Auteur : Dark.drigger
E-Mail : dark.drigger@caramail.com
Base: Gundam wing
Disclamer: les G-boys ne m'appartient pas... sniff … mais les persos rajoutés me sont dévoués corps et âme niark niark !!
Couple : ben vous verrez bien …
Note : Tout d'abord, je remercie tous ceux qui me laisse une review, même si je ne réponds pas souvent (et d'ailleurs je viens de le mettre en bonne résolution pour 2004) cela me fait énormément plaisir… donc continuez SVP !! ^_^'
Bonne lecture …
FUNESTE PASSE
Chapitre 1 : Quatre ans plus tard
Septembre AC-199
Situation mondiale actuelle :
La guerre opposant la Terre aux Colonies, avait pris fin, voilà de cela un an et demi, plus précisément le 29 avril AC- 198, à la suite d'une écrasante victoire orchestrée par les rebelles et quelques hauts dignitaires. Après la débâcle de OZ, les principaux leaders avaient été appréhendés et pour la plupart exécutée. A l'époque, la ministre des affaires étrangères, à savoir Melle Relena Peacecraft, avait prêché pour une entente entre les différents gouvernements et la création d'une convention commune. Souhaitant éviter de nouveaux conflits, les différentes autorités avaient approuvé et placé la Reine de Sank au siège d'un nouveau poste : Première Dame Ministre de la Paix. La nouvelle avait d'abord enchanté tout le monde, qui pouvait - mieux que l'Ambassadrice de la Paix – tenir ce rôle ?
Cependant, après six mois de bons et loyaux services, La Reine s'était … comment pourrait-on dire… prit le melon !!! Le pouvoir lui avait monté à la tête, si bien qu'elle ne pouvait plus passer les portes … Agissant comme bon lui semblait, sans se soucier une seule seconde des conséquences, La Première Dame fit naître au sein même du peuple plusieurs vents de rébellion. A partir de cet instant, nombreux furent les personnes souhaitant son abdication…
Concernant nos chers pilotes de gundam, après quelques mois de vacances offerts par le contribuable pour les remercier de leur dévouement envers leur patrie, ils avaient tous été enrôlés dans les preventers. Leurs missions s'étaient quelque peu intensifiés, dès lors que La Reine s'était laissé aller…
17eme mois de « paix utopique », quelque part sur Terre :
Ryn était assise sur sa moto et observait derrière les grilles son rival qui entrait sur ce qui servait de ring. Quelques spectateurs s'étaient approchés et attendaient le début du combat. Elle s'était mentalement préparée à son combat et elle était plus déterminée que jamais à gagner. Il lui avait suffi de penser à son passé pour sentir à nouveau cette agressivité qui lui permettait de vaincre.
On l'avait informé du lieu où elle devait se battre. C'était un ring, et non un entrepôt ou une ruelle, où se pratiquait normalement ce genre de combat clandestin. Elle détestait se battre dans ces cages, cela lui rappelait de mauvais souvenir…De plus celui-ci était installé en hauteur, et entouré d'un haut grillage pour éviter les chutes ou les éventuelles fuites.
Un meneur monta sur le ring, et annonça le prochain combat :
- Et maintenant, voici le moment que vous attendez tous, l'événement de la soirée « Le Grand Prix à 5000 $ » !!! D'abord, notre Champion avec un record de 25 victoires et aucune défaite. Taille : 1m87. Poids : 80kg. Le seul, l'unique " Zael, l'invincible "…
Les spectateurs acclamaient leur Champion, mais Ryn n'y porta aucune intention, préférant se concentrer sur son adversaire.
