Chap 8 : The rise of Phœnix

Les coups raisonnaient tellement qu'ils réveillèrent et attirèrent toute la maisonnée dans le salon avant même qu'Arthur n'ait le temps d'ouvrir la porte, Remus aux aguets tenant déjà sa baguette prêt à tous les risques possibles. Ils eurent tous un léger frisson lorsque M. Weasley retira le verrou.

Arthur ! Aboya une voix grave et roque, Hm...Hm... excuse moi, j'ai un chat dans la gorge, Hm...Hm...

Antoine ?! s'écria Arthur, mais que fais tu ici, et à cette heure ?

Nous sommes bien le 31 à minuit ? interrogea l'homme dans un pardessus à la Colombo.

Oui ! Justement minuit ! rugit Mrs. Weasley, nous dormions !

Désolé Molly, mais je suis venu pour lui, reprit il en pointant son doigt vers le haut de l'escalier, ...tout à fait ! Vous M. Potter, je vous l'avais dit que nous nous reverrions !

M. Cadastre ?! bredouilla Harry.

Appelez moi Antoine monsieur, dit il, puis-je être le premier à vous souhaiter bon anniversaire ?

Mrs. Weasley traîna le visiteur nocturne vers la cuisine où elle le gronda comme un de ses enfants, pendant que la plupart d'entre eux essayèrent de reprendre le cour de leur nuit, mais ils furent tous debout dés six heure du matin, sans attendre le chant du coq, qui lui n'avait pas été dérangé en plein sommeil.

Le notaire put enfin sortir de la cuisine, sans craindre les insultes de chacun, et installa ses affaires au milieu de la table, où le déjeuner devait être servi d'un instant à l'autre. Il finit par ouvrir sa mallette et à chercher quelqu'un du regard.

M. Potter ? Où êtes vous ? clama t'il.

Derrière vous. répondit il calmement.

Ah ! Asseyez vous voyons !

Que me voulez-vous au fait ? demanda Harry en prenant place en face.

M. Potter vous me décevez ! dit il en farfouillant dans sa sacoche, ah ! j'oubliais que vous viviez chez ces sacrés moldus ! ...mais réfléchissez, un notaire qui vient vous voir le jour de vos dix-sept ans, ...aucune idée ?

Ben... je suis majeur...

Exact ! clama t'il encore, et avec cette majorité, vous revient tous les biens dépendant d'une juridiction magique et étant auparavant sous tutelle.

Ça signifie ?

Vous allez comprendre ! dit il avec un sourire timide, on commence ?... la clef du coffre numéro 213, sous le nom Potter ; la clef du coffre numéro 115, sous le nom Black, ne les perdez pas elles vaudraient moins chères si elles n'étaient qu'en or !

Oh ! souffla Harry en attrapant les deux petites clés.

Les biens immobiliers ! Le certificat de la dite « noble maison des Black » alias le 12 square Grimmaurd, continua t'il en marquant une pause, ...attendez ! Il n'y a pas de douze à square Grimmaurd ?

C'est pas grave Antoine ! coupa Arthur, donne ce fichu certificat à Harry.

Oui, oui ... heu une signature s'il vous plait ? ...Voilà ! Maintenant celui de la grande propriété Potter dans les Cornouailles...

Quoi ?! s'étonna bruyamment Harry, quelle domaine ?

Celui de votre famille, ...Potter, vous savez votre nom ? tenta d'expliquer Antoine avant que le jeune homme ne se tourne vers Remus.

La Résidence de tes grands parents, Harry, répondit Lupin sans attendre une plus claire question, celle de tes parents a bel et bien était détruite le soir tragique de leur... leur mort.

La maison de mes grands parents ! reprit il sur le même ton.

Ils nous ont quitter bien avant ta naissance, prononça un Lunard de marbre, leur castel est plus ou moins resté à l'abandon.

Plus ou moins ?

Disons, qu'une maison de sorcier résiste différemment au temps qui passe.

...

Bien, sans vouloir vous déranger, dit en hésitant M. Cadastre, il reste quelques certificats, deux ou trois formulaires et la fameuse attestation de majorité à tamponner, tout ça... etc....

Harry régla vite ces formalités, espérant ne pas avoir d'autres surprises cachées sur sa vie et ses origines. Antoine Cadastre prit congé du Terrier à midi, ce ne fut d'ailleurs pas avec facilité, un fonctionnaire qui vient bosser chez vous en pleine nuit est toujours un peu accro.

