Long... ? certes !
Chap 6 : L'îlot enchantéHarry eut le plaisir de reconnaître la silhouette penchée, typique du terrier et de la tour de Pise. Ce qui était plus étrange était la grande affluence de monde dans les jardins, pas seulement les Weasley, loin de là ! C'était comme si l'ordre réunissait ses troupes pour un dîner entre amis. Il pouvait même entendre en traversant les hautes herbes, un petit groupe de personnes parler une autre langue, une langue bien plus latine, sans être pour autant de l'italien.
Harry ! lança Molly en le prenant dans ses bras, je suis heureuse de te revoir parmi nous !
Moi aussi Mrs Weasley, répondit il, très heureux ! ...mais que se passe t'il ?
Seulement quelques amis venus passer la nuit ici, pour ne pas manquer le repas de demain ! dit elle avec joie, un repas que tu ne manqueras pas non plus, cela aurait été dommage.
Et c'est pour fêter quoi, demanda Harry en franchisant le seuil.
Mes fiançailles ! coupa un Bill rayonnant assis en tête de table, avec Fleur bien entendu !
Toutes mes félicitations !
Merci, mais maintenant mangeons, reprit Bill, il y a déjà eu trois services sur cette table, nous sommes les deux derniers à ne pas avoir encore pris notre dîner.
Trop anxieux pour avaler une bouchée ? interrogea Harry.
Non, Gringott m'a retenu un temps fou à la banque centrale, il faut dire qu'un objet de grande valeur, un de ces vieux bâtons, sous la protection d'un dragon et d'un sphinx, a été dérobé, confia t'il avant de baisser sa voix, je serai axieux le jour du mariage... tu y es invité comme tout membre respectable de la famille.
Harry ne mangea guère plus que d'habitude, soit la moitié d'une assiette d'un excellent ragoût.
Il rejoignit pour le grand bonheur de son occupant, la chambre de Ron, où il ne déposa que son sweat.
Harry ?! s'exclama Ron, quand es-tu arrivé, je savais qu'ils te laisseraient assister au repas, Dumbledore lui même n'aurait pas pu refuser après ce que tu as fait pour lui ! et pourquoi n'as tu pas répondu à mes lettres ?
On se calme Ron, lança Harry, je suis ici par un malheureux concours de circonstances, ...malheureux concours. Quant aux lettres je te laisse trouver la raison.
Interceptées ? tenta t'il.
Gagné, je pense qu'ils craignent que je mette trop de fougue dans mes réponses, expliqua t'il avec un faux sourire.
Raconte moi tout, Harry, supplia Ron, il m'a fallu deux semaines d'espionnage intensif pour découvrir ta visite à St Mangouste, abrége mes souffrances !
Harry reprit son histoire de sa discussion d'Azkaban avec Voldemort à l'attaque du domicile des Dursley en passant par sa sulfureuse négociation de Stone Age. Le récit de ces aventures leur prirent une bonne partie de la nuit, Harry aurait bien invité à entrer Ginny, les jumeaux, et peut-être d'autres frères, si les entendre se recroqueviller pour entendre le moindre mot, ne le faisait pas mourir de rire lui tout comme Ron. Mais quand son ami posa la question qu'il redoutait le plus, son cœur se mit a battre à un rythme plus intense.
C'est fou ! tous ces risques pour une prophétie de Trelawney, disait il pour prendre conscience, ... enfin je veux dire depuis la mort de... et ce que tu as fait pour Dumbledore... mais je serai avec toi le jour où tu devra affronter ...enfin lui !
Non ! j'aimerais éviter que tu es à le faire, coupa Harry couvert par un souffle montrant clairement que Ginny n'appréciait pas le manque de tact de son grand frère, ...ce n'est pas personnel, mais le jour où tu survivra à une rencontre avec Voldemort tu aura un éclaire sur le front !
