Halloween.... Tout doucement........

Chap 13 : The Ladykiller

Harry fut de retour à Poudlard dès le petit matin suivant, où Ron et ses camarades de chambrée lui posèrent un grand nombre de questions auxquelles, pour la plus part, il ne pouvait pas répondre. La semaine qui vint lui permit d'oublier un moment ses préoccupations politiques et de se concentrer sur ses études et le Quidditch. Surtout ce sport d'ailleurs, il ne fallait pas omettre dans tout ce labyrinthe scolaire, de préparer le prochain et premier match de la saison, qui les opposerai aux Serpentards. C'est pour cette raison qu'Harry misa tous sur des entraînements qui contrecarreraient les mauvais coups et les stratégies classiques de leurs futurs adversaires.

Alors on zigzague ? demanda Ginny.

Puis un looping ? ...non, deux ? continua Florence.

Et là on pique ?...

Avant de faire une passa à... droite ?

Non ! à gauche ! s'écria Harry exaspéré en volant près d'elles, Devis sera à gauche !

Faut pas nous en vouloir ! rugit Florence, l'équipe n'a jamais utilisé de combinaisons tactiques auparavant, c'est très démodé, Olivier dit même à leur sujet que c'est le meilleur moyen d'être prévisible.

Justement ! je veux qu'ils le croient ! tonna t'il en se plaçant entre elles, leur sélection c'est nettement améliorée depuis les deux dernières années et leurs poursuiveurs ressemblent plus à des gorilles haltérophiles qu'à des joueurs de quidditch.

Ça a toujours été le cas ! lança Ron en se rapprochant.

Certes !... mais je suis capitaine cette année et pour remporter la coupe de quidditch il ne faudra pas avoir de blessés et impressionner le plus possible les autres équipes.

Avec nos combinaisons ? reprit ironiquement Florence.

Non, en piétinant cette bande de serpents ! répondit il presque calme, et nous en aurons besoin Ginny n'arrête pas de me casser les tympans avec une certaine Meredith imbattable ...Nos combinaisons vont les désorienter durant la première partie du match et vous empêcher de vous faire toucher, à la mi-temps Théodore les préparera à contrer cette stratégie, stratégie que nous lâcherons au même moment en reprenant notre bonne vieille improvisation.

Pour laquelle nous sommes si doué, dit avec une grimace Ted apparaissant derrière Ron.

Mais durant ta première partie, nous on fait quoi ? interrogea Ménélas, ...nous on continue à suivre nos cognares ? Je veux dire on fait pas de petites danses ?

Je vous laisse le choix, dit Harry en fermant les yeux pour faire taire la plaisanterie, ...Bon c'est OK ?

Nous oui, mais va falloir que tu répète, dit Ron en montrant du doigt Devis encore au sol près de son Balais.

D'accord..., souffla t'il, commencez avec Ted les filles !

Harry piqua vite vers sa nouvelle recrue, apparemment encore un peu trop timide pour prendre son envole.

On t'attend Devis ! lui dit doucement Harry, ...je veux dire en l'air !

Heu...je suis pas sûr, balbutia t'il en regardant effrayé ses camarades en plein vol, ...j'étais en pleine forme la dernière fois ! là je suis... un peu ballonné ...et un petit mal de dos et...

Tu va pas me dire que tu as le vertige après la démonstration acrobatique que tu as fait au professeur McGonagall, lança t'il avec un rire en lui donnant un coup sur l'épaule, ...allez champion sur ton balais, et t'as intérêt à impressionner les spectateurs plus que je ne l'ai fait à ton âge. J'ai pris sur moi pour te faire entrer dans l'équipe.

On pouvait lire sur le visage du jeune garçon une expression qui aurait été caricaturée par une tonne de plomb mise sur son dos.

Son premier bond ne fut pas très élégant, mais il finit par se rattraper rapidement en piquant des sprints avec son étoile filante comme s'il ne pesait pas plus lourd que de la paille. Ils passèrent ainsi deux bonnes heures intensives à balayer les airs à toute vitesse pour affiner leur coordination.

Parfait ! hurlait Harry qui surplombait la scène, encore deux fois et je passerai à un autre exercice avec Ginny !

Hein ?! s'étonna t'elle, de quoi tu parles ?

Ca ! dit il en sortant de sa poche le vif d'or de l'école, si c'est moi l'absent, selon toi qui aura mon poste ?

