Que voulez vous dire M. Potter ? demanda Kriss enfin ce que tous pensaient.
Je me trouve si stupide de ne pas y avoir songé avant, souffla t'il, mais cela m'est revenu comme une évidence lorsque je le poursuivais, ...une telle puissance !
J'ai longtemps pensé qu'il avait fuit pour toujours l'Europe, après... après la cérémonie, il ne l'avait fait que pour elle, soupira Ruban en s'adossant à un mur de brique, j'ai préféré lui trouver un sanctuaire au Népal où il aurait appris à maîtriser son pouvoir, ces moines me devaient beaucoup... et avaient une grande sagesse. Mais la force monte vite à la tête, ...et j'ai donc perdu le contact avec lui il y a de cela trois ans. J'ai prié pour qu'il retrouve raison...
Mais de qui parlez vous Ruban ? laissa échapper Mrs. Bones.
De mon beau-frère, Adrian, dit il avec l'expression d'un mort, celui qui est devenu Druide quand mon épouse s'est transformée en... druide noire...
C'est donc... le nouvel allier de Voldemort ? reprit elle.
Un allier de poids, murmura Kriss.
Il peut donc utiliser avec aisance, le bâton de Merlin et l'amour vérit...
Mais bien sûr ! s'exclama à nouveau Harry, cet imbécile de Jongo avait raison, Voldemort a enlevé Dobby parce qu'il était marié, le seul chez les elfes ! Rappelez vous qu'il connaît la prophétie désormais ! ainsi donc que le « pouvoir qu'il ignore ». Kriss a insinué que toutes les personnes enlevées étaient en couple, soit...
Amoureux, compléta Amélia.
Exact ! ce qu'il a dérobé aujourd'hui et les savants qu'il a kidnappé, ne nous disent qu'une chose : il tient sa promesse de combler ses lacunes.
Il étudierait donc l'amour ? s'interrogea le professeur Dumbledore en souriant à Harry, ...c'est ainsi que réfléchirait Tom, en effet !
Ingénieux Harry, très malin même ! lança Mrs. Bones sans joie, mais c'est une pâle victoire à côté de ce que nous venons de perdre aujourd'hui. Je propose que vous rentiez au plus vite à Poudlard, avec un moyen tout ce qu'il y a de plus commun !
Comme nous sommes venus ? suggéra Harry avec innocence.
Je suis désolé mais ton idée demande une réflexion et une recherche immédiate, je ramènerai Buck, suis sans discuter Kingsley, coupa Albus avant de disparaître dans un brisement de feuille.
Bien sûr, tais toi et fais ce qu'on te dit, marmonna t'il dans sa barbe en se dirigeant vers l'une des deux voitures.
Plusieurs jours étaient passé, si vite qu'il n'avait pas eu le temps et le calme nécessaire, pour se confier à son ami Ron, jusqu'à ce mercredi exceptionnel, qui n'était consacré qu'à un seul et unique cours, une sortie scolaire pour être exact, pour les soins aux créatures magiques. Harry et Ron se retrouvaient juste avant dans un des vestiaires près des serres.
Non... t'es sérieux ? s'interloqua Ron revêtant un tablier en cuire de dragon. Il veut vraiment comprendre l'amour ?! c'est impossible... tu m'avais parlé d'un certain vol... mais là ! Woa !!
Oui ! j'aurais voulu te l'expliquer avant...mais..., dit Harry en enfilant ses gros gants de protection.
Mes nouvelles responsabilités me prennent plus de temps que l'an... , commença à dire comme pour se justifier.
Je sais, coupa t'il avec un sourire en mettant ses lunettes noires sur son front avant d'entendre de puissants cries aigus, ...qu'est ce que c'est ?!
Juste les seconde année qui changent les mandragores de pots, soupira Ron en se dirigeant vers le fond pour prendre deux rames.
Tu comprends la raison de notre accoutrement ? interrogea Harry en le rejoignant, on est six à s'équiper comme des forgerons, alors que l'on part tous en barque sur le lac...