- Et maintenant le challenger …euh, non excusez-moi, « la » challenger …et oui car c'est une fille messieurs les spectateurs, et pas la moindre. Invaincu durant ses sept passages, arrivant tout droit de la colonie L1. Taille : 1m70. Poids : très léger 58kg. Veuillez accueillir « Ryn » mesdames, messieurs…
Ryn descendit de sa moto et se dirigea calmement vers le ring. Mais s'arrêta juste devant la grille, au lieu de la contourner, elle s'accrocha à la clôture, et fit un saut phénoménal, retombant de l'autre côté du grillage, puis elle jeta un bref coup d'œil autour d'elle. Beaucoup de gens avaient ri, en entendant le gabarit de la jeune fille, mais le spectacle qui venait de se produire devant leurs yeux, en avait refroidi plus d'un. Les paris allaient bon train. Elle entendit les acclamations s'intensifier. Ils attendaient le début du combat avec impatience et hurlaient le nom de leur favori…
- Je pari 300$ sur la minette, qui me suit ? s'écria un badaud d'une trentaine d'années.
- NON !! Mais t'es malade !! Elle n'a aucune chance !! Autant jeter son fric par la fenêtre !! lui répondit son collègue juste à côté de lui.
- Je n'en serai pas si sûr si j'étais toi, cette fille a plus de ressources qu'on ne l'imagine …intervint un jeune homme qui se tenait juste devant eux.
Son adversaire l'évalua d'un rapide coup d'œil et ricana :
- Je crois que cela va être le combat le plus court de mon existence…soit gentille, couche-toi au second round… je ne voudrais pas abîmer une aussi jolie frimousse…
- Ne me fais pas rigoler !! C'est toi qui va sortir le premier…murmura Ryn en souriant.
- Tu m'as l'air bien sûre de toi…mais tu n'as aucune chance, tu ferais mieux de repartir jouer à la poupée…
- Hn !! Je n'y ai jamais jouée…siffla-t-elle entre ses dents.
Zael avait connu beaucoup d'adversaire, parfois même des plus apposant que lui, mais le comportement de cette fille le troublait, tout portait à croire que ce combat était inégal, pourtant quelque chose chez elle lui échappait. C'est quand elle releva la tête et qu'il croisa son regard, qu'il comprit. Une lueur indescriptible brillait dans ses prunelles. Froide, déterminée peut-être même démoniaque… Pour la première fois, Zael eut conscience du danger. Ce combat n'allait probablement pas être aussi simple qu'il ne le pensait…
Ryn s'approcha lentement, puis se mit en garde. Zael, après quelques secondes de trouble, se positionna prêt à parer les attaques de la jeune fille.
- Je te laisse l'avantage du débutant, un coup, un seul, alors met tout ce que tu as…après, tous les coups seront permis…et je ne te ferai pas de cadeau !! lança son adversaire.
- Merci …mais je n'ai nul besoin de ce privilège pour te faire mordre la poussière…répondit-elle calmement.
- Très bien, comme tu voudras…en garde fillette !!!
Ryn n'attaquait jamais la première, c'était chez elle une règle d'Or. Elle préférait se défendre ou en d'autres termes : laisser une chance à son adversaire. Sans compter que, plus elle recevait de coups, plus sa force se décuplait, la transformant en un être terriblement puissant et rapide. Ils entendirent le signal et Zael se précipita vers elle, le poing armé. Elle pivota sur le coté, évitant ainsi la charge de son adversaire. Il retenta plusieurs fois cette attaque, avant de pousser un grognement presque bestial de mécontentement face au piètre résultat.
- Cesse de fuir !!! Et viens te battre !!! grogna Zael.
- Moi ?? Fuir ?? Me traiterai-tu de lâche ??
- Oui, exactement !!!
Ce dont Ryn avait particulièrement horreur, c'était qu'on la traite de lâche d'ailleurs tous ceux qui avaient eu le malheur de l'appeler ainsi, était – Dieu est leur âme – plus de ce monde. Elle décida donc de ne plus esquiver les attaques, mais de les contrer. Zael s'élança de nouveau, elle le contra de son avant-bras, reculant légèrement sous la pression. Zael fut surpris par sa capacité à arrêter ses assauts. Il l'a saisi par le poignet, fit contre poids et l'envoya violemment contre le grillage. Ryn secoua légèrement la tête afin de reprendre ses esprits, quand son adversaire se rua une seconde fois sur elle. Le choc fut violent, Zael maintenait la jeune fille contre le grillage, tout en lui assenant plusieurs séries de coups dans l'abdomen. Ryn ferma énergiquement les yeux essayant de maîtriser la douleur puis se laissa glisser le long de la clôture et s'écroula à quatre pattes par terre. Elle cracha le filet sang qui lui encombrait la bouche puis releva la tête.