Nombreux étaient les élèves de Griffondore qui venaient assister à la fin des entraînements, la plupart imitaient les gémissement qu'ils lançaient d'habitude durant les vrais matchs. Néanmoins l'un d'entre eux profitait de ce moment pour créer ses dessins qui formait la décoration et la fierté des supporters de cette maison.

Le soir même alors que seul Harry, lisant son petit guide, et Dean, coloriant la fresque des joueurs, n'étaient dans la salle commune, le second laissa échapper avec légèreté :

Pourquoi tu ne me l'as pas dit ?

Pardon ?! s'interrogea Harry.

Elle ne savait pas sa mort avant que tu ne lui en parle ! dit il en gardant ses yeux fixés sur son croquis, tu lui as donc révélé ! Tu savais donc qui il était pour moi !

...

Arrête ce silence et répond ! Pourquoi elle ?

Je les avais vu ensemble dans le train, dit il enfin les yeux toujours exorbités tournées vers Dean tandis qu'il tenait son petit livre fébrilement, j'ignorais si tu le connaissais, et comment te le dire...

« Mon père ! » c'était simple à expliquer ! jeta il en levant son regard.

Je ne voulais pas...

Me choquer ? Me traumatiser ?...

Te blesser ! coupa Harry.

Raté !

Ce n'est jamais évident d'annoncer ce genre de nouvelle.

Ni de les recevoir, reprit il en se concentrant une fois de plus sur son dessin durant une bonne minute, ...Qui était ce ?

Je ne l'ai rencontré qu'un court instant, avoua Harry, il m'a néanmoins sauvé la vie...

Non ! coupa Dean avec une expression de colère, qui est son meurtrier ? Qui m'a retiré la seule chance pour moi de connaître mon père ? Mon ...vrai père.

C'est une mauvaise idée, dit il en se remémorant la tragédie.

Qui a tué tes parents Harry ? demanda t'il froidement, moi je le sais, tu le sais et chaque sorcier le sait. J'ai appris ce qu'avait fait Bellatrix au parents de Neville, et il le sait. Pour quelle raison ne saurais-je pas qui a assassiné mon père ?

A ces mot il signa sa longue affiche avec un « Thomas » qui avait plus la forme d'une araignée, tapota la surface du papier pour que les sept joueurs hormis Harry bougent, puis se dirigea vers l'escalier en spirale le menant au dortoir.

Attend ! lança Harry en se levant, Pennec, Pyrite Pennec...

Merci, souffla t'il

Ne va pas faire quelque chose de stupide Dean! C'est son plus fidèle et dangereux Mangemort !

Rassure-toi Harry, dit il en montant déjà les premières marches.

Rusard était dos au mur, son balais à la main, scrutant le long corridor en son attente, jusqu'à ce qu'elle vienne de son plus profond tournant, d'abord à petit pas. Mais dés que Miss Teigne apparut derrière elle, la petite sourie blanche commença une course effrénée vers l'embuscade d'Argus. Sa brosse manqua de trois centimètres le petit rongeur, qui prit le premier embranchement pour fuir ses poursuivants. Toutes les portes du couloir se fermèrent simultanément dans un fracas sonore, hormis celle du font, grande ouverte. Hélas pour la blanche souris, à son entrée dans la pièce, un second chat sauta d'une grande table et la paralysa devant les regards d'une classe attentive. Le chat prit la forme d'une femme ayant un chignon et une souris dans la main.

Merci mon cher Rusard, cette table a toujours était plus farceuse que les autres, dit elle en refermant la porte sur le concierge et sa chatte au yeux jaune

Elle se tourna ensuite vers Neville et lui tendit le petit animal.

Veuillez ne plus perdre le mobilier que nous mettons à votre disposition M. Longdubat , dit elle avec autant de chaleur qu'un verre avant d'esquisser un sourire discret, ...belle métamorphose tout de même !

Merci madame.

Seuls quatre d'entre vous ont réussi à changer un imposant objet en minuscule animal, déclara t'elle à l'ensemble de la classe en retournant s'asseoir, ce n'est guère suffisant, comment ferez vous dans six mois lorsque nous devrons changer de minuscule objet en imposantes créatures. C'est je vous l'assure bien plus difficile !

Les quelques têtes baissées ne sembla calmer l'humeur du professeur McGonagall, qui tentait de leur enseigner ce sort depuis deux cours déjà.

