Chap 17 : La douzième porte

L'obscurité aurait du rendre plus facile les discussions dans les cachots du château, hélas l'assiduité de leur professeur de potions ne permettait pas à Harry et Ron d'approfondir passionnément leur sujet.

Mais elle est folle, chuchota Ron, on va pas quand même pas se battre ?! c'est pour cette bêtise qu'ils avaient mis nos postiches à nos places le jour de la prédiction, pour que nous ne lui posions aucune question, c'est vraiment cinglé... croire qu'on va se battre ? ...on va pas le faire... n'est ce pas ?!

Doucement Ron, ...non bien sûr, acquiesça t'il, mais ce genre de prédiction peut effrayer n'importe qui, je sais de quoi je parle, ça n'a rien avoir avec un plan astrologique.

Et c'est pour la même raison qu'elle nous a rejeté en Irlande ? demanda t'il avec plus de sérieux, je veux dire... c'est pour nous protéger... tous les deux ? ...là aussi ?

Nous deux en effet, dit il devant le visage penseur de Ron, et on aurai fait pareil dans un cas similaire.

Oui, d'accord, mais de là à aller en France, souffla Ron avec une grimace, ils mangent des cuisses de grenouilles tous les vendredis...

Au lieu de les manger, M. Weasley, voudriez vous bien les mettre dans votre chaudron ! coupa d'un claquement M. Rogue, quant à vous M. Potter, vous rendrez visite à Rusard ce soir à six heure, pour faire vos deux heures de colle.

Pour quel motif ? interrogea Harry sans baisser la tête.

Pour bavardage et incitation au bavardage sur la personne de Ronald Weasley ! reprit il avec un sourire fin, ce sera d'ailleurs trois heures et non deux !

Sur ces mots il sortit de la classe vers sa réserve d'ingrédients.

Il pense que tu ne diras rien sur son état s'il n'est pas là, jura Ron encore plus énervé qu'Harry, moi je le ferai maintenant, Malfoy le répandrait plus vite qu'un journal !

Tu me conseil de dénoncer un membre de l'ordre du phœnix à qui je dois la vie, à quelqu'un qui a essayé de me la prendre par deux fois ?

Non... non ! évidemment, c'est seulement ce que j... ah ! ne m'écoute pas voyons!

Harry pouvait désormais prétendre, comme Ron, connaître par cœur les trophées de la salle éponyme, après les avoir lustré trois fois chacun. Rusard voulut même lui refaire faire un dernier tour, mais personne ne pouvait contredire la grande horloge du château, que nul ne pouvait tromper selon Fred et George, ce n'est pas faute de leurs nombreux essais.

Harry retourna donc à la tour Griffondore, espérant pour expulser sa frustration avec Ron élaborer des plans de vengeance qu'il ne ferait bien sûr jamais mais qui lui permettraient d'oublier cette affreuse soirée. Malheureusement à son arrivée dans le dortoir, toutes les personnes présentes dormaient, non pas Ron il est vrai, mais pour cause de ses inspections qui le retenaient un long moment avant d'aller dormir, le temps qu'il soit sûr que la bande de première année, qui arpentait les couloirs en noctambule, n'agisse pas se soir. Ce détail revenu à sa mémoire, il se décida à aller se coucher en enterrant jusqu'à demain ses faux plans démoniaques, jusqu'à se qu'une voix féminine parvienne à retenir encore un peu son sommeil.

Harry... Harry....

Hermione ?! s'interpella t'il en se redressant, tu l'as déjà reçu?

Oui... , répondit la faible voix semblant venir de l'oreiller du jeune homme.

Avant de soulever son coussin, il regarda bien autour de lui, si chacun de ses voisins était bien endormis, ne voyant qu'un mouvement d'un tableau violet, et referma soigneusement les rideaux de son baldaquin.

Désole, mais je vérifiais que l'on ne nous dérangerait pas, dit à un petit miroir qu'il tira de sous ses draps, ...Hedwige doit être épuisée ?