- Abandonne, ma jolie ! railla son adversaire.
- Abandonner ? Moi ? …JAMAIS !!!
Ryn se releva lentement, se soutenant au grillage. L'invincible se rua encore une fois sur elle. La jeune fille sauta par coté et évita la charge de justesse. Elle regarda son ennemi, et décida que le jeu avait assez duré. Il fallait en finir. Ryn se jeta sur lui en commençant par un crochet du droit. Zael, pris de cours par la vitesse de la jeune fille, ne put contrer l'attaque et grogna sous le coup. Elle enchaîna avec un double coup de pieds rotatifs. Son rival fut projeté trois mètres plus loin et s'écrasa contre le grillage. Zael fut légèrement sonné, ne s'attendant pas à une telle force de la part de la jeune fille, il avait négligé sa défense. Ryn profita qu'il avait le souffle coupé, pour contre-attaquer. Elle se jeta sur lui et décocha une série interminable de coups de poings et de pieds, dont elle avait le secret. Elle recula légèrement après sa dernière attaque, et regarda son adversaire, Zael ne réagissait plus, il avait les yeux encore grand ouvert par la surprise. Ryn s'était défoulé sur lui, elle n'avait pas ménagé sa force, il en souffrira certainement pendant plusieurs semaines. Il l'avait cherché, et il devrai remercier le ciel d'être encore en vie. Personne ne traître Ryn de lâche. Elle ne put s'empêcher de sourire. Ne bougeant toujours pas, elle lui envoya un autre coup de pieds, sous lequel son adversaire s'écroula lourdement sur le sol. Zael, l'Invincible, n'était plus. Ryn fut déclarée vainqueur, et descendit du ring sans se retourner. Les badauds l'acclamaient, jamais ils n'avaient assisté à un tel combat.
Ryn avait récupéré l'argent du combat et s'apprêtait à partir quand un jeune homme l'arrêta.
- Excuse-moi, je viens d'assister à ton combat et je voudrai savoir, enfin si ce n'est pas trop indiscret, où as-tu appris à te battre comme ça ?
- Hn…fit Ryn en chevauchant sa moto, prêtant peu d'intérêt aux propos du jeune homme.
Elle trouvait vraiment les réactions des hommes bizarres, soit ils étaient effrayer par le fait qu'une fille soit plus forte qu'eux, soit – et cela arrivait souvent – ils trouvaient ça totalement irréelle et essayaient par tous les moyens de la séduire. Celui-ci, apparemment appartenait à la seconde catégorie.
- En fait pour tout te dire, reprit le jeune homme, je suis un militaire, je suis venu ici en civil afin de recruter de jeunes soldats. Comme tu as dû en entendre parler, plusieurs rebellions ont eu lieu dans la région, et nous en sommes les instigateurs. La population ne supporte plus la domination des Peacecraft, et la pression que les colonies exercent sur elle. C'est pourquoi, nous cherchons à reformer la grande armée qu'était l'Organisation Zodiacale…
A cette annonce, Ryn se tendit et se retourna vivement elle n'avait pas attendu ce nom depuis qu'elle avait quitté la base, il y avait de cela quatre ans. Alors avoir sous ses yeux, un membre actif de cette armée !! Elle sentit soudain son passé revenir la hanter les cours, les entraînements, les humiliations, et surtout la douleur … une douleur physique constante. La jeune fille était perdue dans ses pensées mais le soldat n'y prêta pas attention et continua son discours.
- …et je suis – sans pour autant me sous-estimer - loin d'être aussi performant que toi au combat au corps à corps. Donc je pense que tu ferai un très bon élément si tu rejoignais OZ comme soldat ou même comme moniteur. Mon colonel serai d'accord avec moi, je pense que tu pourrai apporter beaucoup à nos soldats, aussi bien en pratique qu'en savoir…
Ryn se reprit, en entendant la proposition qu'il venait de lui faire. Lui proposait-il vraiment d'entrer dans l'armée ? De travailler pour cette nouvelle OZ ? De défendre l'organisation qui avait ruiné son enfance ? La jeune fille eut soudain la nausée. Non, pour rien au monde, elle ne rentrerai dans cette armée.