Oh bien sûr... excuse-moi, soupira t'il plus gêné que déçu, mais maintenant que tu-sais-qui l'a déjà en sa possession, tu peux nous... je veux dire me la dire, la prophétie !
C'est à peu près ...
La déclaration qu'il lui fit, fut constamment interrompue de petits cries étouffés (par les mains de Fred ou George), mais malgré ces légers tourments à l'écoute de la prédiction, aucun sens profond ne semblait remonter dans l'esprit d'Harry. Il n'espérait qu'une chose, qu'un d'entre eux se lève ou défonce la porte en criant « Euréka » lui apportant les solutions qu'il cherchait de puis des mois. Au lieu de cela il restèrent tous silencieux comme si leur heure était déjà venue les chercher. Ce fut le signal implicite pour se diriger vers les lits douillets qui les attendaient. Harry demanda bien sûr avant de s'endormir tous ce qu'il avait raté durant sa période récurrente d'exil, Mais Ron ne s'attarda guère sur les quelques dîners d'amis et le Concourt British de Quidditsh où il s'était inscrit mais où seul Ginny avait fait des étincelles.
La nuit fut particulièrement calme, et le réveille au chant du coq offrit à Harry un souvenir rustique comme il les aimaient tant. Il ne fut pas étonnant de voir déjà assis autour de la table en chêne les différentes têtes rousses, où seule une chevelure rouge sang créait une confusion.
Salut Tonks, content de vous voir, lança Harry.
Mais moi de même, répondit elle la bouche pleine d'un toast fraîchement tartiné, ...hm... tant mieux car je ne dois pas te quitter !
C'est vrai ? Je me demande bien pourquoi ?
Oui, mais attend moi ici je doiS aller vite dans la salle d'eau, bafouilla t'elle en se levant le visage aussi rouge que ses cheveux.
Ne pas me quitter ? reprit ironiquement Harry.
Faut pas lui en vouloir, souffla Fred se mordant la main, elle ne doit pas supporter le Tabasco.
Très drôle les enfants, très drôle, dit Mrs Weasley sur un ton peu attentif.
Harry essaya tant bien que mal d'aider à la préparation du déjeuner de célébration, mais à son grand regret chacun tentait de l'éloigner le plus possible des terrains à découverts et des travaux trop « fatigants », il se retrouva ainsi à fouiller deux fois la cave pour dénicher deux bouteilles qui n'existaient plus et une fois dans le grenier pour bercer la goule dans l'espoir de l'entendre se taire. Mais cette directive de George cachait le meilleur moyen de faire chanter à tu-tête cette vieille bique, il faut prendre en considération que la notion d'euphonie se différencie d'une espèce à l'autre, d'où ce son macabre que seule Mrs Weasley réussit à stopper.
Des dizaines de sorciers n'arrêtaient pas d'affluer sur la propriété du Terrier, un simple repas entre amis bien sûr puisque ce n'était que des fiançailles encore. Pourtant il fallut trois longues tables placées entre trois pêchers, pour contenir tout ce petit monde. Mais bien avant cela l'événement qu'Harry n'attendait pas, mais auquel il aurait du se préparer arriva, l'apparition comme par enchantement d'Albus Dumbledore devant le parterre de jonquilles.
Ne sont elles pas magnifiques ? demanda t'il en se penchant pour les sentir, Molly s'entête à ne pas vouloir utiliser de magie pour ses plantes et selon moi elle a tout à fait raison ! les fleurs n'ont pas la même senteur quand nous ajoutons notre petit grain de sel ... comment vas-tu Harry ?
Bien professeur, et vous ?
En pleine forme ! ...bien que je doive encore utiliser un moment cette canne, dit il en montrant son obscure model, ...mais apparemment selon Severus, c'est devenu une mode dans le milieu scolaire, c'est d'ailleurs lui qui m'a prêté celle-ci.
Exactement son genre, lança un peu vite Harry avant de s'en vouloir.
