Il n'y eut aucun temps mort le premier jour de leur reprise des cours, ni les semaines qui suivirent, les consignes, désormais rituelles données aux professeurs était d'accélérer les cadences de travail, pour que chaque classe parvienne à finir leurs programmes, surtout celles de septième année qui n'auraient pas de seconde chance. La parfaite illustration de l'acharnement des enseignants ne pouvait être trouvé qu'en la personne de Minerva McGonagall, lors d'un de ses cours capitaux sur les métamorphoses animées, pour lequel elle avait réservé la grande salle, hélas lors d'événements tel que celui-ci plusieurs maisons étaient réunies, dont les si aimables Serpentards. Ils étudiaient enfin la transformation d'un petit objet en imposant animal, manœuvre qui demandait la plus grande concentration. Concentration que peu d'entre eux avaient réussis à avoir, par cette froide journée, Parvati réussit à peine à faire de son encrier un chien de taille raisonnable, Seamus lui en fit grand fourmilier, ce fut les meilleurs réussites lors de la première heure.
Mutatonis Maxima Fulvus ! ne cessait de répéter Ron en pointant sa plume.
Avec plus d'entrain M. Weasley ! scanda le professeur, vous devez maîtriser ceci pour votre ASPIC, c'est l'un des sorts imposé à votre oral ! N'hésitez pas à le hurler s'il le faut !
Mutatonis Maxima Fulvus! reprit il de plus belle.
Harry quant à lui, ne faisait que murmurer cette formule en fixant un livre dont il aurait aimer se débarrasser, « Moi le magicien » tout juste sorti d'un tiroir poussiéreux pour l'occasion. Neville tout près de lui ne parvenait plus, depuis un moment et surtout aujourd'hui, à littéralement faire de la magie, ce symptôme durait depuis Halloween, comme s'il ne voulait plus encore au fond de lui même exercer. Les mauvais résultats des Griffondore enthousiasmaient une maison non moins désastreuse : les Serpentards, en tout cas leurs garçons, car une session plus net qu'ailleurs était apparut entre eux et leur condisciples féminines. Il ne fallut qu'une minute sans un rire de Drago pour qu'un majestueux tigre n'apparaisse devant la table de Ron sous les regards admiratifs de ses camardes, ce ne fut que quelque seconde avant qu'une pieuvre géante n'effraye chacun en crachant la même encre verte que contenait le feu porte-plume. Son propriétaire demanda aussitôt s'il pouvait quitter un instant le cours.
Bien sûr, M. Thomas ! répondit Mrs. McGonagall, mais revenez vite et faites moi disparaître ceci !
Merci madame, Mutatonis Minima Octopus !
Harry n'était toujours pas parvenu à ne serai-ce que faire trembler son livre, les clins d'œil répétés de son ancien professeur ne lui facilitait pas la tache, il dut se résoudre à ne pas réussir ce sort ce jour là, comme une bonne moitié de la classe.
Ce fut étrangement à la sortie du cours, qu'ils revirent, flânant dans les couloirs du deuxième, Dean qui n'avait pas remontrer son nez depuis !
McGonagall veut une explication, lui glissa à l'oreille Ron.
Elle n'est pas la seule, soupira t'il.
Le rythme effréné avaient rendu les nuits d'Harry insuffisantes pour récupérer la fatigue accumulée lors des rédactions de devoir ou durant les interminables cours. Le retour d'entraînements n'améliorait en rien la chose, lui et Ron étaient aussi épuisés sur leur balais que Mathias pour qui le cumule des options n'était plus une solution parfaite. Leur moment préféré était donc devenu celui du vestiaire, durant lequel il pouvait somnoler avec la bénédiction de leur capitaine. C'est d'ailleurs durant l'un de ces moments, où Harry avait fini par être seul, qu'une douce brise s'arrêta sans motif apparent, du moins jusqu'à ce qu'il se rende compte que l'une des bannières s'était figer dans son ondulation.
Harry... , racla une lourde voix, j'ai maladroitement oublié de te souhaiter une bonne année... tu en auras besoin !
Vous ?!
Ah ! j'oubliais également, je suppose que tu n'es en rien responsable de la fuite de Marcus O'Brien ?
Qui ? demanda Harry avec le ton le plus crédible qu'il pouvait avoir.
Celui dont la mort devrait peser sur ta conscience mais que tu sembles avoir vite oublié... étrange non ? j'ignore comment tu as fait pour le prévenir, mais mon prochain assassinat aura des clause plus simple entre toi et moi !
Je ne souhaite pas devenir votre complice ! rugit il en s'avançant vers l'ombre.
Ne dis pas ça si vite, les compromis sur la vie de tes amis réussiront à faire que nous nous entendions, reprit il en haussant le ton, tu n'aimerais pas que le Terrier soit enterré à jamais ?
Vous...
Je te donne le nom de Jorel Jackson, il habite tout près d'ici, à Près-au-Lard et ne doit sous aucun prétexte survivre à cette nuit de nouvelle lune ! si cet homme est encore vivant par ta faute ou celle de quelqu'un d'autre, tes amis ne seront pas les seuls à mourir ! suis-je clair ?!
