Titre : Où la supériorité des Malfoys est prouvée

Auteur : BloodCountess

Résumé : Après avoir été rabroué par Lily, Severus demande conseil à Lucius pour trouver un moyen de se faire pardonner.

Rating : G

Content : Humor, Romance

Feedback :
SuperLily:
Merci beaucoup pour ta review. J'ai décidé de couper le chapitre précédent pour que celui-ci soit plus long. En espérant que cela te satisfera...

Sevina: Merci autant pour tes reviews que pour ton message privé ;). Ça me touche beaucoup et tu as raison, les reviews encouragement énormément et me donnent un bon coup de pied dans le derrière quant à la rédaction de mes fics ''. En espérant que tu aimerais ce chapitre...

lou: Les fics SSxLE sont malheureusement très peu nombreuses :'(, c'est entre autres ce qui m'a décidé à en écrire, en plus du fait que je suis intimement convaincue qu'il s'est passé quelque chose entre ces deux-là pour qu'il y ait eu cette petite guerre entre le principal intéressé et les Marauders. Merci énormément pour ton commentaire sur les répliques , c'est probablement ce que je préfère écrire, mais à vrai dire, je n'ai aucun mérite, ce sont les personnages eux-mêmes qui me dictent quoi écrire. J'essaie de les dépeindre du mieux possible et à lire ta review, il semblerait que j'aie réussi, et cela m'encourage extrêmement. En passant, je t'ai ajoutée à ma liste de Favorite Authors ! Tes fics sont superbes, exactement le genre que j'aime lire (angst/drama avec une touche romantique, quoi de mieux?)! En espérant que tu puisses continuer à aimer ma fic...

drackony: Héhé, que de métaphores, chère drack ! Ce chapitre est plus long, j'espère que tu m'as pardonné d'avoir coupé aussi court au troisième?

isilme.elfe: Il est détestable, n'est-ce pas ? Héhé, j'adore le suspense. Tu verras bien ;)

Dédicace : À mon propre Severus

Note de l'Auteur : J'en conviens : le chapitre précédent était court… Mais ce n'était que pour revenir en force dans le chapitre qui suit . Retour en force entre autres du duo Lucius-Severus (joie!) et d'une touche de romance. Oui, oui, je n'ai pas oublié que c'était une fic romantique.

Chapitre IV
Où est prouvée la supériorité des Malfoys

« Lucius.

- On réclame ma radieuse présence?

- La ferme, idiot. Bon, j'ai besoin de toi.

- Je ne prête pas oreille à ceux qui osent m'insulter. »

Severus se massa les tempes avec exaspération avant de pousser un soupir et de déclarer :

« Toutes mes excuses, ô illustre Lucius Malfoy de la non moins illustre famille Malfoy. J'ai désespérément besoin d'un conseil que seul vous et votre grande intelligence puissiez prodiguer. Bon, content là?

- Nan, rampe à mes pieds et lèche mes bottes.

- Hého, il y a des limites à tout! » s'insurgea Severus.

« Je vais être magnanime. Rampe à mes pieds sans lécher mes bottes, » corrigea Lucius en souriant de toutes ses dents.

« Lucius…

- OK, OK… Qu'est-ce qu'il y a?

- J'ai un problème avec… avec… tu sais… euh…

- Avec quoi? » s'enquit Lucius, curieux.

« Avec une fille. »

Le blond s'écroula de rire pendant de longues minutes qui furent très pénibles pour son ami à l'humeur maussade. Severus savait cependant que s'il voulait être aidé de Lucius, il devrait supporter son hilarité et ses commentaires, c'est donc avec infiniment de patience qu'il attendit que ce dernier se soit remis de sa surprise première. Finalement, les rires de Lucius allèrent en décroissant jusqu'à ce qu'il fut de nouveau sérieux.

« Qu'est-ce qu'il y a de si drôle? » demanda Severus en faisant la moue.

Lucius lui lança un regard incrédule.