Bien ! On recommence encore une fois... Allez ! Allez !! devrais-je vous faire venir un samedi ou deux en classe pour affiner cet enchantement de votre niveau ? demanda-t-elle dans un tumulte de mécontentements.

Harry s'entraîna d'ailleurs le soir même en tentant de transformer en blatte, le banc en bois « emprunté » par les chicaneuses dans les cachots, et qui était utilisé depuis peu comme cible pour les fléchettes. Lorsque Ron traversa le tableau de la grosse dame pour s'introduire dans la salle commune, il regarda Harry avec une expression frustrée et fatiguée.

Trois première années jouent à cache-cache avec moi, dit il les dents serrées, je les ai perdu au second étage, ça fait plus d'une demi-heure. J'aurais besoin de la carte pour en finir !

Tu veux utiliser la carte du Maraudeur pour attraper trois plaisantins ? demanda Harry en oubliant son incantation.

Oui !

Non désolé.

Pourquoi ? s'indigna Ron en posant son postérieur sur le fauteuil gris.

La phrase qui dit : « je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises » ne s'applique pas pour un préfet en chef, dit il avec un sourire qui décrispa Ron, laisse les se faire attraper par Mrs McGonagall, puis punis d'une petite ballade nocturne dans les bois, je peux t'assurer que cela m'avais fait du bien.

Et les trois fois 150 points en moins pour Griffondore ? interrogea t'il encore.

Vu sous cet angle ! reprit Harry sans son aire ravi en sortant de sa poche le morceau de parchemin, ...Rien ! Le second étage est littéralement désert, de plus ils ne peuvent être que dans les dortoirs ou hors de l'enceinte du Château ! Donc hors de ta juridiction !

Pourvu qu'ils ne se fassent pas prendre, souffla Ron en s'allongeant sur le canapé.

Les semaines avaient passé, aussi vites que les cours intensifs pouvaient leur faire paraître, et la fin du mois d'Octobre s'annonçait avec ses têtes de citrouilles posées un peu partout.

Avant de devoir affronter leur premier match, joueur ou spectateur avait droit le jour d'Halloween, à condition qu'il soit au moins en troisième année, à une sortie à Près-au-Lard, la première depuis la malencontreuse attaque de noël dernier. L'automne était dans sa période la plus faste, la descente vers le village le montrait avant même la vitrine des magasins, celui passant devant la vieille maison de Mopsy aurait mérité le surnom de train fantôme, vu l'atmosphère morbide qu'il créait.

Harry était descendu en compagnie des ses camardes de jeux et de chambrée, ils prirent vite une table au trois balais, encore mieux rangée que d'habitude, tel qu'il aurai pu l'être à son inauguration. Le groupe se disloqua vite et Harry se retrouva seul, Ron étant parti suivre sa petite sœur, persuadé qu'elle avait un nouveau petit ami qui occupait tout son temps.

En marchant sans direction précise sur les feuilles couleurs feu, un labrador blanc vient couper la route d'Harry pour reprendre le chemin le menant à sa maîtresse. Il ne vit aucune raison de ne pas suivre le chien vers cette maison qui se confondait avec sa haie fleurie. Il resta un moment immobile devant observant la vingtaine de mignons molosses monter la garde devant la demeure végétale.

Ils ne mordent pas, du moins ceux qui n'ont pas de mauvaises intentions, lança une vieille dame d'un petit sentier qui sortait des bois.

Vous êtes Mopsy, c'est ça ?

Et vous l'insouciant Potter ? relança t'elle

Harry mit vite sa main sur son front pour voir si ses cheveux cachaient toujours sa cicatrice, ce qui était le cas.

Tout le monde n'a pas besoin de ce signe particulier pour vous reconnaître, dit elle en ouvrant son petit portail, ...Vous entrez oui ou non ?

Heu... oui ! dit il enfin

Je vous préviens je n'ai que du thé et pas une goutte de ces horreurs de bierreau... peu importe ! clama t'elle aussi fort que le coup qu'elle donna pour pousser sa porte d'entrée, ...aimez vous les chien M. Potter ?

Disons que j'ai quelque familiarité avec eux.

Bien sûr c'est évident ! dit elle devant son regard interrogateur, pourquoi les auriez vous regardé pendant deux minutes !

Qui ça ?

Mes chiens, voyons ! tonna t'elle en prenant place sur un sofa aussi vieux qu'elle.

Oh ! Même à mon âge certains souvenirs s'estompent trop vite, dit il en regardant arriver un plateau en argent dans un petit nuage de poussière.