...
Suis-je clair ? répéta t'il dans un hurlement.
Harry ne put répondre, ni dire un mot de plus, il resta les yeux fixés sur ce sombre spectre.
Son retour dans la tour des Griffondore fut marqué par le plus grand silence de sa part, même la grosse dame se résigna à lui demander le mot de passe. Sa seule occupation de la soirée fut d'examiner durant des heures les quelques dessins qu'il avait ramené de la maison de ses grands parents, ceci lui prit la moitié de la nuit, durant laquelle il n'arrêtait à aucun moment de réfléchir sur comment sauver cet homme et ses proche à la fois. Lorsque la perspective de laisser un innocent mourir traversa enfin son esprit, une sorte d'alarme, de voix intérieur attira son regard vers le croquis qu'apparemment son père avait fait de sa mère. Les yeux verts de celle-ci le percèrent comme une lance dans son armure le projeta hors de son lit à baldaquin, n'osant même pas regarder vers Ron, avant de dévaler les escaliers avec sa cape et sa carte. Il ne ralentit à nul moment entre la tour et la statut de la sorcière borgne, ce ne fut que devant le passage secret, qu'il jeta un œil sur le parchemin et à sa grande surprise, son préfet en chef n'avait toujours pas fini, en pleine nuit, son inspection des cachots, mais il ne chercha pas à en savoir plus sur le moment et s'engouffra dans l'étroite galerie.
Son cœur n'avait pas cessait de battre de plus en plus vite le long du chemin, lui faisant frôler la tachycardie à sa sortie d'Honedukes, mais ce qui avait le plus de chance de le tuer dans les ruelles du village était, ironie du sort, la fatigue, Il courait le plus rapidement qu'il pouvait en priant pour ne pas arriver trop tard chez M. Jackson, dont il connaissait l'adresse grâce à sa renommer de meilleur fabriquant de plumes. Il cavala le long de la principale allée avant d'arriver au tournant pour sa rue, mais une puissante lueur verte illumina un bref moment ce petit cul de sac, avant qu'Harry n'ait même le temps d'y entrer.
Trop tard.... Impossible ....j'ai...., marmonna t'il avant de se remettre à courir dans l'autre sens, ...non il ne peut pas mourir ! ...je n'ai pas le droit de...
Les minutes coulèrent comme des secondes quand il remonta vers le dortoir, non pas de septième année, mais des troisième.
Mathias ! siffla t'il à son oreille, réveille toi !
Harry ?! bredouilla t'il en se frottant le visage, mais...
Ton retourneur de temps ! où est il ?
Quoi ? mais je ne ...
C'est très sérieux ! passe le moi maintenant c'est urgent !
Interdit de le prêter, voilà ce que...
Je paris qu'il est sous ton coussin, coupa Harry.
Non ! rétorqua t'il un peu trop fort.
Harry s'en saisit un peu plus vite que son batteur à moitié endormi.
Harry... je ne peux pas, tu ne peux pas...
Recouche-toi ! relança t'il en repartant, à ton réveil il sera revenu !
Il échappa encore une fois de justesse à une des tournées de Rogue. Une fois de retour devant la façade du marchand de confiserie il retourna le petit sablier d'un tour en croisant les doigts pour ne pas réapparaître n'importe où, il eut l'impression que rien n'avait changé hormis la position des étoiles.
Il rentra sa cape dans son manteau et courut de nouveau vers cette ruelle, mais avant qu'il ne tourne à droite, une main le tira d'un coup brusque derrière un tas de caisses entreposées près du carrefour, la seconde main l'empêcha de crier jusqu'à ce qu'il reconnaisse celui qui l'avait arrêté, ce n'était autre que... lui même.
Mais qui êtes-vous ? s'interrogea t'il.
Toi, vieilli d'une heure ! se répondit il simplement, tu ne peux pas faire ce que tu... je veux dire j'ai, ...enfin que nous avons prévu !
Mais il va mourir ! s'exclama t'il
Peut-être, mais si l'on met le pied dans cette rue d'autres mourront ! dit il en s'attirant vers une autre cachette.
D'où ils pouvaient voir une dizaine de mangemorts se tenir devant plusieurs portes la baguette déjà à la main.
Alors on va le regarder se faire tuer sans rien faire ?
Se faire tuer c'est un grand mot, dit il en se faisant face, mais on ne va rien faire, d'abord parce que moi j'ai oublié ma cape d'invisibilité et que je ne veux pas avoir la mort d'Abelforh, de madame Rosmerta et d'autres sur la conscience !
Et celle de Jorel ? s'indigna t'il, celle-ci ne pèse pas trop lourd ?
Viens voir avant de te juger ! reprit il en retournant près des caisses.
Le troisième Harry arrivait enfin, courant à perdre haleine vers la petite allée, avant que le flash vert n'éblouisse tout ! le jeune garçon hésita encore un moment avant de rebrousser chemin.
Maintenant regarde bien et prends en de la graine ! dit l'aîné des deux
Que veux tu dire ?