« Voyons, Sev, réfléchis. Toi. Une fille. Dans la même phrase. Disons que c'est assez pour me faire marrer pendant un an.

- Tu veux dire quoi par là?

- Bah, c'est pas pour t'insulter vieux, mais les filles, tu les repousses plus qu'autre chose par ton attitude pas très amicale. »

Severus grimaça.

- C'est justement le sujet dont je voulais t'entretenir…

- Non?

- Je te parle d'une situation tout à fait hypothétique, bien entendu.

- Bien sûr!

- Donc, disons que j'ai blessé une fille en lui disant quelque chose de 'pas très amical' et que je souhaite me faire pardonner. Tu me suggères quoi?

Lucius se tapota le menton d'un air songeur.

« La meilleure manière de remettre une femme en de bonnes dispositions est de lui offrir un cadeau.

- Un cadeau? Quel genre de cadeau?

- Mais je sais pas moi! Je ne la connais pas, ta fille. Tu lui donnes quelque chose en rapport avec elle, quelque chose qu'elle va aimer.

- Euh… si je ne la connais pas trop, cette fille.

- Alors là, ce n'est plus de mon ressort. Je t'ai donné une idée, fais ce que tu veux avec.

- J'imagine que je t'en dois une, alors.

- Oui. Rampe à mes pieds.

- Lucius…

- Lèche mes bottes, alors?

- Tu renonces jamais, hein?

- Jamais. Je suis un Malfoy, tout de même. »

xxxxx

Le lendemain matin, Lily Evans fut réveillée par de petits coups donnés à sa fenêtre. Encore ensommeillée, elle se leva péniblement et entrouvrit le volet, laissant pénétrer un grand hibou dans son dortoir. Le volatile laissa tomber un étrange colis sur son lit avant de repartir de par où il était venu. La jeune fille se frotta les yeux, n'étant pas encore certaine qu'elle ne dormait plus, tant la scène s'était déroulée rapidement. Elle s'approcha du paquet et prit entre ses mains la petite lettre qui l'accompagnait. Elle reconnut aussitôt l'écriture aux lettres fines et penchées de Severus Snape, c'est donc avec appréhension qu'elle jeta un coup d'œil au présent qui reposait sur son lit.

« Comme tu continues de douter de mes bonnes intentions, je t'envoie un cadeau en signe de paix. Je ne te demande pas de me pardonner, prends-le seulement en infime gage de dédommagement pour les torts que j'ai pu causer.

S. Snape »

Sa curiosité belle et bien piquée, Lily s'empressa de déballer ce cadeau si incongru. Elle poussa un cri de ravissement lorsque le papier découvrit un magnifique exemplaire tout relié de cuir des Misérables. C'est avec un sourire radieux aux lèvres que Lily se prépara à aller en cours.

xxxxx

Vers la fin du cours de Potions, Lily tira son nouveau roman de son sac et commença sa lecture. Elle n'avait pas échangé un mot avec Severus Snape, sinon quelques banalités du genre : « Passe moi la queue de béozard ». Elle devait avouer avec une pointe de sadisme qu'elle avait aimé le voir trépigner d'impatience dans l'attente d'une réaction favorable ou non. Elle leva les yeux vers lui lorsqu'il s'éclaircit la gorge avec embarras.

« Alors… tu… tu… l'aimes? » s'enquit-il avec un sourire timide.

Elle lui sourit en retour et hocha la tête.

« Oui, beaucoup. »

Severus poussa un soupir soulagé.

- Mais cela ne veut pas dire pour autant que je t'ai pardonné.

Le Slytherin haussa les épaules avec résignation.

- J'imagine que je devais m'y attendre. Je l'ai mérité.

Il se remit à son travail de Métamorphose et se retrouva rapidement butté à une question particulièrement ardue. Pianotant impatiemment sur la table comme à chaque fois qu'il se trouvait confronté à un obstacle, il sursauta lorsqu'il entendit la jeune fille lui demander :

« Un problème?