Malgré les mauvais souvenirs qu'il venait de lui faire revivre, elle ne put réprimer un sourire. Ce fou, ce pauvre fou venait de lui demander à ELLE d'intégrer OZ…C'était à mourir de rire !! Il devait y avoir erreur sur la personne !! S'il savait réellement à qui il venait de s'adresser, il ne lui aurai pas demandé de devenir soldat mais il lui aurai plutôt offert le gîte et le couvert à perpétuité …bien à l'abri dans une cellule.
- Es-tu d'accord ? demanda finalement le soldat.
Las de cette discussion, elle lui adressa un sourire faussement niais et elle fit vrombir le moteur de sa moto puis disparu en un nuage de poussière. Le soldat resta interdit devant l'attitude de la jeune fille.
- Qu'est-ce que tu croyais jeune homme, cette fille est insaisissable, le mec qui la dominera est pas encore né, c'est moi qui te le dit !!! lança un vieux badaud qui avait assisté à toute la scène.
Le jeune homme haussa les épaules et partit sans lui adresser un regard.
Ryn parcouru les quelques kilomètres qui la séparait de son domicile. Il n'y avait que sur sa moto qu'elle se sentait vivre, elle avait toujours aimé la vitesse, cette impression magique de s'envoler, d'être enfin libre. De sentir vrombir la puissance de sa cylindrée et de foncer à pleins gaz sur l'asphalte. Dans ces moments-là, tous ses ennuis disparaissaient, plus rien n'existait. Il n'y avait plus qu'elle, et toutes ces sensations qui la saisissaient: l'adrénaline, l'impression de supériorité, la domination des éléments… C'était un moment de solitude, où plus rien ne l'atteignait. L'osmose parfaite entre elle et sa machine. Il lui arrivait souvent de partir faire une virée, quand elle avait des soucis ou quand elle ne maîtrisait plus la situation, puis elle revenait l'esprit libéré et prenait alors, les décisions appropriées.
Elle arriva chez elle et s'engouffra aussitôt dans le garage. Elle gara sa moto, et emprunta le petit escalier qui menait au rez-de-chaussée. A peine eut-elle passée la porte, et s'être débarrassé de son casque, qu'elle entendit quelqu'un descendre les escaliers en trombe.
- Okaa-san !!! (Maman) s'écria une voix légèrement aiguë.
Elle se retourna juste à temps pour voir une tignasse brune lui sauter dessus. Elle l'accueillit affectueusement dans ses bras avant de déposer, au sol, ce précieux fardeau.
- Veuillez m'excuser Ryn sensei, je ne suis pas arrivé à le retenir, dit calmement le majordome en haut des escaliers.
- Ce n'est pas grave Tetsuo, lui répondit-elle gentiment. Puis se retournant vers son fils : Alors, comment va ma crapule ?
- Très bien moman, tiens j'ai fais un dessin pour toi… dit fièrement le petit garçon.
- Merci, il es…
- Ryn ? Ryn, c'est toi ? coupa une voix légèrement grave en dévalant les escaliers.
- Oui Yury, c'est moi, je suis rentrée, répondit Ryn un peu surprise par cet accueil.
Yury ralentit sa course, en voyant la jeune femme en bas des escaliers, un sourire naquit sur le visage du jeune homme. Il la regarda longuement, avant de se ressaisir, sous le regard interrogatif qu'elle lui lançait.
- Euh… enfin, je…Comment s'est passé …cette rencontre ? balbutia le jeune homme.
- Bien, très bien pourquoi ? Attends, ne me dit pas que tu t'es fais du souci pour moi ? demanda-t-elle.
- …
- Tu étais inquiet !! Mais voyons, petit frère, me sous-estimerai-tu ?