Et en plein journée ! va savoir pourquoi Neville est de corvée de lampe, marmonna t'il en dégageant d'un cagibi d'autres rames, ...avec toutes ces précautions je crains le pire, et si s'était encore.... Mais ?!
Oui, c'est elle, dit Harry en regardant le tas de tôle tordue sous les planches, la moto de Sirius... ou ce qu'il en reste...
On pourrait la réparer ? suggéra t'il avec une expression perplexe.
Non je la laisse aux filles pour leur projet de sixième année, dit en soulevant un sac de toile contenant des kilos d'éponges.
Revenons donc sur le pire qui pourrait se produire, dit il en sortant enfin de cette salle, sur quel monstre paris-tu aujourd'hui ?
N'importe lequel tant qu'il soit très grand, lança t'il sans grande joie.
Tous les membres de la classe poussèrent leur barque sur l'eau et y montèrent, suivant celle de leur professeur, qui ne cessait pas de faire des gestes pour les maintenir tous en rang. Le préfet en chef avait du prendre place dans celle d'Hippolithe qui clôturait le convoie, Harry quant à lui s'était trouvait la dernière place libre au coté du druide noir qui les accompagnait, M. Yamaho.
Ils se dirigèrent vers une crique inconnue du lac qui donnait sur une petite falaise, sur laquelle de drôles d'inscriptions entouraient un gros bloc. Face à ce rocher Hagrid se leva et prononça d'une minuscule voix une incantation étrangère au monolithe qui s'enfonça dans les eaux laissant apparaître un étroit canal sous-terrain, dans lequel Rubeus s'introduisit avec son embarcation.
Savez vous où nous allons ? tenta Harry en regardant son silencieux voisin.
Toutes les destinations se ressemblent, seul les chemins diffèrent, dit il d'une voix mécanique.
Ah... enfin ici, il est sombre le chemin...
L'obscurité permet de mieux percevoir la lumière ! répondit il encore.
D'accord...
Après une bonne cinquantaine de mètres, Harry eut l'effrayante vision du visage crispé de son professeur, la même expression de mal au cœur qu'il avait montré sur les railles du réseau peu orthodoxe de Gringott, avant que celui-ci et sa barque disparaisse dans un nuage de vapeur d'eau.
Accrochez-vous ! hurla la voix grave d'Hagrid qui semblait s'éloigner à grande allure.
Et pour cause ! aussitôt après ils dévalèrent une pente aussi raide que celle d'un grand huit, mais à une plus grande vitesse. Vitesse qu'ils gardèrent en franchissant les centaines de mètres qui les ramenèrent à l'aire libre sur un autre immense lac.
Une fois son souffle retrouvé, Hagrid se tourna vers ses élèves et avec un grand sourire...
Bienvenus au Locke Ness, les enfants ! lança t'il devant les regards ébahis, je suppose que vous devinerez seuls ce que nous sommes venus étudier !
Non ?! il existe ?! s'étonna Seamus, ...et on a besoin de cet attirail pour... pourquoi faire ?
Elle ! et elle n'a pas l'apparence que les moldus s'en font, expliqua t'il lentement, tous ceux qui sur ces rives ont cru voire quelque chose n'ont été attiré que par des Kelpys, nous c'est à la véritable bête que nous nous intéressons.
Oui ...mais pour l'attirail ?...
Ceux qui on eut la chance d'être tiré au sort pour mettre ces tenus de... enfin, vont pouvoir approcher de plus prêt Nessy, et lui faire sa toilette annuelle !
Non ! c'est une plaisanterie ?! rugit Lavande en se levant si vite qu'elle faillit tomber à la renverse, ...on va pas nettoyer ce... truc, hein ?
Pas en entier, bien sûr, c'est un animal très propre, répondit il, seul son hygiène buccale inquiète les vétérinaire du ministère, je leur ai donc proposé que nous le fassions. Ce sera un bon exercice !