- Je comprends pas comment ce foutu sortilège fonctionne… » marmonna-t-il entre ses dents.

« Montre-moi comment tu le fais, » lui intima Lily.

Il agita sa baguette dans le sens décrit par le manuel et tapota la montre placée devant lui, mais aucun résultat. Il émit un grognement frustré et fit une deuxième tentative, sans plus de succès. Lily posa un regard analytique sur ses gestes. Finalement, elle vint poser sa main sur celle du garçon et la dirigea avec confiance. Sa menotte paraissait encore plus petite par-dessus la main blanche et fine de Severus.

« Voilà. C'est ton mouvement qui clochait. Lève ta baguette plus haut, la prochaine fois. Allez, essaie sans moi. »

Il hocha lentement la tête et s'exécuta. Il eut un sourire émerveillé lorsque la montre se transforma sous ses yeux en théière. Lily ne put s'empêcher de remarquer la ressemblance entre l'expression faciale du jeune homme et celle d'un enfant qui entre dans une boutique de jouets. Elle se garda judicieusement de lui en faire part – elle tenait à sa Vie, tout de même – mais se promit de le faire sourire plus souvent afin de voir de nouveau son visage s'illuminer de la sorte.

« Merci! C'est fou comme ces coups de baguettes peuvent être subtils... » la remercia Severus, son sourire ravi se dissipant peu à peu pour refaire place à son habituel masque d'impassibilité.

« Je pourrais te dire la même chose concernant les Potions. J'ai beaucoup appris grâce à toi. Je te devais bien ça. »

« Quelle merveilleuse harmonie. Je perçois d'ici les progrès entre les relations Slytherin-Gryffindor… » lâcha-t-il, sarcastique.

Lily grimaça. Le Severus Snape cynique dont elle avait fait les frais était de retour. C'était inévitable. Néanmoins, elle avait entrevu une facette différente de la personnalité complexe de son partenaire et elle entendait bien l'exploiter. Il avait montrer une faille à sa carapace : son goût pour la littérature Moldue. La débrouillarde jeune fille comptait bien s'en servir pour amener l'énigmatique Slytherin à en dire plus sur lui et sa face cachée.

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« Alors, ça a fonctionné?

- À merveille, Lucius! Merci! Tu connais vraiment les femmes comme le fond de ta poche, » s'écria Severus avec un grand sourire.

« Ah, que veux-tu… L'héritage des Malfoy comporte également un incroyable sex-appeal. Il m'a fallu apprendre très jeune à gérer ma vie avec toutes ces femmes qui me voulaient, alors forcément, j'ai acquis de l'expérience. »

Severus leva les yeux au ciel.

« La modestie t'étouffe toujours autant, n'est-ce pas? »

Lucius haussa les épaules avec l'air indolent très aristocratique.

« Pourquoi se cacher la vérité? Je suis un Malfoy!

- On le saura, » grommela Severus.

« Je ne t'aiderai pas la prochaine fois, ingrat.

- C'est du chantage éhonté, » s'indigna le brun.

« Et puis après? » répliqua le blond en relevant un sourcil.

« Tu es incorrigible.

- Mais tu ne peux te passer de moi.

- …

- 47 à 0 pour Lucius Malfoy.

- Quoi? Ce score est falsifié!

- Peuh. Mauvais perdant.

- C'est plutôt toi le mauvais perdant, tricheur.

- Accepte la défaite, Snape.

- Jamais je ne m'avouerai vaincu, Malfoy. »

Ils se regardèrent sans sourciller pendant un instant, puis éclatèrent de rire à l'unisson.

« Merci, vieux. Je ne crois pas que la fille en question ne m'aurait jamais adressé de nouveau la parole sans toi.

- Ce fut un plaisir!

- Cela n'empêche pas le fait que tu es un tricheur invétéré.

- Et que tu es un mauvais perdant. 48 à 0.

- Eh, ça ne compte pas!

- Tiens, qu'est-ce que je disais? 49 à 0. »