Oui, je crois qu'elle devra passer cette nuit ici, dit le visage d'Hermione qui apparut au milieu du verre argenté, mais je m'occuperai bien d'elle rassure-toi !

J'ai toute confiance en toi ! mais elle n'est pas la seule à devoir se reposer, dit il en essuyant son front, je peux te citer tous ceux qui ont illustraient la vie de Poudlard, tous ceux à qui j'ai ciré le blason... sauf lui...

C'est normal....

Non ! coupa t'il, c'est pas normal que Dumbledore garde le titre honorifique d'un tel monstre !

Rien n'est blanc ou noir, reprit elle doucement, on ne peut pas discréditer les bonnes choses qu'a fait un homme sous prétexte qu'il a changé ensuite.

Sûrement, finit par approuver en apparence Harry, ...Comment se passe tes cours à Beaubâton ?

Oh ? bien ! bien, c'est assez différent... en particulier leur approche de la pédagogie, ils ont un programme plus vaste que le notre, c'est te dire que j'aurai eu du mal à suivre toutes les options. Je dois hélas me contenter de manuel pour l'étude des Runes antique, vu qu'il n'ont plus d'enseignant pour cette matière depuis cents-quinze ans, mais à par ça je me sens comme un poisson... anglais dans une mare française. Et à Poudlard, qu'y a-t'il de nouveau ? et surtout qui est le nouveau professeur de défense contre les forces du mal ?... mais où est Ron ?!

Aucun grand bouleversement, hormis la nomination d'Elisabeth Newman au poste de professeur de DCFM, quant à Ron, c'est son devoir de Préfet-en-chef de faire les rondes tard le soir.

Préfet-en-chef ?! s'interloqua t'elle, et tu ne me l'as pas dit tout de suite ?

Il a fait pareil avec moi ! je ne l'ai appris que dans le train, dit il avec un sourire, mais maintenant que j'y pense ! si j'allais le trouver ! on ne va pas l'attendre indéfiniment ?

Et si tu te fait attraper ? s'inquiéta t'elle.

Voyons ! avec un ami aussi haut placé que lui et la carte du Maraudeur, je ne risque rien, dit il en enfilant son manteau avant de refaire face au miroir avec un expression plus triste, ...A moins que tu ne t'inquiètes pour autre chose ?

Non ! non du tout !

Harry passa le tableau de la grosse dame dans le silence d'un chat, sous sa cape d'invisibilité la carte à la main. Il eut un peu de mal a trouver Ron et fut surpris de trouver son nom dans l'une des cachots de la tour nord près d'un autre point sans nom. Vu le nombre de passage secret interne entre deux tapisseries, il y parvint en relativement peu de temps, malgré sa grande prudence pour ne pas faire de bruit, nul n'est fantôme en chausson, et Ron, devant ces murs aussi troués que des passoires, semblait déjà l'attendre quand il entra dans la pièce.

Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda Harry en retirant sa cape.

Je devrais te poser le même question, rétorqua t'il d'un air pâle.

Je te cherchais pour... Mais avec qui étais tu ?

Personne ! j'étais seul ! lança t'il rapidement, et pourquoi tu me cherchais...

J'ai oublié, coupa Harry en remettant le miroir dans sa poche, ...ça ne devait pas être important !

Oui... sûrement... conclut Ron avec un regard gêné.

L'hiver tombait juste avant les premiers flocons, préparant la faune du parc à son futur manteau blanc. C'est dans ce froid naissant qu'Harry et M. Hopkins étaient assis dans l'ombre d'un sapin face aux lac, où seules quelques rares ondulations trahissaient la vie foisonnante que cachaient ces eaux noires.

Pour quelle raison m'en parlez-vous M. Potter ?

Harry ! appelez-moi Harry, dit il en jetant un galet dans l'eau, vous êtes bien la personne à qui je peux me confier sans avoir d'a priori et de réponses toute-faite.

