Me revoilà ! J'espère que ce chapitre paraîtra avant ce soir, parce que je n'ai pas pu l'envoyer plus tôt, je décorais le sapin .
Chapitre 4 : 23 décembre ; J-2
Kai se sentit revenir à lui tout doucement. Quel rêve bizarre ! Il battit des paupières, et se redressa.
-Ooookayyyy…constata-t-il.
Il n'était pas dans sa chambre ; celle-ci était…comment dire…plus ou moins kitsch. Il y avait des lumières douces de toutes les couleurs, des guirlandes, des bibelots de toutes les couleurs, tous en rapport avec Noël.
Il supposa que son rêve n'en était pas un, et à mesure qu'il se remémorait ce qui s'était passé, les détails affluaient, trop nets pour que ce soit une simple divagation de son esprit. Il se laissa retomber sur le lit, harassé, et poussa un soupir.
Il ne resta néanmoins pas longtemps détendu, car un bras passa soudain autour de lui, le faisant violemment sursauter.
-Mmmmph… nounours…, gémit une voix endormie à ses côtés.
Il se tourna et se retrouva nez à nez avec Brooklyn, qui semblait effectivement le prendre pour une peluche. Honnêtement, il était adorable comme ça, même du point de vue de Kai ; il le serrait dans ses bras, un sourire de contentement peint sur son visage.
Bien qu'intimidé, Kai le laissa faire ; d'une part, il n'avait pas envie de le réveiller, d'autre part, c'était presque…confortable. Ils restèrent donc ainsi un long moment, avant que son compagnon ne se réveille à son tour, à cause de l'arrivée d'un jeune homme blond, habillé en Père Noël, qui était étonnement sexy.
-Bonjour, annonça-t-il d'une voix sensuelle. Je suis le Père Noël…comment êtes-vous arrivés chez moi ?
Kai lui résuma rapidement son histoire. Le Père Noël poussa un soupir embêté.
-Depuis que j'ai pris la place de mon père, mon oncle, le Père Fouettard, n'arrête pas de me compliquer la vie. Et je sais déjà ce qu'il a l'intention de faire.
-Et…que va-t-il faire ? demanda Brooklyn, fasciné.
-Je suis seul, à part les lutins qui ne savent que travailler ; si je vais chercher des rennes, il va détruire les jouets ; de même si je vais sortir mon traîneau, si je vais regarder les listes… Je suis coincé ici pour surveiller !
Brooklyn le regarda d'un air rassurant.
-Ne vous en faites pas, on va vous aider !
Le Père Noël lui jeta un regard reconnaissant.
-Allez chercher des rennes et un traîneau ! Tout de suite ! Qu'est-ce que vous foutez là à lambiner ?!
Les deux Beyblader, un peu surpris, obéirent néanmoins.
-J'ai la désagréable impression qu'il savait comment on allait réagir, remarqua Kai.
-Tu crois que ce n'est pas le vrai Père Noël ? demanda Brooklyn, tendu.
-Si ! Je pense juste qu'il se fiche pas mal de gâcher notre Noël si il peut faire son boulot.
Brooklyn haussa les épaules.
-On le fêtera ici…Entre nous…seuls…
Kai ne répondit rien, mais il avait le sentiment étrange que Brooklyn ne pensait pas exactement à sa conception de la fête.
Ils revinrent rapidement avec des rennes volant, dociles en cette saison ; ils marchaient d'un pas enjoué, assez contents – les rennes avaient cette effet sur les enfants, et ni l'un ni l'autre n'avait vraiment atteint l'âge adulte.
Ils entrèrent, et là, restèrent figés. Le Père Noël, blessé, tentait courageusement de repousser Garwo loin de ses jouets.
Se reprenant, Kai lança Dranzer qui alla frapper le suppôt du Père Fouettard ; Garwo poussa un cri sauvage, et s'enfut.
-C'est bon, déclara le Père Noël avec un soupir de soulagement. Rien n'a été volé.
-Vous pourrez distribuer les jouets ? demanda Kai, inquiet.
-Non, mais vous le ferez à ma place, répliqua le Père Noël avec un incroyable sans-gêne.
Kai poussa un grognement d'irritation. Pourquoi tout tombait toujours sur lui ?! et Brooklyn qui se marrait tout seul…
-Je suis content que l'idée vous plaise, lança le Père Noël au BEGA, puisque vous l'accompagnerez.
Le rire de Brooklyn s'étrangla dans sa gorge.
Ils passèrent le reste de leur journée – Kai méditant sur l'aspect reposant des vacances – à apprendre à se servir du traîneau, à se rendre assez mou pour se glisser dans la cheminée (un truc qui ne fonctionne qu'à Noël), et à remonter légèrement le temps pour apporter les cadeaux à chaque enfant.
C'était épuisant, et le Père Noël n'admettait aucune faiblesse ; ils s'effondrèrent finalement l'un et l'autre.