Néanmoins l'importance de cette date n'en demeurait pas moins importante au Terrier, plusieurs lettres affluèrent pour souhaiter un joyeux anniversaire à notre plus si jeune héros. Malgré cela, rien ne remonta le moral déjà bien entamé d'Harry, qui préféra prendre une bonne heure de réflexion dans la clairière voisine. même surveillé de loin par Charlie, cette petit mise à l'écart lui permit de peser ses priorités et d'en tirer des résolutions catégoriques.

Harry retourna donc au Terrier, escorté par Charlie, au même moment où Ron venait de terminer ses corvées, mais au lieu de surprendre la petite famille en pleine tache ménagère dans la salle principale, ils tombèrent en plein milieu d'une réunion apparemment importante.

Justement, Harry, nous t'attendions ! dit une femme en tailleur assise près d'un marabout.

Oui, nous discutions de la fin de tes vacances, continua M. Weasley sans grande joie.

Tu te souviens que je t'ai dit que le Terrier ne serait que temporaire ? rajouta Elisabeth, il est peut-être temps aujourd'hui que tu... comment dire ?

La vie adulte impose certains choix et demande également... commença M. Weasley avant de tomber en panne.

Il faut prendre en considération que tu viens de devenir majeur, reprit elle.

Quoi qu'il arrive, ça ne veux pas dire que tu n'es plus le bienvenu chez nous ! lança d'une voix vibrante Mrs. Weasley

Tu as l'âge de voler de tes propres ailes ! clama gaiement Tonks, c'est tout de même ta dernière année à Poudlard, après, la grande aventure commence...

Ce que cette jeune femme essaye de t'expliquer, coupa Moussou, c'est qu'il faut te préparer dés à présent à ta vie adulte, avec tout ce que cela entraîne, ton avenir doit être envisagé dès aujourd'hui. Tu ne retourneras pas vivre chez les Dursley à la fin de l'année, où iras tu ?

Mais il peut rester avec nous, répondit d'un ton fâché Ron encore figé à l'entrée.

Non, ils ont raison je dois... j'ai besoin d'un « chez moi », où je serai loin de... , dit difficilement Harry.

Mais qu'est ce que tu racontes ? interrogea Ron.

Il a menacé les Dursley, maintenant ta famille Ron ! Qui ce sera ensuite ? ...je dois éviter d'attirer l'attention, tu comprends j'espère ? dit il avant de changer son ton pour un air faussement plus réjoui, ...d'ailleurs j'aimerais bien visiter les Cornouailles !

Je suis désolé Harry, déclara Remus en allant s'asseoir près de Tonks, le 12 square Grimmaurd est beaucoup plus sûr pour l'instant, aucun mangemort ne peut encore y entrer et l'Ordre ne l'utilise plus.

Je ne me sentirai jamais chez moi au 12 square Grimmaurd ! relança t'il sur un ton plus froid.

On se sent que trop rarement chez soi et ça n'a rien avoir avec le lieu, rétorqua Lupin, tu peux me croire !

La vieille jaguar verte s'arrêta entre le onze et le treize de la place Grimmaurd, Il avait été difficile pour Harry de convaincre Ron de rester avec les siens, ils se suivraient l'un l'autre en enfer s'il le fallait (ce qui fut déjà presque arrivé). Il avait été confié à une nounou qui ne lui était pas inconnue, un jeune sorcier d'origine slave, faisant tout bonnement partie du conseil de l'ordre du Merlin. Tandis que Maugrey sortait l'énorme malle d'Harry, Rouscov se concentrait sur un petit morceau de papier sur lequel été indiquée une adresse à l'encre couleur émeraude. La porte sombre de la maison Black apparut comme naissant entre ses deux voisines. Une fois franchi le seuil les deux sorciers expérimentés firent un rapide tour pour s'assurer que rien n'avait changé.

Au moins il y a de l'espace ! s'écria Rouscov du dernier étage, je suis certain que la résonance doit être magnifique pour la musique.

Super, dit Harry sans écouter en montant vers la salle de dessin.