- NON !! Non, bien sûr que non !! se défendit rapidement Yury. Mais c'était un adversaire …plus…coriace…
- … qui a mordu la poussière … finit par compléter le majordome, qui avait suivit toute la conversation.
- Exactement !! dit-elle triomphante.
La soirée était déjà bien entamée, elle décida de profiter de quelques instants de liberté pour prendre une douche, elle irai border son fils après. Elle attendit d'être dans sa chambre pour retirer son blouson, elle ne voulait pas qu'ils voient les auréoles brunâtres qui recouvrait son tee-shirt. Du sang. Le sien et celui de son adversaire maculait le blanc de son débardeur. Elle poussa quelques grognements en retirant ce dernier, son abdomen l'élançait, chaque mouvement de ses muscles, avait pour effet, de lui envoyer une véritable décharge électrique. Elle se dirigea vers sa salle de bains personnelle, et constata l'étendue des dégâts face à la glace rien de bien grave, une trentaine d'ecchymoses tout au plus. Cela disparaîtrait dans quelques heures. Elle était dotée d'un organisme très développé ses tissus et ses cellules se multipliaient lors d'une blessure ou d'une lésion ce qui accélérait considérablement la cicatrisation. Un bienfait de la technologie.
Après la douche, elle opta pour une tenue décontractée, un ensemble de jogging ferait passer inaperçue ses hématomes. Ainsi habillé, elle descendit au salon, regarder les bulletins d'information.
- Ryn sensei, votre fils vous réclame, l'informa le majordome qui se tenait en haut des escaliers.
- J'arrive, dit-elle avant de couper la télévision et de se lever.
Ryn entra doucement dans la chambre de son fils, et repoussa la porte derrière elle. La pièce était plongé dans la pénombre, on pouvait à peine distinguer une forme sur le lit. Mais cela ne gêna pas sa progression. Elle constata alors, que son fils était déjà endormi, elle ne pu que sourire face à l'insouciance et la naïveté qui émanait de ce petit être. Son fils était à ses yeux la perfection même, ralliant l'innocence et la générosité. Elle ferai tout pour qu'il ait une enfance heureuse, et que son âme ne soit pas enlaidit par les hommes et la guerre. Elle remonta délicatement la couverture sur son fils et se pencha.
- Dors bien mon ange, murmura-t-elle en déposant un baiser sur le front de l'enfant.
- … Okaa-san… murmura le petit garçon dans son sommeil.
Elle sourit et sortit sans bruit de la pièce. Toute la maison était calme, son frère devait certainement être couché, dommage elle aurai bien aimé qu'il lui parle de sa première journée dans son nouveau lycée. Cela avait dû être un grand jour pour Yury, découvrir l'école publique, lui qui n'avait jusqu'alors connu que les cours par correspondance. Elle espérai surtout que cela s'était bien passé…
Etant désormais libre, Ryn se dirigea vers son bureau où elle gérait les comptes de la maison, mais pas seulement. Son bureau était aussi son repaire, son lieu de travail, et personne ne pouvait y entrer sans sa permission. C'était l'endroit où elle pouvait laisser libre cours à sa véritable personnalité, car son métier représentait bien plus qu'un simple travail à ses yeux, si l'on pouvait appeler ça du travail. C'était ici, qu'elle effectuait la plus grande partie de son activité elle prenait connaissance des messages laissés par ses clients, les contactait si nécessaire, négociait les contrats, recherchait la documentation qui pourrait lui être utile, et mettait au point le plan d'attaque. Mais ce n'était pas cela qu'elle préférait le plus, ce qu'elle aimait, elle, c'était l'action. Quand elle était sur le terrain, et qu'il fallait effectuer la mission. Là, où tout les moindres détails prennent de l'importance, où la réussite ne dépend que de soi. Elle mettait enfin en pratique tout ce qu'on lui avait apprit.