Buccale ?! répéta t'elle presque paralysée, il doit y avoir une erreur, on ne doit pas parler pas de la même bête ?
Hélas, il n'y avait aucune ambiguïté, elle, Harry, Ron et trois autres pauvres élèves allaient devoir brosser les dents d'un monstre légendaire, qui selon leur professeur ne survit que grâce à sa faculté de se rendre invisible, lorsqu'il remonte des profondeurs en hiver pour pêcher. Malgré leurs lunettes et le pâle silence, ils passèrent une demi-heure à sillonner en vain le lac pour « la » trouver, jusqu'à...
Humm ! le dîner est enfin sssssservi, susurra une voix étrange.
Qui a dit ça ? demanda Harry en se retournant en sursaut.
Dit quoi ? lui dit Dean.
Mais ces paroles !
Les voix intérieures sont parfois aussi fortes que... commença à déblatérer M. Yamaho avant que deux barques ne se renverse par on ne sait quoi.
C'est elle ! hurla Hagrid, ne la perdez pas de vu !
Elle veut nous manger ! cria Harry devant le visage étonné de ses amis qui mettaient leurs paires de lunettes.
La gigantesque tête reptilienne sortie de l'eau en faisant pleuvoir des tonnes d'eau, puis examina de près les petits navires avant de dire.
Ah ! vous n'êtes pas des pêcheurs ! soupira t'elle, dommage, cela m'aurait facilité ma chasse...
Bien sûr que non ! laissa échapper Harry.
Oh, non ! soupira Ron , il recommence...
Intéressant , très intéresssssssant... un fourche-langue, siffla le serpent géant tandis qu'Harry réalisait que tous ses camardes l'observaient un peu effrayés, cela faisait bien des années que je n'en avais pas rencontré.
Je suppose que vous savez ce que nous sommes venu faire ? dit enfin Harry en s'adressant à Nessy.
Faire, oui ! mais pourquoi vous ? interrogea t'elle en balançant sa tête, tous les dentistes son mort pour qu'on les prenne au berceau désormais ?
Très drôle... non on est venu s'exercer sur vous, répondit il avec un certain calme.
Moi ?! un objet d'exercice maintenant ?! s'écria t'elle en triplant sa partie émergée pour faire peur au plus grand nombre, le grand monstre du Locke Ness laisser comme entraînement pour les enfants !
Harry ? demanda Rubeus sans bouger les lèvres, que se passe t'il ?
Je crois que je l'ai vexé, dit il un peu gêné devant l'expression apeuré de Neville et de ses camardes.
Ils réussirent tout de même à convaincre cette chère Nessy à être plus collaboratrice, même s'il fallut plus de vingt minutes à Harry pour faire des excuses suffisantes à l'humeur de cette bête peu bête ! Mais ce ne fut rien à côté du brossage des crocs de son imposante mâchoire, une épreuve que Lavande crut ne jamais pouvoir supporter, du moins avant d'entamer une conversation passionnante avec le monstre à l'aide d'un interprète peu concerné.
Non ?! c'est vrai ? depuis des siècles, mais ça ne lui manque pas d'être en relation avec un mâle ? interrogea Lavande avec grand intérêt.
Harry répéta la question sans vraiment croire ce qu'il disait, la réponse fut tout aussi surprenante.
Elle ne veut pas finir avec une ribambelle d'enfants comme sa mère, dit il d'une voix impersonnel.
Demande lui plutôt de plus ouvrir sa bouche, coupa Ron, je dois ramasser la brosse qui m'a échapper des mains
Cette tache finie, il s'en suivit un cours approfondi du comportement de Nessy, où l'aide d'Harry semblait irréel, ainsi que les questions d'Hagrid encore plus osées que celles de Miss Brown, tandis qu'ils prenaient leur déjeuner, du poisson cru tel que le plat principal de leur sujet d'étude, sur une minuscule île. Pourtant, malgré ces péripéties, le pire souvenir fut le retour, non que cette sortie leur manquerait, mais plusieurs se demandaient comment ils remonteraient cette cascade qu'ils avaient descendu en pente raide, et avec raison ! Le tunnel qu'il reprirent contenait, ce qu'ils n'avaient pas eu le temps de voir, une statut géante d'un dieux marin à moitié immergé. Pour le plus grand déplaisir de leur cœur et de leur estomac, le bras droit flottant catapulta chacune des barques sur leur propre lac, où ils finirent leur course en ricochant sur un demi-kilomètre.