Il eu à peine le temps de poser sa malle que son reflet sauta à ses yeux, un fin faisceau de lumière réfléchi par ce petit miroir. Ce gadget illusoire, maudit de l'esprit d'Harry était là paisiblement posé sur le table ronde sans pourtant être recouvert d'une couche de poussière. La question allez se poser dans sa tête avant que Rouscov le coupe dans son élan.

Soit pas si triste, je suis sûr qu'on va bien s'amuser tous les deux ! clama t'il encore, et on m'a dit qu'on a les services d'un elfe de maison non ?

Je l'avais presque oublié lui ! jura Harry sortant d'une armoire une écharpe miteuse, ...Kreattur ! ...Kreattur !

La silhouette de la petite créature apparut au bas des marches, à moitié courbée en signe de respect mais dégageant des insultes dans sa barbe.

Attrape ça ! cria Harry en lui jetant le morceau de tissu, sort et ne revient jamais !

Quoi ! Harry, tu es devenu fou ! hurla Alastor sortant en trombe de la cuisine, on ne peut pas le renvoyer !

C'est déjà fait !

Malgré les pleurs et les cries de l'elfe partagé avec Maugrey, Harry ne changea aucunement d'avis, dés que la porte noire se referma sur le petit traître, dans un bruit sec, le jeune adulte se retourna vers l'ancien aurore, qui n'avait pas cessé de se plaindre de cette décision tout en ne quittant pas l'elfe de son œil magique.

Fol'œil ! Veuillez arrêter de crier ! coupa plus fort que lui Harry, j'ai besoin qu'il parte, d'une sa présence m'aurait gêné, d'autre part il va sûrement retomber dans les pattes de Voldemort !

Quelle coquette idée !

Personne de sensé n'aurait fait ceci, hormis moi peut-être et j'ai vraiment besoin qu'il le croit, quoi qu'il fasse de ces informations mineures, l'important est qu'il me sous-estime encore, ne serait-ce que pour assurer un minimum de sécurité à ceux qui m'entourent, ai-je été clair ?

Alastor concentra ses deux yeux sur Harry, comme s'il avait changé de couleur, son expression de colère disparut au profit d'une incompréhension fascisante, qui dura jusqu'à son départ.

La nuit tomba vite, et son entrée en matière avait apparemment montré à tous ceux avec qui il partageait l'hôtel particulier, le tempérament qu'aura Harry entre ces murs, et ce ne fut pas que Rouscov qui resta silencieux durant le dîner, il aurait été difficile même pour Rusard de retrouver le portrait de la matriarche Black, encore apeurée par l'incendie qu'avait causé Harry l'an dernier. Harry alla par la suite dans sa chambre, et fit semblant de se coucher, sachant parfaitement que le jeune mage ne fermerait pas l'œil de la nuit pour veiller sur lui.

Le lendemain Harry se réveilla dans un véritable fou rire, comme dans un état second, provoqué par un petit mot soufflé dans son oreille.

Rictusempra !

Remus se tenait penché sur le lit d'Harry, sa baguette dans les mains, lui faisant un de ses rares sourires.

Ton père ne se réveillait qu'à l'aide de cette formule, lança t'il vers le banni du monde d'Orphée, et ta mère le savait, pauvre de lui.

Il y a plus désagréable ! rétorqua Harry.

Il a changé d'avis après deux ans de réveil quotidien, dit il dans un rire, ...Ron doit déjà y être, tu ne peux pas savoir depuis quand il attend ce jour, mais il a tout de même exigé de le faire avec toi.

Hein ? soupira t'il encore dans les vapeurs matinales, faire quoi ?

Quatre mois qu'il attend, pour le passer ! déclara Remus ravi devant le regard interrogateur d'Harry.

Mais de quoi parlez-vous ? reprit il.

Votre permis de transplaner, répondit il avec une expression de joie qu'il ne lui connaissait pas, je t'y emmène, ...va t'habiller .

Ce que fit Harry en moins d'une minute, bien qu'il ne savait pas quoi mettre, ils prirent tous deux la poudre de cheminette, souhaitant à Rouscov une bonne journée de repos, en indiquant distinctement « Ministère de la magie ».

Hey, Harry ! Mon père est déjà à son bureau, clama Ron en les rejoignant, mais il te passe le bonjour.

C'est pour quel sujet ? demanda le garde qui enregistrait les baguettes.

Pour ces deux garnements, dit sans expression Remus, je les escorte au département des transports magiques, pour qu'ils s'inscrivent pour leur permis de transplanation.