C'est vrai que l'ancien enquêteur de Scotland Yard que je suis ne peut pas vous être d'un grand secours, je ne crois déjà pas en la météo, alors les prophéties ! dit il faisant un tir meilleur que celui d'Harry, d'ailleurs appelle-moi Brian !

Quand j'avais dix ans, je rêvais d'être quelqu'un d'à part, désormais...

Tu voudrais que tout reviennent comme avant ? essaya t'il.

Tout ?! peut-être pas... mais certaines choses, dit il doucement, Pour être franc je songe des fois à ce qu'aurai été ma vie si cette première prédiction n'avait jamais existée.

Regretter une vie que l'on n'a pas eu ne mène à rien.

A un peu de réconfort, non ?

J'aurai dis à un peu plus de douleur, reprit il en ne lançant pas son galet, ...tu n'a rien entendu ? ...silence.

Les formes de deux femmes s'approchaient à leur droite, à peine dissimulées dans une brume laiteuse.

Que va tu dire à la commission ? demanda une voix cristalline, il ne semble pas vraiment mettre en doute les dires Lady Longdubat.

Je ne leur dirais que ce que j'ai vu, répondit la seconde, c'est à dire seulement une lueur verte, et le corps inerte de Mrs. Lestranges sur le jeune Neville.

Elle est restée morte sur lui pendant trente secondes avant que tu arrives ? lança la première avec ironie.

Je ne dirai ce détail que s'ils me le demandent, et puis l'explication d'un traumatisme est très crédible !

Oui ! surtout pour eux ! trop content de s'être débarrassés d'une mangemort trop embarrassante, reprit sur le même ton la première, « Qui seraient ils pour condamné une mère malheureuse et une grand-mère protectrice ! »

Cesse cette pauvre imitation Elisabeth, tu as dédaignait trop longtemps notre communauté !

Peut-être ma chère sœur, néanmoins je prends mes responsabilité en revenant combattre les forces qui menace ce monde là !

A toujours critiquer la vengeance, es-tu sûre que tu n'es pas revenue plutôt pour la pratiquer à nouveau ?

Ta délicatesse vaut encore sa légende Minerva ! rétorqua vexée la sorcière en jeans, tu m'excusera au près d'Albus, je serai absente une petite semaine, mais notre petite conversation réouvre certaines blessures qui ne me permette pas d'enseigner ! ... ni de te conduire au ministère Harry !

Termina t'elle tandis qu'elle et sa sœur se retournait vers eux.

Je suis sûre que le directeur ne posera aucune objection au fait de me remplacer.

Elle disparut aussi vite qu'elle réussit à entrer dans la forêt. Harry n'entendit qu'un bruit lointain de moteur, lui indiquant que son départ était vrai, effectif et sous les yeux du professeur McGonagall, plus troublée que l'expression fâché qu'elle paraissait donner.

Harry se trouvait maintenant dans le dortoir des garçons, juste devant le portrait du clown de Dean, qu'il examinait justement.

Il t'intéresse tant que ça ? demanda la voix froide de Dean, je viens juste chercher un crayon...

Je ne me rappelais pas que j'appréciais autant ta simple affiche de foot, Dean, lança Harry sans quitter le dessin des yeux.

Tu as peur des clowns ? reprit il avec un sourire.

Non, mais ton bouffon mauve me file la chaire de poule ! dit il simplement, es tu sûr qu'il n'a aucun sort magique qui...

Comment l'aurais-je fait ? coupa t'il en montant d'un ton, je te l'ai déjà dit, donner vie à un personnage dépasse de loin mes capacités !

Désolé, c'est juste qu'il est... très...

Bien dessiné ? je sais que je suis bon, mais à ce point ! dit il en reprenant les escaliers, j'en ai d'ailleurs déjà un autre en travail.

Harry resta encore une minute devant l'immobile troubadour maquillé lilas, avant que les lumières ne s'estompent bien trop tôt pour que ce soit le banal couché de soleil. Les feuilles volantes qu'il voyait immobilisées dans les airs ne laissaient aucun doute sur ce qu'il se passait.

Pourquoi ? pourquoi maintenant ? pourquoi tout ceci ?