Il ne faut pas en vouloir au professeur Rogue, Harry, reprit il d'une voix douce, beaucoup de gens finissent par ne plus avoir le choix de leurs actes, une fois ce choix perdu, nous ne pouvons plus les considérer responsable. Un grand nombre de mangemorts perdent vite ce choix devant les désirs de Voldemort, n'oublie pas qu'il fonde son pourvoir non pas sur une légitimité mais sur la force et la peur.
Je suis pas près de l'oublier, dit il dépité.
Ne sentirais-je pas ce délicat arôme que seul un Poulet aux noix sait embaumer dans un petit courant d'air ?
Oui, dit Harry revenant à lui, Mrs Weasley y a passé la majeure partie de la matinée.
Elle mérite pour cela ma plus grand gratitude, reprit il avec le même sourire, sa cuisine garantie la cohésion de tous nos ensembles, aussi bien le couple de Bill que notre petit ordre... Mais je dois de la gratitude à une autre personne, un jeune homme qui a mis à mîntes reprises sa vie en danger pour moi, au point de mettre en jeu les règles qui régissent son destin.
Il a pris seul cette décision, coupa Harry, conscient de savoir ce qu'il faisait et des risques qu'il prendrait à l'avenir, pour lui et ceux qui l'entoureront.
Harry, ... j'ai déjà fait mon temps, l'essentiel de ma vie est derrière moi, mon dernier projet est de te voir vivre en paix, que je sois sur terre ou dans les cieux pour voir arriver ce jour, déclara Albus avec un tremblement trahissant son âge, mettre en péril ce projet pour maintenir mon existence condamnée... c'était tous sauf ce que ... ce que ...
Qui n'aurait pas craint d'affronter le seigneur des ténèbres ? qui peut encore protéger l'école ...
Tu sous-estime beaucoup de sorciers en disant cela !
J'espère que c'est le cas mais un seul peut m'aider à me préparer pour ce qui m'attend, soupira Harry.
Je ne t'aiderai pas, car je sais que tu seras prêt le jour où il le faudra, ...je le sais... , dit il amèrement en se dirigeant vers les tables où s'était installé quelques membres de la famille de Fleur.
Harry resta un certain moment encore à l'écart à réfléchir sur les mots de son directeur, avant d'être attrapé par Molly pour la plus palpitante mission qu'on lui ai confié, il partit donc une nouvelle fois, sans Tonks, vers une partie fort attrayante du domaine, le cabanon de jardin où vivait selon la rumeur que lui avait raconté Ron l'année de sa première visite, un Nogtail, dans le but de ramener les deux sacrets jumeaux rester là bas trop longtemps pour en sortir des soit disant éclairages en plus. Il tomba pourtant bien sur les deux frères, mais ayant des têtes plus effrayés que le soir où Sirius Black à bruyamment visité la tour des Griffondores, il venait de les prendre en flagrant délit en train de fumer dans l'ombre de la petite baraque.
Harry... tu nous a fait une grande peur, tu sais ? jeta Fred aussi vite qu'il écrasait sa cigarette sur la pioche rouillée,
On a disons... une mauvaise appréhension sur la réaction de notre mère si jamais elle nous découvre dans cette ... activité, rajouta difficilement George.
Ce serait pire que le jour où elle a découvert que nous avions quitté Poudlard... , continua Fred, quelques mois à l'avance...
Ah ! poussa lentement Harry, donc vous fumez cachés comme de petits enfants qui font l'école buissonnière ?
Absolument pas ! s'exclama Fred, à douze ans nous nous faisions attraper, aujourd'hui nous sommes plus subtiles dans nos alibis.
Mais pas dans les apparences ! lança la voix de Mrs Weasley venant du porche de la petite bâtisse, je savais bien que ce petit nuage de fumée qui s'est échappé à l'entrée d'Harry cachait quelque chose...
Man... c'est pas ce que tu crois... tenta George
Venez manger, nous nous expliquerons plus tard, coupa t'elle d'un ton sec.