Ho ! Ron , Harry ! Comment allez vous? reprit il, ...bien sûr, l'instructeur les attend déjà !

Ce n'est pas peu dire, coupa un homme qui semblait sortir de nul part, ...vous êtes en retard de trois minutes et douze secondes.

Mais qui êtes vous ? interrogea Ron.

Flash ! M. Flash ! clama t'il en se téléportant pour serrer la main à chacun d'entre eux sans faire le moindre pas, ...le meilleur instructeur de Grande Bretagne sans vouloir me vanter.

C'est pour eux, dit Lupin en les montrant d'un mouvement de tête, j'ai avec moi les documents utiles...

Oui, oui, Ok ! coupa l'homme en costume rouge et blanc, nous sommes au troisième étage désormais il faut prendre l'ascenseur !

D'accord mais... essaya Remus avant qu'il ne transplane de l'autre côté de l'atrium

Mais dépêchez vous ! cria t'il face aux visages épuisés des trois hommes ayant couru les cinquante mètres du hall, nous n'avons pas de temps à perdre, ah ! Voilà l'élévateur !

Mais il transplana avant d'y entrer.

Il doit déjà nous attendre au troisième ! ironisa Ron (ce qui était le cas)

Vous devez vivre à la campagne pour vous permettre autant de temps, scanda t'il dés que les portes de l'ascenseur s'ouvrirent.

Il se projeta de nouveau un instant à un tournant avant de disparaître, il fit ceci à chaque angle, ce qui poussa nos amis à courir dans les différents couloirs pour ne pas perdre le stroboscope d'Ariane qui les guiderait au bureau de l'instructeur, jusqu'à ce qu'il arrive devant un couloir d'un blanc hiératique, où les attendait leur homme-saute-mouton.

Bien on va sauter la bureaucratie, je vous fais confiance, dit il aussi vite qu'on puisse le faire en sortant pour la première fois de sa cape ses mains gantés comme un sportif.

On est où ? lança Harry en regardant l'entre du couloir.

Ce corridor magique mène à la salle d'instruction, répondit il en attrapant un fauteuil roulant adossé au mur avant de dévisser deux atèles à ses genoux pour pouvoir s'y asseoir, nous ne pouvons par transplaner dans la salle, et surtout ne pas en sortir de cette manière, c'est justement le but de cette sécurité !

Vous êtes... tenta Ron.

Un enseignent comme les autres !... qui ne peut pas enseigner à Poudlard, selon le directeur Dumblepore ...ou Dumbletore, je sais pas comment il se nomme, ...ce serait un problème pour la sécurité des élèves de pouvoir transplaner dans l'enceinte du domaine, Pff ! foutaise ! débita t'il à toute vitesse.

... , soufflèrent les deux adolescents

Merci, mais je sais que j'ai raison les enfants ! ... allez ! suivez moi ! cria t'il en s'enfonçant dans le couloir laiteux.

C'était une espèce de gymnase organisé en cinq parties de la plus simple bande de peinture au sol, à la plus compliquée machinerie.

Aujourd'hui, nous nous concentrerons sur le staff 1 ! expliqua t'il plus calmement en roulant de l'autre côté de la ligne, la première fois c'est toujours le plus dure ! On ne peut pas vraiment vous aider, à part vous conseiller de vous concentrer le plus possible sur la croix dessinée au sol et pensait très fort que vous désirez vous y trouver, qui commence ?

Vas y Ron depuis le temps que t'attends ! souffla Harry à son ami.

Bon, je me lance ! dit il avant de plisser les yeux tel le lecteur d'un microscopique texte.

Il respirait comme l'aurait fait un apnéiste avant sa plongée, il commença à murmurer un petit mot inaudible.

Non ! N'hésitez pas ! Dites le plus fort ! clama Flash prêtant tout attention à Ron, visionnez la pièce, vous savez où vous êtes, où vous serez, et ce que vous verrez lorsque vous regarderez vos pieds, concentrez vous !

Jeveiette ! jeveiette ! jeveiette ! ne cessait il de murmurer de plus en plus fort, jeveiette ! jeveiette !

Maintenant, je veux que vous rajoutiez dans votre esprit, à côté de cette croix, le plus profond désir que vous ayez, une sorte d'image clef, prononçait M. Flash avec une intensité partagée, un gâteau, un balais, une fille, ...