Regarde la boutique du vendeur de plume !
Trois mangemorts sortirent, dont Pyrite Pennec, avant que Jorel Jackson ne les suive, un rire sur le visage.
Il n'est pas ?! s'étonna t'il
Il est avec eux en effet, reprit le premier, c'était le parfait piège dans lequel nous allions tomber.
Il leur sert la main ! s'interloqua encore Harry, c'est...
A qui le dis-tu ! coupa t'il, c'est pas tout mais c'est à ce moment là que je suis repartis, faudrait pas changer l'histoire !
Oh ! non ! je part tout de suite, dit il en manipulant le retourneur de temps.
Attends ! tu oublis ta... , essaya de prévenir le premier avant que le « jeune » Harry ne disparaisse, ...ma cape ! c'était donc là que je l'avais perdu !
Harry désormais seul sans lui même, enfila la cape et s'apprêta à retourner vers Honedukes quand il entendu clairement Jorel Jackson ne plus rire du tout. Pyrite venait de le poignarder en pleine rue, regardant avec son typique sourire sadique le visage blanchi et effaré du commerçant. Harry resta pétrifié sur place, même après que les trois mangemorts aient tranplané, regardant avec un haut le cœur de plus en plus fort, le cadavre perdre tout son sang.
Quand il rejoignit enfin son dortoir, même Ron s'était endormi, dans un sommeil que lui même ne pût que difficilement trouver dans une partie matinale de la nuit.
Tu es sûr qu'il t'a menti ?
Je te l'ai dit Hermione ! il a prétendu ne pas avoir fait de ronde hier soir, s'exclama Harry, selon lui il a paisiblement dormi depuis l'extinction des feux !
Ne pourrait-ce pas être le cas ? tu m'as dit toi même que tu n'étais pas sûr de son absence du dortoir lorsque tu l'as quitté ! rappelle toi de notre méprise avec Barty Croupton.
Mais que suis-je bête ! il y a un second Ronald Weasley caché dans les fins fonds du château ! ironisa t'il, non... j'ai bien peur que...
Que la discorde s'installe ? demanda t'elle la peur sur son visage.
Qu'il me cache quelque chose ! mais... ce ne serait pas la première fois !
Pour qu'il ne t'avoue rien après ce qui c'est passé hier soir ?!
Faudrait d'abord qu'il le sache, souffla t'il le regard bas.
Tu ne lui as rien dit ? s'interloqua t'elle, Voldemort a ouvertement menacé sa famille !
Et tous mes proches, dont toi ! rajouta t'il en marquant une pause, je peux te jurer que je ne prends rien à la légère !
Il rangea le miroir avant qu'elle n'est le temps de dire la moindre chose, il savait qu'elle avait un certain tallent pour trouver des contre-arguments infaillibles, mais encore faudrait il qu'elle puisse les lui dire et il préféra rester seul près de son scrutoscope en pleine agitation.
La semaine qui vint passa horriblement lentement, malgré l'acharnement constant des professeurs, et sans qu'une réelle discussion ne l'ai créé , une tension s'était installée entre Harry et Ron, à tel point qu'ils ne se disaient plus un mot en cours, au grand plaisir de Rogue qui ne sut plus quoi leur reprocher.
Mais l'événement majeur eut lieu hélas, lors du cours de Botanique, ils y terminaient les soins apportés à une Lunafloris, appelée aussi fleur des loup-garou car elle n'éclot que devant la pleine lune. L'obscurité est donc essentielle, d'où le choix de cette serre numéro douze particulièrement aménagée pour. Cette activité ne sembla poser aucun problème, chacun devant s'occuper de sa propre plante, mais leur consommation d'humus étant infernale, causant dans la nature des cratères près d'eux, demandait aux élèves de devoir régulièrement aller rajouter du sable et du terreau dans les pots. La fleur d'Harry allait presque toucher le fond quand il partit chercher la terre dans un nouveau sac se trouvant dans le coin le plus obscure de ce jardin bien couvert, mais avant qu'il ne l'atteigne une petite étagère trépida avant de laisser sortir un être difforme qui prit tout d'abord la forme d'un détraqueur. Harry comprit vite qu'il s'agissait d'un épouventard, mais bien avant qu'il n'ait eut le temps de sortir sa baguette et de dire la formule, l'être prit la forme de... celui... dont... on... ne doit... pas prononcer... le nom... , cette vision figea sur place Harry ne parvenant plus à faire un geste. Toujours seul face à l'épouventard, il n'entendait même plus les cries du reste de la classe, la scène lui parut durer des heures, alors qu'il ne fallut que quelques secondes à Mrs. Chourave pour s'interposer. Voldemort se transforma vite en un mini saule cogneur qui fut rapidement geler et décorer comme un sapin de noël.
Du calme ! du calme ! le cours est terminé ! rentrez tous dans vos maison respectives ! hurla t'elle devant un classe soumise entre le choc traumatique et le fou rire avant de se tourner vers Harry, tu devrais peut-être te rendre à l'infirmerie ?
Non ! ... ...je n'ai rien...