Mais moi aussi Harry je suis content de te revoir, dit il en sifflant tel un serpent.

Que croyez vous pouvoir obtenir avec moi ? interrogea t'il sans faire face à l'ombre noir.

Je suis plutôt venu t'apporter des informations, ...non ! sérieusement ! tonna t'il avec un si grand sourire qu'Harry pouvait le ressentir, tu te demandes peut-être où se trouve ton ami demi-géant, ou cette chère molly Weasley qui t'as si chaleureusement recueilli, ou encore un de ses fils, peut-être ton ancienne petite amie, cette Cho Chang, c'est ça ?

Qu'insinuez vous ?! hurla Harry en se retournant la colère déjà sur son visage.

Ce chère Rubeus achète en ce moment une potion de ratatinage dans l'allée des embrumes, dit il avec aisance, pas si loin des jumeaux Weasley, l'un étant dans leur misérable boutique, alors que son double se dispute avec un des Gobelins de Gringott's. Leur mère est à Loutry Ste Chaspoule, avec sa seule vrai amie moldue, amie qu'elle garde éloignée de son mari, aujourd'hui dans son microscopique bureau. Cette jeune fille asiatique, avec qui tu t'es encore mal quitté, passe ses journées à aider les enfants malades de St Mangouste, n'est ce pas une caricature de charité ? mais je connaît l'emploie du temps de nombreuses autres personnes...

Je répète ! coupa Harry, que voulez vous ?

J'allais y venir ! toutes ces personnes à qui je ne ferai aucun mal en temps normal...

Bien sûr, souffla t'il

Peu importe ton cynisme Harry! Le fait que tu les connaisses les mettent en danger, disons que c'est ouvertement une menace ! NE TE MET PLUS JAMAIS SUR MON CHEMIN ! suis-je clair ?

Vous m'interdisez de vous affronter ? s'étonna Harry avec une voix aphone.

Notre combat est écrit, certes ! mais ne met plus aucun Bâton dans les roues d'un de mes Mangemorts ! et pour vérifier ta compréhension, je t'informe également du nom de Marcus O'Brien senior, qui par malheur risque de mourir dans quelques jours. Je te déconseille d'aller le sauver, de prévenir les autorités ou de lui écrire le moindre mot ! sauf si ....

Non..... , soupira t'il, ........

Réfléchis bien Harry, un simple inconnu et toi qui ne connais déjà pas si grand monde !

La silhouette fantomatique disparut lentement devant lui, laissant les ondulations des rideaux reprendre.

Le seul regard d'Harry fut pour la photo qu'il gardait sur son chevet représentant ses parents et Sirius lors du mariage. Finalement, il prit la direction de la volière, espérant qu'Hedwige serait revenu de chasse, et n'envoya qu'une poignet de mots griffonnés sur un bout de parchemin, priant pour que son ultime plan n'échoue pas.

Une porte en érable s'ouvrit dans un claquement, libérant une horde d'élèves de mauvaise humeur.

Moi qui espérais ne plus jamais avoir un cours de défense contre les forces du mal aussi horrible que celui là ! jura Seamus en sortant de la salle.

« Un impondérable de votre irrégulière professeur » qu'il a dit ! rajouta Neville en doublant Harry.

Rogue a vraiment une dent enragée contre tous les professeurs de... , recommença Seamus avant de tomber nez à nez face à Albus Dumbledore, ...je ... je veux dire contre les enseignants de magie noire, ....c'était justement le sujet de ce...

Rassurez-vous M. Finnigan, je n'ai rien entendu de vos remarques déplacées envers le respectable professeur Rogue, j'apprécierais néanmoins qu'elle cesse.

Oui monsieur !

Ah ! Harry ! je venais te demander d'être prêt avec tes affaires dans une petite heure chez Rubeus, pour notre départ vers le ministère.

Dans une heure ?! mais ne sera t'il pas...

Il faut bien ce temps pour mettre une celle à un hippogriffe réticent !

Bien monsieur !