Mais il ne put finir sa phrase pour la bonne raison que Ron se transporta à sa droite après ce dernier mot, en plein sur la croix.

Je veux y être... continuait de dire Ron avant de se rendre compte.

Une fille, hein ? demanda Flash avec un sourire psychopathe.

Heu, oui c'est... dit il en se retenant, une vieille amie... Cathy, ...oui Cathy...

Bon voyons si ce n'est pas seulement un peu de chance ! reprit l'instructeur.

Ron refit sans erreur une vingtaine de fois le staff 1, avant que M. Flash lui accorde toute confiance et appelle Harry. Les même conseils, la même ténacité et concentration, mais un résultat entièrement différent.

Non, non, non M. Potter, vous ne vous donnez pas un désir assez puissant ! blâma t'il, vous devez bien chérir un souhait caché, une amourette comme votre copain ou une pulsion refoulée, je ne sais pas moi... c'est votre esprit !

Il n'y a rien qui me vienne, avoua Harry.

Etes vous l'homme le plus heureux au monde ?

Non !

Alors vous devez forcément cacher des convoitises. Trouvez les !

Harry reprit ses profondes aspirations en fixant la croix bleue sur le parquet, puis ferma les yeux et l'instant d'après il ne parvenait plus à respirer.

Il se serait noyé littéralement dans trois mètres d'eau, si une main ne l'avait pas tiré hors de ce bassin.

Harry, ça va ? sonna la voix protectrice de Remus.

M. Potter, le staff 4 n'est pas pour aujourd'hui ! siffla le perçant Flash, sortez de cette piscine, nous l'utilisons seulement pour amortir la chute des apparitions en plein aire.

Je suis désolé, je ne l'ai pas fait exprès.

Je le sais bien, tonna t'il encore en arrivant lentement sur son fauteuil, mais je me demande tout de même quel désir a pu vous pousser aussi loin du premier coup !

La vengeance, répondit il en séchant ses habits.

Délicat, délicat... ressassa t'il dans sa barbe, c'est la plus incontrôlable et expansive des pulsions abstraites, elle ne connaît ni borne ni règle.

C'est l'envie la plus puissante que j'ai !

Nous allons donc devoir la travailler, vraiment la travailler, dit il avec le ton le plus sérieux qu'il ait pris jusqu'à lors, mais c'est fini pour aujourd'hui, nous devrions aller nous rafraîchir, je suppose que tu as soif Harry ?

A vrai dire, oui ! relança t'il.

Je sais, je ne plaisantais pas, reprit il encore une fois, on ne se retrouve jamais dans l'eau par simple hasard.

Les flammes des bougies oscillaient au rythme des courants d'air entrant, amenant avec eux dans cette chambre obscure les vibrations d'une musique.

Ne finira t'il jamais de gratter cette guitare, grogna un des miroirs.

Il passe son temps comme il l'entend, répondit machinalement Harry en donnant à manger à sa blanche Hedwige.

Harry profitait de ce moment musical pour s'atteler à des travaux qu'il souhaitait faire seul, parmi eux se trouvait à l'ordre du jour la grande tapisserie représentant l'immense et noueux arbre généalogique des Black, entrecoupé de brûlures et des trous pour gommer les indésirables. Après une heure d'effort et d'astuces, il réussit presque à retirer cette plaie du mur, lorsque quelqu'un venu l'interrompre.

Tu ne va pas la détruire tout de même ?! lança une voix familière sortie de nulle part.

Qui a parlé ? demanda Harry aux aguets.

Détends toi gamin ! siffla un des portraits, que va tu faire de la...

Phineas ?! interloqua t'il, Dumbledore vous a demandé de venir ?

Non ! ...non, ...je voulais simplement te voir... toi et la demeure ! essayait il de prononcer, je sais qu'elle est restée à l'abandon un certain moment, mais c'est ...avec cette tapisserie tout ce qui reste de la noble famille des black et...

Venez en au fait !

Ben, c'était pour dire... , « jolie chouette » ! , non c'était... que cette maison peut être charmante et... sans tout détruire... en gros... bienvenu chez toi ! lâcha t'il avec un sourire gêné, J'espère que nous nous entendrons mieux que je ne l'ai fait avec mon arrière petit fils...