Harry rejoignit la table où s'était assis Ron accompagné des Jumeaux qui se traînèrent derrière lui. Il était placé entre son ami et la sœur cadette de Fleur, Gabrielle, que lui et Ron avaient cru sauver il y a trois ans.
Harry ! s'ébahit Gabrielle, on m'avait dit que tu ne pourrais pas venir, c'est vraiment sympa de te revoir.
Je me libère toujours pour les grands événements, dit il en envoyant un clin d'œil aux deux amoureux.
Mais je ne vois pas Hermione, rajouta t'elle faisant naître à nouveau des rides de tension sur expression de Ron et Harry, j'aurais aimé lui parler, au moins...
Gabrielle ! coupa Fleur, pourquoi ne nous raconterais tu pas cette dernière année à Beauxbâtons ! en effet les garçons, les premiers élèves entrent dés leur dixièmes dans cet institut, si... si..., je t'en pris raconte nous Gabrielle !
Tu y as été aussi, fit elle remarquer, n'est-ce pas le but de ton échange culturel, d'échanger ce genre de récits ?
C'est exacte ! mais... mais à mon âge j'étais déjà blasé de l'école et n'y voyais plus rien de surprenant, reprit rapidement Fleur, ce qui j'espère n'est pas encore ton cas !
Gabrielle se força donc à nous faire une visite orale et détaillée de son nouvel établissement scolaire, ce qui trouva vite chez tous un grand intérêt durant les hors-d'œuvre, surtout dés que les parents des deux jeunes filles commencèrent à rajouter sans arrêt leurs petites anecdotes.
J'adore cette petite rivière dont la couleur alterne tout du long entre le bleu opale et le vert pastel qui mène droit à St Morgan, un village fort charmant, expliquait le père qui avait des airs de bête au côté de sa femme qui avait gardé une certaine jeunesse en apparence, ...oui je vous le dit messieurs, ce petit cour d'eau est le bien le plus précieux de tous les élèves de Beauxbâtons, un des moyens les plus sûr de quitter le domaine sans attirer la vigilance des surveillants, comment croyez vous que j'ai pu séduire une femme aussi convoitée qu'elle !
Chérie il y a une autre personne qui t'écoute en ce moment ! lança avec un coup de coude la mère mi-vélane.
Heu... oui ! bien sûr Gabrielle je t'interdis formellement de prendre ce chemin ! reprit-il plus sévèrement avant de baisser sa voix, du moins avant tes quinze ans.
Quoi !? rugit l'épouse.
Quoi pas vu ! pas pris ! répliqua t'il.
On se fait toujours prendre ! cria t'elle d'une voix suraigue.
Oh, oui... gémit Fred.
Les discutions séparées reprirent alors leur dominance pendant une bonne demi-heure, tel que Ron et Harry débattant sur les différentes équipes de Quidditch dans le championnat national avant d'envisager qui pourrait remplacer la.. la disparition de Katie Bells dans l'équipe de leur maison.
Katie était hélas devenue comme tous les autres défunts de cette tragique journée, Harry n'avait pas pu assister à la cérémonie funèbre, lui prétendant que la famille avait choisi de la faire dans la plus grande intimité.
Cependant ces pensées morbides, remontées de pas si loin, furent chassées par les coups répétées d'une fourchette sur un verre, venant d'un Dedalus Diggle en costume trois pièces blanchâtre ayant pour une fois retiré son chapeau haut de forme, qui s'était levé juste avant apparemment pour dire un petit discours.
Je veux tout d'abord dire que c'est un honneur pour moi d'être aujourd'hui avec vous ! ...sincèrement voir s'unire les gens est la plus plaisante facette de ma fonction, chaque nouveau mariage me réjouit, surtout quand comme dans notre cas c'est pour couronner et accompagner un amour profond et partagé. Je m'excuse si vous pensez que je m'emporte, avec raison peut-être ce n'est pas encore le mariage ! Néanmoins je serai heureux de les unir et de me ressasser quotidiennement sur leur amour, dire jour après jour sans lassitude qu'ils s'aiment et s'aimeront, ...voilà merci !