Harry rejoignit donc le professeur Dumbledore, trois quart d'heure après devant la cabane d'Hagrid, il n'y eu aucun dialogue riche en émotion, tout ce passa sans un mot, tel un ballet artistique répété de longue date, la présence de Buck n'était pas plus une surprise, étant devenu la seconde mascotte de l'ordre du Phœnix et ayant toujours cette puissante armure végétale fabriquée par Harry et ses camarade l'an dernier.

Serons nous arrivé à temps au ministère ? demanda enfin Harry lorsqu'il s'installa derrière Albus sur la celle.

Ne t'inquiète donc pas pour ceci, répondit de sa voix rassurante le directeur.

Buck prit un peu d'élan avant de s'envoler, planant avec grâce au-dessus des conifères géants de la forêt interdite. L'hippogriffe ne semblait guère aller beaucoup plus vite que d'habitude, ce qui était loin de faire oublier à Harry l'énorme retard qu'ils risquaient de prendre, surtout lorsqu'ils passèrent en culminant Près-au-Lard.

Vous êtes sûr que.... Essaya encore Harry.

N'aperçois tu pas déjà les lumières de Londres ? coupa t'il en tendant le bras vers l'horizon.

Heu... non, répondit Harry avant de voir le décor qui l'entourait tout entier se transformer par transparence, ...attendez ! c'est ... la City ! On a transplané en plain vol ?

Plus ou moins... oui, il y a bien des manières de se rendre d'un point à un autre, se contenta de dire le professeur avant d'entamer la descente vers la rue qui cachait l'entrée public du ministère.

Harry put à peine reconnaître l'atrium, vu la grande foule de sorciers et de mages qui l'avait envahie. Plus d'une centaine dans diverses costumes et parlant autant de langues différentes. C'est dans cette atmosphère qu'Albus confia Harry à Kingsley qui venait juste d'arriver. Le tumulte était si fort qu'Amélia Bones elle-même dut amplifier sa voix pour se faire entendre.

SILENCE ! ...merci, je répète, les première classe s'installe en premier, puis les seconde classe et enfin les troisième classe ! c'est simple non ?! nous n'allons pas tout de même pas aller au stade pour réunir l'assemblée extraordinaire de l'ordre du Merlin ?

Entrez lorsqu'on appellera votre nom, rajouta Bernard en montant sur une chaise un long rouleau à la main la voix également amplifiée, Amir Djelloul ; Appal Lana ; Armar Halina...

La foule commençait enfin à lentement s'introduire dans la grande salle de réunion quand une querelle attira l'attention d'Harry.

J'ai le droit d'y être, je suis encore décoré de l'ordre de Merlin troisième classe ! Clamait un mage blondinet face à Quon Quin Jin et pointant du doigt Rita Skeeter qui l'accompagnait, cette vieille folle vous a peut-être fait croire n'importe quoi sur moi, mais vous n'avez aucun droit de m'interdire l'entrée de l'assemblée !

Je ne suis pas une vieille folle ! cria d'une voix stridente la journaliste et votre réputation ,M. Lockhart, c'est effondrait d'elle même ! je n'ai fait que rendre les mérites de vos chimériques actes de bravoures à leur véritable auteur.

Vous feriez mieux de retourner à St Mangouste quelques jours, suggéra le chef du conseil, les rechutes sont monnaies courantes.

J'ai parfaitement guéri de ma rencontre avec le Basilic ! hurla Gilderoy, je ne permettrais pas que...

Vous n'avez pas combattu le Basilic ! coupa Harry.

Tu ne sais pas de quoi tu parle jeune homme ! reprit il en se tournant vers lui sans le connaître.

Oh ! mais il sait tout à fait de quoi il parle ! lança Rouscov qui venait de les rejoindre, c'est Harry Potter.

Harry... qui ? interrogea Lockart l'expression ahuri.

Tout bien réfléchi... vous pouvez entrer ! dit Quon Quin Jin avant de souffler aux autres, ...il oubliera vite tous ce qu'il entendra.