Ça dépendra de vous aussi.

Oui... , soupira t-il, mais revenons en à l'arbre ! c'est le seul héritage des Black, tu ne va pas le brûler ? n'est-ce pas ?

Non..., fini par admettre Harry en arracha le dernier coin d'un coup sec, mais avec tous ces trous, c'est loin d'être un excellent souvenir !

Des trous ? ...j'oubliais, dit il en examinant les deux troncs familiales qui s'enlaçaient, ...ils avaient continué cette tradition stupide...

Apparemment, reprit il en pliant la toile.

Maintenant que j'y pense ! s'écria t'il dans un sursaut, je les connais tous ! Henry mon grand frère, Alphard, la fille de mon oncle Elvis, Andromeda bien sûr et plein d'autre... pourquoi ne les remettrais tu pas ?

C'est une idée à voire... mais un autre jour !

Bien alors n'hésite pas à me rappeler dés que tu auras le temps, disait le vieux sorcier à la barbe pointue se grattant le cou avant de lentement se figer.

La musique également devint très grave avant de disparaître, tout comme le moindre mouvement dans la pièce tel que celui des bougies. Harry sentit comme une voix l'appeler, de plus en plus fort, le tirant comme une force magnétique vers une pièce qui n'existait pas au 12 place Grimmaurd. Une grande salle recouverte entièrement pas des rideaux noirs, où il n'y avait qu'un trône. Dés qu'Harry arriva face au siège vide il entendit un souffle dense provenir de sa gauche où un drap se détacha et prit la forme d'un spectre morbide.

Harry ! Bienvenu ! Cela fait si longtemps !

Je vais finir par croire que vous prenez plaisir à nos petites discussions, répliqua Harry, ...et pourquoi autant de temps ?

A qui la faute ? N'as tu jamais entendu ma voix susurrer à ton oreille ?

J'évite de répondre aux sociopathes qui m'harcèle !

Pourquoi y accordes-tu attention aujourd'hui ? demanda la voix serpentine.

La curiosité est plus forte certains jours, répondit il.

Dommage que ce ne soit pas quotidien, j'apprécie énormément cette qualité ! De plus toutes ces vies que tu aurais pu sauver, dit l'ombre dans un mouvement brusque.

De quelles vies parlez vous ?

Celles que j'ai décidé de sacrifier à chaque fois que tu refuses mes invitations à discourir !

Non ! ..., s'écria Harry, vous êtes...

Veux tu les voir, dit il en claquant des doigts pour faire apparaître une vingtaine de corps fantomatiques regardant tous Harry, il y a aussi deux chiens, je peux les appeler également ?

Vous êtes un monstre ! beugla Harry, pourquoi ?!

J'allais oublier le plus important, lui ! déclara t'il en tendant la bras vers un petit spectre recroquevillé au longues oreilles tombantes, ...ton ancien elfe de maison je pense, une personne fort intéressante, d'ailleurs sa seul volonté avant sa mort fut que je te renvoie sa tête pour qu'elle soit avec ses ancêtres, n'est ce pas mignon ?

Kreattur ... sa n'a aucun sens ! il vous servait plus que moi.

Notre combat est peut-être régit par des prédictions, mais la mort de tes proches dépend encore de mon libre-arbitre, ne l'oublie pas ! siffla t'il, et ce n'est pas ton misérable pouvoir qui les protègera.

De quoi ? Un pouvoir ? demandait il en reculant.

L'amour, Harry ! Ce sentiment médiocre que l'on fait passer pour l'arme ultime...

Arme que vous craignez tout de même ! tonna inconsciemment Harry.

Je ne crains rien ni personne ! hurla t'il tandis que les rideaux prenaient feu, et mon ignorance sera vite comblée, je te le promets !

Le jour où vous saurez aimer, appelez moi ! repiqua Harry entouré par les flammes vertes , je vous jure que je répondrai présent.

Hm... souffla profondément Voldemort, ne change rien à la décoration de ta nouvelle maison, elle est parfaite pour être ton tombeau !

Harry fut comme projeté en arrière, sans savoir où et quand il était.

Oui, car je m'en veux, et... Petit ? ça va demanda Phineas, tu as l'air tout pâle !

Heu, ...oui, vous disiez ?

Seulement ...bienvenu ! ...et que tu avais une magnifique chouette.