C'est magnifique, déclara une sorcière assise à une seconde table.
Harry ne parvenait plus à se replonger dans sa conversation palpitante avec Ron, il trouva en les mots de Dedalus, une certaine vérité qu'il n'arrivait pas à faire apparaître à son esprit.
Les desserts ! clama M. Weasley portant avec Charlie une grande bassine en bois, des îlots enchantés, une spécialité française apparemment...
Chacun devait s'il avait faim aller chercher lui même son met dans le bassin remplit d'une eau rouge claire. Bien que ces mignons gâteaux soient appeler îlots, ils n'étaient en rien comparable dans leur nature hormis leur aspect crémeux ; au font du liquide, se déplaçant en bande pour ne pas se faire attraper, et projetant une sauce grenadine sur la main au premier contacte, mais dés qu'il sont hors de l'eau ils reprennent les caractéristiques rassurantes de la pâtisserie immobile. Il n'avait rien d'étonnant à remarquer que les seuls capables d'en tirer un en quelques secondes étaient Charlie, Ginny, et Harry, aller savoir pourquoi ?
Mais ils furent bien vite sollicités par tous les plus fins gourmets pour satisfaire aisément à leur appétit, ce dont Ron ne se priva pas, pour la bonne et simple raison que ces îlots étaient succulents.
Harry profita de cette agitation pour se retirer un moment près d'un châtaigner en fleur, ahurissant par cette saison, cela étant dit sa retraite fut de courte durée, Ron ne semblait pas vouloir le lâcher.
Harry, ne reste pas à l'écart, il ne faudrait pas plus disloquer la famille !
Je pense qu'elle l'est suffisamment, souffla t'il
Oui, ... gémit lentement Ron, je sais elle me manque à moi aussi, je ne comprends toujours pas pourquoi...
C'est vrai son départ me traquasse mais ce n'est pas à elle que je pensais.
Percy ? essaya Ron, oui ! son absent est très remarquée, Maman a tenté de le convaincre d'y assister, elle a même envoyé Charlie et Papa avec un speech pour ne pas le vexer, mais rien à faire.
Son comportement m'intrigue, dit il, déjà l'an dernier il avait changé au point que je croyais qu'il...
Quoi ? demanda Ron, finis ta phrase !
Je pensais qu'il pouvait avoir embrasé le courant de ...tu-sais-qui...
Jamais ! rétorqua t'il en bondissant, se disputer avec nous c'est une chose, mais de là à aller... ce serait contre toutes les règles qu'il vénère !
Je sais, j'y crois pas, mais il y des indices qui me font faire les cents pas, répondit tout aussi calme Harry, j'ai la preuve qu'il est entré la veille de noël dans la salle du sapin, où j'ai trouvé le petit cadeau de « V. »
Ce n'était pas lui, coupa t'il, ...je veux dire oui, il est bien entré mais pour déposer une lettre... pour moi.
Je préfère dix fois ton explication à la mienne ! dit Harry retrouvant le sourire, mais ça n'explique pas son attitude bizarre à St Mangouste.
De quoi parles-tu ?
J'ai omis de te parler de ce détail, reprit il plus gêné, avant de me faire attraper pas ton père et Maugrey, j'ai fait un tour dans une partie plus sombre de l'Hôpital, où il était assis complètement stressé, suant...
Dans quel service ? interrogea Ron
Je sais pas, j'ai vu aucune inscription, confia Harry, ...attend, je me souvient que d'une étoile bleu.
Hein,... un pentacle lumineux ?
Oui, pourquoi ? demanda t'il lui même.
Je suis pas sûr... peux pas te dire encore , marmonna Ron dans un souffle.