Heureusement, pour leurs efforts, ils pouvaient se consoler en pensant à la très prochaine sortie à Près-au-Lard, qui annoncerait la fin des cours pour les vacances de fin d'année. Et ce jour arriva bien plus vite qu'Harry ne l'aurait voulu, Noël marquait plus que tout autre jour le déroulement de l'année, année qui serait la dernière dans le seul lieu qu'il n'eut jamais considéré comme sa maison. Il se laissa néanmoins convaincre par ses amis d'aller faire un tour au village ne serait-ce qu'une heure.
L'étape forcée était évidemment le Trois Balais, où Harry fit mine d'être content pendant une petite demi-heure en compagnie de Neville, Seamus et Ron.
Mais dés qu'il tenta de quitter le pub une autre main, bien plus grande le convainquit de rester un moment de plus, celle de son géant ami.
Hagrid ?! que fait vous dans ce coin ? demanda t'il.
J'attendais de pouvoir te parler... je veux dire seul à seul, bafouilla t'il en passant ses doigts dans sa barbe.
Très bien, lança Harry en prenant place, qu'y a t'il ?
Heu... et bien...., hésita t'il avant de se tourner vers le comptoir, deux bierraubeurres, ma chère Rosmerta !
Une petite minute Hagrid ! cria t'elle, je sers d'abord Jorel et je suis toute à toi !
Hagrid ! venez en au fait, soupira Harry.
Et bien... c'est seulement que je te trouve... comment dire... distrait ! tu n'a même pas eu l'aire de t'amuser lors de nôtre dernière sortie !
Il y a des raisons, non ?
Des raison à ne pas rire des cris qu'avait poussait Neville lorsqu'il fut propulsé par Poséidon ?! s'indigna t'il, même lui en a ri ! la seule raison est que quelque chose d'autre te tracasse encore !
Encore ?!
Tu ne crois pas que tous les septième année vont nettoyer les dents de Nessy quand même ?
On a risqué nos vies pour me divertir ?! s'étonna Harry.
Nous n'avons rien risqué ! réclama t'il, nous n'avons que fait une sortie pédagogique et encadrée.
Hagrid ! je suis plus débordé que prévu, s'écria Rosmeta les deux mains remplies de verres, tu ne préfères pas aller te servir toi même ?
Je reviens tout de suite Harry, souffla t'il en se levant le plus délicatement qu'il pouvait.
L'attention du jeune homme fut durant un court moment attiré par une table où la si pompeuse, d'habitude, Pansy Parkinson se disputait avec ceux qui semblaient être ses parents et un autre élégant jeune homme. Mais une fois Rubeus revenu, cette image quitta l'esprit d'Harry.
Où en étais-je ? ah, oui ! quelle est la chose qui... qui t'attriste tant ?
Mais rien...
Harry ! coupa t'il d'un ton plus autoritaire avant de se radoucir comme un koala, ...tu ne vas pas commencer à me mentir ?
Quand Ron rentre au terrier, il va chez lui, quand les jumeaux montent l'escalier de leur boutique, il sont chez eux, quand vous ouvrez la porte de votre cabane, même modeste, c'est chez vous ! déclara t'il la tête dans sa chope, pour moi Poudlard ne pourra pas être un chez moi, tout comme le 12 square Grimmaurd.
Sur ces mots, Harry se leva et sortit enfin du Trois balais sans que quiconque ne le retienne, seul cette même Pansy le bouscula légèrement en courant pour remonter vers le château. Un chemin sur lequel il croisa encore une fois les fameux chiens de Mopsy.