Ah ! Je comprends, reprit elle plus paisiblement en attrapant au vol sa tasse, il vous manque n'est-ce pas ?

Pardon ?

C'est vrai que vous ressemblez à votre père, mais j'étais déjà une marginale à leur époque, s'il ne vous avez pas décris, je ne pense pas qu'il aurait été aussi aisé de vous reconnaître !

Sirius ?! demanda t'il sans bouger ses lèvres.

Dans son état il était plus beau lorsqu'il était en chien, je l'ai nourri plusieurs fois lorsqu'il se cachait dans le coin, mais j'ai vite compris, peu de vrai chien lisent les journaux, confia t'elle dans un souffle, sa perte m'a vraiment touché.

Je ne vous ai pas vu au ministère le jour de son hommage.

Je ne quitte jamais Près-au-Lard, qui s'occuperait de mes braves bêtes ? dit elle d'une voix perdue, de toutes façons je le reverrai, il est de ceux dont on sait qu'il se réincarne en chien !

Un peu surpris pas ces derniers mots, Harry but vite une petite gorgée de thé avant d'entendre les cries non lointains de deux adolescents. Il s'excusa vite, et courut vers l'origine du conflit. Il découvrit Dean, Seamus et Neville faisant face à une bande de Serpentards menée par Théodore Nott.

Qu'insinues-tu sur sa famille Nott ? jeta Dean avec rage.

Je dis clairement que les Longdubat ont bien des choses à cacher !

Mais pas autant que les Nott, les Blaise et les Malfoy ! dit Harry en se mettant à côté de ses camarades.

Potter ! Toujours là pour sauver la veuve et l'orphelin ! siffla Drago.

Mais tu ignores des choses étonnantes sur tes amis, rajouta calmement Théodore avant qu'il brandisse sa baguette, Prodero Sicarius !

Une lumière bleue jaillit de son bout de bois et baigna tous les environs, ne provoquant qu'un seul effet, faire naître une aura noire, qui coulait comme du sang, autour des mains de Neville.

Qu'as tu à cacher Neville, susurra Théodore, tes mains ont elles...

Finite Incantatem ! hurla une femme de grande allure en s'interposant entre les deux groupes, qua faites vous ?

Harry la reconnut dés que la lumière bleutée disparut, c'était celle qu'il avait surpris dans la chambre de Dumbledore à St Mangouste, c'était Mélinda.

Mais rien Grand-Mère ! dit sournoisement Théodore.

N'as-tu pas honte d'importuner le petit-fils d'une amie ? demanda t'elle.

Ce n'est pas moi qui devrais avoir honte ! piqua t'il en faisant signe à ses condisciples de le suivre vers une autre rue.

Lady Nott ! Tout est prêt je vous attends, cria Mrs. Rosmerta de la porte du trois Balais en direction de cette femme qui tournait encore le dos aux Griffondores.

Elle se tourna un instant en croisant le regard d'Harry mais en s'attardant plus sur Neville, puis partit d'un pas haletant vers le pub sans dire un mot de plus. Dean raccompagna directement au collège Neville, qui semblait bien plus choqué émotionnellement que physiquement par cette rencontre. Rencontre qui restée bien étrange pour Harry.

On ne vit d'ailleurs pas Neville lors du Banquet, Harry s'était promis d'aller lui chercher plus tard en cuisine de quoi festoyer en paix. Les Serpentard quant à eux étaient bien présents, cela s'entendait, et comptaient sur ceci pour impressionner leurs futurs adversaires.

A la fin du dîner, Drago vint même de leur côté, non pas vers Harry mais vers le jeune Devis.

C'est donc toi le nouveau petit géni du quidditch ? interrogea t'il d'un ton déjà moqueur.

Et... et c'est vous... qui payait pour faire partie de votre...équipe, bégaya t'il comme s'il répétait un texte.

Attention petit ! hurla t'il en s'avançant vers lui avant qu'Harry ne s'interpose.

Tu ne menaces aucun de mes joueurs, de mes camarades ou de mes amis, ni qui que ce soit ! clama t'il prêt à sortir sa baguette.

Tu ne me fais aucunement peur Potter !

Mais c'est réciproque Malfoy !

Il recula pourtant sous les regards pesant de la table des professeurs, mais se pencha quand même sur sa gauche pour jeter un regard noir à un Devis tremblant de peur.

A demain petit !