Harry retourna terminer son îlot prêt des personnes les plus concernées par cette journée, ils étaient déjà en pleine discussion avec quelques mages les plus respectés de la communauté, dont un vieux ayant une drôle de cicatrice en forme de plan de métro.
Alors vous avez choisi l'art, se réjouit Albus, c'est une noble tache !
Oui, ça colle bien plus à mon caractère...
Ses ambitions ! coupa Bill, elle aura une carrière digne des plus grands.
Je n'ai rien contre la finance ou la sécurité mais...
Mais c'est ennuyant, selon ses propre termes ! coupa t'il encore, et peut constructif
C'est une façon aider mon prochain, prononçait elle avec un ton faussement sincère en épiant Bill, ...pour lui ouvrire l'esprit à...
Mais elle ne termina jamais sa phrase, entrée dans un danse oculaire avec son fiancé, elle finit par l'embrasser oubliant ses derniers mots. Dumbledore les laissèrent dans un grand silence que nul oserait briser en leur compagnie
C'est dommage tout de même, lança Gabrielle, elle a un don naturel pour s'occuper des gens ! mais elle refuse d'envisager la médecine.
Carrière bien plus sûr, répondit le vieux sorcier, mais n'apportant peut-être le vie comblé qu'elle attend,
Celle-ci peut être commencer à tout âge sans perdre pour autant son talent, reprit elle.
En effet Miss Delacour, vos remarques sont je l'avoue d'une grande pertinence.
La réunion entre amis prit de l'expansion sur le jardin, formant de petits groupes s'interchangeant les participants, ce déjeuner prit des traits plus juvénile assis à même le sol sur l'herbe épaisse. Harry une nouvelle fois, prit la direction de la solitude, qui dans ce cas là n'en était pas vraiment une.
Ce petit tronc de bois qu'avait fait tomber un nid de gnome, il y a de cela six mois, servait désormais de siège pour un demi-géant qu'Harry connaissait bien et qui était en compagnie d'un des ex-professeurs dont il était le plus proche.
Hagrid ! Remus ! Que faites vous derrière la maison ?
Ce n'est pas que nous n'apprécions pas la compagnie des autres, commença Remus.
Mais nous revivions de vieux souvenirs, continua Hagrid.
En rapport avec le premier ordre ? demanda Harry.
Non, bien plus vieux, avoua Remus, plus vieux que ceux dont j'ai de ton père même.
Vous... avant Poudlard ? reprit médusé Harry.
Heu.. oui, répondu Hagrid gêné en regardant Remus.
Ce n'est rien nous pouvons lui dire Rubeus, tonna gaiement Lunard, viens t'asseoir Harry, ...tu sais déjà que j'ai été blessé par un loup-garou dans ma tendre jeunesse et que mes parents ont tout tenté pour me soigner, c'est d'ailleurs ainsi qu'ils ont rencontré le professeur Dumbledore, enseignant encore la métamorphose en ce temps, mais il ne sut quoi leur dire. Hélas en poursuivant leur quête pour trouver un remède, ils sont mort dans des conditions obscures dans le centre de l'Europe, c'est là qu'il m'a recueilli.
Hagrid ? interrogea Harry en regardant l'imposante stature du géant rougissant.
Oui, le professeur savais que je cherchais ... ma mère depuis des années dans cette région, déclara le demi-géant, il a sollicité mon aide pour récupérer un jeune enfant de huit ans perdu à l'étranger avec des pouvoirs qu'il ne contrôlait pas, Dumbledore a du penser avec grande sagesse que j'étais le seul à pouvoir prendre soin de lui quoi qu'il arrive... c'est pour lui que je suis revenu prendre la place de Ogg quand Remus est enfin entré en première année, comme l'avait permis Dumbledore, un grand homme...
Je dois à Rubeus, plus qu'un toit, souffla la voix raide de Lupin, ... il m'a pris sous son aile durant des années, comme l'auraient fait mes parents
Je sais ce que c'est ! rajouta Harry regardant du même regard gratifiant le demi-géant qui ne savait plus où se mettre.
