Voilà enfin la suite… j'ai mis du temps, mais bon, les examens ça m'occupe un petit peu quand même. J'espère que ce nouveau chapitre vous plaira !

Mais d'abord, les réponse aux quelques reviews… Merci beaucoup !

Cowéti : Hey ça m'a fait plaisir de te voir là !  Bien sur que je vois qui tu es (enfin, qu'est-ce que tu penses ?)

Alana Chantelune : Lisa n'avait pas de baguette magique. Elle n'était pas une sorcière particulièrement puissante et était affaiblie. Comment aurait-elle pu jeter un sort sans baguette ?

Molima : Un Voldemort, il n'y en n'a qu'un, n'est-ce pas ? Mais c'est clair qu'il passe par des épreuves difficiles… Pour avoir la réponse, lis la suite !!!

Pierre de Lune : hé bien voilà la suite !!!

Eri : Merci ma choute !!!

Chapitre 3 : Adélaïn Mormont

La semaine s'était écoulée sans autre événement majeur que la sombre humeur grandissante de Raphaël.

Un jour où William revenait d'une de ses promenades avec Elise, il en profita pour passer chez Raphaël. Non loin du bois, il reconnu ce dernier, et avec lui, le même homme qui avait accosté Elise quelques jours auparavant, tenant par la main une fillette aux cheveux châtain clair hirsutes qui regardait au loin d'un air a la fois vide et plein d'une lueur étrange. Ses pieds étaient nus, mais elle ne semblait pas souffrir du froid, et son apparence misérable et frêle contrastait avec celle riche et imposante de l'homme qui la tenait par la main.

-Bien...Merci beaucoup de… disait l'inconnu lorsqu'il se rendit compte de la présence de William.

-Will ! s'écria Raphaël d'un ton un peu trop enjoué pour être naturel.

-Salut Raph, tu… mais Will ne termina pas sa phrase. Il venait de regarder

la fillette dans les yeux, et il eu l'impression que chaque partie de son corps était transpercé de lames glacées. Cette sensation fut très intense, mais disparu aussitôt qu'il eut détourné les yeux.

-Enchanté, dit l'homme. Je suis Adélaïn Mormont. Et vous êtes…

-William Gray, enchanté.

Mormont sorti une main de son ample manteau pourpre et serra la sienne. William ressentit a nouveau une sensation de froid intense jusque dans son poignet. Il tourna à nouveau la tête vers la petite fille d'environ 6 ans. Elle fixait intensément la poignée de main des deux hommes. Une lueur démente illuminait son immense regard.

-Mon cher Raphaël, je vous remercie infiniment et espère vous revoir bientôt, afin de…parler de nos projets, dit Mormont en lâchant la main de William. Allez viens, Alania.

-Pas de problème. A bientôt, Mr Mormont.

Et Mr Mormont s'éloigna sans un mot de plus.

-Qui est-ce ? demanda William lorsqu'il se fut éloigné. Et cette fillette… Alania… murmura-t-il pour lui-même, en regardant les deux silhouettes s'éloigner.

-Viens, je vais t'en parler à la maison.

La maison de Raphaël était bien plus vaste que la chaumière de William. Elle avait été construite pour Lisa, lui et leurs éventuels enfants. Elle comportait une salle commune et deux chambres, ce qui était exceptionnel et très risqué lorsque l'on n'affichait pas les causes de sa richesse. Les dénonciations allaient bon train, et il était facile d'accuser quelqu'un de sorcellerie quand il avait une maison trop belle, une vie trop facile…la jalousie est un poison…Raphaël avait pris le risque, pour l'amour de Lisa… Mais on n'avait jamais su par qui Lisa avait été dénoncée avec certitude.

Raphaël ouvrit la porte et fit entrer son ami.

-Tu veux quelque chose à boire ?

-Non je… non merci. Raph, qui était cet homme ? Demanda William en le forçant à s'asseoir face à lui.

-Il te l'a dit : Adélaïn Mormont.

-Je me fiche pas mal de son nom, Raph. Il ne m'inspire pas confiance… et sa fille… William eut un frisson dans le dos au souvenir du regard de l'enfant.

-Ho ce n'est pas sa fille. C'est une orpheline, sa protégée…

-Ce n'est pas la première fois que je vois cet homme. La première fois, il parlait avec Elise et était habillé en pauvre homme. Et le voilà de nouveau avec toi, habillé cette fois comme un baron. Raph, de quoi te parlait-il ?

-Voilà donc ce qui cloche, dit Raphaël en s'appuyant sur le dossier de sa chaise. Il a osé parler à ta petite Elise adorée sans te demander la permission…

-Arrête un peu tes conneries…

Raphaël le regarda en soulevant un sourcil.

-Soit, enchaîna William, c'est quoi ces « projets » dont vous devez parler ?