Elle pénétra dans son bureau et referma la porte derrière elle. C'était une pièce sobre, rien de luxueux, ni d'extravaguant mais spacieux. Le mobilier représentait le strict nécessaire bureaux, étagères, chaises, et une longue table qui se dressait au milieu de la pièce. Le plus impressionnant ici, était la quantité de matériel informatique au m², quatre ordinateurs branchés au réseau étaient allumés sans discontinués, et analysait à longueur de journée les informations dans le monde ce qui lui permettait d'avoir une bande de données inépuisable. Sans parler de son ordinateur portable dont elle ne se séparait jamais. Du matériel de télécommunication aussi, dont un visiophone à écran géant et toute sorte d'appareil de sécurité comme des émetteurs et des mouchards. Et pour finir, tout ce qu'il y a de plus classique : téléviseur, caméscope…
Elle s'assit, et ouvrit sa messagerie professionnelle : un e-mail adressé au « Byakko » (cela signifie le tigre blanc). C'était le pseudonyme qu'elle utilisait dans sa profession ce surnom était précieux pour elle. C'était son sensei qui l'avait surnommé ainsi, quand il l'avait recueilli il y a 4 ans à cause de son comportement. Elle l'ouvrit, et en lu le contenu.
« hum… intéressant… peu de risque … bien payé… Mission Acceptée »
Elle répondit au message pour faire part de sa décision, et demanda de la contacter afin de régler quelques formalités. Elle décida de commencer les recherches, en attendant la manifestation de son client. Et quel client !! Le gouvernement !! Il n'était pas rare qu'il fasse appel à elle, quand certaines affaires devenaient trop ambiguës ou quand il fallait faire disparaître proprement certains collaborateurs véreux.
Cette fois-ci, il s'agissait d'un médecin, Pete Muller, un alchimiste des temps modernes. Il étudiait l'ADN, avant de se consacrer totalement aux armes biologiques. Ces pratiques étaient guère considérées, jusqu'à maintenant … Les résultats de ses expériences étaient encore flous mais on savait de source sûre, que l'arme biologique qu'il avait crée, était rudement efficace. Travaillant à l'époque pour le gouvernement, il s'était vite rendu compte que beaucoup de gens étaient intéressés par ses services. Il avait donc décidé de vendre son arme au plus offrant. La transaction devait avoir lieu dans deux semaines, sous la couverture d'une conférence de médecins, dans un hôtel luxueux de Tokyo. La mission était simple : retrouver Pete Muller et l'éliminé sans faire de vagues récupérer tout document ou trace sur ses expériences et les remettre au gouvernement comme pièces à conviction.
En ce qui concernait la marche à suivre, Ryn avait carte blanche. Déjà l'esquisse d'un plan germait dans son esprit. Quelque chose de propre et sans bavure. Elle peaufinait ses recherches quand le visiophone sonna. Elle se redressa et regarda l'écran du vidéophone, la mention « communication codée » clignotait.
« Qui peut bien m'appeler ? Mes clients n'ont que mon adresse e-mail…et je suis ici que depuis un mois… je ne connais personne… »
Elle décida de jouer la carte de la prudence, et ne répondit pas. L'interlocuteur finirait bien par se lasser. Elle finit ses recherches et régla les derniers détails de son plan, n'attendant plus que la confirmation. Malheureusement sa ligne était toujours occupée, un emmerdeur de première avait décidé de la faire chier jusqu'au bout !!! Cela faisait près d'une heure qu'il était sur sa ligne !!!
Elle était en train de nettoyer son pistolet quand elle décida d'ouvrir cette fichue communication si c'était une farce, le plaisantin irait rôtir tout droit en enfer… Elle enclencha la reconnaissance vocale afin d'activer le visiophone.
- J'accepte cette télécommunication. Active le traceur afin de localiser l'appel dit Ryn d'une voix ferme.
- Traceur activé. Communication ouverte. Répondit la voix cybernétique de l'ordinateur centrale.
- Bonjour Soldat Ly. Je suis honoré que tu es accepté de me répondre…
Ryn s'était crispé au son de la voix, sans s'en rendre compte elle nettoyait son arme avec plus d'acharnement. L'image venait juste d'apparaître, dévoilant un vieil homme aux traits tirés, aux cheveux longs et barbe de couleur blanche, portant des lunettes cybernétique. La jeune fille l'avait déjà reconnu, rien qu'en entendant le son de sa voix.