Harry ! cria la voix étonnamment perçante de Tonks, je t'ai cherché partout !
Mais je suis en sécurité entouré d'autant de sorciers, non ?
Toi, peut-être, mais la sécurité de mon emploi t'y penses ? rétorqua t'elle, ah ! ... Remus tu es là ! justement je voulais te présenter un de mes vieux amis...
Et ma sécurité ?! s'indigna innocemment Harry en voyant Tonks tirer par le bras Remus vers une bande de punk en costumes d'aristocrates.
Ho ! tu l'as dit toi même, il y a des dizaines de mages surqualifiées autour de toi, ne joue pas le martyr ! répondit elle.
Harry accompagna un moment Hagrid vers l'enclot où Buck avait passé l'été, laissant par la suite ses deux vieux amis rattraper le temps perdu. Ce même temps il voulait le prendre pour réfléchir seul à une sensation qui lui grattait la nuque, comme une évidence qui ne sautait pas aux yeux, il se rendit de nouveau vers le fumeux cabanon de jardin, où la population d'insectes avait apparemment vite augmenté en l'absence des jumeaux. Il s'était déjà affalé sur la miteuse couverture depuis une douzaine de minutes, quand il nettoya ses lunettes avant de se retourner vers un des scarabées.
Décidément, vous vous êtes ligués contre ma solitude, lança Harry en scrutant les drôles de taches de l'insecte.
Le petit invertébré se transforma par la suite en une grande et sournoise femme, aux airs de suffisance dans sa veste de velours, mais posant pourtant un regard d'envie sur le jeune homme.
J'ai toujours apprécié les endroits confinés, siffla t'elle, plus confortable pour les discussions intimes !
Vous ne pensez tout de même pas que je vais vous accorder une interview ? s'étonna Harry.
Ce serait pourtant dans votre intérêt, le pouvoir des médias a protégé des centaines de gens menacés dans des complots et des scandales, suggéra Rita, votre disparition serait suspecte après mon article.
Vous ne croyez pas sincèrement retenir la main de Voldemort avec votre feuille de choux, dit il d'un ton vide, ça lui ferait même plaisir que tout le monde sache que c'est lui qui me tuerait !
Ce n'était qu'une proposition... néanmoins je persiste à croire que nous pouvons trouver un arrangement.
Un arrangement sur quoi ? demanda Harry ne parvenant pas clairement à voir où elle voulait en venir.
« Harry Potter raconte tout ! sa vie, ses combat, ses sauvetages, ...sa prophétie... »
Comment êtes vous au courant ? coupa t'il.
Je suis journaliste, et une sacrée journaliste même ! lança t'elle dans un sourire cynique, mais, disons que mon rédacteur ne croit pas en cette histoire pour des raisons qui sont facile à deviner, vos amis hauts placés tentent avec succès de taire l'affaire et font pression sur la gazette.
Ça devrait me peiner ? demanda encore Harry.
Bien sûr que non, mais vous connaissez mon désir de découvrir la vérité...
Non, seulement votre facette de colporteuse déformante !
Peu importe vos sarcasmes, j'ai désormais de nombreuses relation dans d'autres publications, reprit elle, mais ils insistent pour avoir votre et seulement votre version des faits !
D'où ma première question, vous pensez vraiment que je vais vous accorder une interview ?
L'information est maintenant un commerce, Harry, vous donner, je rends. Ne désireriez vous pas apprendre deux trois choses sur une de vos amie qui semble avoir pris ses distance ces jours-ci ? interrogea t'elle avec une expression sadique.
Hermione vous ferait payer ces mots !
Hélas, l'absence de Miss Granger nous attriste tous deux, dit elle, mais je dois avouer qu'elle me permet d'entrevoir des perspectifs dans notre collaboration.
...Continuez