-Rien d'important. Il est nouveau ici, il a vu que j'étais quelqu 'un de respectable et… tu sais quoi ? Il est juge. Il veut que je travaille avec lui.

-Avec un juge ? Ca va pas ou quoi ?

-Il y a autre chose que je ne t'ai pas dit.

-Je suis toute ouïe.

-J'ai l'intention de m'engager dans la lutte anti-Inquisition.

-Quoi, cette bande de sorciers cinglés qui sont aussi experts en boucherie humaine que les moldus ?

- Cette bande de sorciers cinglés qui sont aussi expert en boucherie humaine que les moldus dont je ferai bientôt partie.

-C'est de la folie pure.

-Et pourquoi s'il te plait ?

-Parce que ça ne te ressemble pas de tuer les gens pour le plaisir.

-Pour le plaisir ? POUR LE PLAISIR ???? AUCUN MOLDU DE CE PAYS N'EST INNOCENT !!! Aucun, tu m'entends ? Il tuent, nous rôtissent comme des poulet, se rôtissent entre eux, parce que la moitié de la population est « possédée pas le diable » !

-Et toi, tu vas rejoindre la lutte anti-Inquisition… Tu vas tuer tous ceux qui osent n'être que des moldus…

-Tu dis n'importe quoi, Will

-Je dis n'importe quoi ? Répéta William d'une voix où la colère commençait à percer. JE dis n'importe quoi ? Que font-ils donc d'autre ? Tu as lutté longtemps avec moi contre les deux extrêmes, Raph. Tu veux tout foutre en l'air ? Maintenant ?

-On a fait de notre mieux pour éviter les bains de sang, c'est vrai. Mais nous étions seuls, on ne pouvait RIEN faire. Et tout ce qu'on a fait ne nous a servi à rien… n'a servi à personne. Ça a juste servi à m'arracher ma fiancée, William, dit Raphaël d'une voix froide. Il est temps maintenant d'accepter notre erreur et d'utiliser la manière forte. Ça fait plus de 60 ans maintenant que l'Inquisition parcourt la France et toute l'Europe. Il est temps que cela cesse. Des gens y travaillent, et je vais les y aider. Tu ne pourras pas m'en dissuader.

-Et le meilleur moyen qu tu aies trouvé, c'est de tuer des dizaines, des centaines d'innocents… ça ne te ressemble pas.

-Nous épargnons les innocents, Will. Les seuls qui mourront seront les Zélateurs, les juges, les bourreaux, les traîtres, …

-Et tu décideras toi-même de qui peut vivre ou mourir ?

-Non, certaines personnes ne vivent que pour nous détruire. C'est celles-là que nous tuerons avant qu'elles ne nous tuent !

-Et sur les ordres de qui ?

-Tu connais leur chef ! Tout le monde le connaît !

-Cette ordure de Clovis Exarate ?

-Clovis a fait énormément de choses pour la communauté des sorciers

-Et énormément de choses pour la discréditer. Cet homme n'est qu'un assassin, Raphaël !!! Réveille toi !

-On ne peut plus se laisser faire par tous ces gens au dehors qui ne veulent que notre mort !!! Il faut réagir !

Tous les deux s'étaient levés, les deux mains appuyées sur la table, leur visage était à quelques centimètres l'un de l'autre. Ils se disputaient comme ils ne s'étaient jamais disputés. Ils s'engueulaient sur un sujet extrêmement sérieux, un sujet qui dirigeait leur vie. Jamais auparavant ils n'avaient eu de si grand désaccord. William s'assit et enfuit sa tête dans ses mains.

L'Inquisition a même réussi à nous séparer… l'horreur ne s'arrêtera-t-elle donc jamais ?

Il prit une grande inspiration et regarda son meilleur ami, qui s'était rassis lui aussi.

-C'est la première fois qu'on se dispute comme ça. Tu ne pensais pas ce que tu disais, n'est-ce pas ? Tu ne va pas t'engager dans la tuerie nationale… murmura William sur un ton de supplique.

-Will, c'est la seule solution. Tu les comprendras rapidement j'en suis sûr.

-Ca m'étonnerait, dit William d'une voix froide et légèrement haineuse. Qu'est-ce que Mormont vient faire là dedans ?

-C'est une chance exceptionnelle. Si il m'engage pour travailler avec lui, j'aurai une excellente place pour espionner l'Inquisition de l'intérieur. Il va devenir magistrat en chef…

-Raph, ne fais pas ça. C'est de la folie. Tu mets ta vie en danger…

-Elle l'est déjà, Will !

-…et tu vas te transformer en tueur… ne fais pas ça.

-Ma décision est prise, William. A bientôt.

Il prit sa veste et sortit d'un pas vif de la maison, sans accorder un regard à l'homme assis a la table. William s'appuya sur le dossier de sa chaise et senti un poids insoutenable s'abattre sur ses épaules.