autres élèves, Gryffondor comme Serpentard.

Mais le professeur Rogue avait une lettre à terminer, et il n'était franchement pas d'humeur à badiner avec les élèves.

- Reprenez votre travail ! hurla-t-il. Je ne veux plus entendre un bruit !

Il retourna à son bureau, mais constata avec angoisse que la lettre de Blanche n'était plus là ! Il jeta un regard de pure haine à Potter, qui était bien trop occupé à se retenir de sauter à la gorge de Malefoy pour s'occuper du courrier de son professeur de potions. Il porta alors son regard sur les élèves du premier rang. Weasley regardait avec dégoût Pansy Parkinson verser la salive de tamanoir dans le chaudron. Le professeur regarda à nouveau sur son bureau, pour s'assurer de la disparition. La lettre n'était définitivement plus là. Il serra les poings, prêt à s'en prendre au premier élève qui serait surpris à moins de cinq mètres de son courrier personnel. Mais une petite voix se fit entendre derrière lui.

- Excusez-moi, professeur, mais...

- Quoi encore, Miss Granger ?

Il se retint de hurler pour éviter d'ameuter toute la classe. La jeune fille qui avait parlé se renfonça au fond de son siège et rougit.

- Elle est tombée derrière votre chaise.

Le professeur vira au rouge, puis au blanc cassé. Après un instant d'hésitation, l'élève ajouta :

- Votre lettre... Elle a glissé quand vous vous êtes levé et elle est tombée derr...

- J'ai compris, Miss Granger ! grinça-t-il, les dents serrées. Je ne suis pas stupide ! Reprenez votre travail !

Il se précipita vers son fauteuil. La lettre était effectivement là. Elle semblait avoir tout simplement glissé. Il la ramassa rapidement et jeta un regard plein de méfiance à l'élève, qui se contenta de s'occuper de son chaudron. De quoi est-ce qu'elle se mêlait, cette petite impertinente ? Elle aussi, elle avait toutes les qualités pour être amie avec ce prétentieux de Potter...

Il inspira profondément pour se calmer et reprit sa lecture.

"Mais toutes les bonnes choses ont une fin et je suis malheureusement rentré en France avant-hier. J'étais bien sûre très contente de revoir ma famille et mes amis, mais mes collègues égyptiens vont beaucoup me manquer...

Je passerai voir mon frère (celui qui travaille au service de coopération internationale de Gringotts) la semaine prochaine. Et il est très probable que je serai devant la vitrine de la boutique d'articles Moldus, samedi prochain, vers 11h. Ne serait-ce pas un heureux hasard si tu y étais aussi ?

J'espère te voir bientôt,

Bien à toi,

Blanche."

Enfin ! Il ne l'avait plus vue depuis des mois, et il allait enfin la retrouver... A cette pensée, son visage s'éclaira. Mais devant l'expression étonnée de Granger et Weasley, il reprit son visage impassible et s'empressa de jeter la lettre dans un tiroir de son bureau, qu'il verrouilla sans tarder.


Rouvrir la parenthèse ? Les signes de ponctuation s'ouvrent et se ferment comme par magie...


Lorsque les élèves furent tous sortis du cachot, le professeur Rogue récupéra la lettre et la mit en sécurité dans ses appartements privés. Il ne lui restait plus qu'à trouver une excuse pour que le directeur l'autorise à s'absenter ce week-end.

Dès que Dumbledore fut en vue, il se précipita vers lui :

- Monsieur le Directeur ! Excusez-moi, j'ai un service à vous demander...

Dumbledore ne dit rien, se contentant de sourire avec un air bon enfant.

- J'aurais besoin de mon week-end, si cela ne vous ennuie pas. J'ai quelques achats à faire, et il est possible que cela me prenne un certain temps...

Le directeur sourit de plus belle.

- Bien sûr, Severus, bien sûr...

Ses yeux pétillèrent de malice, et il ajouta :

- Si vous allez sur le Chemin de Traverse, vous pourrez me ramener des esquimaux moldus au citron ?

Le professeur de potions blêmit.

- Vous savez que je les adore... reprit le directeur.

Le vénérable Dumbledore avait l'air plus enjoué que jamais. Décontenancé, le professeur Rogue ne put que hocher la tête. Le directeur le remercia poliment puis se détourna. Mais il s'arrêta après quelques pas, et ajouta discrètement, tout sourire :

- Et toutes mes amitiés à Blanche...

Puis il lui tourna le dos et s'éloigna en chantonnant joyeusement.


FIN


Encore une fic bouclée !! Merci à tous ceux qui l'ont lue et appréciée... (et n'oubliez pas de reviewer pour que je ne me sente pas inutile et incapable…)

J'espère vous retrouver prochainement !

A bientôt et encore merci à tous !!

Thaele Ellia