- Professeur J… je n'avais franchement pas le choix, vous encombré ma ligne depuis une heure. Et j'attends un coup de fil important. Le seul moyen de me débarrasser de vous, était de vous répondre… lâcha-t-elle froidement.
- Tu es en pleine forme à ce que je vois. Toujours aussi active ? fit-il remarquer.
- Oui, toujours. D'ailleurs si vous pouviez aller droit au but car je suppose que ce n'est pas de la courtoisie…
- Voyons, je…
Ryn se redressa et lança un regard froid à son interlocuteur.
- Tu as raison… dit-il après un raclement de gorge. Voyant qu'elle ne répliquait pas, il continua. J'aurai besoin de faire disparaître quelqu'un… du genre propre et sans bavure… ta spécialité…
- Je dois avoir un problème de réception, car je crois vous avoir entendu me dire que vous avez besoin d'aide… dit-elle sarcastique.
- Il n'y a pas de problème de réception, tu as très bien entendu…
- Mais vous semblez oublier une chose je ne fais plus parti du service, et vous avez à votre disposition, un agent, tout désigné pour ce genre de mission futile.
- Cet agent est déjà en mission, il ne peut intervenir. De plus, je dois éliminer cette taupe avant qu'elle me nuisse… j'ai aussitôt pensé à toi…
- Et pour quelle raison est-ce que j'accepterai ?
- Pour le bon vieux temps…et je suis sûr que tu ne refuse jamais une mission je t'ai formé…par conséquent tu pourra prouver aux yeux de tous que tu n'as pas perdu la main… N'entendant pas Ryn protesté, il prit ce silence comme un accord. Bien, le reste de la mission, ainsi que toutes les informations nécessaires te sera communiquer plus tard par e-mails codés et…
- Hé ! là ! Une minute !! Je ne vous ai jamais dit que j'acceptais ?!!
- Tu viens de le faire. Pour tous renseignements supplémentaires tu connais le numéro, ainsi que la fréquence…
Ryn allait protester mais J coupa la communication. Elle s'entassa dans son siège en poussant un profond soupir.
« Mais quel connard !! Quel CONNARD !!! »
Ryn resta de longues minutes ainsi, essayant d'analyser le pourquoi du comment. Elle avait encore du mal à accepter la situation. Voir surgir le professeur J dans sa vie, après toutes ces années ne la rassurait pas du tout. Qu'est-ce qu'il était encore un train de manigancer ? Qu'est-ce qu'il lui voulait ? Ne l'avait-il pas encore assez fait souffrir ? Elle avait mit deux ans, deux longues et pénibles années pour se remettre de ses mauvais traitements. Qu'attendait-il d'elle au juste ? Et puis comment l'avait-il retrouvé ? Elle avait toujours tout fait pour brouiller les pistes. Elle était totalement perdu. Pourquoi débarquait-il maintenant, lui proposant ... euh non lui imposant une mission, tout à fait grotesque qui plus est. Pourquoi à elle spécialement, n'importe quel soldat aurait pu s'en charger !! De plus en plus méfiante quant à cette mission, Ryn décida d'attendre le fameux e-mail. Elle exécuterai cette mission, c'était la seule solution pour ne plus revoir le professeur, elle savait pertinemment que si elle refusait, ce vieux fou l'harcèlerai jusqu'à ce qu'elle cède. De plus, elle ne voulait pas qu'il vienne fourrer son nez dans ses affaires, s'il venait à apprendre l'existence de Taichi, il ferai tout pour s'en emparer et ça, il en était hors de question !! C'était son fils !! Et pas un projet avec un numéro de série qu'il pouvait expérimenté comme bon lui semblait !!
Elle aurait préféré ne jamais ouvrir cette fichu communication. Elle soupira et regarda l'horloge digital de son pc. 03h15.
« 3h du mat' !! Oulà !! J'en connais qui vont pas être frais demain… »
Résigné, la jeune japonaise éteignit son ordinateur et se dirigea vers sa chambre afin d'utiliser le reste de la nuit à bon escient.
A suivre ….