La salle de réunion semblait avoir été agrandi pour l'occasion, pour pouvoir accueillir en plus des membres de la commission, l'ensemble des décorés de l'ordre. Différent sorcier du conseil exposèrent la situation, passant très succinctement sur la disparition du bâton de Merlin, et celle de vieux parchemins germaniques. L'attention ne se réveilla que lorsqu'on entendit prononcé le nom ...

Briséis ?! s'étonnèrent plusieurs mages, ...elle existe bien ? ...mais qui est-ce ? ... peut elle vraiment le faire ? ... ce n'est pas une simple rumeur ?

Qu'est exactement Briséis ? demanda Rita avec une voix plus perçante que les autres.

Nous ne pouvons pas vous répondre ! répondit Amélia en coupant la parole à l'assistant qui reçut un regard noir de sa part, c'est encore top secret !

Les sujets qui suivirent, hormis un étrange sur le nouveau budget d'une certaine armée, prirent tout le reste du temps, dont les préoccupants enlèvements à répétition par les serviteurs mystèrieux de Voldemort. Harry ayant déjà entendu cela plus de deux fois, décrocha facilement des lèvres du nouvel assistant, apparemment tout juste sorti de ses études. Mais il ne fut pas le seul à vouloir se mettre à l'écart, une main sur son épaule gauche le traîna vers le premier coin venu.

Oui, je sais, vous aimez les endroits confinés, dit Harry avec un léger sens sarcastique, mais je ne désire nullement faire de commentaire !

Cessez cette plaisanterie M. Potter ! jeta Rita en exorbitant ses yeux, je sais que c'est vous qui m'avez écris au sujet de ce Marcus O'Brien ! un scoop médiocre maintenant que j'y pense ! néanmoins ce qui m'étonne est qu'il se soit enfuit juste après mon interview forcé. Donc ! comment saviez vous pour Marcus et que signifie cette cavalcade ?

Vous êtes sûre qu'il est encore en vie ? demanda t'il sérieusement.

Oui, mais cela ne répond pas à.... M'utiliseriez vous comme un épouvantail M. Potter ? interrogea t'elle après une illumination.

Je n'oserais jamais ! dit il en croisant les doigts derrière son dos, mais si l'occasion se présente, ...ne dédaignez pas mes petits mots.

Sur ce, il quitta sa compagnie pendant qu'elle était encore sous le choc de sa déduction.

A la triste habitude, M. Jongo avait dit un mot de trop devant un être magique blessé dans sa fierté cela n'aurait pas était grave si nul autre que d'habitude participait à cette réunion, hélas la remarque du premier venu sut embrasé le feu. Il ne fallut pas moins les hurlement amplifiés de Dumbledore et de Mrs. Bones pour retrouver un semblant de calme. Un semblant seulement, et ce n'était pas la faute du moindre membre de la réunion, en effet un bouillonnement étrange dans le bassin de la sirène couvrait les chuchotements intrigués. La femme-poisson était la plus effrayée d'entre tous et poussait des cries inaudibles dans sa langue natale. Soudainement l'eau du bassin déborda, sans grande force dans un premier temps, mais un plus fort courant arriva vite, menaçant d'inonder la salle en quelques secondes, ce qu'il aurait fait si de nombreux sorciers n'avaient pas maintenu la fougue des flots le temps que tous quittent les lieux.

L'état d'urgence dut être déclarée juste avant que des tonnes d'eau n'envahissent l'Atrium, qui se transforma en un long torrent dont le niveau ne cessait de monter. Kingsley tira Harry vers un lieux moins inondé avant de lancer un sifflement, ce qui fit apparaître au fond du couloir la silhouette caractéristique de Buck, l'aurore n'attendit aucune seconde pour pousser l'adolescent à monter dessus, mais à cette même seconde tandis qu'une nouvelle vague géante balayait le hall, une douleur violente frappa la cicatrice d'Harry avec un sentiment de contentement impersonnel. L'hippogriffe s'envola vers la grande coupole, au-dessus du cortège de « POP » qui signalaient l'évacuation du personnel, malgré ce vacarme, un son, trop familier, de tourbillon vint aux oreilles d'Harry. Planant juste au-dessous des arcs-boutant, il était le seul à pouvoir apercevoir cette colonne d'eau émettant de la lumière jaune qui semblant jaillir des escaliers menant au dixième étage et se diriger vers la sortie des êtres volants. Harry ne savait pas vraiment pourquoi, était-ce sa cicatrice ou son instinct qui le poussait à faire marche arrière, contre les cries de ses amis, pour suivre cette mini tornade. Dés qu'il entra dans le couloir menant à l'entré des Harpies, le doute naquit en lui, aussi intense que les gémissements de Buck, qui ne devait pas apprécier d'avoir de moins en moins d'espace entre l'eau et le plafond pour voler correctement, justement plus ils se rapprochaient du puit de lumière, plus les chances que ses plumes restent sèches s'amenuisaient.

Lorsque que cette énorme colonne d'eau arriva sous le gouffre, l'eau retomba laissant monter ce qui en son cœur enflammait ce puissant éclat de couleur chaude, hélas cette retombée créa une vague suffisamment puissante pour couvrir le peu d'intervalle séparant les flots et les voûtes. Devant cette masse qui venait droit sur eux, Harry n'eut qu'une seconde pour agir...

Expulsion ! hurla de toutes ses force le cavalier en serrant les raines de sa monture.

Un trou dans la houle, suffisamment grand pour que Buck puisse s'y enfiler en pliant quelque peu ses ailes, leur permit d'atteindre la caverne verticale, où il se jetèrent à la poursuite de ce qui brillait autant qu'un soleil. Malheureusement à mi-parcours, l'eau qu'ils surplombaient se mit à bouillonner à nouveau, comme si quelqu'un renforçait ce charme pour essayer de les noyer. L'eau paraissait hélas prendre plus vite de l'altitude qu'eux, pour remédier à cela...

On a pas le choix Buck, on va devoir abandonner ta belle armure et ta scelle, dit il dans ce qui semblait être l'oreille de l'animal.

Ce délestage, leur fit peut-être perdre de vue leur objectif, mais leur offrit la chance de sortir de la fontaine de Trafalgar Square avant les trombes d'eau qui noyèrent les passants sous dix centimètres.

Harry chercha encore un court moment cette source lumineuse avant d'être gentiment reconduit vers une rue plus intime, par deux voitures vertes volantes du ministère, où l'attendait déjà la ministre rouge de colère, un professeur Dumbledore épuisé mais pensif et une horde de mages sur-excités.

Aujourd'hui c'est certain, vous avez des pulsions suicidaires M. Potter ! s'époumona Mrs. Bones avant de reprendre un ton plus calme, dans des cas comme celui-ci nous avons pas le temps de te pouponner...

C'est ce à quoi il s'attendait ! coupa Harry

Quoi ?! s'interloqua t'elle sur son élan.

Une diversion, ma chère Amélia, commença Albus, et Harry a du voir le voleur.

Pourquoi un voleur ? demanda t'elle sur le champs

Il ne se serait pas donné autant de mal pour nous espionner, répondit il, espérons seulement que ce qu'il a pris ne soit pas...

Catastrophe ! s'écria Kriss en transplanant avec Ruban devant eux, la douzième porte a était ouverte et pillé... La porte impossible a ouvrir ne contient plus rien ! il a volé...

C'est impossible... soufflèrent plusieurs sorciers, ....personne ne peut...

Il a volé...

L'amour véritable ! termina Dumbledore, ce qu'aucun sorcier ne peut tenir entre ses mains... mais que nous avons tous en nous...

Qu'est-ce qui aurait pu le prendre sans se faire détruire par elle, Albus ? demanda Mrs. Bones avec une faible voix.

Pas quoi ! qui ! et nous le savons, lança Harry en se tournant vers son ancien professeur, N'est ce pas Ruban ?